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ÉTUDE DE LA FILIÈRE COTON EN RDC Version finale - ACP Cotton

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Étude diagnostique de la filière coton en <strong>RDC</strong><br />

Vers les années 80, il existait cinq sociétés textiles dans le pays, avec une capacité de<br />

traitement annuel de 13 500 tonnes de fibres. Dans les années 90, les sociétés Filtisaf<br />

et Solbena ont disparu du marché du textile.<br />

Récemment, la SOTEXKI a été fermée mais quelques individus persistent à maintenir<br />

la production avec des rendements modestes et à partir de la production de fibre de CO<strong>DE</strong>NORD<br />

et de l’importation de l’Uganda par avion. L’avion transporte entre une vingtaine et une<br />

trentaine de tonnes de fibre à raison de 0,75 $US / kilo. Ce coton égrené en Uganda<br />

provient de planteurs congolais de la plaine de Djegu (Province Orientale).<br />

En ce qui concerne UTEXAFRICA la plus grande société textile du Congo, son principal<br />

actionnaire TEXAF et le groupe CHA (groupe chinois), actionnaire de Congo Textiles<br />

Printers-CTP), ont signé en 2002 un accord de joint-venture. L’objectif visé est de relancer<br />

l’industrie textile basée sur le regroupement des sites de production de l’UTEXAFRICA<br />

et de CPA et sur le redémarrage de la production du wax mise à l’arrêt depuis 1994. Il<br />

a été prévu que UTEXAFRICA se scinde en deux sociétés, CONGOTEX et IMMOTEX,<br />

la première devant s'occuper de relancer la production du wax tandis que la seconde,<br />

de gérer les biens immobiliers de UTEXAFRICA et de CPA. Les actionnaires de CONGOTEX<br />

sont : TEXAF (50%) et CHA (50%). Grâce au groupe CHA qui dispose de huit usines<br />

et d'une grande expérience de commercialisation d'imprimés en Afrique, la nouvelle<br />

société CONGOTEX importe des écrus de Chine et du Nigeria.<br />

Afin de donner une chance de réussite à la joint-venture, le gouvernement a accordé au<br />

projet une exonération de certaines taxes pendant une période de deux ans.<br />

Quant à SYNTEXKIN, elle poursuit une production modeste, grâce d’une part, à la petite<br />

production de fibre de COTOLU et d’autre part, aux importations de fibre de la Zambie.<br />

Elle aussi a bénéficié des faveurs de l’État à travers sa filiale COTOLU. En effet, en<br />

octobre 2005, l’État et COTOLU ont signé un contrat programme sur une période de<br />

trois ans permettant l’octroi d’avantages fiscaux, parafiscaux et tarifaires.<br />

Ces trois dernières années l’industrie textile ne traite que, bon an mal an, entre 5 000<br />

et 10 000 tonnes de coton fibre par année 5 .<br />

Les commerçants de pagnes<br />

Dans la région de la capitale nationale, le commerce des pagnes est très structuré et relève<br />

du secteur informel. L’association « Femmes Commerçantes et Navigantes » (AFECONA)<br />

est une structure qui gère l’importation et la commercialisation des pagnes. L’association<br />

traite l’importation de 20 000 tonnes de pagnes par année pour un chiffre d’affaires de<br />

10 millions $US par année. Le financement des affaires fait appel à des organisations<br />

de type « tontine », organisations qui s’appuient sur le membership de l’AFECONA.<br />

5 Eric Tollens, table ronde sur l’agriculture 19 et 20 mars 2004<br />

CECI/FIGEPAR Mai 2007 Page 21

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