ÉTUDE DE LA FILIÈRE COTON EN RDC Version finale - ACP Cotton
ÉTUDE DE LA FILIÈRE COTON EN RDC Version finale - ACP Cotton
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Étude diagnostique de la filière coton en <strong>RDC</strong><br />
bac sur la rivière Aruwimi à Banalia. En conséquence de quoi, le coton produit dans le<br />
Bas Uélé, emprunte l’axe Buta-Bumba avant de remonter le fleuve Congo par bateau<br />
jusqu’à Kisangani, ce qui augmente la distance et les coûts.<br />
L’axe routier Bunia - Kisangani qui désenclave le Nord Est du pays par rapport à Kisangani<br />
continue à faire l’objet de beaucoup de préoccupations. Des investissements ont été<br />
consentis pour sa réhabilitation, mais les travaux sont très lents. Faute de route vers<br />
Kisangani, les producteurs de Mahagi vendent leur coton en Uganda qui après égrenage<br />
revend le même coton à SOTEXKI, qui le transporte par avion au prix de 0,72 US $/kg<br />
d’Entebbe à Kisangani.<br />
Traditionnellement, le coton fibre produit dans la vallée de la Ruzizi au Sud Kivu empruntait<br />
la voie lacustre sur le Tanganyika à partir du port de Kalundu (Uvira) jusqu’à Kalemie, d’où<br />
il atteignait facilement les filatures de Lubumbashi par train. Actuellement, faute d’usine<br />
d’égrenage il n’y a plus de coton fibre à transporter.<br />
En Équateur les problèmes sont similaires, des centres de production ont disparu par<br />
manque d’accessibilité due au mauvais état des routes. Ici le coton était acheminé au<br />
port fluvial de Libenge avant d’être évacué par bateau à Kinshasa.<br />
Il en est de même pour les deux Kasaï, le Katanga et le Maniema où malgré l’existence<br />
des voies ferrées, les routes de desserte agricole restent d’importance. Elles sont comme<br />
partout ailleurs en mauvais état. La mission a fait trois jours en véhicule 4X4 pour atteindre<br />
Dilolo à partir de Lubumbashi, soit une distance de 700 Km.<br />
Sur le terrain, quelques routes d’intérêt public et routes de desserte agricole sont en voie<br />
de réhabilitation et/ou entretenues par des ONG. Il s’agit notamment de la GTZ dans la<br />
plaine de la Ruzizi, Agro Action Allemande en Ituri et UNOPS, CDI, GTZ, et DVDA dans<br />
l’équateur qui ont, tous travaux confondus, l’équivalent d’environ 1000 Km de routes et<br />
pistes. Quelques réhabilitations de ponts et aménagements de ports ont également été<br />
observés au cours de la mission.<br />
Des programmes d’entretien des routes sont élaborés à la Direction des voies de desserte<br />
agricole (DVDA). La mission a pu confirmer des allocations budgétaires de l’ordre de<br />
25M $US qui sont nettement insuffisants vue l’ampleur du problème. Un extrait de ce<br />
programme est fourni à l’annexe 5.<br />
Les réseaux routiers, incluant les pistes de désertes agricoles, ferroviaires et fluviaux sont d’une<br />
très grande importance pour la relance de la filière et leur réhabilitation est une obligation<br />
inévitable qu’il faut accomplir pour assurer le succès d’une relance. En effet celle-ci exige<br />
que le coton graine soit évacué vers les usines d’égrenage et que le coton fibre puisse<br />
être acheminé vers les usines de textile. Il est clair que les investissements requis dans<br />
la réhabilitation des infrastructures rurales sont majeurs et que malgré les quelques<br />
projets en cours pour les rendre praticables, le problème du transport au moment d’écrire<br />
ce rapport reste entier.<br />
CECI/FIGEPAR Mai 2007 Page 47