ÉTUDE DE LA FILIÈRE COTON EN RDC Version finale - ACP Cotton

Étude diagnostique de la filière coton en RDC
Les planteurs respectent en général ces consignes lorsque les conditions le leur permettent
et ceci grâce à la forte implication du conseiller qui a même tendance à le faire à la place
du planteur. Mais lorsque les conditions ne le permettent pas, les planteurs s’accommodent
de la situation qui se présente à eux. Par exemple, bien que sachant que leurs sols s’y
prêtent moins, les planteurs de Mushilimbé (Dilolo dans le Sud-Katanga) cultivent le coton
sur des sols sableux et pauvres.
Le défrichement
Le défrichement se fait à l’aide de hache, de houe, de coupe-coupe et de machette. La
pénibilité varie selon qu’il s’agisse d’une jachère ou d’un nouveau terrain, d’une zone
de savane ou d’une zone forestière. Le travail est plus pénible en zone de forêt qu’en
zone de savane.
Figure 21 : Parcelle défrichée et encombrée
En savane, les herbes sont arrachées à la houe
et les arbustes sont coupés à la machette.
L’ensemble est étalé au sol pour permettre un
séchage et regroupé en tas en vue de l’incinération.
En forêt, le sous-bois est abattu à la machette
et les arbres sont coupés à la hache. Les troncs
sont débités frais et le planteur doit dégager le
champ et faire le maximum de lots selon ses
capacités. Après séchage, les lots de bois sont
mis à feu. Les champs en forêt restent toujours
Source : Photo de la mission
encombrés et c’est au fil des années que le
planteur arrive à se débarrasser de tous les rebus.
Préparation du sol.
Le but de l’opération est d’assurer les conditions favorables au développement des racines
et de réaliser un lit d’ensemencement dans l’horizon superficiel pour que la levée soit
rapide et régulière.
Les planteurs en zone de savanes font le labour à la houe et préfère le billonnage au
labour à plat car ce dernier est plus pénible. Un bon houage superficiel est suffisant mais
ne constitue pas la meilleure solution pour rentabiliser la surface cultivée. En zone forestière,
en général les planteurs ne labourent pas le terrain avant de semer le coton parce que
ce dernier bénéficie des effets des cultures vivrières venues en tête de rotation.
Semis
Le semis est une opération très importante. Il faut, par conséquent, de la rigueur en ce
qui concerne la date, la densité et le mode de semis.
D’abord, il convient de noter que la date de semis est liée aux facteurs climatiques,
principalement à la pluviométrie. Les périodes de floraison et d’ouverture des capsules
sont les repères pour la détermination des dates de semis. Au cours de la période de
CECI/FIGEPAR Mai 2007 Page 67