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La Lettre de la franchise - Simon Associés

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LIBRE PROPOSLe e-commerce et les réseauxLe e-commerce ne cesse <strong>de</strong> se développer en France : lesconsommateurs sont en effet <strong>de</strong> plus en plus nombreux àréaliser leurs achats en ligne, notamment au moyen <strong>de</strong> leurtéléphone mobile. Il est donc désormais nécessaire pour lesréseaux <strong>de</strong> conquérir l’internet.On rappellera que <strong>la</strong> jurispru<strong>de</strong>nce reconnait d’ailleurs <strong>la</strong>possibilité, pour une tête <strong>de</strong> réseau, <strong>de</strong> développer un siteinternet en dépit <strong>de</strong> l’exclusivité d’enseigne accordée dansun secteur géographique déterminé, considérant que <strong>la</strong>création d’un site marchand n’est pas assimi<strong>la</strong>ble àl’imp<strong>la</strong>ntation d’un point <strong>de</strong> vente dans le secteur protégé(Cass. com., 14 mars 2006, pourvois n°03-14.639, n°03-14.640, et n°03-14.316).Aujourd’hui, l’offre virtuelle doit être perçue commecomplémentaire <strong>de</strong> l’offre proposée physiquement enmagasin. Le fait pour un réseau <strong>de</strong> développer une activitévia internet n’a en effet pas pour vocation <strong>de</strong> venirconcurrencer l’activité développée par les points <strong>de</strong> vente.<strong>La</strong> possibilité <strong>de</strong> pouvoir acheter un produit en ligne etd’aller ensuite le retirer en magasin atteste par exempled’une telle complémentarité ; il en est <strong>de</strong> même dans le faitd’imprimer <strong>de</strong>s bons disponibles en ligne puis <strong>de</strong> se rendredans un magasin pour les utiliser. Enfin, on rencontreégalement <strong>de</strong>s bornes internet présentes en points <strong>de</strong> venteafin <strong>de</strong> permettre aux clients <strong>de</strong> consulter l’ensemble <strong>de</strong>l’offre du réseau et compléter les achats physiques qu’ils ontpu réaliser par <strong>de</strong>s achats en ligne. Offre virtuelle et offrephysique sont donc plus que compatibles : elles sontcomplémentaires.Le e-commerce, dont le développement doit notammentpermettre <strong>de</strong> créer du trafic en magasin peut prendredifférentes formes.Tout d’abord, le site internet peut être commun au<strong>franchise</strong>ur et au franchisé ; le réseau dispose alors d’unportail commun qui attire le consommateur, lequel estensuite renvoyé, en fonction <strong>de</strong> sa localisation, vers le siteinternet d’un magasin appartenant au réseau et situé dans lesecteur géographique le plus proche <strong>de</strong> celui dans lequel sesitue le consommateur qui aura au préa<strong>la</strong>ble renseigné sonadresse. Une telle pratique se rencontre fréquemment dansle domaine <strong>de</strong> <strong>la</strong> restauration : <strong>la</strong> page <strong>de</strong> connexion internetrenvoie à <strong>la</strong> page d’accueil du réseau puis il est <strong>de</strong>mandé auclient <strong>de</strong> s’i<strong>de</strong>ntifier par son adresse et, en fonction <strong>de</strong> celleci,<strong>la</strong> livraison à domicile ou le retrait <strong>de</strong> <strong>la</strong> comman<strong>de</strong> dansle restaurant le plus proche pourra lui être proposé d’après<strong>la</strong> carte offerte par celui-ci. Le consommateur est alors attirépar <strong>la</strong> marque, l’enseigne, <strong>la</strong> renommée du réseau, dontprofite ensuite le point <strong>de</strong> vente dans <strong>la</strong> mesure où le réseaun’interviendra pas - ou tout au moins pas directement - dans<strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion nouée avec le consommateur.Le site <strong>de</strong> l’enseigne peut également s’appuyer sur le parcphysique <strong>de</strong> magasins ; les ventes réalisées sur internet sontensuite retirées en magasin. Dans ce cas, le réseau estdavantage présent puisqu’il fixe les conditions <strong>de</strong> vente duproduit. Le magasin bénéficiera indirectement d’une telleopération dans <strong>la</strong> mesure où, d’une part le consommateurqui ira chercher sa comman<strong>de</strong> en magasin constituera unclient potentiel et, d’autre part, il pourra percevoir unein<strong>de</strong>mnisation pour sa mission d’intermédiaire.Grace au e-commerce, le client dispose d’une optionsupplémentaire d’achat : soit se connecter sur internet, soitse rendre en magasin, ce qui é<strong>la</strong>rgit également l’offresusceptible <strong>de</strong> lui être proposée par le réseau. En effet, <strong>la</strong>superficie du point <strong>de</strong> vente peut limiter <strong>la</strong> gamme <strong>de</strong>produits disponibles à <strong>la</strong> vente. Une telle contrainte n’existepas lorsqu’il s’agit <strong>de</strong> produits proposés via internet dans <strong>la</strong>mesure où l’intégralité <strong>de</strong> <strong>la</strong> gamme <strong>de</strong>s produits du réseaupeut dans ce cas être proposée aux consommateurs et ainsiaiguiser son intention d’achat.Enfin, le réseau peut choisir <strong>de</strong> développer seul une offre <strong>de</strong>produits sur internet, sans s’appuyer sur les services d’unmagasin. Dans cette hypothèse, le magasin bénéficiera d’unetelle pratique au travers du renforcement <strong>de</strong> <strong>la</strong> notoriété <strong>de</strong><strong>la</strong> marque du réseau auquel il appartient.Sandrine RICHARD -Avocat<strong>La</strong> <strong>Lettre</strong> du Cabinet SIMON ASSOCIES – Avril 2013 – Page 2

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