ÉTUDE DE LA FILIÈRE COTON EN RDC Version finale - ACP Cotton
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Étude diagnostique de la filière coton en <strong>RDC</strong><br />
liés de la monoculture de rente. Par ailleurs, à travers l’introduction de nouvelles technologies,<br />
les exploitants peuvent augmenter les superficies cultivées, mieux assurer leurs besoins<br />
alimentaires et accroître leurs revenus en vendant les surplus de vivriers.<br />
Un deuxième effet d’entraînement de la culture du coton à prévoir est celui de l’accroissement<br />
des activités dans tous les secteurs connexes à la filière, principalement au niveau du<br />
secteur du transport, de la recherche agronomique et de la fourniture d’équipements<br />
agricoles. Par ailleurs, les familles disposant de plus de revenus pourraient augmenter<br />
leur niveau de consommation et d’investissement productif ce qui créerait un effet synergique<br />
sur les économies des régions impliquées dans la culture du coton. On observera <strong>finale</strong>ment<br />
une augmentation au niveau du petit commerce et de l’offre de services à la population<br />
en général.<br />
Du côté de l’industrie d’égrenage et de celle du textile, une augmentation de la production<br />
générerait un accroissement de la demande de travailleurs en usine et la création d’emplois<br />
en milieu urbain.<br />
Il va sans dire qu’une fois les besoins de l’industrie textile comblés, la production de coton<br />
pourrait encore évoluer en fonction des marchés d’exportation et donc produire un impact<br />
économique supérieur. Les activités d’exportation augmenteront aussi les recettes en devises. Il<br />
faut signaler que ces dernières seront modulées par le choix des décideurs sur les stratégies de<br />
relance. En effet, si le choix s’arrête sur la culture traditionnelle du coton, par opposition<br />
à la culture biologique, les producteurs auront besoin d’intrants importés. Par conséquent,<br />
les recettes en devises seront diminuées des charges liées aux achats de ces intrants.<br />
Un facteur limitant du développement de la filière réside dans le système fiscal et parafiscal.<br />
En effet, en plus des redevances traditionnelles auxquelles les opérateurs économiques<br />
sont soumis vis-à-vis de l’État, la mission a pu constater lors des visites de terrain que<br />
les entités décentralisées appliquent sur les opérations de production, de transformation<br />
et de commercialisation une gamme de taxes et redevances communément appelées<br />
« taxes des entités décentralisées ». Si, au plan des principes, l’opérateur économique<br />
est redevable vis-à-vis de l’État, il n’en demeure pas moins que dans un contexte économique<br />
difficile, la multiplicité et la dimension des taxes et redevances à payer sont souvent très<br />
élevées et freinent le développement économique.<br />
8.5 Impact social<br />
Au plan social, la filière coton peut améliorer les indicateurs de développement humain de<br />
manière significative et réduire la pauvreté. Dans les zones de savanes où la culture du<br />
coton est le plus souvent la principale culture susceptible de procurer des revenus<br />
monétaires aux populations, elle peut permettre le développement de services de base<br />
tels l’éducation et les soins de santé ainsi que le développement d’infrastructures sociocommunautaires<br />
(centres de santé, écoles, routes, puits, etc.)<br />
CECI/FIGEPAR Mai 2007 Page 114