ÉTUDE DE LA FILIÈRE COTON EN RDC Version finale - ACP Cotton
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Dans la pratique, la CSCO a mené les activités suivantes :<br />
Étude diagnostique de la filière coton en <strong>RDC</strong><br />
• Organisation de la commercialisation de la fibre : Répartition de la production de<br />
coton fibre entre les sociétés textiles; négociation auprès des banques des crédits<br />
pour l’achat du coton graine; contrôle de la qualité du coton fibre (existence à la CSCO<br />
d’un laboratoire pour le classement de la fibre) et fixation des prix du coton fibre<br />
• Gestion des avoirs de la filière : un Fonds de Relance a été créé, sur la base d’un<br />
prélèvement de 7% effectué sur les ventes des produits textiles et ceci pour permettre<br />
de financer les activités des sociétés cotonnières liées à l’encadrement des<br />
planteurs et l’entretien des pistes (la CSCO suit l’approvisionnement de la caisse<br />
et la répartition des fonds)<br />
• Gestion du système de péréquation des coûts de transport de la fibre<br />
• Fixation des prix du coton graine<br />
• Affectation des aides extérieures négociées par le Gouvernement (prêts et dons)<br />
• Coordination de la recherche cotonnière<br />
• Représentation de l’État au sein du Conseil d’Administration des Sociétés Cotonnières.<br />
Le système qui était basé sur le co-financement et la co-gestion, nécessitait un consensus<br />
au niveau des acteurs. Mais très vite, certains d’entre eux se sont sentis lésés notamment<br />
au niveau de la répartition des fibres. Ils ont dénoncé l’arbitrage de la CSCO et chaque<br />
société textile est rentrée en contact direct avec les sociétés cotonnières pour négocier<br />
voire imposer leurs conditions d’acquisition de la fibre. En outre, les pouvoirs de contrôle de<br />
la CSCO sur l’utilisation des Fonds de la Relance, ont été considérablement atténués.<br />
La Caisse a perdu beaucoup de crédibilité auprès des acteurs au point que ses activités<br />
se limitaient en 2004, aux analyses de la qualité de la fibre de coton produite localement<br />
et quelques fois importée. Toutefois, ces analyses étaient conditionnées à l’envoi des<br />
échantillons par les sociétés cotonnières et textiles. Cependant, la guerre ayant rendu<br />
la grande majorité des zones cotonnières non opérationnelles, le laboratoire est fermé.<br />
Aujourd’hui, selon de nombreux acteurs de la filière, la CSCO n’a plus sa raison d’être,<br />
à moins que ses attributions soient redéfinies.<br />
Le S<strong>EN</strong>ASEM<br />
Le S<strong>EN</strong>ASEM (service national des semences) est un service spécialisé du Ministère. Il a<br />
pour mission de contrôler et de certifier la semence chez les premiers multiplicateurs. Il existait<br />
des fermes semencières primaires dans les principales régions agricoles du pays. Les<br />
sociétés cotonnières étaient associées de près à la gestion de ces fermes. Dans ces stations,<br />
la multiplication des variétés obtenues par la recherche permettait un approvisionnement des<br />
sociétés cotonnières en semences de bonnes qualités. Le S<strong>EN</strong>ASEM était également chargé du<br />
contrôle de la qualité des semences diffusées. Les principales fermes semencières qui fournissaient<br />
les semences de coton il y a plus de 20 ans étaient Dingila dans la province Orientale, Bili en<br />
Équateur et Kisamba dans le Maniema. Ce service n’a pratiquement aucune activité faute de<br />
CECI/FIGEPAR Mai 2007 Page 24