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ÉTUDE DE LA FILIÈRE COTON EN RDC Version finale - ACP Cotton

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1. INTRODUCTION<br />

1.1 Contexte et bien-fondé de l’étude<br />

Étude diagnostique de la filière coton en <strong>RDC</strong><br />

La République Démocratique du Congo fut à la veille de l’indépendance, le premier pays<br />

producteur et exportateur de coton en Afrique francophone. En 1959, elle a produit 180.000<br />

tonnes de coton graine avec près de 800.000 agriculteurs encadrés dans les provinces<br />

Orientale, de l’Équateur, du Maniema, du Katanga, des deux Kasaï et du Sud- Kivu.<br />

La culture du coton a induit les effets positifs suivants :<br />

• Création d’une source de revenus pour les populations concernées<br />

• Développement de plusieurs activités industrielles : Le secteur du raffinage de<br />

l’huile de coton s’est rapidement développé à la fin des années 30 à partir de la<br />

création de trois huileries à Samba (Maniema), à Katanda (Kasaï Oriental), et à<br />

Lubumbashi. L’industrie textile s’est également développée parallèlement au<br />

développement de la culture cotonnière et ceci à partir de la création en 1925<br />

de la première filature à Kinshasa et de la seconde en 1949 à Kalemie<br />

• Augmentation de la production agricole au plan national : Les zones cotonnières<br />

sont rapidement devenues les gros producteurs de vivres, au point que les entreprises<br />

minières proposèrent d’étendre la culture cotonnière dans leur zone d’action (pour<br />

leur permettre de faire face à la forte demande de vivres dans les zones minières)<br />

• Création d’emploi et amélioration des revenus des populations : L’activité cotonnière<br />

est devenue une base de création d’emplois et la locomotive du développement<br />

des provinces concernées.<br />

Cet essor de l’économie cotonnière fut freiné dans son élan par les désordres politiques<br />

consécutifs à l’accession du pays à l’indépendance en 1960. La situation ne s’est guère<br />

améliorée avec la zaïrianisation en 1972. Les pillages des années 91, 92 et 93 ont fini<br />

par stopper le développement de la culture cotonnière en <strong>RDC</strong>, avec pour résultante, une<br />

chute drastique de la production pour atteindre 839 tonnes de coton graine en 2005<br />

alors que la capacité des sociétés textiles locales est de 12.000 tonnes de coton fibre,<br />

soit 30.000 tonnes de coton graine.<br />

La culture du coton a une importance économique évidente car elle constitue la matière<br />

première pour les industries textiles, une source de revenus pour la population, un facteur<br />

d’accroissement des productions vivrières, une base de création d’emplois et la locomotive<br />

de développement des provinces concernées.<br />

CECI/FIGEPAR Mai 2007 Page 1

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