Le rapport complet - Préfecture de la Côte-d'Or

d'études médiévales .d'Auxerre (2 fouilles)Deux d'entre elles, dans la Nièvre, sont liées à des travaux de restauration de monuments historiques :fouille partielle sur les vestiges des deux anciens cloîtres de la Chartreuse de Basseville à Pousseaux(site privé – fouille INRAP); fouille préalable à l'aménagement du cloître du prieuré de La Charité-sur-Loire (fouille CEM).En Côte d'Or, la société Archeodunum a achevé la fouille d'un site rural de l'âge du Fer sur l'emprise ducentre de stockage de déchets ultimes de Vic-de-Chassenay. A Dijon, sur le tracé du futur tramway, 3opérations de fouille préventive réalisées par l'INRAP ont permis de documenter les fortifications médiévaleset modernes : ancienne porte des Godrans (place Saint-Bernard), tour d'eau du Suzon (boulevardde la Trémouille), ancienne porte Saint-Nicolas (place de la République). L'INRAP est également intervenueà Bressey-sur-Tille, pour fouiller un petit habitat rural groupé, à architecture en matériaux périssables,d'époque antique. A Meursault, la fouille de la léproserie (fin XIIe-début XIIIe s.), menée par lasociété Evéha en préalable à la construction d'un bâtiment neuf et à la restauration des bâtiments médiévaux,a révélé les substructions inattendues d'une ancienne salle des malades de grande dimension.Dans l'Yonne, trois fouilles ont concerné des secteurs urbains ou d'habitat groupé anciens. La première,conduite par le groupement d'opérateurs Centre d'Etudes Médiévales d'Auxerre/Archéodunum s'est dérouléeen préalable à la construction de logements sociaux à Auxerre, Place des Véens; elle a permisd'aborder notamment les questions relatives aux origines de l'occupation urbaine de la ville, dans cesecteur situé immédiatement au sud du castrum romain. La fouille a révélé une importante zone artisanalede fabrication de chaux (9 fours de grande dimension), datée du IIIe siècle de notre ère, devenu ensuiteun espace nivelé et ouvert, pourvu d'un système d'évacuation des eaux sous la forme d'un profondfossé-canal, creusé à partir des XIe-XIIe siècles et qui fonctionne jusqu'au bas Moyen Age. Au sud de cefossé, un cimetière de 90 sépultures, daté des XIIIe et XIVe siècles, pourrait correspondre à la zone funérairede la maladrerie de Sainte Catherine. Conduite par l'INRAP à Saint-Moré, la seconde a permisde documenter le développement d'une partie de l'agglomération antique le long de la voie d'Agrippa,dès le Haut Empire. La fouille a permis de définir, à travers l'étude d'une stratigraphie riche et complexe,l'organisation d'un quartier de l'agglomération, où ont fonctionné plusieurs ateliers métallurgiques et sesnombreuses transformations sur une période relativement courte (I, IIème siècles ap. J.-C.). A Saint-Valérienenfin, la troisième opération faisait suite à un diagnostic réalisé en février 2010. La fouille, confiéeà la société EVEHA, a porté sur une partie de l'agglomération antique, en l'occurrence sur un quartier artisanalprésentant plusieurs ensembles d'ateliers de tuiliers antiques. L'organisation spatiale de ce quartiercomplète les données déjà obtenues lors des fouilles réalisées dans ce secteur en 2009.En Saône-et-Loire, l'exploitation d'une carrière à Gueugnon a nécessité la réalisation d'une fouille préventive,intégrée depuis longtemps dans le processus d'exploitation. L'aménageur a fait appel à la sociétéArcheodunum qui, après avoir œuvré sur le terrain pendant 3 mois, poursuit aujourd'hui son travail parl'analyse et la synthèse des données recueillies (nécropole à incinérations de l'Age du Bronze final, établissementmédiéval à bâtiments sur poteaux en bois). L'opération de fouille préventive la plus importante,réalisée par l'INRAP, s'est déroulée à Autun, aux limites de la ville intramuros, à côté de la Ported'Arroux, en préalable à la construction de logements par l'OPAC de Saône-et-Loire (prise en charge dela fouille par le FNAP). Elle a permis d'observer et d'étudier pour la première fois sur près de 4000 m² lespremières occupations dans la ville créée par l'empereur Auguste au détriment de Bibracte (Mont-Beuvray).Achevée sur le terrain pendant l'automne 2010, la fouille a cédé la place aux études, en cours, quipromettent de renouveler profondément nos connaissances sur la naissance de la ville.Financé sur crédits centraux du ministère de la Culture, le bâtiment du Centre de Conservation etd'Étude du mobilier archéologique, à vocation régionale, adossé au centre de recherches de Bibracte,est sorti de terre en 2010, avec une livraison prévisionnelle à la DRAC à la fin du printemps 2011.b) Archéologie programméeLa recherche régionale est déclinée depuis quelques années sur trois grands axes qui correspondentaux spécificités régionales en matière de patrimoine archéologique :la Préhistoire ancienne, avec les recherches de terrain de grande qualité menés sur les occupationspaléolithiques des Grottes d’Arcy-sur-Cure (89)– Grotte du Bison et Grande Grotte ; dans cette dernière,le relevé d'art rupestre s'est poursuivi sur la " Frise rouge " : son interprétation montre d'évidentes similitudesavec des panneaux étudiés précédemment, lesquelles permettent d'avancer l'hypothèse d'unemême " main " œuvrant à plusieurs endroits de la grotte. Du même axe relèvent les travaux menés surle nouveau site de la Grotte de la Verpillère II à Mellecey (71), où une occupation néandertalienne est65