ÉTUDE DE LA FILIÈRE COTON EN RDC Version finale - ACP Cotton

Étude diagnostique de la filière coton en RDC
Il est également utile de mentionner que la capacité totale des usines de filature et de
tissage est évaluée à 12 000 tonnes de coton fibre, soit sous le niveau actuel des importations
de l’AFECONA.
La relance de la filière devra nécessairement donner lieu à des discussions avec cette
organisation, plus particulièrement en ce qui a trait à la commercialisation de la production
des usines congolaises.
Dans la région d’Uvira, le commerce des pagnes fait appel à des grossistes et à un réseau
de détaillants. Cependant, ces grossistes et détaillants sont dans la plupart des cas des
intermédiaires dépendant des grands distributeurs de Bukavu comme Cotecha et Panju.
Dans la région de l’Ituri, la Sotexki a un magasin à Bunia, mais très peu de commerçants
vendent ses produits. Les pagnes vendus par les commerçants proviennent pour la
plupart de l’Uganda et de la Chine.
2.2.3 Les acteurs étatiques et para-étatiques de la filière cotonnière
Compte tenu des études de filières qui ont précédemment été effectuées dans le cadre
du PMURR, nous ne croyons pas nécessaire de traiter des fonctions de ces ministères
en général. Nous avons plutôt choisi d’analyser les liens spécifiques de ces ministères
avec la filière cotonnière.
Le Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche
C’est la principale institution couvrant le secteur des cultures vivrières et industrielles dont
le coton. Ce Ministère est chargé d’élaborer la politique générale agricole, de mettre en
œuvre la politique des prix et celle de la commercialisation des produits agricoles, de fournir
des services de vulgarisation et de superviser les institutions agricoles para étatiques.
Selon le décret numéro 02/027 du 16 septembre 2003, les mandats du Ministère touchent
toute la filière cotonnière, à savoir :
• La production de coton en fonction d’objectifs planifiés
• L’encadrement des associations de producteurs
• L’élaboration de la politique cotonnière
• La conception, l’exécution, le suivi et l’évaluation de programmes et des projets
relatifs à la filière
• La promotion de la production de coton graine et de la transformation du produit
• La surveillance et la gestion de l’aspect bio sanitaire
• L’orientation et l’appui aux opérateurs économiques tant nationaux qu’étrangers
intéressés à investir dans le secteur du coton
• La collecte, l’analyse et la publication des données statistiques pertinentes à la filière.
CECI/FIGEPAR Mai 2007 Page 22