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ÉTUDE DE LA FILIÈRE COTON EN RDC Version finale - ACP Cotton

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Étude diagnostique de la filière coton en <strong>RDC</strong><br />

Les sociétés textiles auraient avantage à substituer à leur système de distribution<br />

directe par boutiques un système qui s’appuierait sur un réseau de commerçants forts<br />

dont la présence est assurée sur tout le territoire national. Ce réseau hautement structuré<br />

pourrait s’avérer un atout dans la lutte contre les produits importés. Il s’agirait par<br />

contre pour les sociétés textiles de revoir en profondeur leurs politiques de prix et de<br />

distribution au bénéfice d’un rapprochement avec ces commerçants.<br />

10.4 Organisation de la filière<br />

La filière coton en <strong>RDC</strong> n’est pas organisée. Elle repose sur une multitude de producteurs<br />

qui ne sont que très rarement rassemblés sous le couvert d’organisations paysannes.<br />

Le prix d’achat du coton graine est fixé par les cotonnières de manière unilatérale. Ce<br />

prix varie d’une région à l’autre et est même concurrencé par les sociétés ougandaises<br />

et burundaises le long des frontières respectives. Les désavantages causés par le manque<br />

d’organisation sont majeurs :<br />

• Les paysans ne reçoivent pas le juste prix de leurs labeurs<br />

• Les paysans n’ont pas accès à des mécanismes de négociation des prix, ce qui<br />

accentue les conflits<br />

• Faute de regroupement, la vulgarisation agricole est déficiente<br />

• Sans association, il est difficile d’avoir accès à des crédits de campagne et sans<br />

crédit, il est impossible d’introduire des changements tel celui de la culture attelée<br />

• Il n’y a aucune possibilité pour les producteurs de prendre une participation financière<br />

dans les sociétés cotonnières, ce qui constitue une motivation majeure à l’augmentation<br />

de la production (exemple de l’URECOS-CI en Côte d’Ivoire).<br />

Les conséquences sont que :<br />

• Les rendements à l’hectare stagnent<br />

• La moyenne des surfaces emblavées par producteur reste faible<br />

• Le niveau de satisfaction des producteurs quant au prix obtenu est faible<br />

• Les producteurs sont tentés de se convertir à d’autres cultures plus lucratives<br />

(tubercules, tabac…)<br />

• Dans certains cas, l’appareil administratif doit même rendre obligatoire la culture<br />

du coton…<br />

La relance de la filière devra nécessairement s’appuyer sur une organisation paysanne<br />

forte qui facilitera non seulement les avancés techniques en matière de production, mais<br />

aussi l’input des producteurs dans la prise de décision, et à plus long terme l’intégration<br />

de ces derniers dans les montages financiers de la filière. À ce dernier égard, on peut<br />

mentionner la prise de participation dans les cotonnières, les coopératives d’épargne<br />

et de crédit de même que les coopératives de fournisseurs de services à la filière (équipements<br />

et intrants).<br />

CECI/FIGEPAR Mai 2007 Page 135

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