18Vendredi 14 octobreBloc D10 h 30-11 h 3016 /Parentalité et santé mentale :programme d’interventionLes Ateliers Anna : approcheinnovatrice qui favorisela résilience chez les jeunesà risque ayant un parentou un proche atteint<strong>de</strong> maladie mentaleRebecca HeinischAuteure du programmeChristine NaulleauIntervenanteLes jeunes enfants sont particulièrementvulnérables aux événements perturbateurstelle la maladie mentale d’un proche parent.Les étu<strong>de</strong>s révèlent que les troubles mentauxd’un parent ont un impact profond sur lesenfants. Le programme Les Ateliers Anna,programme d’intervention et d’éducation,répond à un besoin criant qu’avaient cesenfants pour lesquels, jusqu’à maintenant,il n’existait pratiquement aucune ressource.Le programme Les Ateliers Anna propose<strong>de</strong>s stratégies adaptées aux enfants tout enrespectant leur niveau <strong>de</strong> compréhension.Tissé autour <strong>de</strong> huit thèmes intéressants,ce programme favorise l’émergence <strong>de</strong>la résilience, l’accroissement <strong>de</strong> l’estimepersonnelle, la compréhension <strong>de</strong> la maladiementale ainsi que l’intégration <strong>de</strong>s stratégiesd’adaptation visant à réduire le stress <strong>de</strong>senfants. L’ensemble <strong>de</strong>s activités contenuesdans ce programme figurent parmi lesinstruments les plus innovateurs dans ledomaine, en offrant aux intervenants <strong>de</strong>soutils concrets, à la fine pointe <strong>de</strong>s recherchesen pédagogie et en intervention pour cetteclientèle.Les participants à cet atelier sont conviés àexplorer les principes directeurs <strong>de</strong> l’approcheproposée dans le programme, à mieux dépisterles enjeux pour les enfants issus <strong>de</strong>s famillestouchées par la maladie mentale d’un parentet à considérer <strong>de</strong>s façons plus probantespour susciter la résilience chez ces jeunes.Cet atelier s’appuiera sur l’état actuel <strong>de</strong>sconnaissances et sera ponctué <strong>de</strong> vignettescliniques, <strong>de</strong> témoignages et d’exercices afin<strong>de</strong> faciliter l’intégration <strong>de</strong>s connaissances.17 /Intervenir selon le cadre<strong>de</strong> la théorie <strong>de</strong> l’attachement :les stratégies <strong>de</strong>s Centresjeunesse <strong>de</strong> LanaudièreCaroline JacquesCentres jeunesse <strong>de</strong> LanaudièreRachèle St-GeorgesCentres jeunesse <strong>de</strong> LanaudièreLes Centres jeunesse <strong>de</strong> Lanaudière (CJL) ontimplanté, entre 2004 et 2006, un programmed’intervention qui avait pour objectifl’amélioration <strong>de</strong> la sécurité relationnelle <strong>de</strong>senfants <strong>de</strong> 0 à 5 ans pris en charge par laDirection <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong> la jeunesse.Précisément, le programme proposé par lesCJL vise à offrir aux dya<strong>de</strong>s parent-enfant<strong>de</strong>s occasions d’interaction plus fréquenteset plus agréables afin d’optimiser ou <strong>de</strong>développer <strong>de</strong>s échanges plus positifs.L’intervention abor<strong>de</strong> directement lescomportements significatifs manifestés parles partenaires durant leurs interactions enmettant l’accent sur l’amélioration <strong>de</strong> lasensibilité parentale. L’accent est mis surles <strong>de</strong>ux partenaires <strong>de</strong> la relation en mêmetemps, et non sur l’enfant ou sur le parent<strong>de</strong> manière séparée. Pour ce faire,l’utilisation <strong>de</strong> la caméra est un moyenadopté qui s’avère, d’ailleurs, uninstrument <strong>de</strong> changement puissant.Dans cet atelier, la rétroaction avec la vidéo,qui est au cœur du travail clinique, seradavantage approfondie. Pour ce faire, <strong>de</strong>svignettes cliniques et <strong>de</strong>s séquences vidéoseront présentées afin d’illustrer concrètementles stratégies d’intervention et mettre enrelief les habiletés cliniques nécessairesà la réalisation d’une telle intervention.Les résultats scientifiques obtenus confirmentl’efficacité du programme évalué. Les gran<strong>de</strong>slignes <strong>de</strong>s conclusions <strong>de</strong>s chercheurs Moss,Cyr, Dubois-Comtois, St-Laurent, Bernieret Tarabulsy (2006) seront décrites dans cetatelier afin d’illustrer le potentiel d’une tellestratégie pour les familles maltraitantes.
18 /La visite <strong>de</strong> santé à la suited’une agression sexuelle :une visite utile ?Sonia LeverInfirmière clinicienne, Secteur<strong>de</strong> pédiatrie sociale, CHU Sainte-JustineD re Judith MelochePédiatre, Secteur <strong>de</strong> pédiatrie sociale,CHU Sainte-JustineOn entend souvent dire que la visite médicalepour un enfant victime d’agression sexuellen’est pas utile puisque la majorité du temps,aucune preuve n’est trouvée à l’examen. Dansun contexte <strong>de</strong> ressources et <strong>de</strong> temps limités,les intervenants sociaux et policiers peuventquestionner la pertinence <strong>de</strong> cette visite. Ausurplus, cette visite n’est–elle pas un élément<strong>de</strong> plus pour perturber la victime ? L’atelierprécisera : 1- la nature <strong>de</strong> la visite et sesbuts ; 2- les trouvailles médico-légales ; 3- lesproblèmes i<strong>de</strong>ntifiés lors <strong>de</strong> l’examen <strong>de</strong>ces enfants au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’aspect légal ; 4- laplanification <strong>de</strong> la visite et son déroulement ;5- l’impact <strong>de</strong> cette visite chez les enfants ;6- comment il faut considérer cette visitemédicale dans le contexte d’une prise encharge globale <strong>de</strong> ces jeunes victimes.19 /L’enquête policière en matièred’homici<strong>de</strong> et <strong>de</strong> voies <strong>de</strong> faitgraves envers les enfantstoutes les techniques d’enquêtes disponibleset nécessaires dans la réalisation <strong>de</strong>ce type d’enquête.L’équipe <strong>de</strong>s projets d’enquêtes spécialiséesdéploie ses ressources dans tous les districts<strong>de</strong> la SQ, et assure aussi le service dans lesmunicipalités qui sont dotées d’un service <strong>de</strong>police municipale, mais qui ne détiennent pasle niveau <strong>de</strong> service nécessaire à la réalisation<strong>de</strong> ce type d’enquête. Cette équipe a donc lemandat <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>s enquêtes, <strong>de</strong> superviseret <strong>de</strong> soutenir d’autres équipes d’enquêtes,et finalement <strong>de</strong> diffuser les techniques d’enquêtescontemporaines qui tiennent compte<strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> la jurispru<strong>de</strong>nce.Le type <strong>de</strong> preuve repose souvent (en partie) surles experts médicaux. Les conclusions <strong>de</strong> ces<strong>de</strong>rniers, ainsi que leur capacité à témoignerà titre d’experts <strong>de</strong>vant les tribunaux, en font<strong>de</strong>s ressources indispensables à la résolution <strong>de</strong>sdossiers. Le jargon médical, parfois complexe,peut rendre la compréhension <strong>de</strong>s dossiers plusdifficile pour certains policiers. Le fait d’avoirgénéralement les mêmes policiers dans cesdossiers rend la compréhension plus facile.De plus, un climat <strong>de</strong> confiance s’installe plusfacilement entre les intervenants médicaux etles policiers sur la base d’une collaborationqui <strong>de</strong>vient habituelle. Les membres <strong>de</strong> notreéquipe ont d’ailleurs eu le privilège <strong>de</strong>travailler en étroite collaboration avec lesmembres <strong>de</strong> la clinique sociojuridique <strong>de</strong>Ste-Justine ces <strong>de</strong>rnières années. Le travailremarquable <strong>de</strong>s docteurs Allard-Dansereau,Sirard, Chabot, et autres, a gran<strong>de</strong>mentcontribué aux récents succès <strong>de</strong> notre équipe.L’atelier abor<strong>de</strong>ra <strong>de</strong>s exemples d’enquêtesconcrètes, et récentes, réalisées par notreéquipe. Ce type <strong>de</strong> dossier nous tientparticulièrement à cœur, car nos victimessont nos enfants. La réussite passe par lacollaboration <strong>de</strong> plusieurs intervenants. Ladémystification <strong>de</strong> notre travail permettra<strong>de</strong> cimenter davantage une collaborationqui est déjà efficace. L’échange entre lesdifférents partenaires sera profitable à tous,car en connaissant les ressources, et leslimites <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s partenaires, il estplus facile <strong>de</strong> travailler dans le respect<strong>de</strong> chacun et <strong>de</strong> manière efficiente.20 /L’intervention <strong>de</strong> crise en CSSSet les services <strong>de</strong> délinquanceen Centre jeunesse :une collaboration efficacepour les jeunes et leur familleJohanne FleurantCoordonnatrice régionale du programmeCrise Ado Famille Enfance MontérégieClau<strong>de</strong> LatendresseCoordonnateur délinquance, Direction<strong>de</strong>s services aux jeunes et à leur famille,Centre jeunesse <strong>de</strong> la MontérégieLe programme Crise Ado Famille Enfanceest un programme d’intervention <strong>de</strong> crisedéveloppé en Montérégie en 1999. L’objectif<strong>de</strong> ce programme est d’utiliser la crisefamiliale pour amener un changement etéviter le placement <strong>de</strong>s jeunes. Le programmeoffre aux jeunes <strong>de</strong> 5 à 17 ans et à leurfamille une intervention rapi<strong>de</strong>, intensive,365 soirs par année. L’intervention est offerteau moment <strong>de</strong> la crise. Les principauxréférents au programme sont le serviceRéception et traitement <strong>de</strong>s signalements <strong>de</strong>la DPJ et les services d’accueil <strong>de</strong>s CSSS.Depuis les modifications à la Loi <strong>de</strong> la protection<strong>de</strong> la jeunesse en 2005, les intervenantsCAFE font face à une nouvelle clientèle,plus lour<strong>de</strong> et moins mobilisée. Certains<strong>de</strong>s jeunes référés ont posé <strong>de</strong>s gestes quidéclenchent l’application <strong>de</strong> la Loi sur lesystème <strong>de</strong> justice pénal pour adolescents,ce qui nous a conduit à mettre en placeune collaboration judicieuse et structurée,favorisant la mobilisation <strong>de</strong>s jeunes et <strong>de</strong>leur famille pour régler la situation.Plus précisément, le Centre jeunesse étaitpréoccupé par <strong>de</strong>s jeunes placés en détentionprovisoire suite à un délit, impliquantsouvent <strong>de</strong> la violence intrafamiliale, et quise retrouvaient au tribunal sans servicespour les supporter. Les familles, en crise, nevoulaient pas reprendre leur adolescent, nepouvant plus supporter ses comportements.Des trajectoires <strong>de</strong> service ont donc étémises en place pour faciliter le travail autant<strong>de</strong>s intervenants du programme CAFE que<strong>de</strong> ceux <strong>de</strong>s services en délinquance du CJM.Cette collaboration a été saluée par les juges<strong>de</strong> la Chambre <strong>de</strong> la jeunesse <strong>de</strong> la Montérégie,et par les familles, qui se sententdavantage soutenues.19Éric BolducSergent-Enquêteur, Sûreté du QuébecYohan MorneauSergent-Enquêteur, Sûreté du QuébecSe rendant compte <strong>de</strong> la complexité <strong>de</strong>s enquêtesd’abus physiques et <strong>de</strong> décès d’enfants, le SEIP<strong>de</strong> la Sûreté du Québec décida <strong>de</strong> confier cemandat exclusif à son équipe <strong>de</strong>s projetsd’enquêtes spécialisées. Le but <strong>de</strong> cet exercice estd’avoir <strong>de</strong>s enquêteurs formés en la matière, quienquêtent ce type <strong>de</strong> dossier à répétition, etqui développent une expertise spécifique. Deplus, cette équipe d’enquêteurs déploieCet atelier permettra aux participants <strong>de</strong>saisir les gains pour le jeune et les familles<strong>de</strong> travailler en concertation dans lessituations où un jeune a <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong>comportement important.