01.12.2012 Views

ÉTUDE DE LA FILIÈRE COTON EN RDC Version finale - ACP Cotton

ÉTUDE DE LA FILIÈRE COTON EN RDC Version finale - ACP Cotton

ÉTUDE DE LA FILIÈRE COTON EN RDC Version finale - ACP Cotton

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Étude diagnostique de la filière coton en <strong>RDC</strong><br />

La culture attelée n’est pas absente de la <strong>RDC</strong> et fait même l’objet d’initiatives timides<br />

comme mentionné précédemment dans cette étude (CADAP).<br />

La culture attelée améliore la rentabilité du compte d’exploitation de l’agriculteur en diminuant<br />

d’environ 12% le nombre de journées travaillées par hectare de coton et en augmentant<br />

les rendements d’environ 20%. L’effet conjugué de ces deux paramètres permet à l’agriculteur<br />

d’accroître son revenu net et d’investir dans des biens productifs qu’il peut mettre à profit<br />

sur l’ensemble de son exploitation agricole.<br />

Outre les effets sur le compte d’exploitation de l’agriculteur, notons également les avantages<br />

suivants :<br />

• Potentiel important de création d’emploi par le développement de petites entreprises<br />

de services agricoles : artisans forgerons, services vétérinaires, dressage de bœufs,<br />

fabrication de nourriture de bétails, etc.<br />

• Allègement considérable du travail actuellement réalisé par les femmes (labours<br />

et transport des produits)<br />

• Capacité à cultiver de plus grandes superficies par ménage et donc de diversifier<br />

les cultures et d’augmenter les revenus de l’unité familiale<br />

• Stimuler et diversifier les économies locales<br />

• Accès à la fumure organique.<br />

Les contraintes à l’utilisation de la culture attelée<br />

La principale contrainte à l’introduction de la culture attelée à grande échelle est celle<br />

du financement. En effet, le planteur doit pouvoir avoir accès à un financement à moyen<br />

terme avec des conditions de remboursement sur 3 à 4 campagnes, ceci étant fonction<br />

de la surface plantée. Les surfaces cultivées moyennes par planteur en <strong>RDC</strong> sont de<br />

l’ordre de 0,21 hectare. La culture attelée s’adresse à des surfaces de 2 à 3 hectares.<br />

La surface moyenne par planteur doit donc être augmentée et des mécanismes de<br />

financement doivent être mis en place.<br />

D’autres contraintes incluent la sélection d’une race bovine résistante et adaptée au milieu,<br />

les ressources limitées pour le dressage et le suivi sanitaire des bœufs et le peu de<br />

connaissance des agriculteurs sur l’entretien et l’alimentation des bœufs.<br />

Des mesures complémentaires doivent être prises :<br />

• Former à la préparation et à l'épandage du fumier organique d'origine animale<br />

et/ou végétale<br />

• Vulgariser et enseigner les techniques de production et de conservation des sousproduits<br />

agricoles destinés à l'alimentation des animaux de trait<br />

• L'équipement progressif des cultivateurs en matériel de traction éviterait des<br />

charges trop élevées pendant les premières années.<br />

CECI/FIGEPAR Mai 2007 Page 132

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!