12.07.2015 Views

Mesurer la confiance des internautes dans les sites web ... - cergam

Mesurer la confiance des internautes dans les sites web ... - cergam

Mesurer la confiance des internautes dans les sites web ... - cergam

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

<strong>confiance</strong> sont apparues en marketing industriel (voir Geykens, Steenkamp et Kumar 1998pour une revue de <strong>la</strong> littérature étendue). La <strong>confiance</strong> est souvent considérée comme l’un <strong>des</strong>éléments clés expliquant le succès en marketing re<strong>la</strong>tionnel (Garbarino et Johnson 1999;Sir<strong>des</strong>hmukh, Singh et Sabol 2002; Palmatier, Dant, Grewal et Evans 2006). La théorie deMorgan et Hunt (1994) sur le rôle médiateur de l’engagement et <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> (« Commitment-Trust Theory ») est bien établie et parfois même considérée comme étant une évidence qu’onpeut généraliser (Geykens, Steenkamp et Kumar 1998).Comme <strong>la</strong> <strong>confiance</strong>, <strong>la</strong> satisfaction du consommateur est fréquemment présentée comme l’un<strong>des</strong> principaux indicateurs de succès du marketing re<strong>la</strong>tionnel traditionnel et en ligne(Gustafsson, Johnson et Roos 2005; Mithas, Krishnan et Fornell 2005; Srinivasan etMoorman 2005). Ce constat est cependant à nuancer par rapport au développement de <strong>la</strong>re<strong>la</strong>tion entre client et fournisseur au cours du temps. La <strong>confiance</strong> du consommateur vis-à-visd’une entreprise peut générer <strong>la</strong> croyance implicite que <strong>les</strong> résultats d’une transaction serontpositifs, ce qui peut ensuite augmenter <strong>la</strong> satisfaction (Andaleeb et Ingene 1996). Cependant,à long terme, il est possible que <strong>les</strong> partenaires valorisent fortement leur re<strong>la</strong>tion, ce qui peutensuite se transformer en désir de s’engager <strong>dans</strong> cette re<strong>la</strong>tion (Ganesan 1994; Morgan etHunt 1994; Geykens, Steenkamp et Kumar 1998). Dans cette perspective, le rôle important de<strong>la</strong> satisfaction est plus facile à justifier pour <strong>les</strong> re<strong>la</strong>tions à court terme, que pour <strong>les</strong> re<strong>la</strong>tions àlong terme, comme le montre l’étude de Garbarino et Johnson (1999). Ces derniers trouventque <strong>la</strong> satisfaction peut médiatiser <strong>les</strong> re<strong>la</strong>tions entre attitu<strong>des</strong> <strong>des</strong> consommateurs et leursintentions futures. Cependant, pour <strong>les</strong> consommateurs fidè<strong>les</strong> (« consistent subscribers », <strong>les</strong>visiteurs réguliers d’un théâtre), c’est surtout <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> qui joue ce rôle médiateur. Unrésultat simi<strong>la</strong>ire a été présenté par Ganesan (1994) qui montre que l’orientation à long termedépend à <strong>la</strong> fois de <strong>la</strong> dépendance mutuelle <strong>des</strong> partenaires et de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> réciproque entrevendeur et acheteur. Ces résultats démontrent par ailleurs quelques limites de <strong>la</strong> célèbrethéorie de Morgan et Hunt (1994).La recherche a également exploré de nombreuses perspectives en ce qui concerne l’objet de <strong>la</strong><strong>confiance</strong>, comme par exemple <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> envers un magasin (e.g. Macintosh et Lockshin1997), envers un vendeur (e.g. Crosby, Evans et Cow<strong>les</strong> 1990) ou envers <strong>la</strong> marque (e.g.Chaudhuri et Holbrook 2001). La plupart <strong>des</strong> auteurs de <strong>la</strong> communauté française se sontintéressés à <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> <strong>dans</strong> un produits ou <strong>dans</strong> une marque (e.g. Guibert 1999; Sirieix etDubois 1999; Gatfaoui 2001; Gurviez 2001; Gurviez et Korchia 2002; Amraoui 2004) ou5


encore à <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> <strong>dans</strong> <strong>les</strong> re<strong>la</strong>tions industriel<strong>les</strong> (Akrout et Akrout 2004). Malgré sonimportance incontestable, <strong>les</strong> travaux qui traitent explicitement de <strong>la</strong> conceptualisation et <strong>la</strong>mesure de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> en ligne sont encore rares (e.g. Chouk et Perrien 2004).2.1 Conceptualisations de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong>Malgré un engouement important pour le concept de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong>, sa nature est complexe et sadéfinition et décomposition en mesures opérationnel<strong>les</strong> restent ouvertes. McKnight etChervany (2001) critiquent une utilisation répétée de conceptualisations restreintes, résultantd’analyses factoriel<strong>les</strong>, qui risquent d’aboutir à <strong>des</strong> conclusions incomplètes, voire erronées.En suivant ces auteurs, <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> a été définie en psychologie sociale comme un trait depersonnalité, pour <strong>les</strong> sociologues c’est une structure sociale et <strong>les</strong> économistes <strong>la</strong> voientcomme un mécanisme de choix. La mesure complète du construit doit donc capter plusieursdimensions avec de nombreuses facettes.Geykens, Steenkamp et Kumar (1998) se demandent si l’iso<strong>la</strong>tion <strong>des</strong> différentes facettes de<strong>la</strong> <strong>confiance</strong> est réellement utile ou bien si une mesure globale de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> pourraits’avérer suffisante pour <strong>les</strong> propos de <strong>la</strong> recherche. D’autres chercheurs mettent l’accent sur<strong>les</strong> différentes facettes de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong>, ses antécédents et ses conséquences. Schoder etHaenlein (2004), <strong>dans</strong> une étude cross sectorielle, trouvent que <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> <strong>dans</strong> l’institution(<strong>la</strong> <strong>confiance</strong> envers l’environnement de <strong>la</strong> transaction) est plus importante que <strong>les</strong> autresfacettes de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> pour expliquer le succès <strong>des</strong> re<strong>la</strong>tions en ligne. Dans le contexte <strong>des</strong>services financiers, Johnson et Grayson (2005) identifient l’expertise de l’entreprise, <strong>la</strong>performance de ses produits et <strong>la</strong> satisfaction avec <strong>les</strong> interactions préa<strong>la</strong>b<strong>les</strong> comme <strong>des</strong>antécédents de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> cognitive et <strong>la</strong> simi<strong>la</strong>rité perçue <strong>des</strong> services avec l’image del’entreprise comme antécédent de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> affective. Du coté <strong>des</strong> conséquences, seule <strong>la</strong><strong>confiance</strong> cognitive semble contribuer significativement à l’efficacité <strong>des</strong> ventes. La<strong>confiance</strong> affective n’a qu’un effet mo<strong>des</strong>te sur le succès de <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion entre le consommateuret l’entreprise. Cette distinction entre différentes facettes de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> est importante pourcomprendre ses antécédents et conséquences sur le comportement du consommateur etprévoir ainsi l’efficacité <strong>des</strong> actions marketing.Au niveau <strong>des</strong> définitions de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong>, différentes visions subsistent. Mayer et al. (1995, p.172) définissent <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> comme « l’acceptation par une partie de sa vulnérabilité auxactions de l’autre partie, basée sur l’espoir de voir l’autre effectuer une action particulière etimportante pour <strong>la</strong> personne concernée, sans tenir compte <strong>des</strong> possibilités de surveil<strong>la</strong>nce ou6


de contrôle de l’autre partie ». Kapferer (1997) voit <strong>dans</strong> <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> une attitude du clientqui le prédispose à agir. D’autres chercheurs proposent deux conceptualisations différentesquant à sa nature. La <strong>confiance</strong> est parfois abordée comme une croyance, un étatpsychologique ou un ensemble d’attentes (Morgan et Hunt 1994; Geykens, Steenkamp etKumar 1998) et parfois comme une intention comportementale (Moorman et Zaltman 1992;Moorman, Deshpandé et Zaltman 1993). Du côté <strong>des</strong> croyances constitutives de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong>,plusieurs facettes tel<strong>les</strong> que <strong>la</strong> bienveil<strong>la</strong>nce, l’intégrité, <strong>la</strong> compétence, l’honnêteté, <strong>la</strong>cohérence ou encore <strong>la</strong> crédibilité sont proposées (p.ex.: Anderson et Narus 1990; Mayer, J. etF. 1995; Gurviez 1999; Frisou 2000). Au niveau <strong>des</strong> conséquences, <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> est le plussouvent vue comme une intention d’engagement, une volonté de préserver <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion, unedisposition à faire <strong>des</strong> sacrifices en faveur du maintien de <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion, une intention d’achat sursite ou bien <strong>la</strong> fréquence <strong>des</strong> transactions réel<strong>les</strong> (e.g. Anderson et Narus 1990; Morgan etHunt 1994; Mayer, J. et F. 1995; Frisou 2000; Gurviez et Korchia 2002). Enfin, en ce queconcerne <strong>les</strong> antécédents <strong>des</strong> croyances, quelques construits souvent cités sont <strong>la</strong> taille et <strong>la</strong>réputation de l’entreprise ou du commerçant (Quelch et Klein 1996; Doney et Cannon 1997;Lohse et Spiller 1998; Jarvenpaar, Tractinsky et Vitale 2000; Eastlick, Lotz et Warrington2006) ou <strong>la</strong> perception <strong>des</strong> valeurs partagées entre <strong>les</strong> partenaires d’une transaction (Morganet Hunt 1994).Une conceptualisation très riche de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> en ligne est développée <strong>dans</strong> <strong>les</strong> travaux deMcKnight et Chervany (2001), McKnight, Choudhury et Kacmar (2002) et McKnight,Kacmar et Choudhury (2004). En s’appuyant sur <strong>la</strong> théorie <strong>des</strong> actions raisonnées de Fishbeinet Ajzen (1975), ces auteurs proposent une distinction conceptuelle entre quatre types de<strong>confiance</strong> (résumés <strong>dans</strong> <strong>la</strong> figure 1) et 16 facettes (résumées <strong>dans</strong> le tableau 1) :Figure 1 : Re<strong>la</strong>tions entre quatre types de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> (McKnight, Choudhury et Kacmar,2002)7


et « Intentions d’engagement <strong>dans</strong> une re<strong>la</strong>tion confiante ». Ces deux construits noussemblent être, <strong>dans</strong> un premier temps, <strong>les</strong> plus opérationnels pour <strong>les</strong> responsab<strong>les</strong> marketingd’un site <strong>web</strong> marchand.2.2 L’étude de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> sur InternetLe rôle de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> est crucial quand le consommateur se trouve <strong>dans</strong> une situationd’incertitude ou de dépendance et qu’il perçoit un risque élevé. Ceci est souvent le cas pourl’achat d’un service car le consommateur est <strong>dans</strong> l’impossibilité de tester le service avant del’acheter. De ce fait, pour être efficace, le marketing <strong>des</strong> services dépend fortement de <strong>la</strong>gestion de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> (Berry et Parasuraman 1991). L’importance de cette dernière peutaugmenter avec <strong>la</strong> complexité de <strong>la</strong> transaction, comme c’est le cas pour <strong>les</strong> services en ligne.Lors d’un achat sur un site marchand le consommateur est privé <strong>des</strong> facteurs interpersonnels.Il perçoit une situation peu sécurisante de dépendance vis-à-vis du système informatique. Plusgénéralement, <strong>la</strong> séparation spatiale et temporelle entre acheteurs et vendeurs, imposée par lemédium (Brynjolfsson et Smith 1999), ainsi que <strong>la</strong> multitude <strong>des</strong> fournisseurs présents surInternet introduisent une incertitude de <strong>la</strong> part du consommateur. Cette incertitude peut portersur <strong>la</strong> qualité <strong>des</strong> informations disponib<strong>les</strong> sur le site ou bien sur le choix <strong>des</strong> produits, maisaussi sur <strong>la</strong> nécessité de fournir <strong>des</strong> informations sensib<strong>les</strong> pour effectuer une transaction,tel<strong>les</strong> que l’adresse, le numéro de téléphone ou encore le numéro de carte bancaire. Une <strong>des</strong>fonctions principa<strong>les</strong> de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> est de réduire l’incertitude (e.g. Morgan et Hunt 1994).Dans cette perspective, le manque de <strong>confiance</strong> peut amener <strong>les</strong> consommateurs à ne pasrévéler d’informations personnel<strong>les</strong> ou même à abandonner un site avant que l’achat soitterminé (Hoffman, Novak et Peralta 1999).La mesure de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> en ligne doit donc naturellement respecter <strong>les</strong> conditionsspécifiques du medium. Selon Urban, Sultan et Qualls (2000), <strong>dans</strong> un univers virtuel, <strong>la</strong><strong>confiance</strong> se construit à travers un processus cumu<strong>la</strong>tif en trois phases qui établit (a) <strong>la</strong><strong>confiance</strong> envers Internet et le site Web en question, (b) <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> <strong>dans</strong> l’informationdonnée et (c) <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> <strong>dans</strong> <strong>la</strong> livraison et <strong>les</strong> services annexes. Tous ces élémentspeuvent contribuer à rassurer le consommateur et donc à réduire son incertitude. Cecisouligne, encore une fois, <strong>la</strong> nécessité de mesures spécifiques, permettant d’estimer parexemple l’effet d’un nouveau système de paiement sur un site Web marchand sur <strong>les</strong> diversesfacettes de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> en ligne.9


3 Positionnement de cette rechercheDisposer d’indicateurs spécifiques pour mesurer <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> <strong>des</strong> Internautes par rapport aux<strong>sites</strong> Web est primordial pour faire avancer <strong>la</strong> recherche <strong>dans</strong> ce domaine. Cependant, <strong>les</strong>recherches en <strong>la</strong>ngue française sont encore limitées. Peu <strong>des</strong> travaux traitent explicitement <strong>la</strong>mesure de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> en ligne et il manque <strong>des</strong> échel<strong>les</strong> permettant <strong>la</strong> comparaisoninterculturelle. L’objectif principal de notre recherche est de contribuer au développement de<strong>la</strong> mesure de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> sur Internet. Un cadre théoriquement solide est nécessaire pour cepropos et c’est ce qui motive notre effort d’adaptation et de réplication <strong>des</strong> propositions deMcKnight, Choudhury et Kacmar (2002).Les travaux <strong>dans</strong> <strong>la</strong> littérature française traitent <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> soit à un autre niveau que le siteInternet, soit n’intègrent pas toutes <strong>les</strong> dimensions nécessaires à <strong>la</strong> bonne appréhension duconcept (tableau 2). C’est ainsi que deux échel<strong>les</strong> mesurant <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> du consommateurenvers <strong>la</strong> marque (Frisou 2000; Gurviez et Korchia 2002) nécessitent <strong>des</strong> reformu<strong>la</strong>tions pourêtre applicab<strong>les</strong> au contexte d’Internet. De plus, el<strong>les</strong> n’intègrent pas <strong>la</strong> compétence du site<strong>web</strong> en matière de transactions en ligne, telle que proposée par McKnight, Choudhury etKacmar (2002). Au contraire, Frisou (2000) mesure <strong>la</strong> compétence générale de <strong>la</strong> marque àl’aide d’énoncés tel<strong>les</strong> que « … est expert <strong>dans</strong> son domaine » ou « … est en avance sur sesconcurrents » alors que l’échelle de Gurviez et Korchia (2002) omet ces aspects. En revanche,Gurviez et Korchia (2002) s’appuient sur <strong>la</strong> crédibilité de <strong>la</strong> marque (e.g. « <strong>les</strong> produits decette marque m’apportent de <strong>la</strong> sécurité »).L’échelle de Chouck (2005), qui à notre connaissance est le seul travail sur <strong>la</strong> mesure de <strong>la</strong><strong>confiance</strong> sur Internet en France, n’intègre pas non plus <strong>la</strong> facette compétence. Or, cettefacette nous semble primordiale, étant donnée l’importance <strong>la</strong>rgement reconnue de <strong>la</strong> visiontechnique du modèle TAM (Davis 1989). C’est ainsi que <strong>la</strong> compétence, <strong>dans</strong> le sens deMcKnight, Choudhury et Kacmar (2002), capte <strong>la</strong> qualification et <strong>la</strong> capacité technique entermes de connaissances et de savoir faire de l’entreprise pour réaliser le commerce en ligne.En ce que concerne <strong>les</strong> mesures de l’engagement, Chouck (2005), se limite aux intentions deretourner sur le site. Frisou (2000) mesure <strong>la</strong> volonté de conserver <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion avec <strong>la</strong> marque(engagement explicite) et le comportement réel (engagement implicite). Gurviez et Korchia(2002) s’appuient sur trois items repris de Le Roux, Chandon et Strazzieri (1997) (e.g.« volonté de garder <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion avec <strong>la</strong> marque »). Les auteurs se limitent donc à <strong>la</strong> mesure del’engagement en termes de volonté de préserver <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion avec <strong>la</strong> marque ou d’intentions de10


etourner sur le site, mais ne mesurent pas <strong>la</strong> diversité <strong>des</strong> engagements envisageab<strong>les</strong> surInternet telle que proposée par McKnight, Choudhury et Kacmar (2002) et résumée <strong>dans</strong> letableau 1.Globalement, <strong>les</strong> travaux de McKnight et al. (2002) fournissent un cadre théorique riche pourl’étude de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> en ligne et nous proposons de l’utiliser afin de faciliter <strong>les</strong>comparaisons interculturel<strong>les</strong>. Cependant, avant de passer à l’étude <strong>des</strong> équivalencesinterculturel<strong>les</strong>, il nous semble important de construire une échelle de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> dont <strong>les</strong>diverses facettes disposent d’une bonne validité discriminante à l’intérieur de <strong>la</strong> culturefrançaise.Tableau 2 : Résumé <strong>des</strong> mesures de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong>Auteur(s) et cadreFrisou (2000) :<strong>confiance</strong> <strong>dans</strong> <strong>la</strong> marqueGurviez et Korchia (2002) :<strong>confiance</strong> <strong>dans</strong> <strong>la</strong> marqueAkrout et Akrout (2004) :<strong>confiance</strong> <strong>des</strong> acheteursindustrielsChouck (2005) :<strong>confiance</strong> par rapport aux <strong>sites</strong>WebMcKnight, Choudhury etKacma (2002): <strong>confiance</strong> parrapport aux <strong>sites</strong> Web (reprisici)4 Étude empiriqueFacettes <strong>des</strong> croyancesconstitutives de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong>• Bienveil<strong>la</strong>nce• Cohérence• Compétence• Bienveil<strong>la</strong>nce• Crédibilité• Intégrité• Bienveil<strong>la</strong>nce• Compétence• Honnêteté• Sécurité• Intégrité 1• Intégrité 2• Crédibilité• Intérêt pour <strong>les</strong> problèmes• Bienveil<strong>la</strong>nce• Compétence• IntégritéFacettes <strong>des</strong> intentions d’engagement<strong>dans</strong> une re<strong>la</strong>tion de <strong>confiance</strong>• Engagement implicite• Engagement explicite• Engagement pour <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion• Investissement <strong>dans</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion• Communication confidentielle• Intentions de retourner sur le site Web• Volonté de dépendre en général• Volonté de suivre <strong>les</strong> conseils• Disposition à donner <strong>des</strong> informationspersonnel<strong>les</strong>• Intention d’achat sur site4.1 Mesures et collecte <strong>des</strong> donnéesPour suivre le cadre théorique de McKnight, Choudhury et Kacmar (2002), nous noussommes inspirés <strong>des</strong> échel<strong>les</strong> publiées en ang<strong>la</strong>is sur <strong>la</strong> mesure de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> en ligne. Ilétait donc tout d’abord nécessaire de procéder à un processus de traduction/ retro-traduction<strong>des</strong> énoncés utilisés. Pour créer un instrument de mesure qui facilitera <strong>des</strong> comparaisonsinterculturel<strong>les</strong> de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> en ligne nous poursuivons <strong>dans</strong> un premier temps uneapproche de recherche de type « etic imposé ». A ce stade de <strong>la</strong> recherche, nous avons11


demandé aux traducteurs de rester proche de <strong>la</strong> formu<strong>la</strong>tion originale en ang<strong>la</strong>is. Ceci créebien évidemment <strong>des</strong> problèmes d’équivalence conceptuelle qui seront décrits en conclusioncomme limites de cette recherche.En effet, <strong>les</strong> énoncés de McKnight et al. (2002), qui mesurent <strong>les</strong> trois facettes <strong>des</strong> croyancesconstitutives, ne sont pas toujours appropriés pour mesurer <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> par rapport à un site<strong>web</strong> marchand. E<strong>la</strong>borés par rapport à un service juridique en ligne, certains aspectsspécifiques <strong>des</strong> énoncés ne sont pas transférab<strong>les</strong> à d’autres situations d’achat en ligne. Lestrois facettes <strong>des</strong> croyances constitutives retenues par McKnight et al. (2002) restentnéanmoins <strong>les</strong> mesures <strong>les</strong> plus souvent retenues <strong>dans</strong> <strong>la</strong> littérature ang<strong>la</strong>ise et française (p. ex.Bhattacherjee, 2002; Gefen, Karahanna, & Straub, 2003; Mayer, J., & F., 1995) (voir tableau2 pour plus d’auteurs). Pour formuler <strong>les</strong> énoncés en <strong>la</strong>ngue française qui captent cesdimensions, nous nous sommes inspirés <strong>des</strong> propositions de Schlosser, White et Lloyd (2006).Les énoncés que proposent ces auteurs sont re<strong>la</strong>tivement génériques et ont été validés pourmesurer <strong>les</strong> trois facettes en question pour deux catégories de produits : équipement /accessoires pour <strong>la</strong> maison et cameras numériques. Au contraire, pour formuler <strong>les</strong> énoncés<strong>des</strong> quatre facettes <strong>des</strong> intentions d’engagement, nous avons suivi de près <strong>les</strong> propositions deMcKnight et al. (2002). Trois nouveaux énoncés ont été créés car le contenu <strong>des</strong> énoncésoriginaux en ang<strong>la</strong>is ne s’appliquait pas bien au contexte de notre recherche.Après le pré-test du questionnaire, <strong>les</strong> données ont été collectées auprès d’un échantillon de253 étudiants français suite à une exposition forcée à un site <strong>web</strong> commercialisant du matérielinformatique. Bart et al. (2005) notent que l’achat du matériel électronique, comme <strong>les</strong>ordinateurs, peut être considéré comme un achat d’implication forte – une condition que nousconsidérons nécessaire pour notre étude qui vise à distinguer <strong>les</strong> facettes de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> enligne. En effet, le manque d’implication pourrait conduire à une faible variation <strong>dans</strong>l’intensité de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong>. Par exemple, si tous <strong>les</strong> répondants se sentent en situation de faiblerisque, alors il est possible qu’ils acceptent aussi facilement de dépendre <strong>des</strong> conseils del’entreprise (deux facettes de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong>). Le scénario demandait aux répondants d’imaginerqu’ils s’intéressent à l’achat d’un ordinateur portable de haute qualité et qu’ils décident dechercher le produit souhaité sur ce site <strong>web</strong>. Après s’être assuré que <strong>les</strong> répondants ontcompris le scénario nous avons montré chacune <strong>des</strong> cinq pages <strong>web</strong> pour une durée de dixsecon<strong>des</strong>. Les répondants devaient s’imaginer que <strong>la</strong> séquence de ces pages représentait leurnavigation sur le site. La dernière page du scénario montrait un panier d’achat avec un produit12


qui correspondait fortement au produit recherché accompagné d’une proposition à poursuivrel’achat. Les répondants ont ensuite remplis un questionnaire au format Likert avec cinq degrésd’accord pour <strong>les</strong> diverses facettes de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong>.4.2 Purification <strong>des</strong> mesuresUne analyse factorielle exploratoire, suivie d’une analyse factorielle confirmatoire a étéréalisée sur deux parties de l’échantillon. L’AFE en facteurs communs, suivie d’une rotationoblique Promax (puisque <strong>les</strong> facettes sont constitutives d’un même concept de second ordre)fait apparaître <strong>les</strong> sept facettes théoriquement attendues. La cohérence interne <strong>des</strong> facettes estévaluée à l’aide du coefficient alpha de Cronbach. Tous <strong>les</strong> construits font preuve d’unebonne cohérence interne (alpha > 0,72, sauf pour <strong>la</strong> facette intégrité pour <strong>la</strong>quelle l’alpha n’estque de 0,62). Les analyses factoriel<strong>les</strong> confirmatoires montrent un ajustement de bonnequalité pour <strong>les</strong> deux échel<strong>les</strong> (tableau 3).Tableau 3 : Evaluation <strong>des</strong> deux dimensions de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong>Dimensions χ 2 /df SRMR RMSEACroyancesconstitutivesIntentionsd’engagement1,670 0,046 0,0581,434 0,040 0,047Int. de<strong>confiance</strong>à 90%0,032 à0,0810,026 à0,064Les deux facettes de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> présentent un niveau satisfaisant de cohérence interne et devalidité convergente (tableau 4).Tableau 4 : Fiabilité et Validité convergente <strong>des</strong> facettes <strong>des</strong> <strong>la</strong> <strong>confiance</strong>Fiabilité Validité convergenteρ de JöreskogNb de λ nonsignificatifs à 5%ρ VCCroyances constitutivesBienveil<strong>la</strong>nce 0,727 0 0,47Intégrité 0,618 0 0,35Compétence 0,842 0 0,52Intentions d’engagementVolonté de dépendre en général 0,852 0 0,59Volonté de suivre <strong>les</strong> conseils 0,905 0 0,70Disposition à donner <strong>des</strong>informations personnel<strong>les</strong>0,799 0 0,50Intention d’achat sur site 0,781 0 0,5513


Pour <strong>les</strong> croyances constitutives de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong>, <strong>la</strong> validité discriminante au sens de Fornell etLarcker (1981) est vérifiée pour <strong>les</strong> facettes compétence et bienveil<strong>la</strong>nce mais pas pour <strong>la</strong>facette intégrité. Le tableau 5 présente <strong>les</strong> pourcentages de <strong>la</strong> variance extraite par <strong>les</strong> facettessur <strong>la</strong> diagonale et <strong>les</strong> pourcentages de variance partagée entre <strong>les</strong> facettes sous <strong>la</strong> diagonale.Par contre, le test de validité discriminante proposé par Bagozzi (1981), qui consiste àcomparer le modèle de mesure non-contraint avec un modèle <strong>dans</strong> lequel <strong>les</strong> corré<strong>la</strong>tions entrefacettes sont fixés à l’unité p<strong>la</strong>ide en faveur de <strong>la</strong> validité discriminante <strong>des</strong> trois facettes <strong>des</strong>croyances constitutives (∆ χ 2 = 135,4 ; ∆ ddl. = 3). De plus, un modèle fusionnant <strong>les</strong> facettes« Bienveil<strong>la</strong>nce » et « Intégrité » est rejeté au profit du modèle de mesure non-contraint (∆ χ 2= 27,2 ; ∆ ddl. = 2). On conserve donc le modèle non-contraint à trois facettes. Pour <strong>les</strong>intentions d’engagement, <strong>la</strong> validité discriminante est vérifiée pour toutes <strong>les</strong> facettes(tableau 5).Tableau 5 : Evaluation de <strong>la</strong> validité discriminanteCroyances constitutivesBienveil<strong>la</strong>nce Intégrité CompétenceBienveil<strong>la</strong>nce ρ VC = 0,47Intégrité cor 2 = 0,36 ρ VC = 0,35Compétence cor 2 = 0,19 cor 2 = 0,24 ρ VC = 0,52Intentions d’engagementVolonté dedépendreSuivreconseilsDonnerinformationsIntentionsd’achatVolonté de dépendre ρ VC = 0,59Suivre conseils cor 2 =0,34 ρ VC = 0,70Donner informations cor 2 =0,22 cor 2 =0,36 ρ VC = 0,50Intentions d’achat cor 2 =0,22 cor 2 =0,16 cor 2 =0,18 ρ VC = 0,554.3 Analyse de <strong>la</strong> dimensionnalité de l’échelle de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong>En suivant McKnight et al. (2002), nous commençons par tester l’hypothèse de <strong>la</strong> bidimensionnalité au niveau <strong>des</strong> concepts d’ordre deux contre l’hypothèse alternative d’un seulconcept d’ordre deux. Nos résultats (tableau 6) ne montrent pas de différence significativeentre <strong>les</strong> deux échel<strong>les</strong> de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> (∆χ² = 2,63 ; dl=1). Cependant, <strong>les</strong> indicesd’ajustement sont légèrement meilleurs pour l’échelle bidimensionnelle. La représentationgraphique de l’analyse factorielle confirmatoire se trouve <strong>dans</strong> l’annexe 2.Tableau 6 : Analyse de <strong>la</strong> dimensionnalité de l’échelle14


McKnight, Choudhury et Kacmar (2002) ont travaillé sur <strong>les</strong> services juridiques offert surInternet, alors que nous avons travaillé sur <strong>la</strong> vente <strong>des</strong> ordinateurs portab<strong>les</strong> par Internet. Lafacette d’intégrité est <strong>la</strong> moins bien mesurée par l’échelle proposée ici. On pourra examiner<strong>dans</strong> <strong>des</strong> travaux ultérieurs si <strong>la</strong> proposition de Chouck (2005) de scinder l’intégrité en deuxsous-facettes (intégrité <strong>des</strong> données fournies par l’entreprise versus intégrité <strong>des</strong> donnéesfournies par l’Internaute) améliore <strong>la</strong> qualité globale de l’échelle.Notre recherche présente bien évidemment un certain nombre de limites qui ouvrent autant denouvel<strong>les</strong> voies de recherches futures. Une première limite est liée à <strong>la</strong> taille de notreéchantillon. Malgré un nombre limité <strong>des</strong> répondants, nous estimons un nombre important <strong>des</strong>paramètres ce qui peut poser un problème sur <strong>la</strong> stabilité <strong>des</strong> paramètres. Les recherchesfutures devraient en tenir compte. Ensuite, notre mesure de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> était administrée enre<strong>la</strong>tion avec une seule catégorie de produits, à savoir <strong>les</strong> ordinateurs portab<strong>les</strong>. Il seraintéressant de répliquer cette recherche sur d’autres catégories de produits ou services.Comme nous l’avons suggéré plus haut, <strong>la</strong> discrimination <strong>des</strong> facettes pourrait varier enfonction de l’implication du consommateur. Ainsi, certaines dimensions, comme par exemplel’acceptation de <strong>la</strong> dépendance, peut perdre son importance où pourraient même ne pass’appliquer pour certains produits ou situations de navigation sur Internet. Comme nousl’avons vue au cours de notre recherche, <strong>les</strong> indicateurs de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> varient aussi enfonction de <strong>la</strong> situation (achat d’un produit ou d’un service versus une simple prise derenseignements). Dans ce cas, faut-il inclure <strong>des</strong> énoncés spécifiques prenant mieux encompte <strong>les</strong> aspects re<strong>la</strong>tionnels ? Doit-on développer <strong>des</strong> échel<strong>les</strong> spécifiques pour chaquesituation ou peut-on standardiser une mesure de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> en ligne qui s’applique à toutes<strong>les</strong> situations de navigation ?Notre étude n’inclut pas non plus d’autres construits en re<strong>la</strong>tion avec <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> et de ce fait<strong>la</strong> validité nomologique de <strong>la</strong> version française n’a donc pas pu être examinée. Par exempleGarbarino et Johnson (1999) ont montré l’effet médiateur de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> entre <strong>la</strong> familiaritévis-à-vis d’un acteur et <strong>les</strong> intentions. Les recherches futures pourraient s’inspirer de cespropositions. Comme nous l’avons souligne plus haut, il serait également intéressant d’inclured’autres variab<strong>les</strong> modératrices tel<strong>les</strong> que l’implication <strong>dans</strong> <strong>la</strong> catégorie de produits ouencore le risque perçu. Certains chercheurs (e.g. Cho 2006) différencient également <strong>la</strong><strong>confiance</strong> de <strong>la</strong> non-<strong>confiance</strong>. Affirmant que ces deux construits ne mesurent pas <strong>la</strong> même16


chose, Cho (2006) montre que leurs effets sur <strong>les</strong> intentions comportementa<strong>les</strong> sont différents.Il serait intéressant d’intégrer cette distinction <strong>dans</strong> <strong>des</strong> recherches futures.Les items retenus à ce stade de notre recherche doivent être raffinés. La traduction <strong>des</strong> itemsoriginaux de l’ang<strong>la</strong>is vers le français est proche de leur formu<strong>la</strong>tion originale en ang<strong>la</strong>is cequi pose problème car <strong>la</strong> recherche ne suit pas une approche emic. Par exemple, on peutpenser que <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> – et <strong>les</strong> termes qui lui sont associés – n’est pas pensée et vécue de <strong>la</strong>même manière par un américain et un français. En fait, <strong>confiance</strong> et fidélité en français ont <strong>la</strong>même racine (fondée sur l’idée de foi au sens religieux), alors que <strong>la</strong> racine du mot trust estgermanique et que sa définition se réfère à l’économique au sens <strong>la</strong>rge.L’équivalence interculturelle de l’échelle proposée n’a pas été testée ici. Ceci est cependantune voie importante pour <strong>les</strong> recherches futures. A l’ère <strong>des</strong> entreprises internationa<strong>les</strong>, il estbien évidemment utile, voire nécessaire, de pouvoir effectuer <strong>des</strong> comparaisons entre <strong>les</strong> pays.Dans ce sens, il conviendra d’explorer <strong>dans</strong> le futur non seulement <strong>la</strong> structure de l’échellemais aussi le niveau absolu de <strong>confiance</strong> d’un même site d’une <strong>la</strong>ngue à une autre. Unequestion importante pour <strong>les</strong> multinationa<strong>les</strong> est de décider entre standardisation ou adaptationde leurs moyens de communication et notamment de leur site Internet. Cette problématique a<strong>la</strong>rgement été étudiée <strong>dans</strong> le domaine publicitaire, mais reste à étudier pour Internet,considéré comme étant à <strong>la</strong> fois un media de communication et un canal de distribution. Unsite Internet suscite-t-il <strong>des</strong> sentiments de <strong>confiance</strong> différents selon le pays du visiteur ? Fautilstandardiser le <strong>des</strong>ign, le contenu, <strong>la</strong> structure etc. du site à travers <strong>les</strong> cultures ou bien aucontraire procéder à <strong>des</strong> adaptations loca<strong>les</strong> ? Pouvoir disposer d’un instrument de mesure de<strong>la</strong> <strong>confiance</strong> applicable à tous <strong>les</strong> pays est important pour répondre à ces questions.Enfin, pour cette recherche, nous avions choisi de nous intéresser uniquement à deux typesparticuliers de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong>, <strong>les</strong> « Croyances constitutives de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> » et <strong>les</strong> « Intentionsd’engagement <strong>dans</strong> une re<strong>la</strong>tion confiante » car nous pensons que ces deux construits sont <strong>les</strong>plus opérationnels pour <strong>les</strong> gestionnaires <strong>des</strong> <strong>sites</strong> Internet marchands. Cependant, <strong>la</strong> validitéde deux autres types de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> a été démontrée par McKnight, Choudhury et Kacmar(2002) et <strong>la</strong> validation complète <strong>des</strong> quatre types de <strong>confiance</strong> <strong>dans</strong> un contexte français resteencore à faire. Nous constatons aussi que l’échelle originale de Schlosser, White et Lloyd(2006), que nous avons retenues pour mesurer <strong>les</strong> trois facettes <strong>des</strong> croyances, utilise parfois<strong>des</strong> formu<strong>la</strong>tions vagues comme « X seems very concerned about my welfare ». Une version17


évisée <strong>des</strong> échel<strong>les</strong> devrait utiliser <strong>des</strong> items plus explicites et éviter <strong>des</strong> expressions comme« seems to be » ou « appears to have ».Après cette première tentative pour mesurer <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> envers <strong>les</strong> <strong>sites</strong> Internet en <strong>la</strong>nguefrançaise, il reste donc encore de très nombreuses pistes à explorer.18


Annexe : Les mesuresCroyances constitutives de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> (Trusting Beliefs)A) Bienveil<strong>la</strong>nce • X semble se sentir très concerné par mon bien être.• Mes besoins et mes désirs semblent être importants pour X.• X semble vraiment chercher à savoir ce qui est important pour moi.B) Intégrité • X me semble faire <strong>des</strong> efforts pour être loyal <strong>dans</strong> <strong>les</strong> re<strong>la</strong>tions avec autrui.• J’apprécie <strong>les</strong> valeurs de X.• X semble être guidé par <strong>des</strong> principes sains.C) Compétence • X paraît tout à fait capable de gérer <strong>des</strong> transactions en ligne.• L’entreprise X semble réussir ce qu’elle entreprend.• X semble avoir de soli<strong>des</strong> connaissances pour conduire <strong>des</strong> transactions en ligne.• Je fais <strong>confiance</strong> au savoir faire de X pour <strong>les</strong> transactions en ligne.• X paraît être bien qualifiée <strong>dans</strong> le secteur du e-commerce.Intention d’engagement <strong>dans</strong> une re<strong>la</strong>tion confiante (Trusting Intentions)A) Acceptation de<strong>la</strong> dépendanceB) Volonté <strong>des</strong>uivre <strong>les</strong> conseilsC) Disposition àdonner <strong>des</strong>informationspersonnel<strong>les</strong>D) Intentiond’achat sur site• Si un problème important survient avec mon ordinateur, je me sentirai bien en étantdépendant du service de X.• Je pourrai toujours me reposer sur le service de X en cas de situation difficile avecmon ordinateur.• J’ai pense que je pourrais compter sur l’aide du service de X en cas d’un problèmecrucial avec mon ordinateur.• Si je rencontrais un problème sérieux avec mon ordinateur qui nécessitait une aidej’aimerais bien me reposer sur le service de X.• Si j’avais un problème important avec mon ordinateur, je souhaiterais avoir <strong>les</strong>conseils <strong>des</strong> techniciens de X.• Je me sentirais en <strong>confiance</strong> pour suivre <strong>les</strong> conseils donnés par <strong>les</strong> techniciens deX.• Je n’hésiterais pas à me servir <strong>des</strong> conseils donnés par <strong>les</strong> techniciens de X.• Je me sentirais en sécurité en suivant <strong>les</strong> conseils données par <strong>les</strong> techniciens de X.• Je serais d’accord pour communiquer <strong>des</strong> informations personnel<strong>les</strong> (comme monnom, mon adresse et mon numéro de téléphone) aux techniciens de X.• Je serais d’accord pour donner mon numéro de série Windows aux techniciens deX.• Je serais d’accord pour partager <strong>les</strong> spécificités de mon ordinateur (configuration dumatériel, <strong>les</strong> logiciels installés) aux techniciens de X.• Je serais d’accord pour autoriser <strong>les</strong> techniciens de X l’accès en ligne à monordinateur pour m’aider à résoudre <strong>des</strong> problèmes. (=nouveau item)• Je souhaiterais acheter <strong>des</strong> produits ou services via le site Web de X. (=nouveauitem)• Je recommanderais le site Web de X à un ami. (=nouveau item)• Je m’enregistrerais sur le site Web de X pour recevoir <strong>des</strong> offres spécia<strong>les</strong> et <strong>des</strong>informations sur <strong>les</strong> nouveaux produits. (=nouveau item)19


Annexe : Analyse Factorielle Confirmatoire de l’échelle de <strong>la</strong> <strong>confiance</strong>X2 = 422,215 Df = 291 X2 Corrige = 1,451 rmsea = ,047e12e13e14e23e24e15e16e17e18e19e20e21e22e25e26will_1,61,64will_2 ,67will_3will_4fol_ad_1,44,57,72fol_ad_2 ,74fol_ad_3 ,79fol_ad_4 ,50give_inf_1 ,57give_inf_2 ,46give_inf_3 ,46give_inf_4 ,50make_pur_3,82,82,67,78,80,76,85,86,89,68,68make_pur_4,33 ,58make_pur_5,71,76,70,91e27,55Willingnesse28Folle29,54,50Give_Infoe30,41Make Pur,71,64,74,73Intention,91e1e2e3,44bene_1 ,50bene_2 ,46bene_4,41,71,68,66e31,42Benevolencee32,65e4e5e6e7e8e9e10e11integ_2 ,31integ_4,32integ_5 ,56comp_1 ,40comp_2 ,65comp_3 ,56comp_4 ,41comp_6,56,64,56,75,63,81,75,64Integrity,50e33,58Comptence,76,71Beliefs20


RéférencesAkrout, W. et H. Akrout (2004). Nature de <strong>la</strong> Confiance Interpersonnelle entre Client-Fournisseur en Milieu Industriel : Conceptualisation et Mesure XX Congrès Internationalde l’AFM Saint-Malo.Amraoui, L. (2004). Re<strong>la</strong>tion entre Risque et Confiance en <strong>la</strong> Marque : Une EtudeExploratoire XX Congrès International de l’AFM Saint-Malo.Andaleeb, S. S. et C. Ingene (1996). An Experimental Investigation of Satisfaction andCommitment in Marketing Channels: The Role of Trust and Dependence. Journal ofRetailing 72(1): 77-93.Anderson, J. C. et J. A. Narus (1990). A Model of Distributor Firm and Manufacturer FirmWorking Partnerships. Journal of Marketing 54(1): 42-58.Bagozzi, R. P. (1981). Evaluating Structural Equation Models With Unobservable Variab<strong>les</strong>and Measurement Error: A Comment. Journal of Marketing Research (JMR) 18(3): 375-381.Berry, L. L. et A. Parasuraman (1991). Marketing Services New York, Free Press.Bhattacherjee, A. 2002. Individual Trust in Online Firms: Scale Development and Initial Test.Journal of Management Information Systems, 19(1): 211-241.Bressol<strong>les</strong>, G. (2006). La Qualité de Service Electronique : NetQu@l Proposition d’uneEchelle de Mesure Appliquée aux Sites Marchands et Effets Modérateurs. Recherche etApplications en Marketing 21(3): 19-45.Brynjolfsson, E. et M. D. Smith (1999). Friction<strong>les</strong>s Commerce? A comparison of Internetand Conventional Retailers. Cambridge, MA, MIT Sloan School of Management.Chaudhuri, A. et M. B. Holbrook (2001). The Chain of Effects from Brand Trust and BrandAffect to Brand Performance: The Role of Brand Loyalty. Journal of Marketing 65(2): 81-93.Chen, Q. (1999). Attitude toward the Site. Journal of Advertising Research 39(5): 27-37.Chen, Q. et W. D. Wells (2002). Attitude Toward the Site II: New Information. Journal ofAdvertising Research 42(2): 33-45.Cho, J. (2006). The mechanism of trust and distrust formation and their re<strong>la</strong>tional outcomes.Journal of Retailing 82(1): 25-35.Chouck, I. (2005). La Confiance du Consommateur vis-à-vis d’un Marchand Internet :Proposition d’une Echelle de Mesure. XXI Congrès International de l’AFM. Nancy.Chouk, I. et J. Perrien (2004). Les Facteurs Expliquant <strong>la</strong> Confiance du Consommateur lorsd’un Achat sur un Site Marchand. Une Etude Exploratoire. Decisions Marketing(35): 75-86.Crosby, L. A., K. A. Evans et D. Cow<strong>les</strong> (1990). Re<strong>la</strong>tionship quality in services selling: Aninterpersonal influence perspective. Journal of Marketing 54(3): 68.Davis, F. D. (1989). Perceived Usefulness, Perceived Ease of Use, and User Acceptance ofInformation Technology. MIS Quarterly 13(3): 318-340.Davis, F. D., R. P. Bagozzi et P. R. Warshaw (1989). User Acceptance of ComputerTechnology: A Comparison of Two Theoretical Models. Management Science 35(8): 982-1003.Doney, P. M. et J. P. Cannon (1997). An examination of the nature of trust in buyer-sellerre<strong>la</strong>tionships. Journal of Marketing 61(2): 35.Eastlick, M. A., S. L. Lotz et P. Warrington (2006). Understanding online B-to-Cre<strong>la</strong>tionships: An integrated model of privacy concerns, trust, and commitment. Journal ofBusiness Research 59(8): 877-886.Elliott, M. T. et P. S. Speck (2005). Factors that affect Attitude toward a Retail Web Site.Journal of Marketing Theory & Practice 13(1): 40-51.Fishbein, M. et I. Ajzen (1975). Belief, Attitude, Intention and Behavior: An Introduction toTheory and Research. MA, Addison-Wesley, Reading.21


Fornell, C. et D. F. Larcker (1981). Evaluating Structural Equation Models with UnobservableVariab<strong>les</strong> and Measurement Error. Journal of Marketing Research (JMR) 18(1): 39-50.Fox, S. (2000). Trust and Privacy Online: Why Americans Want to Rewrite the Ru<strong>les</strong>. ThePew Internet & American Life Project Retrieved August 25th 2007, fromhttp://www.pewinternet.org.Frisou, J. (2000). Confiance interpersonnelle et engagement : une réorientation béhavioriste.Recherche et Applications en Marketing 15(1): 63-80.Fukuyama, F. (1999) The Virtual Handshake : E-Commerce and the Challenge of Trust TheMerrill Lynch forum, DOI:Ganesan, S. (1994). Determinants of long-term orientation in buyer-seller re<strong>la</strong>tionships.Journal of Marketing 58(2): 1.Garbarino, E. et M. S. Johnson (1999). The Different Ro<strong>les</strong> of Satisfaction, Trust, andCommitment in Customer Re<strong>la</strong>tionships. Journal of Marketing 63(2): 70-87.Gatfaoui, S. (2001). Confiance <strong>dans</strong> <strong>la</strong> Re<strong>la</strong>tion Consommateur-Prestataire de Service : UneAnalyse du Discours du Personnel en Contact XVII Congrès International de l’AFMDeauville.Gefen, D., E. Karahanna et D. W. Straub (2003). Trust and TAM in Online Shopping: AnIntegrated Model. MIS Quarterly 27(1): 51-90.Geykens, I., J.-B. E. M. Steenkamp et N. Kumar (1998). Generalizations about Trust inMarketing Channel Re<strong>la</strong>tionships using Meta-Analysis. International Journal of Researchin Marketing 15(3): 223-248.Guibert, N. (1999). La <strong>confiance</strong> en Marketing: Fondements et Applications. Recherche etApplications en Marketing 14(1): 1-19.Gurviez, P. (1999). La <strong>confiance</strong> comme variable explicative du comportement duconsommateur : proposition et validation d’un modèle de <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion à <strong>la</strong> marque intégrant<strong>la</strong> <strong>confiance</strong>. 15ème Congrès International de l’Association Française de Marketing,Strasbourg.Gurviez, P. (2001). Le Rôle de <strong>la</strong> Confience <strong>dans</strong> <strong>la</strong> Perception <strong>des</strong> Risques Alimentaires par<strong>les</strong> Consommateurs. Revue Francaise du Marketing(183/184): 87.Gurviez, P. et M. Korchia (2002). Proposition d’une échelle de mesure multidimensionnellede <strong>la</strong> <strong>confiance</strong> <strong>dans</strong> <strong>la</strong> marque. Recherche et Applications en Marketing 17(3): 20.Gustafsson, A., M. D. Johnson et I. Roos (2005). The Effects of Customer Satisfaction,Re<strong>la</strong>tionship Commitment Dimensions, and Triggers on Customer Retention. Journal ofMarketing 69(4): 210-218.Hoffman, D. L., T. P. Novak et M. Peralta (1999). Building Consumer Trust Online.Communications of the ACM 42(4): 80-85.Jarvenpaar, S. L., N. Tractinsky et M. Vitale (2000). Consumer Trust in an Internet Store.Information Technology and Management 1(1-2): 45-72.Johnson, D. et K. Grayson (2005). Cognitive and affective trust in service re<strong>la</strong>tionships.Journal of Business Research 58(4): 500-507.Kapferer, J.-N. (1997). Marque et médicaments: Le poids de <strong>la</strong> marque <strong>dans</strong> <strong>la</strong> prescriptionmédicale. Revue Française du Marketing 165 (5): 43-51.Le Roux, A., J.-L. Chandon et A. Strazzieri (1997). Une analyse confirmatoire de <strong>la</strong> mesured’implication durable PIA. XIII Congrès International de l’Association Francaise deMarketing, Toulouse.Lederer, A. L. et D. J. Maupin (2000). The technology acceptance model and the World WideWeb. Decision Support Systems 29(3): 269.Lohse, G. L. et P. Spiller (1998). Electronic Shopping. Communications of the ACM 41(7):81-86.Macintosh, G. et L. S. Lockshin (1997). Retail re<strong>la</strong>tionships and store loyalty: A multi-levelperspective. International Journal of Research in Marketing 14(5): 487-497.22


Mayer, R., D. J. et S. F. (1995). An integrative model of organization trust. Academy ofManagement Review. Academy of Management Review 20(3): 709-734.McKnight, D. H. et N. L. Chervany (2001). What Trust Means in E-Commerce CustomerRe<strong>la</strong>tionships: An Interdisciplinary Conceptual Typology. International Journal ofElectronic Commerce 6(2): 35.McKnight, D. H., V. Choudhury et C. Kacmar (2002). Developing and Validating TrustMeasures for e-Commerce: An Integrative Typology. Information Systems Research13(3): 334-359.McKnight, D. H., C. J. Kacmar et V. Choudhury (2004). Dispositional Trust and DistrustDistinctions in Predicting High-and Low-Risk Internet Expert Advice Site Perceptions. e-Service Journal 3(2): 35-58.Mithas, S., M. S. Krishnan et C. Fornell (2005). Why Do Customer Re<strong>la</strong>tionship ManagementApplications Affect Customer Satisfaction? Journal of Marketing 69(4): 201-209.Moon, J.-W. et Y.-G. Kim (2001). Extending the TAM for a World-Wide-Web context.Information & Management 38(4): 217.Moorman, C., R. Deshpandé et G. Zaltman (1993). Factors Affecting Trust in MarketResearch Re<strong>la</strong>tionships. Journal of Marketing 57(1): 81-101.Moorman, C. et G. Zaltman (1992). Re<strong>la</strong>tionships between providers and users of market.Journal of Marketing Research 29(3): 314.Morgan, R. M. et S. D. Hunt (1994). The Commitment-Trust Theory of Re<strong>la</strong>tionshipMarketing. Journal of Marketing 58(3): 20.Morrison, D. E. et J. Firmstone (2000). The Social Function of Trust and Implications for E-commerce. International Journal of Advertising 19(5): 599.Palmatier, R. W., R. P. Dant, D. Grewal et K. R. Evans (2006). Factors Influencing theEffectiveness of Re<strong>la</strong>tionship Marketing: A Meta-Analysis. Journal of Marketing 70(4):136-153.Pavlou, P. A. (2003). Consumer Acceptance of Electronic Commerce: Integrating Trust andRisk with the Technology Acceptance Model. International Journal of ElectronicCommerce 7(3): 101-134.Quelch, J. A. et L. R. Klein (1996). The Internet and International Marketing. SloanManagement Review 37(3): 60-75.Reichheld, F. F. et P. Schefter (2000). E-Loyalty: Your Secret Weapon on the Web. HarvardBusiness Review 78(4): 105-113.Ruyter, K. d., M. Wetzels et M. Kleijnen (2001). Customer Adoption of E-Service: AnExperimental Study. International Journal of Service Industry Management 12(2): 184.Schlosser, A. E., White, T. B., & Lloyd, S. M. 2006. Converting Web Site Visitors intoBuyers: How Web Site Investment Increases Consumer Trusting Beliefs and OnlinePurchase Intentions. Journal of Marketing, 70(2): 133-148.Schoder, D. et M. Haenlein (2004). The Re<strong>la</strong>tive Importance of Different Trust Constructs forSellers in the Online World. Electronic Markets 14(1): 48-57.Sir<strong>des</strong>hmukh, D., J. Singh et B. Sabol (2002). Consumer Trust, Value, and Loyalty inRe<strong>la</strong>tional Exchanges. Journal of Marketing 66(1): 15-37.Sirieix, L. et P.-L. Dubois (1999). Vers un Modèle Qualité-Satisfaction Intégrant <strong>la</strong>Confiance? . Recherche et Applications en Marketing 14(3): 1-22.Srinivasan, R. et C. Moorman (2005). Strategic Firm Commitments and Rewards forCustomer Re<strong>la</strong>tionship Management in Online Retailing. Journal of Marketing 69(4): 193-200.Stewart, K. J. (1999). Transference as a means of building trust in World Wide Web <strong>sites</strong>.Proceedings of the 20th International Conference in Information Systems, Charlotte, NC.Urban, G. L., F. Sultan et W. J. Qualls (2000). P<strong>la</strong>cing Trust at the Center of Your InternetStrategy. MIT Sloan Management Review 42(1): 39-48.23

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!