ÉTUDE DE LA FILIÈRE COTON EN RDC Version finale - ACP Cotton
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Étude diagnostique de la filière coton en <strong>RDC</strong><br />
2.2.2 Les acteurs économiques de la filière cotonnière aujourd’hui<br />
Les agriculteurs et agricultrices de coton<br />
Les agriculteurs et agricultrices constituent le socle de la filière cotonnière. Ils étaient<br />
800 000 au seuil de l’indépendance et avaient contribué en 1959, à écrire les plus belles<br />
pages de l’histoire de la filière coton en <strong>RDC</strong>. Leur nombre n’a guère dépassé les 6 000<br />
planteurs au cours des quatre dernières campagnes, les autres ayant abandonné la<br />
culture cotonnière pour maintes raisons évoquées par ceux et celles rencontrés par la<br />
mission, à savoir :<br />
• Arrêt des activités par les sociétés cotonnières en raison, d’une part, de la baisse<br />
de la production et, d’autre part, des importants troubles socio-politiques (pillages<br />
et guerres) de ces quinze dernières années<br />
• Retards dans le démarrage des achats et perte de poids du coton graine en découlant.<br />
Parfois les récoltes de certaines campagnes n’étaient pas achetées, faute de liquidités<br />
dans les sociétés cotonnières<br />
• Manque de transparence et de confiance dans la pesée<br />
• Faiblesse du prix d’achat du coton graine comparativement aux prix des vivriers<br />
• Libéralisation des activités minières (diamant dans le Kasaï et or dans le Maniema)<br />
• Développement du commerce des produits vivriers consécutif à la libéralisation<br />
de activités minières et à la forte demande en Angola<br />
• Pénibilité du travail manuel à la houe<br />
• Retard dans la distribution des semences<br />
• Retard dans la distribution des insecticides<br />
• Détournement des insecticides par les encadreurs (les champs ne reçoivent pas les<br />
doses nécessaires alors que la redevance est prélevée pour la surface annoncée<br />
et non la quantité effectivement pulvérisée).<br />
Les organisations professionnelles agricoles<br />
Du point de vue organisationnel, les associations et regroupements de planteurs ont connu<br />
une effervescence au début des années 90 et ceci avec très peu d’apport externe. En<br />
général, ces organisations étaient très actives dans la production et la commercialisation<br />
des vivriers. Leur présence dans la filière cotonnière était négligeable. Plusieurs organisations<br />
ont disparu ou cessé leurs opérations en raison des différentes guerres et des mouvements<br />
de personnes. Néanmoins, quelques organisations très dynamiques continuent d’opérer.<br />
Certaines ont été rencontrées par la mission. L’organisation du paysannat en association<br />
constitue un atout important dans une éventuelle relance de la filière cotonnière. On<br />
retrouve en annexe 4 la liste des organisations professionnelles agricoles rencontrées.<br />
CECI/FIGEPAR Mai 2007 Page 15