ÉTUDE DE LA FILIÈRE COTON EN RDC Version finale - ACP Cotton

6.3.2 Filature, tissage, teinture et impression en RDC
Étude diagnostique de la filière coton en RDC
En RDC, les procédés de filature, de tissage, de teinture et d’impression existent dans
les usines de chacune des sociétés textiles. Mais, les unités qui sont en état de fonctionnement
à ce jour n'utilisent que 30 à 40 % de leurs capacités de production et ne livrent que 12
millions de mètres de tissus pour une demande qui était évaluée à 70 millions de
mètres en 1990. Le tableau 30 qui suit donne la capacité actuelle de traitement de
coton fibre par année :
Tableau 30 : Capacité de traitement de coton fibre
Société
Situation
actuelle
Lien avec société
cotonnière
Capacité de
traitement du
coton fibre (t/an)
Équivalent
coton graine
(t/an)
Sintexkin Fonctionnelle Cotolu Fonctionnelle 1 500 tonnes 3 750 tonnes
Sotexki
Congotex
Officiellement
fermée
Opérationnelle
Capacité en
hausse
Codenord En liquidation 3 500 tonnes 8 750 tonnes
Cotonnière
Non
fonctionnelle
7 000 tonnes 17 500 tonnes
Totaux 12 000 tonnes 30 000 tonnes
D’une manière globale, cet outil industriel peut donc transformer 12 000 tonnes de fibre
annuellement. L’industrie textile importe la matière première à un coût élevé. Par exemple,
la CONGOTEX importe directement les écrus pour les teindre et les imprimer et ceci
en fonction des commandes. Actuellement, elle a une commande de l’État relative à la
confection d’uniformes pour l’armée et la police. Par ailleurs, au cours de la période électorale
de 2006, elle a eu à satisfaire la demande de pagnes à thèmes politiques. En revanche,
la demande de pagnes destinés à la vente au détail reste faible, reflétant le manque de
pouvoir d’achat des Congolais.
L'avenir de l’industrie textile dépend étroitement de la relance de la culture du coton, de la
réhabilitation des infrastructures et d’une gestion efficiente à tous les niveaux de la filière.
6.4 La trituration des graines
L’évolution de la filière coton a eu pour corollaire, le développement des industries d’égrenage,
de textiles et de trituration. Il y a eu par le passé, de grandes huileries comme celle de
Katanda (Kasaï Oriental) qui a été détruite par les guerres. Cette huilerie était annexée
à l’usine d’égrenage de la cotonnière. Cette unité qui était alimentée par le surplus de
graines de coton de la province, produisait 1 400 litres d’huile par jour. Les rendements
étaient de l’ordre de 9% en huile neutre, 34% de tourteaux et 1,20 tonne de savon. La
savonnerie utilisait de l’huile de palme. La capacité des installations permettrait de
doubler la quantité de produits traités.
CECI/FIGEPAR Mai 2007 Page 92