50 A. Paulyparler à ses adjoints non seulement <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s qu’il venait <strong>de</strong> traiter, mais aussi<strong>de</strong>s captures qu’il avait faites la veille. »« Etant en garnison à Tournai, il s’y lia avec Dumortier et fonda avec lui la Sociétéd’Horticulture. En 1862, il contribua à la fondation <strong>de</strong> la Société royale <strong>de</strong> Botanique<strong>de</strong> Belgique dont il resta membre jusqu'à sa mort mais on ne lui doit aucunepublication <strong>de</strong> botanique pendant ce long laps <strong>de</strong> temps. Il se contenta d’herboriser.Ces recherches épuisèrent bientôt sa curiosité et il se lança avec passion dans larecherche <strong>de</strong>s Hyménoptères gallicoles ; il récolta <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> galles afin d’obtenirleurs auteurs et leurs parasites. »« En 1865, alors en garnison à Gand, il chassait les insectes, avec son filsGeorges, dans les environs <strong>de</strong> la ville, affectionnant surtout les taillis <strong>de</strong> la cita<strong>de</strong>lle et<strong>de</strong>s nouveaux quartiers ». « En 1870, lors <strong>de</strong> la guerre, il est appelé à Arlon et ilabandonne ses chères étu<strong>de</strong>s pendant <strong>de</strong>ux ans, trop absorbé par un travailprofessionnel <strong>de</strong>s plus intenses ». « En, 1872, il est envoyé à Bruges commemé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> régiment au 2 e <strong>de</strong> ligne, où il commence à chasser ; ses excursions sefont aux environs <strong>de</strong> la ville, à Sainte-Croix et dans les dunes ; en octobre <strong>de</strong> lamême année, il <strong>de</strong>vient membre <strong>de</strong> la Société entomologique <strong>de</strong> Belgique ». « C’està partir <strong>de</strong> 1886, alors qu’il est installé à Bruxelles, que va commencer la pério<strong>de</strong>productive <strong>de</strong> sa vie entomologique ; autorisé à faire valoir ses droits à la pension, ilpouvait désormais consacrer tout son temps à ses recherches favorites. Il fut éluPrési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Société entomologique <strong>de</strong> 1887 à 1888, <strong>de</strong> 1893 à 1894 et <strong>de</strong> 1901 à1902. Il avait fini par faire <strong>de</strong>s Ichneumoni<strong>de</strong>s sa spécialité. Dès son arrivée àBruxelles, il pu étudier la collection <strong>de</strong> Wesmael et sa passion pour ce groupe enreçu stimulation. Au contraire <strong>de</strong> Wesmael qui avait chassé presque uniquement auxenvirons <strong>de</strong> Bruxelles, ce qui n’a rien d’étonnant lorsqu’on pense aux difficultés <strong>de</strong>locomotion <strong>de</strong> l’époque, Tosquinet pouvait plus aisément explorer les régions sivariées et si riches éloignées <strong>de</strong> la capitale. »« Rebuté souvent par les difficultés qu’il rencontrait dans le groupe <strong>de</strong>sIchneumoni<strong>de</strong>s, il est compréhensible qu’il éprouvât une défiance <strong>de</strong> lui-même,l’empêchant <strong>de</strong> publier ses découvertes. Il ne commença ses publications que vers lafin <strong>de</strong> sa vie. » Sa première publication date <strong>de</strong> 1889 et concerne <strong>de</strong>s Ichneumoni<strong>de</strong>sexotiques (obtenus d’élevages <strong>de</strong> Lépidoptères dans la région <strong>de</strong> l’Amour parGraeser). Il publia ensuite un Mémoire sur les Ichneumoni<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’Afrique et étudia lafaune asiatique (les <strong>de</strong>scriptions <strong>de</strong>s espèces furent publiées à titre posthume et lenom inscrit sur les étiquettes <strong>de</strong>s spécimens ne correspon<strong>de</strong>nt pas toujours).Parallèlement, il avait complété l’inventaire <strong>de</strong>s espèces <strong>de</strong> Belgique avec son ami leDr Jacobs.Source : Séverin, 1903.Plateau, Félix (1841-1911)« Dans le nord <strong>de</strong> la Belgique, à une époque où tout l’enseignement supérieur sefaisait en français, on trouvait aussi quelques entomologistes <strong>de</strong> renom. Le pluscélèbre était Félix Plateau qui lança l’entomologie à l’<strong>Université</strong> <strong>de</strong> Gand. Véritableautodidacte, F. Plateau s’adonna à <strong>de</strong>s recherches physiologiques expérimentalesdont l’ingéniosité et la patience <strong>de</strong>vaient compenser l’extrême médiocrité <strong>de</strong>sinstallations scientifiques dont il disposait. Ses recherches eurent pour sujet l’analyse<strong>de</strong> la force musculaire <strong>de</strong>s Insectes, la physiologie <strong>de</strong> la digestion, <strong>de</strong> la circulation et
Notes fauniques <strong>de</strong> Gembloux, n°44 (2001) 51<strong>de</strong> la respiration <strong>de</strong>s Arthropo<strong>de</strong>s. Les résultats qu’il a obtenus restent la base <strong>de</strong> ceque nous connaissons dans ce domaine. Il se consacra aussi à l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s relationsentre les insectes pollinisateurs et les plantes entomophiles, à l’analyse <strong>de</strong>s stimuliqui orientent ces insectes. Il envisagea aussi le rôle <strong>de</strong>s ocelles, <strong>de</strong>s yeux composés,<strong>de</strong> l’olfaction dans ce comportement. »Félix Plateau« Félix Plateau était le fils du célèbre physicien aveugle Joseph Plateau. Il aidabeaucoup son père dans ses expériences et c’est à lui qu’il doit sa vocation <strong>de</strong>chercheur et surtout son goût pour les sciences naturelles expérimentales ». Il étaitdomicilié chaussée <strong>de</strong> Courtrai 148 à Gand dans une maison attenante à unspacieux jardin dont les fleurs et les insectes lui inspirèrent <strong>de</strong> nombreuses etpatientes observations. Il donne <strong>de</strong> son jardin une <strong>de</strong>scription très agréable à liredans une notule intitulée « le jardin <strong>de</strong> l’entomologiste » apparue dans Le naturalisteen 1909. Ceux qui veulent se faire une idée <strong>de</strong> la limpidité du style littéraire <strong>de</strong>Plateau, peuvent s’en rendre compte en lisant aussi par exemple sa note « Surl’implantation et la pollinisation du Gui en Flandre ». Ses analyses sur l’attraction <strong>de</strong>sabeilles par les fleurs sont malheureusement dépassées car il ne pouvait pas savoirà l’époque que la perception <strong>de</strong>s couleurs par les abeilles est très différente <strong>de</strong> lanôtre (notamment dans le rouge et l’ultraviolet) et les recherches <strong>de</strong> K. von Frisch surla psychologie <strong>de</strong>s abeilles ont démontré plus tard toutes les possibilités <strong>de</strong>l’apprentissage.Les archives et nombreux manuscrits <strong>de</strong> Plateau sont conservés au Départementd’Entomologie <strong>de</strong> l’IRSNB.Sources : Willem, 1941 ; Poll, 1976 ; Verstraeten, 1983.
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