ÉTUDE DE LA FILIÈRE COTON EN RDC Version finale - ACP Cotton

Étude diagnostique de la filière coton en RDC
4. DESCRIPTION DE LA ZONE PRODUCTRICE DE COTON
4.1 Environnement humain
4.1.1 Indicateurs de développement humain
La RDC se situe au 167ième rang (sur 177) en ce qui a trait à son niveau de développement
humain. Cet indice est calculé à partir des indicateurs suivants : Espérance de vie à la
naissance, taux d’alphabétisation des adultes et PIB par habitant 9 . Cette position de
l’indicateur à l’échelle mondiale reflète les conséquences de plusieurs années de conflit
et d’instabilité politique et économique. Il s’agit entre autres de l’accès difficile aux services
de santé et d’éducation, des infrastructures de transport détériorées, des systèmes d’appui
à la production et à la commercialisation des produits agricoles réduits en nombre et
inefficaces dans leur action, le tout rendant encore plus ardues les initiatives de relance
de la production agricole en général et de la filière coton en particulier.
4.1.2 Population agricole en zone cotonnière
Principales caractéristiques
Les groupes de discussion dans les villages ont permis de rencontrer un peu plus de 1 000
planteurs. L’équipe de la mission a noté que dans certaines régions visitées, le taux de
scolarisation pouvait atteindre la barre de 89%. Les adultes dans leur grande majorité
comprennent la langue française même s’ils ne la parlent pas couramment. Ils savent
lire en langues locales (Lingala, Tshiluba et Swahili). Cette situation s’explique en partie
par le retour au village de nombreux citadins qui ont perdu leur emploi en ville ou qui estiment
que les salaires étaient insuffisants.
Les activités de formation et de vulgarisation seront facilitées par un niveau de scolarisation
relativement élevé. Ceci est un atout pour la filière coton, car il est clair qu’après 10 à
15 ans d’arrêt de la culture, les besoins à cet égard existent.
Égalité entre les hommes et les femmes
La cellule familiale est composée en moyenne d’une douzaine de personnes et est, en
général, polygame avec en son sein deux ou trois femmes. Les femmes représentent
une part importante de la main-d’œuvre dans la filière cotonnière à deux niveaux : (i)
en tant que membre de la cellule familiale et (ii) en tant que main d’œuvre occasionnelle.
Au niveau de la cellule familiale, elles contribuent fortement à la réalisation des travaux
champêtres comme illustré dans le tableau ci-dessous :
9 Rapport mondial sur le développement humain. PNUD, 2005
CECI/FIGEPAR Mai 2007 Page 38