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ÉTUDE DE LA FILIÈRE COTON EN RDC Version finale - ACP Cotton

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Étude diagnostique de la filière coton en <strong>RDC</strong><br />

La production de coton de la <strong>RDC</strong> n’arrive pas à satisfaire la demande de ces usines. Le<br />

manque à gagner est de l’ordre de 12 000 tonnes de fibre, soit l’équivalent de 30 000<br />

tonnes de coton graine. La production actuelle de fibre étant presque nulle (839 tonnes),<br />

la relance de la production servirait prioritairement à l’industrie nationale de tissage.<br />

Or, cette industrie fait face à une sérieuse concurrence non seulement des importations<br />

de produits neufs, mais aussi de celle de la « friperie ». Il n’est donc pas certain que l’industrie<br />

de la filature et du tissage de la <strong>RDC</strong> puisse absorber la production nationale de fibre. Il faut<br />

noter que ce problème n’est pas unique à la <strong>RDC</strong>. Dans son article « Quel avenir pour l’Afrique »<br />

dans le « Jeune Afrique » du 18 juin 2006, Pascal Airault nous fait part de ce qui suit :<br />

« L’industrie textile ouest-africaine est en crise. Licenciements, fermetures d’usines, pertes de<br />

marchés : les mauvaises nouvelles s’accumulent depuis le démantèlement de l’accord multifibres<br />

(AMF), le 1er janvier 2005. Ce système, initié en 1974 par les pays développés, permettait<br />

de limiter les exportations et de protéger l’industrie. Au jeu actuel de la libre concurrence, les<br />

industries asiatiques sont imbattables (Chine, Inde, Pakistan) avec les coûts de main-d’œuvre<br />

les plus bas du monde et les taux de productivité les plus élevés. Les pays africains, européens et<br />

américains assistent donc au déferlement des produits « made in Asia ». En Afrique de l’Ouest, les<br />

fripes chinoises inondent les marchés et remettent en cause les tentatives d’émancipation d’une<br />

industrie textile locale déjà mal en point en raison de l’obsolescence de ses équipements. » 44<br />

Le problème du faible pouvoir d’achat des Congolais fait en sorte que les produits les<br />

moins chers sont dans la plupart des cas les plus sollicités et ce, même dans le cas des<br />

produits de stricte nécessité tel que l’habillement.<br />

Le tableau qui suit montre la répartition du coton africain entre l’exportation et la transformation<br />

locale.<br />

Tableau 41 : Exportation vs. Transformation de la fibre de coton (2001)<br />

Production de fibre en tonne Fibre exportée en % Fibre transformée en %<br />

Bénin 141 000 76% 24%<br />

Burkina Faso 114 000 58% 42%<br />

Cameroun 96 819 92% 8%<br />

Côte d’Ivoire 124 500 90% 10%<br />

Ghana 20 000 9% 91%<br />

Guinée 30 000 4% 96%<br />

Mali 240 000 34% 66%<br />

Niger 6 889 17% 83%<br />

Nigeria 148 000 13% 87%<br />

RCA 10 307 83% 17%<br />

Sénégal 15 006 49% 51%<br />

Tchad 70 000 67% 33%<br />

Togo 60 000 80% 20%<br />

Source : Compilation des statistiques de la FAO par le Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest / OC<strong>DE</strong> 2004.<br />

Atelier sur le coton de l’OMC. Cotonou, mars 2004<br />

44 http://www.jeuneafrique.com/jeune_afrique/article_afrique_dossier.asp?art_cle=LIN18066quelatseuol0&dos_id=197<br />

CECI/FIGEPAR Mai 2007 Page 124

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