PROGRAMME - Université de Montréal

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Être ensemble pour une meilleureréponse aux familles vivantdes difficultés multiplesVendredi 14 octobre / 8 h 30Odette Ouellet, chargée de projetpour le programme Réseau Parent’AISE en EstrieSuzanne Young, chargée de projetpour le programme-cadre montréalais en négligence8À la suite de la publication, par le ministère de la Santé etdes Services sociaux, des orientations relatives aux standardsd’accès, de continuité, de qualité, d’efficacité et d’efficiencepour le programme-services Jeunes en difficulté, deux régionsconcernées, soit l’Estrie et Montréal, partageront le processusde réalisation de leurs travaux en regard de l’implantationd’un programme en négligence.« Comprendre et agir ensemble » représente bien la démarcherégionale amorcée en juin 2008 en Estrie et en septembre 2010à Montréal. Cette démarche vise à se doter d’un programmed’intervention, avec et au profit des familles qui vivent uncontexte personnel, social, économique, politique et cultureldans lequel les enfants ne disposent pas des ressourcessuffisantes pour assurer leur développement, situation ayantdes conséquences importantes pour eux, dans l’immédiat etdans leur avenir.En Estrie, la démarche collective est animée par les centres desanté et de services sociaux, en collaboration avec le Centre jeunesseet la Villa Marie-Claire, à la demande du Comité directeurdu programme-services Jeunes en difficulté qui regroupe,outre ces trois établissements, le CHUS, des représentantsdes réseaux scolaires, des centres de la petite enfance et desorganismes communautaires. À Montréal, la Table régionaledes directeurs des programmes Jeunes en difficulté, quiregroupe les 12 CSSS, les 2 centres jeunesse et l’Agence dela santé et des services sociaux, a mandaté le Centre jeunessede Montréal – Institut universitaire pour piloter les travaux encollaboration avec les CSSS et le CJF Batshaw.Développer un pouvoir d’agir collectif incite les personneset les organisations à repenser le cadre de leurs actions.L’expression « de silo à réseau » est bien connue, mais ladémarche pour y parvenir est beaucoup plus complexe quel’énoncé. Cela passe par le fait de connaître, comprendre etaccepter les contextes de chacun, autant ceux des familles etdes intervenants que des établissements, et prendre en considérationles personnes à l’intérieur de ces contextes. Ce n’estpas une mince tâche, mais elle est nécessaire pour comprendreles problématiques et les besoins en jeu afin de créer desréponses mieux adaptées aux personnes concernées dans descontextes en changement.Pris isolément, nos points de vue sont souvent imparfaits.Le défi est de les conjuguer.Dans ce type de démarche, il faut être à l’écoute, se placer ensituation de recherche de solutions et faire preuve de créativité.Parmi les questions à résoudre, en voici quelques-unes quenous partagerons :• Quelle compréhension de la problématique avons-nous ?• Quelles sont les pratiques les plus prometteuses et pourquoi ?• À quels enjeux devons-nous nous mesurer ?Comprendre et agir ensemble, c’est forcément ouvrir des espacesde création qui font sortir des paramètres et paradigmesdes personnes et des organisations prises isolément. Nous neconnaissons pas tous les chemins que nous emprunterons, maisnous connaissons par cœur la direction à prendre.

Les défis de l’implantationdes programmesVendredi 14 octobre / 12 h 45Robert Pauzé, Université LavalDans une période où les ressources économiques sont limitéeset les besoins toujours aussi importants ou en croissance,les décideurs et les gestionnaires des services de santé, desservices sociaux et des milieux scolaires sont de plus en pluspréoccupés par l’importance d’assurer une réponse adéquateaux besoins des usagers et de maximiser l’efficience du travaildes intervenants. Ainsi, au cours des dernières années, on a puassister à de nombreux changements organisationnels : fusiond’établissements, redéfinition des mandats, réorganisationdes équipes de travail et identification des besoins à prioriser.Cette transformation du réseau des services se fait au momentoù foisonnent les écrits scientifiques sur des interventions oudes programmes d’interventions probants. Plusieurs décideurset gestionnaires voient dans l’émergence de ces pratiquesune avenue prometteuse pour augmenter l’efficience de leursservices auprès des usagers et se tournent vers les milieuxuniversitaires pour les aider à implanter dans leur établissementces interventions et programmes d’interventions. Il s’agitd’une idée simple : des interventions et des programmesd’interventions basés sur des recherches empiriques existent,il ne reste plus qu’à les implanter dans les milieux de pratique.C’est dans ce contexte que plusieurs chercheurs universitaireset intervenants des milieux de pratique ont répondu à l’appel.Or, nombre d’entre eux se sont heurtés à des difficultés,voire à des résistances majeures face à l’implantation desprogrammes probants. Le constat maintes fois répété deséchecs d’implantation force à conclure qu’en dépit de leurrigueur et de leur qualité, les interventions et les programmesd’interventions probants voyagent mal.Différentes raisons peuvent expliquer la difficulté d’implanterces interventions ou ces programmes dans les services. Parfois,les éléments qui étaient présents lors de l’expérimentation duprogramme et qui ont contribué à son succès ne le sont pluslors de l’implantation du programme dans un autre contexte.Dans certains cas, les programmes ne sont pas suffisammentflexibles pour être implantés dans des contextes de pratiquetrop différents des contextes expérimentaux. À d’autres occasions,les intervenants ne sont pas impliqués dans le processusd’implantation du programme. D’autres facteurs politiques,organisationnels, contextuels ou professionnels peuvent égalementnuire à l’implantation des programmes, notamment lemorcellement des interventions, le manque de supervision etd’encadrement des intervenants de même que le roulementde personnel.Comme le soulignent plusieurs chercheurs, il est naïf decroire que du seul fait que son efficacité soit démontrée, unprogramme d’intervention se traduira par un succès lors deson implantation dans les milieux de pratique. En fait, bienque les programmes efficaces existent, leur implantation àlarge échelle dans la communauté requiert des processus quisont peu étudiés. McCall (2009) en vient à la conclusion quenous ne disposons pas encore d’une science de l’implantationdes programmes. Nous devons plutôt faire face au paradoxedu manque de stratégies probantes pour implanter desprogrammes probants.Dans le cadre de cette conférence seront présentés différentsfacteurs pouvant nuire à l’implantation de programmesd’interventions probants dans les milieux de pratique. Par lasuite, une attention sera portée sur le rôle que devrait jouerchacun des acteurs impliqués dans l’implantation de cesprogrammes afin d’en assurer le succès.9

Les défis <strong>de</strong> l’implantation<strong>de</strong>s programmesVendredi 14 octobre / 12 h 45Robert Pauzé, <strong>Université</strong> LavalDans une pério<strong>de</strong> où les ressources économiques sont limitéeset les besoins toujours aussi importants ou en croissance,les déci<strong>de</strong>urs et les gestionnaires <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> santé, <strong>de</strong>sservices sociaux et <strong>de</strong>s milieux scolaires sont <strong>de</strong> plus en pluspréoccupés par l’importance d’assurer une réponse adéquateaux besoins <strong>de</strong>s usagers et <strong>de</strong> maximiser l’efficience du travail<strong>de</strong>s intervenants. Ainsi, au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières années, on a puassister à <strong>de</strong> nombreux changements organisationnels : fusiond’établissements, redéfinition <strong>de</strong>s mandats, réorganisation<strong>de</strong>s équipes <strong>de</strong> travail et i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s besoins à prioriser.Cette transformation du réseau <strong>de</strong>s services se fait au momentoù foisonnent les écrits scientifiques sur <strong>de</strong>s interventions ou<strong>de</strong>s programmes d’interventions probants. Plusieurs déci<strong>de</strong>urset gestionnaires voient dans l’émergence <strong>de</strong> ces pratiquesune avenue prometteuse pour augmenter l’efficience <strong>de</strong> leursservices auprès <strong>de</strong>s usagers et se tournent vers les milieuxuniversitaires pour les ai<strong>de</strong>r à implanter dans leur établissementces interventions et programmes d’interventions. Il s’agitd’une idée simple : <strong>de</strong>s interventions et <strong>de</strong>s programmesd’interventions basés sur <strong>de</strong>s recherches empiriques existent,il ne reste plus qu’à les implanter dans les milieux <strong>de</strong> pratique.C’est dans ce contexte que plusieurs chercheurs universitaireset intervenants <strong>de</strong>s milieux <strong>de</strong> pratique ont répondu à l’appel.Or, nombre d’entre eux se sont heurtés à <strong>de</strong>s difficultés,voire à <strong>de</strong>s résistances majeures face à l’implantation <strong>de</strong>sprogrammes probants. Le constat maintes fois répété <strong>de</strong>séchecs d’implantation force à conclure qu’en dépit <strong>de</strong> leurrigueur et <strong>de</strong> leur qualité, les interventions et les programmesd’interventions probants voyagent mal.Différentes raisons peuvent expliquer la difficulté d’implanterces interventions ou ces programmes dans les services. Parfois,les éléments qui étaient présents lors <strong>de</strong> l’expérimentation duprogramme et qui ont contribué à son succès ne le sont pluslors <strong>de</strong> l’implantation du programme dans un autre contexte.Dans certains cas, les programmes ne sont pas suffisammentflexibles pour être implantés dans <strong>de</strong>s contextes <strong>de</strong> pratiquetrop différents <strong>de</strong>s contextes expérimentaux. À d’autres occasions,les intervenants ne sont pas impliqués dans le processusd’implantation du programme. D’autres facteurs politiques,organisationnels, contextuels ou professionnels peuvent égalementnuire à l’implantation <strong>de</strong>s programmes, notamment lemorcellement <strong>de</strong>s interventions, le manque <strong>de</strong> supervision etd’encadrement <strong>de</strong>s intervenants <strong>de</strong> même que le roulement<strong>de</strong> personnel.Comme le soulignent plusieurs chercheurs, il est naïf <strong>de</strong>croire que du seul fait que son efficacité soit démontrée, unprogramme d’intervention se traduira par un succès lors <strong>de</strong>son implantation dans les milieux <strong>de</strong> pratique. En fait, bienque les programmes efficaces existent, leur implantation àlarge échelle dans la communauté requiert <strong>de</strong>s processus quisont peu étudiés. McCall (2009) en vient à la conclusion quenous ne disposons pas encore d’une science <strong>de</strong> l’implantation<strong>de</strong>s programmes. Nous <strong>de</strong>vons plutôt faire face au paradoxedu manque <strong>de</strong> stratégies probantes pour implanter <strong>de</strong>sprogrammes probants.Dans le cadre <strong>de</strong> cette conférence seront présentés différentsfacteurs pouvant nuire à l’implantation <strong>de</strong> programmesd’interventions probants dans les milieux <strong>de</strong> pratique. Par lasuite, une attention sera portée sur le rôle que <strong>de</strong>vrait jouerchacun <strong>de</strong>s acteurs impliqués dans l’implantation <strong>de</strong> cesprogrammes afin d’en assurer le succès.9

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