Editorial1DE L’EAU – SOURCE DE VIE ?Journellement, nous pouvons constater des atteintes, parfois très graves, à notre environnement. Si bien quenotre air, notre terre et notre eau sont dans un triste état. Et qu’il est indubitablement logique de se poser laquestion de la pérennité d’un environnement compatible avec la survie de l’homme. Le comble ! L’hommeproduirait-il les éléments de sa propre perte ?En revenant de vacances dans des lieux désertés par les humains, de quoi prendre un bon bol d’air frais avant dereprendre la bataille pour l’environnement, nous ne sommes donc que très modérément surpris de trouver surnotre boîte courriels et dans notre boîte postale les éléments du dossier d’approfondissement de la carrièreLhoist à Jemelle. Il va sans dire que nous n’avons aucun grief à formuler contre les employés de LhoistIndustrie et que nous comprenions très bien que cette entreprise tente de faire perdurer ses activités sur ce siteafin de probablement encore accroître les bénéfices de ce groupe mondial.Ce que nous n’acceptons pas est que pour ce faire, Lhoist Industrie imagine une solution qui va encore plusendommager notre environnement puisqu’elle va s’attaquer à la source patrimoniale de Tridaine de l’AbbayeSaint Remy. Cette source, qui alimente l’Abbaye et sa brasserie, ravitaille également en eau potable, d’unegrande pureté, la ville de Rochefort et quelques villages avoisinants. Et pour ce faire, l’industrie n’hésite pas àproposer le creusement de tranchées en site Natura 2000 et en réserve naturelle !Gravissime est l'acte qui consiste à s’attaquer à l’eau, un bien commun que nous nous devons de préserver pourles générations futures. Déjà, bien des nappes aquifères sont polluées par les pulvérisations de produitschimiques en surface et par des surdosages de nitrates. Aussi, s’attaquer à la source de Tridaine, qui offre encoreune eau d’une qualité exceptionnelle, est pour nous inconcevable. Qu’elle soit de surface ou souterraine, laprotection de l’eau constitue pour nous une priorité que nos responsables publics doivent impérativementprendre en considération.Aussi, nous n’avons pas hésité une seconde à nous associer à un collectif de particuliers et d’associations quiont à cœur de s'investir activement dans la sauvegarde de l’environnement et du patrimoine naturel. Un comité aété créé, parce que la lutte pour l’eau de qualité risque d’être longue au vu des intérêts très importants qui sonten jeu. Un comité qui, bien entendu, va s’occuper de tenter de protéger la source de Tridaine contre les intérêtséconomiques, mais qui développera ses activités plus généralement pour la protection de l’eau.Et l’année prochaine, très probablement, nous organiserons un BIG JUMP dans la Lesse à Chanly afin departiciper à cette opération qui tente de porter l’attention des pouvoirs publics sur la problématique de l’eau et lasauvegarde voir l’amélioration de sa qualité.Au moment ou vous lirez ces lignes, l’enquête publique pour le projet Lhoist aura pris fin. Mais quoiqu’il ensoit, la bataille de Tridaine risque bien de n'être pas terminée pour autant. Il y va de la qualité de notreenvironnement. Nous vous tiendrons bien entendu informés des développements futurs.Tant que la nature sera mise à l'écart de la totalité de nos activités, nous ne devons nous attendre qu'au pire. Et si nousacceptons ce dernier au nom de l'idéologie économique, dans ce cas nous l'aurons cherché et ne serons pas à plaindre dece qu'il adviendra de nous tous. (J-M. Luffin)Espérons que, cette fois, le bon sens aura le dessus sur la rentabilité immédiate et que Tridaine sera sauf.Robert et Marie-Françoise Vanhamme
2A tous les échosL'aquaponie, vous connaissez ?Sous le signe de l'eau...SPECIAL SONDAGEL'aquaponie consiste en la culturede végétaux fertilisés par l'eaud'un élevage de créatures aquatiques.Dans un système aquaponique, les déchets produits par lespoissons, au lieux d'être des nuisances, sont transformés par desbactéries en nourritures pour les plantes. Un aquariumfonctionne ainsi. Toutefois, dans la majorité des cas, il produittrop de ces engrais, donc il faut y renouveler l'eau.Le mode de fonctionnement de cet écosystème est similaire à ce que la nature effectue. Il repose sur lesmêmes principes fondamentaux, en particulier le cycle de l'azote. Toutefois les densités des populations(créatures aquatiques et végétaux) sont souvent nettement supérieures à ce que l'on rencontre dans lanature, et le système est d'ordinaire plus isolé (reçoit moins d'apports) qu'un biotope naturel.Nous avons donc un cycle écologique dans lequel interviennent trois types d’organismes vivants :Poissons : leurs déjections, riches en azote (ammonium et urée) et en phosphore et potassium, constituent unesource de nutriments très utile pour les plantes, tandis que les aliments apportés aux poissons assurent à leurtour l'enrichissement du milieu sous forme d'engrais.Bactéries aérobies : celles-ci transforment les matièresorganiques et l'urée en nitrites puis en nitrates, assimilables parles plantes sous forme minérale. Les bactéries jouent le rôle defiltre biologique (les excrétions des poissons s'avérant toxiquespour les poissons.)Plantes cultivées : elles épurent l’eau de l’aquarium parassimilation au niveau des racines. Elles se servent desnutriments sous forme minérale pour croître.TECHNIQUE :L’eau de l’aquarium est pompée puis emmenée dans le système hydroponique, de préférence une tableà marée avec support de culture (billes d'argile, graviers…) et NFT horizontal ou vertical en sortie defiltre biologique, pour ensuite être redirigée vers les poissons.Le but consiste à trouver le juste équilibre entre la population de poissons, la nourriture apportée, lapopulation bactérienne et la végétation cultivée : une carence en azote (jaunissement des feuilles sedéveloppant en partant du bas des plantes) sera signe d’une souspopulation de poissons et/ou d’unmanque de nourriture.À l’inverse, des taux de nitrites et de nitrates trop élevés indiqueront que le filtre sur plante estinefficace et que le métabolisme de ces dernières est insuffisant pour dépolluer l’eau des déjections quis'y trouvent. Il arrive que des carences apparaissent principalement en fer et oligoéléments, qu'il estaisé de trouver dans des décoctions d'algues et des extraits de fer chélaté.