PROGRAMME - Université de Montréal

20Vendredi 14 octobreBloc E14 h 00-15 h 0021 /Comment accompagnerun enfant qui dévoileun mauvais traitement ?Mireille Cyr, Ph.DProfesseur titulaire,Université de MontréalJennifer LewyCandidate au doctorat,Université de MontréalStéphanie MorinSergent-détective, SPVMLes recherches réalisées auprès d’adultes ayantsubi de mauvais traitements nous indiquentqu’il est très difficile pour les enfants dedévoiler des agressions physiques ou sexuellesou d’autres formes de mauvais traitementsqu’ils pourraient subir. En plus de la réticencedes enfants à dévoiler ces mauvais traitements,accompagner un enfant de façon non suggestivelors de ce dévoilement est une tâche fort complexe.Dans cet atelier, les connaissances surles caractéristiques des enfants qui dévoilentles mauvais traitements subis seront abordées.De plus, les capacités des enfants sur le plan dela mémoire, du langage et de la suggestibilitéseront également revues. Les différents typesde questions et celles qui sont le plus recommandéesafin d’éviter de rendre les enfantssuggestifs seront explicités. L’effet de l’attitudede la personne qui recueille les propos del’enfant sur la qualité de leur récit sera illustréà l’aide de résultats de recherche récents obtenusau Québec. De même, l’utilisation d’outils visantà faciliter le dévoilement et les risques qu’ilspeuvent comporter en rendant l’enfant plussuggestif seront abordés. Afin d’illustrer lesmeilleures pratiques dans ce domaine, le guide duNational Institute of Child Health and HumanDevelopment, développé par Michael Lambet ses collègues, sera brièvement présenté. Auterme de l’atelier, les participants devraientêtre en mesure de mieux connaître les enjeuxet les écueils auxquels ils sont susceptibles defaire face lors du dévoilement d’un enfant etde connaître les meilleurs comportements etattitudes à adopter dans ces situations.22 /Entente multisectorielle :questionnements juridiquesrelatifs aux communicationsentre les professionnelsde la santé et les autrespartenaires de l’EntenteClaire Allard-Dansereau, mdFRCP (C), Clinique de pédiatriesociojuridique, CHU Sainte-JustineAnne de RavinelAvocate, CHU Sainte-JustineL’Entente multisectorielle, en placedepuis 2001, vise à assurer une meilleureconcertation des établissements etorganismes. Cette entente se veut « le texteà privilégier lorsqu’une situation requiertune intervention conjointe de la DPJ, de lapolice, du substitut du Procureur général oud’autres établissements ou organismes liéspar l’entente ».Parmi les autres parties de l’Entente, onretrouve les établissements du réseau de lasanté et des services sociaux, au sein desquelsœuvrent des professionnels tenus au respectde règles déontologiques strictes. Or, dans lecadre de la mise en œuvre de l’Entente, lesmédecins et autres professionnels de la santése retrouvent parfois dans des situations oùleur collaboration avec les autres partenairesse voit limitée par leurs obligations déontologiquesen matière de secret professionnel,ce qui soulève plusieurs questions.Par exemple, jusqu’à quel point la notion designalement permet-elle l’échange d’informationentre un professionnel et la DPJ ?Par la suite, une fois le signalement retenupour abus physique ou sexuel, quand l’enfantest pris en charge par un établissement desanté, sur quelles bases juridiques s’appuientles communications des professionnels dela santé avec la DPJ ? Comment les professionnelsdoivent-ils réagir aux demandesd'information provenant des policiers ?La réflexion menée sur le sujet au CHUSainte-Justine soulève pour le moment plusde questions qu’elle fournit de réponses. Etla manière dont on interprète les obligationsdéontologiques des professionnels de la santéa un impact direct sur la collaboration réelleque ces professionnels peuvent offrir dans lecadre de l'Entente.L’atelier s’adresse donc tant aux professionnelsdu milieu de la santé que des milieuxjudiciaires, policiers et de la DPJ.23 /La maison l’Escargot :pour faire grandir et rêverdes enfants victimesde traumatismesrelationnels précocesEmmanuelle CourcySpécialiste en réadaptation psychosocialeà la maison l’EscargotMaryse DagenaisÉducatrice à la maison l’EscargotMarc PaquinConseiller clinique à la maison l’EscargotTous les enfants portent en eux despossibilités et trajectoires développementalesqui se déploient, fortement influencées parles différents facteurs de leur environnementqui interagissent entre eux. Certains enfantsissus d’un environnement moins favorableont eu à composer, très tôt dans leur vie etde façon répétée, avec plusieurs facteursadverses, souvent plus qu’ils ne sontcapables d’absorber sans qu’il y ait pour euxdes impacts graves, voire dévastateurs.La maison l’Escargot est un milieu de vie duCentre jeunesse de la Montérégie qui accueilledes jeunes enfants âgés de 3 à 6 ans en voiede délaissement et qui présentent, en lienavec les expériences traumatiques vécues,des troubles sévères de l’attachement, desdifficultés d’intégration sensorielle et derégulation émotionnelle entraînant denombreux retards de développement.Cet atelier veut présenter le milieu de vieet l’équipe de soins qui ont été pensés,organisés et mis en œuvre pour permettre àces enfants de mettre fin à un cycle néfastede ruptures et de pertes, en leur offrant uneassise sécurisante et compréhensive, un lieupour s’apaiser, pour apprendre à reconnaîtreet à dire ce qu’ils ressentent, pour remettreen route leur développement, pour rêverà un avenir où ils pourront prendre piedavec confiance.Nous illustrerons comment une équiped’éducateurs engagés avec conviction,soutenus par divers spécialistes etcollaborant en étroite interdisciplinarité,met en place les dispositifs pertinentset s’active chaque jour dans cetaccompagnement intensif et adaptéaux besoins de chaque enfant.Aussi, nous montrerons dans quelle mesureles manifestations symptomatiques, larésurgence des vécus antérieurs et les