ÉTUDE DE LA FILIÈRE COTON EN RDC Version finale - ACP Cotton

Étude diagnostique de la filière coton en RDC
Des pays comme le Nigeria, le Ghana, la Guinée et le Niger transforment la majeure
partie de leur production alors que c’est l’inverse au Cameroun, en Côte d’Ivoire, en
RCA et au Togo. Dans le cas du Nigeria en particulier, on remarque que 128 760 tonnes
de fibre sont transformées. À l’autre extrémité du spectre, le Ghana avec une production
de 20 000 tonnes, en transforme la presque totalité.
La présence d’une infrastructure industrielle et d’un marché intérieur consistant sont deux
aspects que partagent ces pays « transformateurs »avec la RDC. Le Nigeria est aussi
un exportateur de produits finis très important dans la sous-région.
9.6 Les perspectives du marché
Perspective à court terme
Si l’industrie congolaise de la filature et du tissage arrive à concurrencer les importations
de produits neufs et usagés en appliquant des règles de gestion efficaces et efficientes,
une production de 30 000 tonnes de coton graine pourrait être absorbée. Cette production
cible représente plus de 14 fois la production nationale actuelle.
Le « problème » des importations à faible coût pourrait être maîtrisé si des législations et
réglementations efficaces concernant ces importations étaient mises en place. L’expérience
de la RDC et de l’Afrique de l’Ouest en ce sens démontre cependant que les « importations
illégales » pourraient survivre à une réglementation et à un contrôle même sévères.
Perspective à long terme
La relance de la production aux fins de combler la demande des industries de la filature
et du tissage servira de tremplin à la relance. Le marché de l’exportation étant prometteur, la
RDC pourrait facilement trouver un débouché commercial pour son coton fibre si des
difficultés se produisaient au niveau de cette industrie.
Compte tenu de l’intérêt grandissant de la Chine envers les producteurs de coton africains
et de sa capacité financière élevée, il serait opportun que le gouvernement de RDC se
rapproche des autorités chinoises afin d’exploiter un potentiel de coopération qui a été
exprimé et qui est recherché par la Chine. Ce potentiel pourrait être réalisé au niveau
de l’exportation et de la transformation.
Il est également prévu qu’il soit mis un terme aux subventions des États-Unis d’Amérique
et des États de l’Europe à l’année 2013. Si ce scénario se réalisait, il se produirait fort
probablement une diminution de la production aux États-Unis et dans les états européens,
ce qui entraînerait possiblement une hausse des prix.
CECI/FIGEPAR Mai 2007 Page 125