ÉTUDE DE LA FILIÈRE COTON EN RDC Version finale - ACP Cotton

Étude diagnostique de la filière coton en RDC
LA COTONNIERE, a arrêté ses activités au Maniema et au Kasaï Occidental pour des
raisons de conflits armés. Toutefois, elle a poursuivi tant bien que mal ses activités dans le
Kasaï Oriental jusqu’en 2001/2002 et ceci malgré la situation de crise que vivait le pays.
Aujourd’hui, seules les deux sociétés CODENORD et COTOLU poursuivent leurs activités.
La CODENORD opère actuellement dans le Bas-Uele (Dingila) et la COTOLU, dans le
Lualaba (Kasaji, Dilolo et Tshimbalanga).
La COTOLU exploite une ferme semencière d’une vingtaine d’hectares à Tshibalanga
où les rendements sont supérieurs à 2 000 kg/ha, alors qu’ils sont inférieurs à 900 kg/ha
chez les planteurs avoisinants.
Le tableau qui suit compare les ratios de production moyens sur 4 campagnes de la RDC
et du Mali :
Tableau 12 : Comparaison des ratios de production entre la RDC et le Mali
RDC MALI
Nombre de planteurs 6 260 163 370
Surface moyenne par planteur 0,21 hectare 3,11 hectares
Production moyenne par planteur 0,151 tonne 3,39 tonnes
Rendements moyens à l’hectare 0,716 tonne par hectare 1,10 tonnes par hectare
Source : Calculé a partir du tableau précédent
On note globalement que :
• Le nombre de planteurs est 26 fois plus grand au Mali
• La surface moyenne par planteur est 15 fois plus grande au Mali
• La production moyenne par planteur est 23 fois plus grande au Mali
• Les rendements sont 1,5 fois plus grands au Mali.
Il ressort de cette comparaison que tous les ratios moyens sur 4 années sont supérieurs
au Mali. Les chiffres pour la campagne 2005-2006 situent la production totale de la
RDC autour de 800 tonnes, ce qui est en dessous des niveaux de 2004-2005.
Les raisons de cette contre performance sont globalement liées aux facteurs suivants :
• La faiblesse des prix d’achat du coton graine et le niveau élevé des redevances
liées aux traitements d’insecticides
• Les déboires des sociétés cotonnières et textiles : conditions difficiles d’opération,
le mauvais état des routes, le coût élevé du transport de la fibre et des intrants
par train ou avion, la croissance du secteur informel dans la commercialisation
des tissus, la forte concurrence du textile chinois et les tracasseries administratives
CECI/FIGEPAR Mai 2007 Page 54