ÉTUDE DE LA FILIÈRE COTON EN RDC Version finale - ACP Cotton
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7.1 Collecte et commercialisation du coton graine<br />
Étude diagnostique de la filière coton en <strong>RDC</strong><br />
7.1.1 La commercialisation du coton graine<br />
Lorsque toutes les sociétés opéraient normalement, les marchés coton s’organisaient<br />
autour des centres de rassemblement (CR) qui étaient localisés de sorte à éviter au planteur<br />
de transporter sa récolte sur plus de 5 km. Chaque société constituait des équipes d’achat<br />
dont chacune se composait comme suit:<br />
• Un agent réceptionniste de la société cotonnière: il s’agissait le plus souvent de<br />
l’encadreur du village. Il recevait le coton et le classait en deux catégories, tenait<br />
la caisse et effectuait les paiements<br />
• Un agent peseur: il pesait le coton, planteur par planteur<br />
• Un magasinier: il vendait des marchandises aux planteurs sur les marchés coton<br />
• Des chargeurs: ce sont des manœuvres de la société cotonnière qui assuraient<br />
le chargement des camions.<br />
D’autres personnes s’adjoignaient à cette équipe pour s’assurer du bon déroulement<br />
des opérations d’achat :<br />
• L’agronome du territoire : il s’assurait de la conformité des opérations d’achat<br />
• Un représentant de la collectivité ou du chef du village.<br />
Dans certains cas, un représentant de l’administration régionale se présentait pour encaisser<br />
les taxes dues par le village.<br />
Le programme de chaque équipe d’achat et les besoins en fonds étaient établis en fonction<br />
des estimations de la production dans chaque village. L’équipe d’achat se rendait dans<br />
chaque centre de rassemblement deux fois par campagne. Le coton graine, une fois acheté<br />
était directement chargé sur un camion et acheminé à l’usine d’égrenage ou stocké aux<br />
centres de rassemblement. Les paiements des planteurs se faisaient soient en espèces<br />
soit en nature au niveau de la cantine ambulante.<br />
Depuis 1998, la disparition des sociétés cotonnières dans certaines zones de production<br />
a beaucoup changé l’organisation des marchés coton. Aujourd’hui, seule la COTOLU<br />
a un système de commercialisation qui se rapproche de ce schéma.<br />
Dans le territoire d’Uvira, plus précisément dans la plaine de la Ruzizi, depuis la disparition<br />
de la société Cotonnière du Lac, dont l’usine a été systématiquement pillée, c’est la COGERCO<br />
burundaise qui vient organiser le marché coton. En 1998, la COGERCO et le Gouverneur<br />
du Sud Kivu signèrent un accord relatif à l’encadrement de la culture du coton dans la<br />
province du Sud Kivu. Dans le cadre de cette entente, la COGERCO apporte les semences<br />
et les produits phytosanitaires aux planteurs de la plaine de la Ruzizi. Par ailleurs, la<br />
CECI/FIGEPAR Mai 2007 Page 95