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PROGRAMME - Université de Montréal

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8 /Différents pourl’intérêt <strong>de</strong>s enfants :la richesse du partenariatMe Marie-Josée GuillemetteProcureure <strong>de</strong>s poursuites criminelles etpénales du district judiciaire <strong>de</strong> LongueuilMélanie LévesqueIntervenante sociale,Centre jeunesse <strong>de</strong> la MontérégieWalter RifioratiInspecteur,Unité <strong>de</strong>s crimes graves,Service <strong>de</strong> police <strong>de</strong> l’agglomération<strong>de</strong> LongueuilPatsy VilleneuveTravailleuse sociale,Clinique sociojuridique,CHU Sainte-JustineDans le cadre <strong>de</strong> leur travail et dans le butd’innover, le Centre jeunesse <strong>de</strong> la Montérégie,les procureurs du district judiciaire <strong>de</strong>Longueuil ainsi que les enquêteurs du Service<strong>de</strong> police <strong>de</strong> l’agglomération <strong>de</strong> Longueuil(SPAL) ont pu compter à maintes reprisessur l’équipe multidisciplinaire <strong>de</strong> la cliniquesociojuridique du CHU Sainte-Justine.Malgré le fait que les centres hospitaliersn’aient pas <strong>de</strong> protocole particulier, ils sonttout <strong>de</strong> même liés <strong>de</strong> par les fon<strong>de</strong>ments <strong>de</strong>l’entente multisectorielle et leur contributionà ce processus est <strong>de</strong>venue indéniable.Le privilège <strong>de</strong> se rencontrer comme groupe<strong>de</strong> travail, en incluant les experts médicaux,tôt dans les processus judiciaires et <strong>de</strong>protection comporte <strong>de</strong> multiples avantages.L’accessibilité et la disponibilité <strong>de</strong> cetteéquipe permettent à tout un chacun <strong>de</strong>mieux comprendre les événements qu’unenfant a pu vivre. Les questions juridiquesposées peuvent amener l’expert à approfondirson examen, et les enquêteurs du SPAL àmieux cibler leurs démarches d’enquête.La rencontre préalable à l’autorisationpermet au procureur d’évaluer tôt la valeurprobante du témoignage <strong>de</strong>s experts,souvent témoins clés dans un procès.Quel que soit le domaine, tous poursuiventle même but : le bien-être <strong>de</strong> l’enfant. Avecle temps, ces gens ont appris à travaillerensemble et à raffiner leurs interventions,créant un partenariat à part entière pourl’intérêt <strong>de</strong> ces victimes sans défense.9 /Les Programmes <strong>de</strong> soutienaux jeunes parents (PSJP).De la prévention en évolutionavec une clientèle vulnérablediversifiéeJacques MoreauÉcole <strong>de</strong> service social,<strong>Université</strong> <strong>de</strong> <strong>Montréal</strong>La prévention <strong>de</strong> la maltraitance peutprendre plusieurs formes, avoir différentsobjectifs et viser différentes clientèles.Depuis plus <strong>de</strong> 40 ans maintenant, unepartie <strong>de</strong> la population est non seulementétudiée pour ses caractéristiques particulières,mais fait aussi l’objet d’interventions psychosociales<strong>de</strong> diverses natures en Occi<strong>de</strong>ntet au Québec. La communauté scientifiques’entend pour dire que les jeunes parents(comparativement à <strong>de</strong>s parents plus vieux,plus scolarisés et plus à l’aise financièrement)sont plus susceptibles <strong>de</strong> développer à unmoment ou un autre <strong>de</strong>s comportementsparentaux inadéquats pour la qualité dudéveloppement du jeune enfant et, danscertains cas, <strong>de</strong> permettre <strong>de</strong> surcroît <strong>de</strong>mauvais traitements envers leur(s) enfant(s).C’est pourquoi on les considère comme ungroupe « à risque » quant à l’apparition et audéveloppement <strong>de</strong> conduites maltraitantes.Afin <strong>de</strong> répondre à ce problème social etsanitaire, le gouvernement du Québec a missur pied un programme s’adressant spécifiquementà cette population à l’intérieur <strong>de</strong>sServices intégrés <strong>de</strong> périnatalité et petiteenfance (SIPPE): les Programmes <strong>de</strong>soutien aux jeunes parents (PSJP). Cesprogrammes sont offerts dans l’ensemble duQuébec par les CLSC. La présente communicationportera sur différents aspects d’uneétu<strong>de</strong> portant sur l’évolution <strong>de</strong> la pratique<strong>de</strong>s PSJP dans différentes régions du Québec,les types d’interventions privilégiées en lienavec l’atteinte <strong>de</strong>s objectifs définis par lesPSJP, l’intensité <strong>de</strong> l’intervention livrée enpério<strong>de</strong> prénatale et postnatale six moisainsi que les caractéristiques <strong>de</strong>s jeunesparents en termes <strong>de</strong> profils <strong>de</strong> vulnérabilitéen lien avec l’intensité <strong>de</strong> l’intervention enpério<strong>de</strong> prénatale et postnatale six mois.Des résultats préliminaires suggèrent quel’hétérogénéité <strong>de</strong> la population <strong>de</strong>s jeunesparents milite en faveur d’une diversité <strong>de</strong>smodalités d’interventions auprès <strong>de</strong> cetteclientèle si l’on veut prétendre à un véritableeffet préventif sur l’apparition et l’évolution<strong>de</strong> conduites parentales inadéquates, voiredysfonctionnelles ou carrément maltraitantesen regard <strong>de</strong>s besoins développementaux<strong>de</strong>s enfants.10 /Mauvais traitementset diversité culturelle :comprendre et agirSarah DufourProfesseure, <strong>Université</strong> <strong>de</strong> <strong>Montréal</strong>Ghayda HassanProfesseure,<strong>Université</strong> du Québec à <strong>Montréal</strong>Chantal LavergneChercheure, Centre jeunesse<strong>de</strong> <strong>Montréal</strong> – Institut universitaireLes professionnels <strong>de</strong>vant faire face aux mauvaistraitements en milieu familial doivent s’assurer<strong>de</strong> l’accessibilité et <strong>de</strong> l’adéquation <strong>de</strong> leursservices aux familles qui ne sont pas issues <strong>de</strong>la culture majoritaire. Le présent atelier viseà soutenir leur réflexion à cet égard. D’abord,une mise en contexte permettra <strong>de</strong> définir <strong>de</strong>stermes comme « minorités visibles » et « culture ».Quelques statistiques et les défis <strong>de</strong> l’exercicedu rôle parental pour les personnes issues <strong>de</strong>communautés culturelles seront ensuite présentés,par exemple le défi <strong>de</strong> <strong>de</strong>voir adapterson rôle parental dans un contexte où sespropres valeurs et mo<strong>de</strong>s éducatifs diffèrent<strong>de</strong> la culture majoritaire. Les motifs justifiantla pertinence d’une réflexion sur les liens entremauvais traitements et diversité culturellepermettront <strong>de</strong> clore la première partie. Cetteréflexion s’impose d’autant que, comme ledémontrera la <strong>de</strong>uxième partie, les enfants<strong>de</strong>s minorités visibles sont surreprésentésdans les services <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> la jeunesse.L’ampleur <strong>de</strong> cette disproportion et son étiologieseront présentées. La troisième partierésumera les connaissances sur l’efficacité <strong>de</strong>sinterventions visant les mauvais traitements encontexte <strong>de</strong> diversité culturelle. Nous verronsque ces interventions sont prometteuses, bienque les résultats ne soient pas encore assezrobustes pour conclure à leur efficacitéspécifique aux groupes culturels <strong>de</strong> manièredéfinitive. Suivra une réflexion sur les enjeuxet défis <strong>de</strong> la relation d’ai<strong>de</strong> entre un professionnelpsycho-social et un parent <strong>de</strong> communautéculturelle aux prises avec les mauvaistraitements, par exemple <strong>de</strong>s conceptionsdifférentes <strong>de</strong>s rapports parent-enfant. Enfin,et pour conclure, <strong>de</strong>s recommandations pour lapratique seront émises, soit : 1- développer lacompétence culturelle <strong>de</strong>s intervenants ; 2- dénoncerles comportements dangereux et éviterd’« ethniciser » les problèmes ; 3- l’éventuellenécessité d’ajuster les interventions dans lessituations <strong>de</strong> mauvais traitements impliquant<strong>de</strong>s communautés culturelles et, enfin, 4- viserl’élimination <strong>de</strong> la disproportion dans lesservices <strong>de</strong> protection.13

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