Ateliers10Jeudi 13 octobreBloc A10 h 30-12 h1 /Traitement <strong>de</strong>s traumascomplexes chez les enfantset adolescents : le modèle Attachment,Self-Regulation, andCompetencyDelphine Collin-Vézina<strong>Université</strong> McGillLes intervenants œuvrant auprès d’enfantset d’adolescents ont souvent à faire face audéfi <strong>de</strong> la détection et <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> aux victimes<strong>de</strong> traumas complexes. Contrairement autraumatisme simple, le trauma complexe (outrouble <strong>de</strong> stress post-traumatique complexe)se développe à la suite <strong>de</strong> traumatismes,généralement sexuels ou physiques, perpétréssur une longue pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> temps par une personnesignificative pour l’enfant. Dans cetteformation, les participants pourront prendreconnaissance <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers développementsen matière <strong>de</strong> traitement auprès <strong>de</strong>s enfantset <strong>de</strong>s adolescents victimes <strong>de</strong> traumascomplexes. Les interventions basées surl’évi<strong>de</strong>nce et celles dites « prometteuses » serontdécrites et comparées à la lumière <strong>de</strong>srecherches qui soutiennent leur efficacité.Cet atelier se penchera plus particulièrementsur un modèle <strong>de</strong> traitement intégré, inspiré<strong>de</strong>s théories cognitivo-comportementale, <strong>de</strong>l’attachement et <strong>de</strong> la résilience, soit leAttachment, Self-Regulation, and Competencydéveloppé par Blaustein et Kinniburgh auxÉtats-Unis. Les 10 composantes du modèleseront décrites et <strong>de</strong>s exemples concretsd’intervention se rattachant à chaque moduleseront présentés. Les forces etles défis liés à l’implantation <strong>de</strong> cetteapproche auprès <strong>de</strong>s jeunes pris encharge par les services <strong>de</strong> protection<strong>de</strong> la jeunesse seront soulignés.2 /Programme d’interventiondifférentielle en partenariatchez les enfants <strong>de</strong> 5 à 12 ansmanifestant <strong>de</strong>s difficultés<strong>de</strong> comportementCaroline Jacques, M.A.Agente <strong>de</strong> planification, <strong>de</strong> programmationet <strong>de</strong> recherche, Direction <strong>de</strong> la qualité<strong>de</strong>s services professionnels,Les Centres jeunesse <strong>de</strong> LanaudièreMaryse OlivierChef <strong>de</strong> programme 0-11 ans,Direction <strong>de</strong>s services milieu,Les Centres jeunesse <strong>de</strong> LanaudièreLe programme IDP s’adresse aux enfantsâgés entre 5 et 12 ans présentant <strong>de</strong>sdifficultés d’adaptation sérieuses (troublesdu comportement) dans une situation où lanégligence est présente ou susceptible d’apparaître.Les enfants qui participent peuventrecevoir <strong>de</strong>s services psychosociaux <strong>de</strong> lapart <strong>de</strong>s centres jeunesse en vertu <strong>de</strong>la Loi sur la protection <strong>de</strong> la jeunesse ouêtre référés par le CSSS en vertu <strong>de</strong> la Loisur la santé et les services sociaux. Sachantque la négligence est le principal motifd’intervention chez ce groupe d’âge, leprogramme vise à priori <strong>de</strong>s familles oùl’on constate <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> maltraitance.Toutefois, l’enfant doit aussi présenter <strong>de</strong>sdifficultés <strong>de</strong> comportement, notamment <strong>de</strong>sdifficultés d’adaptation et <strong>de</strong> comportementà la maison et/ou à l’école. Par ailleurs, lesenfants peuvent également être ciblés etorientés vers le programme par le milieuscolaire en raison <strong>de</strong> l’importance <strong>de</strong> leursdifficultés comportementales. Pour que leurparticipation soit retenue, l’évaluation doitcependant démontrer que les parents éprouvent<strong>de</strong>s difficultés à répondre aux besoins <strong>de</strong>leur enfant, à encadrer et à superviser soncomportement, ce qui pourrait ultimementcompromettre la sécurité et le développement<strong>de</strong> l’enfant. L’objectif principal du programmeIDP est d’offrir, en partenariat, uneintervention différentielle qui répond aux besoinsspécifiques <strong>de</strong> jeunes et <strong>de</strong> leur famille.La présentation vous permettra <strong>de</strong>comprendre le but, les objectifs poursuivispar l’intervention ainsi que le fon<strong>de</strong>mentdu programme.3 /La peau qui parleet les os qui pointentD r Alain SirardPédiatre, CHU Sainte-JustineJusqu’à l’âge <strong>de</strong> 3 ou 4 ans, l’enfant est peuoutillé pour nous expliquer la nature <strong>de</strong> seslésions cutanées ou osseuses. Cette population,qui constitue une importante proportion<strong>de</strong>s enfants évalués pour abus physique,nous oblige à interpréter leurs lésions, à lesfaire parler à leur place. Ainsi, cet ateliers’adresse aux professionnels, notammentles infirmières, mé<strong>de</strong>cins et éducatrices enmilieu <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> qui sont exposés à cetteclientèle vulnérable et qui doivent trancherentre le normal et l’abusif, entre l’acci<strong>de</strong>ntelet l’intentionnel, entre le retour à la maisonou le placement d’urgence.L’approche sera surtout pratique avec unemultitu<strong>de</strong> d’exemples cliniques. L’importance<strong>de</strong>s détails qui entourent l’inci<strong>de</strong>nt serasoulignée afin <strong>de</strong> vous permettre d’évaluer siles lésions sont compatibles avec l’histoirerapportée. Un diagnostic différentiel seraproposé pour les pathologies communes.Sans faire <strong>de</strong> vous <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rmatologues ou <strong>de</strong>sorthopédistes, vous serez mieux préparés à :• évaluer les ecchymoses, <strong>de</strong> part leurnombre, distribution et emplacement ;• reconnaître certains « patterns » typiquesd’ecchymoses ;• reconnaître les lésions pétéchiales etconnaître leurs pathophysiologies ;• savoir replacer l’enfant dans une situation<strong>de</strong> brûlure en fonction <strong>de</strong> la forme, sévéritéet distribution <strong>de</strong>s lésions ;• évaluer le type <strong>de</strong> fracture en fonction <strong>de</strong>l’histoire rapportée ;• connaître les fractures les plus souventassociées à la maltraitance.Ainsi, la peau <strong>de</strong> l’enfant vous parlera et lafracture pointera vers une cause abusive ouacci<strong>de</strong>ntelle.
5 /Besoins <strong>de</strong>s enfantset <strong>de</strong>s parents,services intégrés en négligenceet défis d’implantation4 /Prévention <strong>de</strong> la maltraitance :programme SIPPE et PPPSBSMarie-Clau<strong>de</strong> FafardInfirmière clinicienne,CSSS d’Ahuntsic et <strong>Montréal</strong>-NordSylvie FortinCoordonnatrice projet <strong>de</strong> prévention SBSet maltraitance infantile,CHU Sainte-JustineLe soutien direct aux familles, le suivibio-psychosocial et l’intervention ennégligence sont <strong>de</strong>s mesures qui s’inscriventdans l’offre <strong>de</strong> service du MSSS duprogramme SIPPE qui sert au dépistage <strong>de</strong>sretards <strong>de</strong> développement et à la prévention<strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> négligence. L’interventionconcrète se traduit par une série <strong>de</strong> services,autant à domicile et au CLSC que dans lesmilieux <strong>de</strong> vie, favorisant le développementharmonieux <strong>de</strong> l’enfant à naître et <strong>de</strong> safamille, <strong>de</strong> la conception à l’entrée scolaire.L’offre <strong>de</strong> service faite à la clientèle cibleest un amalgame <strong>de</strong> possibilités d’interventionsspécialisées. Grâce à la multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>sprofessions s’amorce ou se poursuit unesérie d’interventions en fonction <strong>de</strong>s besoinsciblés pour la famille. Au CLSC Ahunstic,le cadre <strong>de</strong> référence a permis d’actualiserune approche novatrice en multidisciplinaritépour maximiser le potentiel <strong>de</strong> santé et <strong>de</strong>bien-être <strong>de</strong>s mères, <strong>de</strong>s pères et <strong>de</strong>s bébés,<strong>de</strong> la naissance à 5 ans, qui sont dans <strong>de</strong>ssituations qui les ren<strong>de</strong>nt vulnérables. Leprogramme SIPPE prend ses assises surle modèle écologique <strong>de</strong> Bronfenbrenner etdémontre <strong>de</strong>s effets bénéfiques sur plusieursplans tels la planification <strong>de</strong>s naissances, lecomportement relatif à la santé prénatale, etc.Dans la foulée du développement d’un vasteprojet <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong> la maltraitanceinfantile, le CHU Sainte-Justine a amorcéen 2002 ces travaux <strong>de</strong> conception,d’expérimentation et d’évaluationd’interventions <strong>de</strong> prévention. Le PPPSBSest un programme <strong>de</strong> prévention du SBS et<strong>de</strong> la maltraitance infantile qui se décline entrois phases. Il s’adresse à une population <strong>de</strong>parents d’enfants <strong>de</strong> 0 à 5 ans qui consultenttout au long du continuum <strong>de</strong> soins et <strong>de</strong>services entourant la périnatalité et la petiteenfance. La principale activité est uneintervention éducative à la fois relative à laprévention du SBS et <strong>de</strong>s mauvais traitementsphysiques et à la gestion <strong>de</strong> la colère. Cetatelier décrit les bases conceptuelles duPPPSBS et présente <strong>de</strong> façon schématiqueles interventions dans le continuum <strong>de</strong> soins.De courts extraits vidéo d’interventionssoutiennent cette partie. La phase 1 vise lesparents en milieu hospitalier alors que pourla phase 2, l’intervention s’insère dans lesactivités du CLSC. Les interventions sontréalisées par les infirmières ainsi que partous les membres <strong>de</strong>s équipes psychosociales(travailleurs sociaux, psychologues, psychoéducatrices…).La phase 3 s’adresse à <strong>de</strong>sclientèles spécifiques. Toutefois, le but ultime<strong>de</strong>meure le même pour les trois phases duprojet, soit prévenir la maltraitance infantiledont les traumatismes crâniens liés au SBS.La phase 1 en milieu hospitalier est maintenantinscrite dans le plan <strong>de</strong> mise en œuvre<strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> périnatalité au Québec(2010). Son implantation provinciale est encours. L’expérimentation <strong>de</strong> la phase 2 estréalisée et la phase 3 est en cours.Cet atelier vise avant tout à démontrer lafaisabilité d’implantation du PPPSBS(phases 1-2-3) en continuité avec les servicesexistants, et ce, tout au long du continuum<strong>de</strong> soins et <strong>de</strong> services en périnatalité.Les liens entre les programmes SIPPE etPPPSBS seront également démontrés. Tousles professionnels <strong>de</strong>s diverses disciplinessont appelés à participer quel que soit leurniveau d’intervention (1 re , 2 e ligne).Carl Lacharité<strong>Université</strong> du Québec à Trois-RivièresClaire Chamberland<strong>Université</strong> <strong>de</strong> <strong>Montréal</strong>L’atelier se penche sur les défis d’implantationd’un modèle <strong>de</strong> services intégrés en négligence,soit celui inspiré du Programme d’ai<strong>de</strong>personnelle, familiale et communautaire –nouvelle génération (PAPFC2). Ce modèleest évoqué dans le cadre <strong>de</strong> l’offre <strong>de</strong> servicesaux jeunes en difficulté du MSSS et plusieursréseaux locaux <strong>de</strong> services au Québec s’eninspirent. Quel bilan peut-on faire <strong>de</strong> cesexpériences d’implantation ? Les objectifspoursuivis par l’atelier émergent <strong>de</strong> cettequestion. Il propose : 1- <strong>de</strong> se familiariseraux « exigences » relevant <strong>de</strong> la théorie duPAPFC2 (par exemple, que signifie « ai<strong>de</strong>r »l’enfant et le parent dans le cadre <strong>de</strong> ceprogramme et quelle organisation <strong>de</strong>services permet <strong>de</strong> soutenir cette formed’ai<strong>de</strong> ?) ; 2- <strong>de</strong> prendre connaissance <strong>de</strong>sprincipaux défis conceptuels, organisationnelset cliniques à relever dans l’implantation <strong>de</strong>ce programme. L’atelier s’attar<strong>de</strong> donc àrappeler les principaux éléments essentielsdu modèle <strong>de</strong> services et <strong>de</strong> la démarched’implantation proposée dans le manuel<strong>de</strong> programme. À partir <strong>de</strong> plusieurs cas<strong>de</strong> réseaux locaux <strong>de</strong> services qui en sontà différentes étapes d’implantation duprogramme, les principaux défis serontprésentés, à la fois au niveau du plan organisationnel(ressources organisationnellesmises à la disposition du programme,<strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s processus) et du pland’utilisation <strong>de</strong>s services (interface entrele programme et les usagers). L’atelierfait autant place à la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s défisprésents dans l’implantation qu’à l’évocation<strong>de</strong>s solutions locales ayant permis <strong>de</strong> releverces <strong>de</strong>rniers. Des échanges et un partaged’expériences avec les participants <strong>de</strong>l’atelier sont prévus <strong>de</strong> manière à illustrerdifférents points abordés dans la présentationet à pousser plus loin la réflexion sur lesdéfis <strong>de</strong> l’implantation <strong>de</strong> services intégrésen négligence. L’élément central dans laréflexion collective que propose l’atelier<strong>de</strong>meurera toutefois la qualité <strong>de</strong> la réponseaux besoins <strong>de</strong>s enfants et <strong>de</strong>s parentsimpliqués dans les situations <strong>de</strong> négligence.11