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ÉTUDE DE LA FILIÈRE COTON EN RDC Version finale - ACP Cotton

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Étude diagnostique de la filière coton en <strong>RDC</strong><br />

Les prix de vente de ces produits vivriers sont les suivants : de 0,11 à 0,36 $/kg (le prix<br />

est plus faible en période d’abondance) pour le maïs et 0,14 $/kg pour le manioc.<br />

L’abandon de la culture du coton semble influencer les rendements en cultures vivrières.<br />

En effet, les rendements de maïs qui étaient de l’ordre de 2 t à 2,5 t/ha, sont passés à<br />

0,5 à 1 t/ha. De même, le manioc est passé d’environ 7 t à 1 t/ha. Une partie de la récolte<br />

est vendue dans les villes, au point que pendant la période culturale, il n’y a que très<br />

peu de nourriture dans les villages. Les producteurs sont alors obligés de racheter les<br />

vivriers à des prix plus élevés ou à crédit. En outre, à cause de cette famine périodique<br />

que les Kasaiens appellent « Kasuabanga », la récolte du manioc est de plus en plus<br />

précoce (1,5 an au lieu de 3 ans), ce qui explique la forte baisse des rendements de<br />

manioc. Aussi, le « Kasuabanga » étant situé dans la période des travaux champêtres,<br />

la force de travail de planteurs est potentiellement diminuée.<br />

D’après les chercheurs de l’INERA de N’Gandajika, les besoins alimentaires annuels pour<br />

un ménage de 8 personnes, sont évalués à 1,2 tonnes de maïs et 1 tonne de manioc,<br />

à raison de 2 repas/jour. Aussi, vu la productivité réduite et les niveaux de production<br />

du maïs et du manioc, on pourrait se poser la question de savoir si ces besoins sont<br />

réellement satisfaits. De notre point de vue, le « Kasuabanga » semble être permanent<br />

et à des degrés divers selon les périodes de l’année. Les planteurs pensent qu’une véritable<br />

relance de la culture cotonnière pourrait aider à corriger ce phénomène.<br />

Au Sud Kivu, selon les planteurs de Kamanyola, des manifestations de famine sont également<br />

enregistrées depuis que le coton ne se cultive plus de façon régulière. En effet, l’abandon<br />

de cette culture, semble avoir entraîné la recrudescence de maladies sur les vivriers et<br />

par conséquent la baisse des rendements.<br />

Dans l’Équateur, les responsables du PAM ont dénoncé le fait que les ONG encourageaient<br />

les producteurs à vendre leurs vivriers avec pour conséquence la rupture de stock avant<br />

les prochaines récoltes. Les ONGs ont fortement nié cette situation.<br />

5.3 Systèmes et modes de culture<br />

5.3.1 Les niveaux d’intensification<br />

Les différents niveaux d’intensification de la culture du coton dans le monde vont de la<br />

monoculture motorisée, avec apport d’importants intrants dans de grandes exploitations,<br />

jusqu’à l’agriculture familiale de petite taille, caractérisée par le travail manuel et l’utilisation<br />

de peu ou pas d’intrants. Entre ces deux extrêmes, existent la culture mécanisée avec<br />

la traction animale et la motorisation intermédiaire utilisant des tracteurs non conventionnels.<br />

Dans ces cas, la taille de l’exploitation est supérieure à celle de l’agriculture familiale manuelle.<br />

CECI/FIGEPAR Mai 2007 Page 56

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