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PROGRAMME - Université de Montréal

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5 e Colloquequébécoissur lamaltraitanceenvers les enfantset les adolescents<strong>PROGRAMME</strong>Comprendre etagir ensembleHôtel MarriottChâteau Champlain<strong>Montréal</strong>13 et 14octobre 2011


Message <strong>de</strong>s comités organisateuret scientifique du colloqueNous sommes heureux <strong>de</strong> vous convier au 5 e Colloque québécoissur la maltraitance envers les enfants et les adolescents quise déroulera les 13 et 14 octobre 2011 à l’hôtel MarriottChâteau Champlain <strong>de</strong> <strong>Montréal</strong>.L’événement est organisé conjointement par le CHU Sainte-Justine, le ministère <strong>de</strong> la Santé et <strong>de</strong>s Services sociaux,le Centre jeunesse <strong>de</strong> <strong>Montréal</strong> – Institut universitaireet l’Association <strong>de</strong>s centres jeunesse du Québec, avec lacollaboration <strong>de</strong> nos partenaires <strong>de</strong>s autres réseaux.Cette réunion scientifique s’adresse à tous les intervenantsconcernés par la protection <strong>de</strong> la jeunesse, qu’ils soient issus<strong>de</strong>s domaines <strong>de</strong> la santé, <strong>de</strong> la justice, <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> police,<strong>de</strong>s services sociaux, <strong>de</strong> l’éducation, <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> la petiteenfance ou encore du réseau communautaire.Deux années en <strong>de</strong>ux jours! Cette cinquième édition seral’occasion <strong>de</strong> faire le point sur les développements quant àl’intervention, sur les défis <strong>de</strong> l’heure et sur l’avancement<strong>de</strong>s connaissances dans tous les domaines concernés par lamaltraitance. L’heure étant à la collaboration, on réfléchiraet on se questionnera sur le pourquoi et le comment faireafin d’assurer la complémentarité, la qualité, la sécurité et lacontinuité <strong>de</strong>s services.Les membres du comité scientifique :Coprési<strong>de</strong>nts :Jean-Yves Frappier, M.D., FRCP (C)Pédiatre,Responsable, secteur <strong>de</strong> la pédiatrie sociale,CHU Sainte-JustineProfesseur titulaire <strong>de</strong> pédiatrie,<strong>Université</strong> <strong>de</strong> <strong>Montréal</strong>Isabelle OlivierChef d’unité, Programme <strong>de</strong> soins pédiatriques intégrés,Responsable du secteur <strong>de</strong> la pédiatrie sociale,CHU Sainte-JustineSylvie CarrierAdjointe à la direction <strong>de</strong>s services territoriaux –secteur sud-ouest,Centre jeunesse <strong>de</strong> <strong>Montréal</strong> – Institut universitaireMarie-Josée DufourAgente <strong>de</strong> recherche et <strong>de</strong> planification socio-économiqueDirection <strong>de</strong>s jeunes et <strong>de</strong>s famillesMinistère <strong>de</strong> la Santé et <strong>de</strong>s Services sociauxAnne DuretDirectrice-conseil, Services professionnels,Association <strong>de</strong>s centres jeunesse du QuébecJoelle FortierConseillère en gestion d'événements,Service d’activités d’apprentissage continu,CHU Sainte-JustineSylvie FortinCoordonnatrice projet <strong>de</strong> prévention SBS et maltraitance infantile,Infirmière, maîtrise en sciences,Secteur <strong>de</strong> la pédiatrie sociale,CHU Sainte-JustineMartine Hébert, Ph.D.Professeure titulaire, Département <strong>de</strong> sexologie, UQAM,Cotitulaire <strong>de</strong> la Chaire interuniversitaire Marie-Vincentsur les agressions sexuelles,Responsable <strong>de</strong> l’Équipe ÉVISSA,Responsable <strong>de</strong> l’Équipe <strong>de</strong>s IRSC sur les traumas interpersonnels,Chercheur du CHU Sainte-JustineLe genre masculin utilisé dans ce documentdésigne aussi bien les femmes que les hommes.Francine PaquetteCoordonnatrice du Centre d’expertise sur la maltraitance,Centre jeunesse <strong>de</strong> <strong>Montréal</strong> – Institut universitaire


Message du ministre <strong>de</strong> la Santé et <strong>de</strong>s Services Sociauxet <strong>de</strong> la ministre déléguée aux Services sociauxComprendre et agir ensemble…Voilà un thème rassembleur quinous incite à parfaire nos pratiqueset à innover!Ce cinquième colloque québécoissur la maltraitance enversles enfants et les adolescentspermettra aux chercheurs etintervenants <strong>de</strong> toutes disciplines d’abor<strong>de</strong>r les enjeux actuelstout en partageant <strong>de</strong> nouvelles connaissances et <strong>de</strong> nouveauxsavoir-faire. Ce colloque vise aussi à accompagner et à ai<strong>de</strong>r cesfamilles en difficulté.Heureusement, la très gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong> nos jeunes trouvent,auprès <strong>de</strong> leurs parents, les ressources nécessaires pour assurerleur santé, leur sécurité, et leur développement. Pour certainstoutefois, le parcours est plus laborieux. C’est pour eux que leréseau <strong>de</strong> la santé et <strong>de</strong>s services sociaux offre, avec ses partenaires,<strong>de</strong>s services conçus spécialement pour les protéger, les soutenir etles accompagner.3Accomplir cette mission requiert un travail méticuleux d’harmonisation<strong>de</strong> nos pratiques. Cela <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un effort constant <strong>de</strong> concertationpour assurer que chaque intervention soit bien orchestrée.Nous <strong>de</strong>vons, ensemble, travailler dans un esprit <strong>de</strong> collaboration et<strong>de</strong> complémentarité.Bon colloque à toutes et à tous !Yves BolducDominique Vien


Message du directeur général du Centre jeunesse<strong>de</strong> <strong>Montréal</strong> – Institut universitaireJe suis très fier que le Centre jeunesse <strong>de</strong> <strong>Montréal</strong> – Institutuniversitaire (CJM-IU) s’associe une fois <strong>de</strong> plus au Colloquequébécois sur la maltraitance envers les enfants et les adolescents.La programmation riche et variée <strong>de</strong> cette année couvre <strong>de</strong> nombreuxsujets <strong>de</strong>s plus stimulants. Elle propose notamment <strong>de</strong> se penchersur les enjeux associés aux amen<strong>de</strong>ments à la LPJ et sur les travauxen cours visant à mettre en place <strong>de</strong>s programmes en négligencesur tous les territoires <strong>de</strong> CSSS, en collaboration avec les centresjeunesse, conformément à ce qui est prévu à l’offre <strong>de</strong> services Jeunes en difficulté duMSSS. Ce sont <strong>de</strong>ux sujets très actuels et majeurs sur le plan <strong>de</strong>s impacts relatifs àl’ai<strong>de</strong> offerte aux enfants.Les modifications apportées à la LPJ en 2007 présentent encore <strong>de</strong>s défis <strong>de</strong> taillepour les années à venir. Les intervenants <strong>de</strong>vront constamment ajuster leurs pratiquesen lien avec l’évolution <strong>de</strong>s connaissances et <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s d’intervention afin d’assurerune réponse optimale aux besoins <strong>de</strong>s enfants, en visant particulièrement à ce qu’ilspuissent s’inscrire dans une trajectoire <strong>de</strong> vie empreinte <strong>de</strong> stabilité. Les situations quedoivent affronter ces enfants sont souvent complexes et variées. Les solutions efficaceset durables aux problèmes vécus nécessitent un partenariat étroit avec les famillesainsi qu’avec les partenaires communautaires et institutionnels.5Les conférences et ateliers proposés constituent un reflet fidèle <strong>de</strong>s enjeux auxquelsles établissements du réseau doivent faire face dans la mission d’ai<strong>de</strong> aux jeunes endifficulté et à leurs familles. L’intensification <strong>de</strong>s liens entre partenaires est un <strong>de</strong>sapports essentiels <strong>de</strong> ce genre d’événement. De plus, l’accentuation <strong>de</strong>s partenariatsconstitue une priorité pour le CJM-IU.J’aimerais finalement remercier toutes les personnes impliquées dans le travail colossaleffectué pour organiser ce colloque. Votre engagement nous permettra une fois <strong>de</strong>plus, par la qualité <strong>de</strong> ces journées, <strong>de</strong> mieux soutenir ces enfants victimes <strong>de</strong> maltraitanceet leur famille.Le directeur général duCentre jeunesse <strong>de</strong> <strong>Montréal</strong> – Institut universitaireJean-Marc Potvin


Être ensemble pour une meilleureréponse aux familles vivant<strong>de</strong>s difficultés multiplesVendredi 14 octobre / 8 h 30O<strong>de</strong>tte Ouellet, chargée <strong>de</strong> projetpour le programme Réseau Parent’AISE en EstrieSuzanne Young, chargée <strong>de</strong> projetpour le programme-cadre montréalais en négligence8À la suite <strong>de</strong> la publication, par le ministère <strong>de</strong> la Santé et<strong>de</strong>s Services sociaux, <strong>de</strong>s orientations relatives aux standardsd’accès, <strong>de</strong> continuité, <strong>de</strong> qualité, d’efficacité et d’efficiencepour le programme-services Jeunes en difficulté, <strong>de</strong>ux régionsconcernées, soit l’Estrie et <strong>Montréal</strong>, partageront le processus<strong>de</strong> réalisation <strong>de</strong> leurs travaux en regard <strong>de</strong> l’implantationd’un programme en négligence.« Comprendre et agir ensemble » représente bien la démarcherégionale amorcée en juin 2008 en Estrie et en septembre 2010à <strong>Montréal</strong>. Cette démarche vise à se doter d’un programmed’intervention, avec et au profit <strong>de</strong>s familles qui vivent uncontexte personnel, social, économique, politique et cultureldans lequel les enfants ne disposent pas <strong>de</strong>s ressourcessuffisantes pour assurer leur développement, situation ayant<strong>de</strong>s conséquences importantes pour eux, dans l’immédiat etdans leur avenir.En Estrie, la démarche collective est animée par les centres <strong>de</strong>santé et <strong>de</strong> services sociaux, en collaboration avec le Centre jeunesseet la Villa Marie-Claire, à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du Comité directeurdu programme-services Jeunes en difficulté qui regroupe,outre ces trois établissements, le CHUS, <strong>de</strong>s représentants<strong>de</strong>s réseaux scolaires, <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> la petite enfance et <strong>de</strong>sorganismes communautaires. À <strong>Montréal</strong>, la Table régionale<strong>de</strong>s directeurs <strong>de</strong>s programmes Jeunes en difficulté, quiregroupe les 12 CSSS, les 2 centres jeunesse et l’Agence <strong>de</strong>la santé et <strong>de</strong>s services sociaux, a mandaté le Centre jeunesse<strong>de</strong> <strong>Montréal</strong> – Institut universitaire pour piloter les travaux encollaboration avec les CSSS et le CJF Batshaw.Développer un pouvoir d’agir collectif incite les personneset les organisations à repenser le cadre <strong>de</strong> leurs actions.L’expression « <strong>de</strong> silo à réseau » est bien connue, mais ladémarche pour y parvenir est beaucoup plus complexe quel’énoncé. Cela passe par le fait <strong>de</strong> connaître, comprendre etaccepter les contextes <strong>de</strong> chacun, autant ceux <strong>de</strong>s familles et<strong>de</strong>s intervenants que <strong>de</strong>s établissements, et prendre en considérationles personnes à l’intérieur <strong>de</strong> ces contextes. Ce n’estpas une mince tâche, mais elle est nécessaire pour comprendreles problématiques et les besoins en jeu afin <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>sréponses mieux adaptées aux personnes concernées dans <strong>de</strong>scontextes en changement.Pris isolément, nos points <strong>de</strong> vue sont souvent imparfaits.Le défi est <strong>de</strong> les conjuguer.Dans ce type <strong>de</strong> démarche, il faut être à l’écoute, se placer ensituation <strong>de</strong> recherche <strong>de</strong> solutions et faire preuve <strong>de</strong> créativité.Parmi les questions à résoudre, en voici quelques-unes quenous partagerons :• Quelle compréhension <strong>de</strong> la problématique avons-nous ?• Quelles sont les pratiques les plus prometteuses et pourquoi ?• À quels enjeux <strong>de</strong>vons-nous nous mesurer ?Comprendre et agir ensemble, c’est forcément ouvrir <strong>de</strong>s espaces<strong>de</strong> création qui font sortir <strong>de</strong>s paramètres et paradigmes<strong>de</strong>s personnes et <strong>de</strong>s organisations prises isolément. Nous neconnaissons pas tous les chemins que nous emprunterons, maisnous connaissons par cœur la direction à prendre.


Les défis <strong>de</strong> l’implantation<strong>de</strong>s programmesVendredi 14 octobre / 12 h 45Robert Pauzé, <strong>Université</strong> LavalDans une pério<strong>de</strong> où les ressources économiques sont limitéeset les besoins toujours aussi importants ou en croissance,les déci<strong>de</strong>urs et les gestionnaires <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> santé, <strong>de</strong>sservices sociaux et <strong>de</strong>s milieux scolaires sont <strong>de</strong> plus en pluspréoccupés par l’importance d’assurer une réponse adéquateaux besoins <strong>de</strong>s usagers et <strong>de</strong> maximiser l’efficience du travail<strong>de</strong>s intervenants. Ainsi, au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières années, on a puassister à <strong>de</strong> nombreux changements organisationnels : fusiond’établissements, redéfinition <strong>de</strong>s mandats, réorganisation<strong>de</strong>s équipes <strong>de</strong> travail et i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s besoins à prioriser.Cette transformation du réseau <strong>de</strong>s services se fait au momentoù foisonnent les écrits scientifiques sur <strong>de</strong>s interventions ou<strong>de</strong>s programmes d’interventions probants. Plusieurs déci<strong>de</strong>urset gestionnaires voient dans l’émergence <strong>de</strong> ces pratiquesune avenue prometteuse pour augmenter l’efficience <strong>de</strong> leursservices auprès <strong>de</strong>s usagers et se tournent vers les milieuxuniversitaires pour les ai<strong>de</strong>r à implanter dans leur établissementces interventions et programmes d’interventions. Il s’agitd’une idée simple : <strong>de</strong>s interventions et <strong>de</strong>s programmesd’interventions basés sur <strong>de</strong>s recherches empiriques existent,il ne reste plus qu’à les implanter dans les milieux <strong>de</strong> pratique.C’est dans ce contexte que plusieurs chercheurs universitaireset intervenants <strong>de</strong>s milieux <strong>de</strong> pratique ont répondu à l’appel.Or, nombre d’entre eux se sont heurtés à <strong>de</strong>s difficultés,voire à <strong>de</strong>s résistances majeures face à l’implantation <strong>de</strong>sprogrammes probants. Le constat maintes fois répété <strong>de</strong>séchecs d’implantation force à conclure qu’en dépit <strong>de</strong> leurrigueur et <strong>de</strong> leur qualité, les interventions et les programmesd’interventions probants voyagent mal.Différentes raisons peuvent expliquer la difficulté d’implanterces interventions ou ces programmes dans les services. Parfois,les éléments qui étaient présents lors <strong>de</strong> l’expérimentation duprogramme et qui ont contribué à son succès ne le sont pluslors <strong>de</strong> l’implantation du programme dans un autre contexte.Dans certains cas, les programmes ne sont pas suffisammentflexibles pour être implantés dans <strong>de</strong>s contextes <strong>de</strong> pratiquetrop différents <strong>de</strong>s contextes expérimentaux. À d’autres occasions,les intervenants ne sont pas impliqués dans le processusd’implantation du programme. D’autres facteurs politiques,organisationnels, contextuels ou professionnels peuvent égalementnuire à l’implantation <strong>de</strong>s programmes, notamment lemorcellement <strong>de</strong>s interventions, le manque <strong>de</strong> supervision etd’encadrement <strong>de</strong>s intervenants <strong>de</strong> même que le roulement<strong>de</strong> personnel.Comme le soulignent plusieurs chercheurs, il est naïf <strong>de</strong>croire que du seul fait que son efficacité soit démontrée, unprogramme d’intervention se traduira par un succès lors <strong>de</strong>son implantation dans les milieux <strong>de</strong> pratique. En fait, bienque les programmes efficaces existent, leur implantation àlarge échelle dans la communauté requiert <strong>de</strong>s processus quisont peu étudiés. McCall (2009) en vient à la conclusion quenous ne disposons pas encore d’une science <strong>de</strong> l’implantation<strong>de</strong>s programmes. Nous <strong>de</strong>vons plutôt faire face au paradoxedu manque <strong>de</strong> stratégies probantes pour implanter <strong>de</strong>sprogrammes probants.Dans le cadre <strong>de</strong> cette conférence seront présentés différentsfacteurs pouvant nuire à l’implantation <strong>de</strong> programmesd’interventions probants dans les milieux <strong>de</strong> pratique. Par lasuite, une attention sera portée sur le rôle que <strong>de</strong>vrait jouerchacun <strong>de</strong>s acteurs impliqués dans l’implantation <strong>de</strong> cesprogrammes afin d’en assurer le succès.9


Ateliers10Jeudi 13 octobreBloc A10 h 30-12 h1 /Traitement <strong>de</strong>s traumascomplexes chez les enfantset adolescents : le modèle Attachment,Self-Regulation, andCompetencyDelphine Collin-Vézina<strong>Université</strong> McGillLes intervenants œuvrant auprès d’enfantset d’adolescents ont souvent à faire face audéfi <strong>de</strong> la détection et <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> aux victimes<strong>de</strong> traumas complexes. Contrairement autraumatisme simple, le trauma complexe (outrouble <strong>de</strong> stress post-traumatique complexe)se développe à la suite <strong>de</strong> traumatismes,généralement sexuels ou physiques, perpétréssur une longue pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> temps par une personnesignificative pour l’enfant. Dans cetteformation, les participants pourront prendreconnaissance <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers développementsen matière <strong>de</strong> traitement auprès <strong>de</strong>s enfantset <strong>de</strong>s adolescents victimes <strong>de</strong> traumascomplexes. Les interventions basées surl’évi<strong>de</strong>nce et celles dites « prometteuses » serontdécrites et comparées à la lumière <strong>de</strong>srecherches qui soutiennent leur efficacité.Cet atelier se penchera plus particulièrementsur un modèle <strong>de</strong> traitement intégré, inspiré<strong>de</strong>s théories cognitivo-comportementale, <strong>de</strong>l’attachement et <strong>de</strong> la résilience, soit leAttachment, Self-Regulation, and Competencydéveloppé par Blaustein et Kinniburgh auxÉtats-Unis. Les 10 composantes du modèleseront décrites et <strong>de</strong>s exemples concretsd’intervention se rattachant à chaque moduleseront présentés. Les forces etles défis liés à l’implantation <strong>de</strong> cetteapproche auprès <strong>de</strong>s jeunes pris encharge par les services <strong>de</strong> protection<strong>de</strong> la jeunesse seront soulignés.2 /Programme d’interventiondifférentielle en partenariatchez les enfants <strong>de</strong> 5 à 12 ansmanifestant <strong>de</strong>s difficultés<strong>de</strong> comportementCaroline Jacques, M.A.Agente <strong>de</strong> planification, <strong>de</strong> programmationet <strong>de</strong> recherche, Direction <strong>de</strong> la qualité<strong>de</strong>s services professionnels,Les Centres jeunesse <strong>de</strong> LanaudièreMaryse OlivierChef <strong>de</strong> programme 0-11 ans,Direction <strong>de</strong>s services milieu,Les Centres jeunesse <strong>de</strong> LanaudièreLe programme IDP s’adresse aux enfantsâgés entre 5 et 12 ans présentant <strong>de</strong>sdifficultés d’adaptation sérieuses (troublesdu comportement) dans une situation où lanégligence est présente ou susceptible d’apparaître.Les enfants qui participent peuventrecevoir <strong>de</strong>s services psychosociaux <strong>de</strong> lapart <strong>de</strong>s centres jeunesse en vertu <strong>de</strong>la Loi sur la protection <strong>de</strong> la jeunesse ouêtre référés par le CSSS en vertu <strong>de</strong> la Loisur la santé et les services sociaux. Sachantque la négligence est le principal motifd’intervention chez ce groupe d’âge, leprogramme vise à priori <strong>de</strong>s familles oùl’on constate <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> maltraitance.Toutefois, l’enfant doit aussi présenter <strong>de</strong>sdifficultés <strong>de</strong> comportement, notamment <strong>de</strong>sdifficultés d’adaptation et <strong>de</strong> comportementà la maison et/ou à l’école. Par ailleurs, lesenfants peuvent également être ciblés etorientés vers le programme par le milieuscolaire en raison <strong>de</strong> l’importance <strong>de</strong> leursdifficultés comportementales. Pour que leurparticipation soit retenue, l’évaluation doitcependant démontrer que les parents éprouvent<strong>de</strong>s difficultés à répondre aux besoins <strong>de</strong>leur enfant, à encadrer et à superviser soncomportement, ce qui pourrait ultimementcompromettre la sécurité et le développement<strong>de</strong> l’enfant. L’objectif principal du programmeIDP est d’offrir, en partenariat, uneintervention différentielle qui répond aux besoinsspécifiques <strong>de</strong> jeunes et <strong>de</strong> leur famille.La présentation vous permettra <strong>de</strong>comprendre le but, les objectifs poursuivispar l’intervention ainsi que le fon<strong>de</strong>mentdu programme.3 /La peau qui parleet les os qui pointentD r Alain SirardPédiatre, CHU Sainte-JustineJusqu’à l’âge <strong>de</strong> 3 ou 4 ans, l’enfant est peuoutillé pour nous expliquer la nature <strong>de</strong> seslésions cutanées ou osseuses. Cette population,qui constitue une importante proportion<strong>de</strong>s enfants évalués pour abus physique,nous oblige à interpréter leurs lésions, à lesfaire parler à leur place. Ainsi, cet ateliers’adresse aux professionnels, notammentles infirmières, mé<strong>de</strong>cins et éducatrices enmilieu <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> qui sont exposés à cetteclientèle vulnérable et qui doivent trancherentre le normal et l’abusif, entre l’acci<strong>de</strong>ntelet l’intentionnel, entre le retour à la maisonou le placement d’urgence.L’approche sera surtout pratique avec unemultitu<strong>de</strong> d’exemples cliniques. L’importance<strong>de</strong>s détails qui entourent l’inci<strong>de</strong>nt serasoulignée afin <strong>de</strong> vous permettre d’évaluer siles lésions sont compatibles avec l’histoirerapportée. Un diagnostic différentiel seraproposé pour les pathologies communes.Sans faire <strong>de</strong> vous <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rmatologues ou <strong>de</strong>sorthopédistes, vous serez mieux préparés à :• évaluer les ecchymoses, <strong>de</strong> part leurnombre, distribution et emplacement ;• reconnaître certains « patterns » typiquesd’ecchymoses ;• reconnaître les lésions pétéchiales etconnaître leurs pathophysiologies ;• savoir replacer l’enfant dans une situation<strong>de</strong> brûlure en fonction <strong>de</strong> la forme, sévéritéet distribution <strong>de</strong>s lésions ;• évaluer le type <strong>de</strong> fracture en fonction <strong>de</strong>l’histoire rapportée ;• connaître les fractures les plus souventassociées à la maltraitance.Ainsi, la peau <strong>de</strong> l’enfant vous parlera et lafracture pointera vers une cause abusive ouacci<strong>de</strong>ntelle.


5 /Besoins <strong>de</strong>s enfantset <strong>de</strong>s parents,services intégrés en négligenceet défis d’implantation4 /Prévention <strong>de</strong> la maltraitance :programme SIPPE et PPPSBSMarie-Clau<strong>de</strong> FafardInfirmière clinicienne,CSSS d’Ahuntsic et <strong>Montréal</strong>-NordSylvie FortinCoordonnatrice projet <strong>de</strong> prévention SBSet maltraitance infantile,CHU Sainte-JustineLe soutien direct aux familles, le suivibio-psychosocial et l’intervention ennégligence sont <strong>de</strong>s mesures qui s’inscriventdans l’offre <strong>de</strong> service du MSSS duprogramme SIPPE qui sert au dépistage <strong>de</strong>sretards <strong>de</strong> développement et à la prévention<strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> négligence. L’interventionconcrète se traduit par une série <strong>de</strong> services,autant à domicile et au CLSC que dans lesmilieux <strong>de</strong> vie, favorisant le développementharmonieux <strong>de</strong> l’enfant à naître et <strong>de</strong> safamille, <strong>de</strong> la conception à l’entrée scolaire.L’offre <strong>de</strong> service faite à la clientèle cibleest un amalgame <strong>de</strong> possibilités d’interventionsspécialisées. Grâce à la multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>sprofessions s’amorce ou se poursuit unesérie d’interventions en fonction <strong>de</strong>s besoinsciblés pour la famille. Au CLSC Ahunstic,le cadre <strong>de</strong> référence a permis d’actualiserune approche novatrice en multidisciplinaritépour maximiser le potentiel <strong>de</strong> santé et <strong>de</strong>bien-être <strong>de</strong>s mères, <strong>de</strong>s pères et <strong>de</strong>s bébés,<strong>de</strong> la naissance à 5 ans, qui sont dans <strong>de</strong>ssituations qui les ren<strong>de</strong>nt vulnérables. Leprogramme SIPPE prend ses assises surle modèle écologique <strong>de</strong> Bronfenbrenner etdémontre <strong>de</strong>s effets bénéfiques sur plusieursplans tels la planification <strong>de</strong>s naissances, lecomportement relatif à la santé prénatale, etc.Dans la foulée du développement d’un vasteprojet <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong> la maltraitanceinfantile, le CHU Sainte-Justine a amorcéen 2002 ces travaux <strong>de</strong> conception,d’expérimentation et d’évaluationd’interventions <strong>de</strong> prévention. Le PPPSBSest un programme <strong>de</strong> prévention du SBS et<strong>de</strong> la maltraitance infantile qui se décline entrois phases. Il s’adresse à une population <strong>de</strong>parents d’enfants <strong>de</strong> 0 à 5 ans qui consultenttout au long du continuum <strong>de</strong> soins et <strong>de</strong>services entourant la périnatalité et la petiteenfance. La principale activité est uneintervention éducative à la fois relative à laprévention du SBS et <strong>de</strong>s mauvais traitementsphysiques et à la gestion <strong>de</strong> la colère. Cetatelier décrit les bases conceptuelles duPPPSBS et présente <strong>de</strong> façon schématiqueles interventions dans le continuum <strong>de</strong> soins.De courts extraits vidéo d’interventionssoutiennent cette partie. La phase 1 vise lesparents en milieu hospitalier alors que pourla phase 2, l’intervention s’insère dans lesactivités du CLSC. Les interventions sontréalisées par les infirmières ainsi que partous les membres <strong>de</strong>s équipes psychosociales(travailleurs sociaux, psychologues, psychoéducatrices…).La phase 3 s’adresse à <strong>de</strong>sclientèles spécifiques. Toutefois, le but ultime<strong>de</strong>meure le même pour les trois phases duprojet, soit prévenir la maltraitance infantiledont les traumatismes crâniens liés au SBS.La phase 1 en milieu hospitalier est maintenantinscrite dans le plan <strong>de</strong> mise en œuvre<strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> périnatalité au Québec(2010). Son implantation provinciale est encours. L’expérimentation <strong>de</strong> la phase 2 estréalisée et la phase 3 est en cours.Cet atelier vise avant tout à démontrer lafaisabilité d’implantation du PPPSBS(phases 1-2-3) en continuité avec les servicesexistants, et ce, tout au long du continuum<strong>de</strong> soins et <strong>de</strong> services en périnatalité.Les liens entre les programmes SIPPE etPPPSBS seront également démontrés. Tousles professionnels <strong>de</strong>s diverses disciplinessont appelés à participer quel que soit leurniveau d’intervention (1 re , 2 e ligne).Carl Lacharité<strong>Université</strong> du Québec à Trois-RivièresClaire Chamberland<strong>Université</strong> <strong>de</strong> <strong>Montréal</strong>L’atelier se penche sur les défis d’implantationd’un modèle <strong>de</strong> services intégrés en négligence,soit celui inspiré du Programme d’ai<strong>de</strong>personnelle, familiale et communautaire –nouvelle génération (PAPFC2). Ce modèleest évoqué dans le cadre <strong>de</strong> l’offre <strong>de</strong> servicesaux jeunes en difficulté du MSSS et plusieursréseaux locaux <strong>de</strong> services au Québec s’eninspirent. Quel bilan peut-on faire <strong>de</strong> cesexpériences d’implantation ? Les objectifspoursuivis par l’atelier émergent <strong>de</strong> cettequestion. Il propose : 1- <strong>de</strong> se familiariseraux « exigences » relevant <strong>de</strong> la théorie duPAPFC2 (par exemple, que signifie « ai<strong>de</strong>r »l’enfant et le parent dans le cadre <strong>de</strong> ceprogramme et quelle organisation <strong>de</strong>services permet <strong>de</strong> soutenir cette formed’ai<strong>de</strong> ?) ; 2- <strong>de</strong> prendre connaissance <strong>de</strong>sprincipaux défis conceptuels, organisationnelset cliniques à relever dans l’implantation <strong>de</strong>ce programme. L’atelier s’attar<strong>de</strong> donc àrappeler les principaux éléments essentielsdu modèle <strong>de</strong> services et <strong>de</strong> la démarched’implantation proposée dans le manuel<strong>de</strong> programme. À partir <strong>de</strong> plusieurs cas<strong>de</strong> réseaux locaux <strong>de</strong> services qui en sontà différentes étapes d’implantation duprogramme, les principaux défis serontprésentés, à la fois au niveau du plan organisationnel(ressources organisationnellesmises à la disposition du programme,<strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s processus) et du pland’utilisation <strong>de</strong>s services (interface entrele programme et les usagers). L’atelierfait autant place à la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s défisprésents dans l’implantation qu’à l’évocation<strong>de</strong>s solutions locales ayant permis <strong>de</strong> releverces <strong>de</strong>rniers. Des échanges et un partaged’expériences avec les participants <strong>de</strong>l’atelier sont prévus <strong>de</strong> manière à illustrerdifférents points abordés dans la présentationet à pousser plus loin la réflexion sur lesdéfis <strong>de</strong> l’implantation <strong>de</strong> services intégrésen négligence. L’élément central dans laréflexion collective que propose l’atelier<strong>de</strong>meurera toutefois la qualité <strong>de</strong> la réponseaux besoins <strong>de</strong>s enfants et <strong>de</strong>s parentsimpliqués dans les situations <strong>de</strong> négligence.11


12Jeudi 13 octobreBloc B13 h 15-14 h 456 /Effets <strong>de</strong> l’approchecognitivo-comportementaleaxée sur le traumachez les enfants victimesd’agression sexuelleAnnie FournierCentre d’expertise Marie-VincentMartine Hébert, Ph.D.Professeure titulaire,Département <strong>de</strong> sexologie,<strong>Université</strong> du Québec à <strong>Montréal</strong>La thérapie cognitivo-comportementale axéesur le trauma (Trauma-Focused Cognitive-Behavioral Therapy –TF-CBT) (Deblinger &Helfin, 1996 ; Cohen, Mannarino & Deblinger,2006) a été élaborée afin <strong>de</strong> favoriser undéveloppement optimal chez les enfantsvictimes d’agression sexuelle malgré le traumavécu. Cette approche thérapeutique estmaintenant reconnue comme une pratiqueexemplaire fondée sur <strong>de</strong>s données probantes(Saun<strong>de</strong>rs, Berliner & Hanson, 2004 ;Silverman et al., 2008). De vastes efforts <strong>de</strong>diffusion sont mis en place dans différentsmilieux d’intervention aux États-Unis. AuQuébec, l’approche a récemment été implantéeau Centre d’expertise Marie-Vincent.L’intervention TF-CBT offre plusieursavantages dont une approche systémique quireconnaît l’importance du parent non-agresseurdans la trajectoire <strong>de</strong> rétablissement <strong>de</strong>l’enfant. Par ailleurs, l’intervention offre uneflexibilité permettant <strong>de</strong> doser l’importance<strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s composantes du traitement.Cet atelier présentera les objectifs et lesdifférentes composantes du traitementTF-CBT <strong>de</strong> même que les résultats <strong>de</strong>s effets<strong>de</strong> l’approche auprès d’un groupe d’enfantsâgés <strong>de</strong> 6 à 12 ans. Le <strong>de</strong>vis d’évaluationpermet <strong>de</strong> contraster les changementsobservés chez les participants avecles résultats <strong>de</strong>s enfants d’un groupe<strong>de</strong> comparaison n’ayant pas bénéficié <strong>de</strong>l’intervention et d’explorer <strong>de</strong> possibles7 /Développement cognitif<strong>de</strong> jeunes âgés entre6 et 11 ans du CJM-IUJulie Morin<strong>Université</strong> du Québec à <strong>Montréal</strong>,Centre jeunesse<strong>de</strong> <strong>Montréal</strong> – Institut universitaireLa maltraitance est l’un <strong>de</strong>s plus grandsobstacles au développement optimal <strong>de</strong>l’enfant. Privés <strong>de</strong> soins adéquats, lesenfants sont bien sûr plus à risque d’êtreatteints physiquement (Dubowitz, 1999),mais ils sont également prédisposés àprésenter diverses psychopathologies(Cloutier et al., 2008; Kerker & Dore,2005; Pauzé et al., 2004).Si certaines dimensions du développement<strong>de</strong> ces enfants sont suffisamment biendocumentées, d’autres <strong>de</strong>meurentméconnues. À cet effet, l’apport <strong>de</strong> laneuropsychologie à l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> lamaltraitance est une avenue prometteuse,permettant <strong>de</strong> situer le fonctionnementcognitif <strong>de</strong>s enfants et <strong>de</strong> qualifier leursbesoins avec plus <strong>de</strong> spécificité. Le type <strong>de</strong>maltraitance subie, le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> sévérité <strong>de</strong> laproblématique, les effets cumulatifs <strong>de</strong>s types<strong>de</strong> mauvais traitements, le moment où lamaltraitance survient dans l’histoire <strong>de</strong> vie<strong>de</strong> l’enfant et sa chronicité sont au nombre<strong>de</strong>s facteurs les mieux soutenus permettantd’expliquer la gran<strong>de</strong>hétérogénéité <strong>de</strong>s atteintes potentielles(Bolger, Patterson & Kupersmidt, 1998 ;Fluke, Shusterman, Hollinshead & Yuan,2008; Teisl & Cicchetti, 2008).spécificités en lien avec le sexe et l’âge<strong>de</strong> l’enfant. Finalement, les conditionsoptimales d’application <strong>de</strong> ce traitementseront abordées à partir d’histoires<strong>de</strong> cas illustrant la diversité <strong>de</strong>s clientèlesrencontrées. De même, les différents défisrelatifs à l’implantation <strong>de</strong> l’approcheTF-CBT en milieux naturels seront soulevés.La communication proposée comporte laprésentation <strong>de</strong> données inédites décrivantle développement cognitif <strong>de</strong> jeunes âgésentre 6 et 11 ans (n = 42) inscrits à laprogrammation Grandir ensemble offerte parle CJM-IU. Celle-ci est offerte aux famillesdont la problématique <strong>de</strong> maltraitance estjugée sévère par l’intervenant attitré. Plusspécifiquement, les dimensions suivantes dudéveloppement cognitif <strong>de</strong>s enfants serontexaminées : le fonctionnement intellectuel,les habiletés verbales et non verbales, lamémoire <strong>de</strong> travail, la vitesse <strong>de</strong> traitement<strong>de</strong> l’information, l’attention visuelle, auditiveet les fonctions exécutives (résolution <strong>de</strong>problèmes, planification, inhibition). Cesdonnées nous amèneront à suggérer quele développement <strong>de</strong>s enfants maltraitésest caractérisé par un trouble complexe<strong>de</strong> développement induit par <strong>de</strong>s facteursenvironnementaux.Les théories neurobiologiques issuesdu domaine <strong>de</strong> la traumatologiedéveloppementale seront mises àcontribution pour expliquer les résultatsobtenus. Enfin, il sera question <strong>de</strong> l’évaluation<strong>de</strong> la compromission du développement <strong>de</strong>senfants et <strong>de</strong>s implications cliniques que celasoulève, notamment quant à l’accessibilitéaux soins spécialisés.


8 /Différents pourl’intérêt <strong>de</strong>s enfants :la richesse du partenariatMe Marie-Josée GuillemetteProcureure <strong>de</strong>s poursuites criminelles etpénales du district judiciaire <strong>de</strong> LongueuilMélanie LévesqueIntervenante sociale,Centre jeunesse <strong>de</strong> la MontérégieWalter RifioratiInspecteur,Unité <strong>de</strong>s crimes graves,Service <strong>de</strong> police <strong>de</strong> l’agglomération<strong>de</strong> LongueuilPatsy VilleneuveTravailleuse sociale,Clinique sociojuridique,CHU Sainte-JustineDans le cadre <strong>de</strong> leur travail et dans le butd’innover, le Centre jeunesse <strong>de</strong> la Montérégie,les procureurs du district judiciaire <strong>de</strong>Longueuil ainsi que les enquêteurs du Service<strong>de</strong> police <strong>de</strong> l’agglomération <strong>de</strong> Longueuil(SPAL) ont pu compter à maintes reprisessur l’équipe multidisciplinaire <strong>de</strong> la cliniquesociojuridique du CHU Sainte-Justine.Malgré le fait que les centres hospitaliersn’aient pas <strong>de</strong> protocole particulier, ils sonttout <strong>de</strong> même liés <strong>de</strong> par les fon<strong>de</strong>ments <strong>de</strong>l’entente multisectorielle et leur contributionà ce processus est <strong>de</strong>venue indéniable.Le privilège <strong>de</strong> se rencontrer comme groupe<strong>de</strong> travail, en incluant les experts médicaux,tôt dans les processus judiciaires et <strong>de</strong>protection comporte <strong>de</strong> multiples avantages.L’accessibilité et la disponibilité <strong>de</strong> cetteéquipe permettent à tout un chacun <strong>de</strong>mieux comprendre les événements qu’unenfant a pu vivre. Les questions juridiquesposées peuvent amener l’expert à approfondirson examen, et les enquêteurs du SPAL àmieux cibler leurs démarches d’enquête.La rencontre préalable à l’autorisationpermet au procureur d’évaluer tôt la valeurprobante du témoignage <strong>de</strong>s experts,souvent témoins clés dans un procès.Quel que soit le domaine, tous poursuiventle même but : le bien-être <strong>de</strong> l’enfant. Avecle temps, ces gens ont appris à travaillerensemble et à raffiner leurs interventions,créant un partenariat à part entière pourl’intérêt <strong>de</strong> ces victimes sans défense.9 /Les Programmes <strong>de</strong> soutienaux jeunes parents (PSJP).De la prévention en évolutionavec une clientèle vulnérablediversifiéeJacques MoreauÉcole <strong>de</strong> service social,<strong>Université</strong> <strong>de</strong> <strong>Montréal</strong>La prévention <strong>de</strong> la maltraitance peutprendre plusieurs formes, avoir différentsobjectifs et viser différentes clientèles.Depuis plus <strong>de</strong> 40 ans maintenant, unepartie <strong>de</strong> la population est non seulementétudiée pour ses caractéristiques particulières,mais fait aussi l’objet d’interventions psychosociales<strong>de</strong> diverses natures en Occi<strong>de</strong>ntet au Québec. La communauté scientifiques’entend pour dire que les jeunes parents(comparativement à <strong>de</strong>s parents plus vieux,plus scolarisés et plus à l’aise financièrement)sont plus susceptibles <strong>de</strong> développer à unmoment ou un autre <strong>de</strong>s comportementsparentaux inadéquats pour la qualité dudéveloppement du jeune enfant et, danscertains cas, <strong>de</strong> permettre <strong>de</strong> surcroît <strong>de</strong>mauvais traitements envers leur(s) enfant(s).C’est pourquoi on les considère comme ungroupe « à risque » quant à l’apparition et audéveloppement <strong>de</strong> conduites maltraitantes.Afin <strong>de</strong> répondre à ce problème social etsanitaire, le gouvernement du Québec a missur pied un programme s’adressant spécifiquementà cette population à l’intérieur <strong>de</strong>sServices intégrés <strong>de</strong> périnatalité et petiteenfance (SIPPE): les Programmes <strong>de</strong>soutien aux jeunes parents (PSJP). Cesprogrammes sont offerts dans l’ensemble duQuébec par les CLSC. La présente communicationportera sur différents aspects d’uneétu<strong>de</strong> portant sur l’évolution <strong>de</strong> la pratique<strong>de</strong>s PSJP dans différentes régions du Québec,les types d’interventions privilégiées en lienavec l’atteinte <strong>de</strong>s objectifs définis par lesPSJP, l’intensité <strong>de</strong> l’intervention livrée enpério<strong>de</strong> prénatale et postnatale six moisainsi que les caractéristiques <strong>de</strong>s jeunesparents en termes <strong>de</strong> profils <strong>de</strong> vulnérabilitéen lien avec l’intensité <strong>de</strong> l’intervention enpério<strong>de</strong> prénatale et postnatale six mois.Des résultats préliminaires suggèrent quel’hétérogénéité <strong>de</strong> la population <strong>de</strong>s jeunesparents milite en faveur d’une diversité <strong>de</strong>smodalités d’interventions auprès <strong>de</strong> cetteclientèle si l’on veut prétendre à un véritableeffet préventif sur l’apparition et l’évolution<strong>de</strong> conduites parentales inadéquates, voiredysfonctionnelles ou carrément maltraitantesen regard <strong>de</strong>s besoins développementaux<strong>de</strong>s enfants.10 /Mauvais traitementset diversité culturelle :comprendre et agirSarah DufourProfesseure, <strong>Université</strong> <strong>de</strong> <strong>Montréal</strong>Ghayda HassanProfesseure,<strong>Université</strong> du Québec à <strong>Montréal</strong>Chantal LavergneChercheure, Centre jeunesse<strong>de</strong> <strong>Montréal</strong> – Institut universitaireLes professionnels <strong>de</strong>vant faire face aux mauvaistraitements en milieu familial doivent s’assurer<strong>de</strong> l’accessibilité et <strong>de</strong> l’adéquation <strong>de</strong> leursservices aux familles qui ne sont pas issues <strong>de</strong>la culture majoritaire. Le présent atelier viseà soutenir leur réflexion à cet égard. D’abord,une mise en contexte permettra <strong>de</strong> définir <strong>de</strong>stermes comme « minorités visibles » et « culture ».Quelques statistiques et les défis <strong>de</strong> l’exercicedu rôle parental pour les personnes issues <strong>de</strong>communautés culturelles seront ensuite présentés,par exemple le défi <strong>de</strong> <strong>de</strong>voir adapterson rôle parental dans un contexte où sespropres valeurs et mo<strong>de</strong>s éducatifs diffèrent<strong>de</strong> la culture majoritaire. Les motifs justifiantla pertinence d’une réflexion sur les liens entremauvais traitements et diversité culturellepermettront <strong>de</strong> clore la première partie. Cetteréflexion s’impose d’autant que, comme ledémontrera la <strong>de</strong>uxième partie, les enfants<strong>de</strong>s minorités visibles sont surreprésentésdans les services <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> la jeunesse.L’ampleur <strong>de</strong> cette disproportion et son étiologieseront présentées. La troisième partierésumera les connaissances sur l’efficacité <strong>de</strong>sinterventions visant les mauvais traitements encontexte <strong>de</strong> diversité culturelle. Nous verronsque ces interventions sont prometteuses, bienque les résultats ne soient pas encore assezrobustes pour conclure à leur efficacitéspécifique aux groupes culturels <strong>de</strong> manièredéfinitive. Suivra une réflexion sur les enjeuxet défis <strong>de</strong> la relation d’ai<strong>de</strong> entre un professionnelpsycho-social et un parent <strong>de</strong> communautéculturelle aux prises avec les mauvaistraitements, par exemple <strong>de</strong>s conceptionsdifférentes <strong>de</strong>s rapports parent-enfant. Enfin,et pour conclure, <strong>de</strong>s recommandations pour lapratique seront émises, soit : 1- développer lacompétence culturelle <strong>de</strong>s intervenants ; 2- dénoncerles comportements dangereux et éviterd’« ethniciser » les problèmes ; 3- l’éventuellenécessité d’ajuster les interventions dans lessituations <strong>de</strong> mauvais traitements impliquant<strong>de</strong>s communautés culturelles et, enfin, 4- viserl’élimination <strong>de</strong> la disproportion dans lesservices <strong>de</strong> protection.13


HORAIRE DU COLLOQUEjeudi 13 octobre 20117 h 30 Accueil, inscription, petit-déjeuner8 h 30 Ouverture9 h 00Conférence 1 : Les effets <strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>ments à la Loi sur la protection <strong>de</strong> la jeunesseJean-Pierre Cormier, Michelyne Gagné, Daniel Turcotte10 h 00 PauseBloc A 10 h 30 1/ Traitements <strong>de</strong>s traumas complexes chez lesenfants et les adolescents : le modèle Attachment,Self-Regulation and CompetencyDelphine Colin-Vézina2/ Programme d'intervention différentielle en partenariatchez les enfants <strong>de</strong> 5 à 12 ans manifestant <strong>de</strong>sdifficultés <strong>de</strong> comportementCaroline Jacques, Maryse Olivier12 h 00 DînerBloc B 13 h 15 6/ Effets <strong>de</strong> l'approche cognitivo-comportementaleaxée sur le trauma chez les enfants victimesd'agression sexuelleAnnie Fournier, Martine Hébert7/ Développement cognitif <strong>de</strong> jeunes âgésentre 6 et 11 ans du CJM-IUJulie Morin14 h 45 PauseBloc C 15 h 00 11/ Le trouble <strong>de</strong> personnalité limite chez les parents<strong>de</strong>s usagers <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> l'enfance: un défi additionnel pour les intervenants ...et <strong>de</strong>s pistes <strong>de</strong> solutionsNadia Gau<strong>de</strong>t, Marc Hel<strong>de</strong>, O<strong>de</strong>tte Lachance,Lise Laporte12/ Implantation stratégique d'un changement <strong>de</strong> pratique :l'approche centrée sur la théorie <strong>de</strong> l'attachementDaniel Breton, Isabelle Laviolette16 h 30 Clôture <strong>de</strong> la journéeVendredi 14 octobre 20117 h 30 Accueil, inscription, petit-déjeuner8 h 30Conférence 2 : Être ensemble pour une meilleure réponse aux familles vivant <strong>de</strong>s difficultés multiplesO<strong>de</strong>tte Ouellet, Suzanne Young10 h 00 PauseBloc D 10 h 30 16/ Parentalité et santé mentale : programmed'intervention Les Ateliers d'Anna : approcheinnovatrice qui favorise la résilience chez lesjeunes à risque ayant un parent ou un procheatteint <strong>de</strong> maladie mentaleRebecca Heinisch, Christine Naulleau17/ Intervenir selon le cadre <strong>de</strong> la théorie <strong>de</strong> l'attachement :les stratégies <strong>de</strong>s Centres jeunesse <strong>de</strong> LanaudièreCaroline Jacques, Rachèle St-Georges11 h 30 Dîner12 h 45 Conférence 3 : Les défis <strong>de</strong> l'implantation <strong>de</strong>s programmes, Robert PauzéBloc E 14 h 00 21/ Comment accompagner un enfant qui dévoileun mauvais traitement ?Mireille Cyr, Jennifer Lewy, Stéphanie Morin22/ Entente multisectorielle : questionnements juridiquesrelatifs aux communications entre les professionnels<strong>de</strong> la santé et les autres partenaires <strong>de</strong> l'EntenteClaire Allard-Dansereau, Anne <strong>de</strong> Ravinel15 h 00 PauseBloc F 15 h 15 26/ Confier un enfant à une personne qui lui estsignificative ; oui, mais à qui ?Suzanne Dessureault, Marie-José Johnson,Chantale Tremblay27/ Portrait québécois <strong>de</strong> la récurrence <strong>de</strong>s mauvaistraitements signalés en protection <strong>de</strong> la jeunesseSonia Hélie, Catherine Laurier16 h 15 Clôture <strong>de</strong> la journée


3/ La peau qui parle et les os qui pointentD r Alain Sirard4/ Prévention <strong>de</strong> la maltraitance :programme SIPPE et PPPSBSMarie-Clau<strong>de</strong> Fafard, Sylvie Fortin5/ Besoins <strong>de</strong>s enfants et <strong>de</strong>s parents, servicesintégrés en négligence et défis d'implantationClaire Chamberland, Carl Lacharité8/ Différents pour l'intérêt <strong>de</strong>s enfants ;La richesse du partenariatMarie-Josée Guillemette, Mélanie Lévesque,Walter Rifiorati, Patsy Villeneuve9/ Les Programmes <strong>de</strong> Soutien aux JeunesParents (PSJP). De la prévention en évolutionavec une clientèle vulnérable diversifiée.Jacques Moreau10/ Mauvais traitements et diversité culturelle :comprendre et agirSarah Dufour, Ghayda Hassan,Chantal Lavergne13/ La toxicomanie chez les parents et son impact :ensemble pour protéger les tout-petitsDiane Breault, Sylvie Foucault,Nathalie Gauvin14/ L'aliénation parentale. De nouveaux défispour l'intervention en protection eten intervention psychosocialeClaire Malo, Élise Mercier-Gouin,Carl Racicot15/ Perception parentale <strong>de</strong>s pratiques d'ai<strong>de</strong> et <strong>de</strong>scollaborations : présentation d'étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> casClaire Chamberland, Guylaine Fafard,Carl Lacharité, Danielle Lessard18/ La visite <strong>de</strong> santé à la suite d'une agressionsexuelle : une visite utile ?Sonia Lever, D re Judith Meloche19/ L'enquête policière en matière d'homici<strong>de</strong>et <strong>de</strong> voies <strong>de</strong> fait graves envers les enfantsÉric Bolduc, Yohan Morneau20/ L’intervention <strong>de</strong> crise en CSSS et lesservices <strong>de</strong> délinquance en Centre jeunesse :une collaboration efficace pour les jeuneset leur familleJohanne Fleurant, Clau<strong>de</strong> Latendresse23/ La maison l'Escargot : pour faire grandiret rêver <strong>de</strong>s enfants victimes <strong>de</strong> traumatismesrelationnels précocesEmmanuelle Courcy, Maryse Dagenais,Marc Paquin24/ Le Thermomètre <strong>de</strong> la colère :expérimentation dans la pratiqueSylvie Fortin25/ Protocole <strong>de</strong> collaboration intersectorielle auprès<strong>de</strong>s enfants exposés à la violence conjugale :unir nos expertises pour mieux intervenirLise Poupart, Carl Racicot28/ Atelier sur l’ETCAFMarie-Élizabeth Désourdy,Marie-Pierre Girard, Sophie Hein29/ Le groupe <strong>de</strong> développement d'habiletésparentales Les Petites ChenillesHélène Kirouac, Martine Scarlett,Monique Thérien30/ Les enjeux liés à l'agression sexuelle dans lescommunautés <strong>de</strong>s Premières Nations du QuébecDelphine Colin-Vézina,Mireille <strong>de</strong> la Sablonnière-Griffin


Jeudi 13 octobreBloc C15 h 00-16 h 3012 /Implantation stratégiqued’un changement <strong>de</strong> pratique :l’approche centrée sur lathéorie <strong>de</strong> l’attachement1611 /Le trouble <strong>de</strong> personnalitélimite chez les parents <strong>de</strong>susagers <strong>de</strong>s services <strong>de</strong>protection <strong>de</strong> l’enfance :un défi additionnel pourles intervenants…et <strong>de</strong>s pistes <strong>de</strong> solutionsNadia Gau<strong>de</strong>tInstitut universitaire<strong>de</strong> santé mentale <strong>de</strong> QuébecMarc Hel<strong>de</strong>Les Centres <strong>de</strong> la jeunesseet <strong>de</strong> la famille BatshawO<strong>de</strong>tte LachanceCentre jeunesse <strong>de</strong>Québec – Institut universitaireLise LaporteCentre jeunesse <strong>de</strong><strong>Montréal</strong> – Institut universitaire etCentre universitaire <strong>de</strong> santé McGillL’atelier portera premièrement sur lestravaux <strong>de</strong> recherche réalisés autour <strong>de</strong> laproblématique du trouble <strong>de</strong> personnalitélimite au CJM-IU. Nous décrirons laprévalence <strong>de</strong> ce trouble chez les parentsainsi que son impact sur leur(s) enfant(s) <strong>de</strong>même que les difficultés éprouvées par lesintervenants dans leur travail auprès <strong>de</strong> cesfamilles et les besoins qu’ils ont exprimés.L’atelier portera ensuite sur <strong>de</strong>s expériences<strong>de</strong> collaboration/partenariat en place danstrois centres jeunesse en lien avec cetteproblématique. 1- Nous présenterons lacollaboration entre les Centres <strong>de</strong> la jeunesseet <strong>de</strong> la famille Batshaw et la clinique <strong>de</strong>stroubles <strong>de</strong> la personnalité du CUSM en vue<strong>de</strong> soutenir les intervenants dans leur travailclinique auprès <strong>de</strong> parents ayant un TPL.Nous abor<strong>de</strong>rons quelques recommandations<strong>de</strong> « meilleures pratiques » découlant <strong>de</strong> cesconsultations. 2- Nous présenterons le projetpilote Parentalité/Santé mentale mis surpied à Québec pour soutenir les intervenantsaux prises avec <strong>de</strong>s difficultés dansl’intervention en regard <strong>de</strong>s problématiques<strong>de</strong> santé mentale <strong>de</strong>s parents, notammentle TPL. Les résultats d’une rechercheévaluative sur l’implantation <strong>de</strong> ce projetseront présentés. 3- En plus d’abor<strong>de</strong>r l’expérience<strong>de</strong> consultation clinique entrele CJM-IU et la Clinique <strong>de</strong>s troublesrelationnels et <strong>de</strong> la personnalité <strong>de</strong>Louis-H. Lafontaine, nous présenteronsle projet pilote « MOI et mon enfant », ungroupe psychoéducatif élaboré et mené enpartenariat pour les parents ayant un TPL.Enfin, nous présenterons un outil pour ai<strong>de</strong>rles intervenants à expliquer à un enfantle TPL chez sa mère.Daniel BretonCentre jeunesse <strong>de</strong> LavalIsabelle LavioletteCentre jeunesse<strong>de</strong> <strong>Montréal</strong> – Institut universitaireS’attaquer aux changements <strong>de</strong> culture n’estpas une mince affaire pour une organisation.Face à <strong>de</strong> nombreux constats quant à laqualité <strong>de</strong>s services offerts en réadaptationdans l’accompagnement <strong>de</strong>s enfants âgésentre 6 et 11 ans, plusieurs centres jeunesseont tenté <strong>de</strong> trouver une approche sensibleaux besoins <strong>de</strong> ces jeunes. L’atelier auquelnous vous convions témoigne <strong>de</strong> l’expériencedu Centre jeunesse <strong>de</strong> <strong>Montréal</strong> dans l’implantation<strong>de</strong> « l’approche centrée surla théorie <strong>de</strong> l’attachement » développée parle Centre jeunesse <strong>de</strong> Laval. Seront présentésles postulats ainsi que les outils cliniques<strong>de</strong> l’approche, les choix stratégiques <strong>de</strong>l’organisation du CJM-IU et les changements<strong>de</strong> pratiques qui sont associés à la réalisation<strong>de</strong> ce projet.


13 /La toxicomanie chez lesparents et son impact :ensemble pour protégerles tout-petits14 /L’aliénation parentale.De nouveaux défis pourl’intervention en protection eten intervention psychosociale15 /Perception parentale<strong>de</strong>s pratiques d’ai<strong>de</strong>et <strong>de</strong>s collaborations :présentation d’étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> casDiane BreaultInfirmière, équipe santé enfance jeunesse,Secteur <strong>de</strong> pédiatrie sociale,CHU Sainte-JustineSylvie FoucaultAdjointe clinique DPJ, Centre jeunesse<strong>de</strong> <strong>Montréal</strong> – Institut universitaireNathalie GauvinIntervenante sociale, Application <strong>de</strong>smesures, Centre jeunesse<strong>de</strong> <strong>Montréal</strong> – Institut universitaireDans un premier temps, l’atelier vise àsensibiliser les intervenants aux effets <strong>de</strong>la toxicomanie <strong>de</strong> la mère enceinte ou quiallaite sur l’enfant en <strong>de</strong>venir. Les substancestoxiques auxquelles le fœtus est exposé sontdiscutées et <strong>de</strong>s liens sont faits entre cessubstances et la santé et le développement<strong>de</strong> l’enfant à court, moyen et long terme.Le soutien aux familles d’accueil qui prennenten charge ces bébés sera aussi abordé.Dans un <strong>de</strong>uxième temps, le programmeJessie, né d’un partenariat entre le CJM-IUet le Centre Dollard-Cormier sera présenté.Ce programme permet d’ai<strong>de</strong>r les parentsà résoudre leurs problèmes <strong>de</strong> toxicomanieet <strong>de</strong> négligence. Depuis 15 ans, le nombre<strong>de</strong> familles inscrites ne cesse <strong>de</strong> croître, lepartenariat entre les <strong>de</strong>ux établissementsest <strong>de</strong> plus en plus soutenu et le programmesurvit, malgré <strong>de</strong> nombreux obstaclesqui seront discutés.Claire MaloChercheure, Centre jeunesse<strong>de</strong> <strong>Montréal</strong> – Institut universitaireÉlise Mercier-GouinPsychologue, Centre jeunesse<strong>de</strong> <strong>Montréal</strong> – Institut universitaireCarl RacicotChef <strong>de</strong> service, Centre jeunesse<strong>de</strong> <strong>Montréal</strong> – Institut universitaireLe phénomène <strong>de</strong> l’aliénation parentalen’est pas récent, mais le concept continue<strong>de</strong> susciter bien <strong>de</strong>s controverses chez leschercheurs et les praticiens, tant dans sadéfinition que dans la façon d’en déterminerla présence et l’importance. Chose certaine,quelle que soit la façon dont on le décrit,le phénomène semble susciter au Québec<strong>de</strong> nouveaux défis pour l’intervention enprotection et l’expertise psychosociale,particulièrement <strong>de</strong>puis l’entrée en vigueur<strong>de</strong> la nouvelle Loi sur la protection <strong>de</strong> lajeunesse. En effet, cette nouvelle loireconnaît officiellement les mauvaistraitements psychologiques, dont peut fairepartie l’aliénation parentale, parmi lesmotifs recevables <strong>de</strong> signalement. Or, lesintervenants se retrouvent souvent démunis<strong>de</strong>vant ces situations où les dires <strong>de</strong>s <strong>de</strong>uxparents peuvent paraître véridiques bienque contradictoires. Le présent atelier vised’une part à présenter les connaissancesles plus à jour quant à la définition et àla mesure <strong>de</strong> l’aliénation parentale.Il vise d’autre part à présenter <strong>de</strong>s défisposés par ce phénomène pour la pratique enprotection et en intervention psychosociale,et à discuter <strong>de</strong>s solutions à apporterpour mieux soutenir les intervenantsen regard <strong>de</strong> cette problématique.Claire ChamberlandProfesseure titulaire,<strong>Université</strong> <strong>de</strong> <strong>Montréal</strong>Guylaine FafardCarl Lacharité<strong>Université</strong> du Québec à Trois-RivièresDanielle LessardAIDES (Action intersectorielle pour ledéveloppement <strong>de</strong>s enfants et leur sécurité)propose une pratique d’intervention pouraméliorer les collaborations entre parents,intervenants et différents partenairesconcernés par le bien-être et la sécuritéd’enfants âgés <strong>de</strong> 0 à 9 ans. Une rechercheévalue l’implantation <strong>de</strong> cette pratique etses effets sur les enfants et leurs parents.L’évaluation d’implantation utilise uneapproche inductive et un <strong>de</strong>vis qualitatif.L’évaluation <strong>de</strong>s effets procè<strong>de</strong> par uneapproche hypothético-déductive et un <strong>de</strong>visquantitatif <strong>de</strong> type quasi expérimental. Unéchantillon <strong>de</strong> 184 enfants, 99 du groupeexpérimental et 85 du groupe témoin, a étéconstitué. Deux centres jeunesse et huitcentres <strong>de</strong> la santé et <strong>de</strong>s services sociauxsitués à <strong>Montréal</strong>, en Mauricie et dans leCentre-du-Québec ont référé les participants.Des visites à domicile en pré et post-testont permis <strong>de</strong> recueillir <strong>de</strong>s informations surl’adaptation <strong>de</strong>s figures parentales à leurrôle et l’exercice <strong>de</strong> leurs responsabilitésenvers l’enfant, sur la qualité <strong>de</strong>l’environnement familial, sur le développementcognitif, langagier, comportemental etémotionnel <strong>de</strong> l’enfant et sur la victimisation<strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier. Les données obtenues serventà mesurer les effets intermédiaires et ultimes<strong>de</strong> AIDES. Un questionnaire téléphoniqueest administré aux parents sur leur perceptionparentale <strong>de</strong>s pratiques d’ai<strong>de</strong>, <strong>de</strong>s collaborationset <strong>de</strong> leurs sentiments <strong>de</strong> contrôlesur les décisions concernant leur enfant.Il s’agit <strong>de</strong> mesures d’effets proximauxservant à interpréter les effets intermédiaireset ultimes observés. L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cas permettra<strong>de</strong> mieux comprendre les résultats obtenuset les situations singulières <strong>de</strong>s familles.17


18Vendredi 14 octobreBloc D10 h 30-11 h 3016 /Parentalité et santé mentale :programme d’interventionLes Ateliers Anna : approcheinnovatrice qui favorisela résilience chez les jeunesà risque ayant un parentou un proche atteint<strong>de</strong> maladie mentaleRebecca HeinischAuteure du programmeChristine NaulleauIntervenanteLes jeunes enfants sont particulièrementvulnérables aux événements perturbateurstelle la maladie mentale d’un proche parent.Les étu<strong>de</strong>s révèlent que les troubles mentauxd’un parent ont un impact profond sur lesenfants. Le programme Les Ateliers Anna,programme d’intervention et d’éducation,répond à un besoin criant qu’avaient cesenfants pour lesquels, jusqu’à maintenant,il n’existait pratiquement aucune ressource.Le programme Les Ateliers Anna propose<strong>de</strong>s stratégies adaptées aux enfants tout enrespectant leur niveau <strong>de</strong> compréhension.Tissé autour <strong>de</strong> huit thèmes intéressants,ce programme favorise l’émergence <strong>de</strong>la résilience, l’accroissement <strong>de</strong> l’estimepersonnelle, la compréhension <strong>de</strong> la maladiementale ainsi que l’intégration <strong>de</strong>s stratégiesd’adaptation visant à réduire le stress <strong>de</strong>senfants. L’ensemble <strong>de</strong>s activités contenuesdans ce programme figurent parmi lesinstruments les plus innovateurs dans ledomaine, en offrant aux intervenants <strong>de</strong>soutils concrets, à la fine pointe <strong>de</strong>s recherchesen pédagogie et en intervention pour cetteclientèle.Les participants à cet atelier sont conviés àexplorer les principes directeurs <strong>de</strong> l’approcheproposée dans le programme, à mieux dépisterles enjeux pour les enfants issus <strong>de</strong>s famillestouchées par la maladie mentale d’un parentet à considérer <strong>de</strong>s façons plus probantespour susciter la résilience chez ces jeunes.Cet atelier s’appuiera sur l’état actuel <strong>de</strong>sconnaissances et sera ponctué <strong>de</strong> vignettescliniques, <strong>de</strong> témoignages et d’exercices afin<strong>de</strong> faciliter l’intégration <strong>de</strong>s connaissances.17 /Intervenir selon le cadre<strong>de</strong> la théorie <strong>de</strong> l’attachement :les stratégies <strong>de</strong>s Centresjeunesse <strong>de</strong> LanaudièreCaroline JacquesCentres jeunesse <strong>de</strong> LanaudièreRachèle St-GeorgesCentres jeunesse <strong>de</strong> LanaudièreLes Centres jeunesse <strong>de</strong> Lanaudière (CJL) ontimplanté, entre 2004 et 2006, un programmed’intervention qui avait pour objectifl’amélioration <strong>de</strong> la sécurité relationnelle <strong>de</strong>senfants <strong>de</strong> 0 à 5 ans pris en charge par laDirection <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong> la jeunesse.Précisément, le programme proposé par lesCJL vise à offrir aux dya<strong>de</strong>s parent-enfant<strong>de</strong>s occasions d’interaction plus fréquenteset plus agréables afin d’optimiser ou <strong>de</strong>développer <strong>de</strong>s échanges plus positifs.L’intervention abor<strong>de</strong> directement lescomportements significatifs manifestés parles partenaires durant leurs interactions enmettant l’accent sur l’amélioration <strong>de</strong> lasensibilité parentale. L’accent est mis surles <strong>de</strong>ux partenaires <strong>de</strong> la relation en mêmetemps, et non sur l’enfant ou sur le parent<strong>de</strong> manière séparée. Pour ce faire,l’utilisation <strong>de</strong> la caméra est un moyenadopté qui s’avère, d’ailleurs, uninstrument <strong>de</strong> changement puissant.Dans cet atelier, la rétroaction avec la vidéo,qui est au cœur du travail clinique, seradavantage approfondie. Pour ce faire, <strong>de</strong>svignettes cliniques et <strong>de</strong>s séquences vidéoseront présentées afin d’illustrer concrètementles stratégies d’intervention et mettre enrelief les habiletés cliniques nécessairesà la réalisation d’une telle intervention.Les résultats scientifiques obtenus confirmentl’efficacité du programme évalué. Les gran<strong>de</strong>slignes <strong>de</strong>s conclusions <strong>de</strong>s chercheurs Moss,Cyr, Dubois-Comtois, St-Laurent, Bernieret Tarabulsy (2006) seront décrites dans cetatelier afin d’illustrer le potentiel d’une tellestratégie pour les familles maltraitantes.


18 /La visite <strong>de</strong> santé à la suited’une agression sexuelle :une visite utile ?Sonia LeverInfirmière clinicienne, Secteur<strong>de</strong> pédiatrie sociale, CHU Sainte-JustineD re Judith MelochePédiatre, Secteur <strong>de</strong> pédiatrie sociale,CHU Sainte-JustineOn entend souvent dire que la visite médicalepour un enfant victime d’agression sexuellen’est pas utile puisque la majorité du temps,aucune preuve n’est trouvée à l’examen. Dansun contexte <strong>de</strong> ressources et <strong>de</strong> temps limités,les intervenants sociaux et policiers peuventquestionner la pertinence <strong>de</strong> cette visite. Ausurplus, cette visite n’est–elle pas un élément<strong>de</strong> plus pour perturber la victime ? L’atelierprécisera : 1- la nature <strong>de</strong> la visite et sesbuts ; 2- les trouvailles médico-légales ; 3- lesproblèmes i<strong>de</strong>ntifiés lors <strong>de</strong> l’examen <strong>de</strong>ces enfants au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’aspect légal ; 4- laplanification <strong>de</strong> la visite et son déroulement ;5- l’impact <strong>de</strong> cette visite chez les enfants ;6- comment il faut considérer cette visitemédicale dans le contexte d’une prise encharge globale <strong>de</strong> ces jeunes victimes.19 /L’enquête policière en matièred’homici<strong>de</strong> et <strong>de</strong> voies <strong>de</strong> faitgraves envers les enfantstoutes les techniques d’enquêtes disponibleset nécessaires dans la réalisation <strong>de</strong>ce type d’enquête.L’équipe <strong>de</strong>s projets d’enquêtes spécialiséesdéploie ses ressources dans tous les districts<strong>de</strong> la SQ, et assure aussi le service dans lesmunicipalités qui sont dotées d’un service <strong>de</strong>police municipale, mais qui ne détiennent pasle niveau <strong>de</strong> service nécessaire à la réalisation<strong>de</strong> ce type d’enquête. Cette équipe a donc lemandat <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>s enquêtes, <strong>de</strong> superviseret <strong>de</strong> soutenir d’autres équipes d’enquêtes,et finalement <strong>de</strong> diffuser les techniques d’enquêtescontemporaines qui tiennent compte<strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> la jurispru<strong>de</strong>nce.Le type <strong>de</strong> preuve repose souvent (en partie) surles experts médicaux. Les conclusions <strong>de</strong> ces<strong>de</strong>rniers, ainsi que leur capacité à témoignerà titre d’experts <strong>de</strong>vant les tribunaux, en font<strong>de</strong>s ressources indispensables à la résolution <strong>de</strong>sdossiers. Le jargon médical, parfois complexe,peut rendre la compréhension <strong>de</strong>s dossiers plusdifficile pour certains policiers. Le fait d’avoirgénéralement les mêmes policiers dans cesdossiers rend la compréhension plus facile.De plus, un climat <strong>de</strong> confiance s’installe plusfacilement entre les intervenants médicaux etles policiers sur la base d’une collaborationqui <strong>de</strong>vient habituelle. Les membres <strong>de</strong> notreéquipe ont d’ailleurs eu le privilège <strong>de</strong>travailler en étroite collaboration avec lesmembres <strong>de</strong> la clinique sociojuridique <strong>de</strong>Ste-Justine ces <strong>de</strong>rnières années. Le travailremarquable <strong>de</strong>s docteurs Allard-Dansereau,Sirard, Chabot, et autres, a gran<strong>de</strong>mentcontribué aux récents succès <strong>de</strong> notre équipe.L’atelier abor<strong>de</strong>ra <strong>de</strong>s exemples d’enquêtesconcrètes, et récentes, réalisées par notreéquipe. Ce type <strong>de</strong> dossier nous tientparticulièrement à cœur, car nos victimessont nos enfants. La réussite passe par lacollaboration <strong>de</strong> plusieurs intervenants. Ladémystification <strong>de</strong> notre travail permettra<strong>de</strong> cimenter davantage une collaborationqui est déjà efficace. L’échange entre lesdifférents partenaires sera profitable à tous,car en connaissant les ressources, et leslimites <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s partenaires, il estplus facile <strong>de</strong> travailler dans le respect<strong>de</strong> chacun et <strong>de</strong> manière efficiente.20 /L’intervention <strong>de</strong> crise en CSSSet les services <strong>de</strong> délinquanceen Centre jeunesse :une collaboration efficacepour les jeunes et leur familleJohanne FleurantCoordonnatrice régionale du programmeCrise Ado Famille Enfance MontérégieClau<strong>de</strong> LatendresseCoordonnateur délinquance, Direction<strong>de</strong>s services aux jeunes et à leur famille,Centre jeunesse <strong>de</strong> la MontérégieLe programme Crise Ado Famille Enfanceest un programme d’intervention <strong>de</strong> crisedéveloppé en Montérégie en 1999. L’objectif<strong>de</strong> ce programme est d’utiliser la crisefamiliale pour amener un changement etéviter le placement <strong>de</strong>s jeunes. Le programmeoffre aux jeunes <strong>de</strong> 5 à 17 ans et à leurfamille une intervention rapi<strong>de</strong>, intensive,365 soirs par année. L’intervention est offerteau moment <strong>de</strong> la crise. Les principauxréférents au programme sont le serviceRéception et traitement <strong>de</strong>s signalements <strong>de</strong>la DPJ et les services d’accueil <strong>de</strong>s CSSS.Depuis les modifications à la Loi <strong>de</strong> la protection<strong>de</strong> la jeunesse en 2005, les intervenantsCAFE font face à une nouvelle clientèle,plus lour<strong>de</strong> et moins mobilisée. Certains<strong>de</strong>s jeunes référés ont posé <strong>de</strong>s gestes quidéclenchent l’application <strong>de</strong> la Loi sur lesystème <strong>de</strong> justice pénal pour adolescents,ce qui nous a conduit à mettre en placeune collaboration judicieuse et structurée,favorisant la mobilisation <strong>de</strong>s jeunes et <strong>de</strong>leur famille pour régler la situation.Plus précisément, le Centre jeunesse étaitpréoccupé par <strong>de</strong>s jeunes placés en détentionprovisoire suite à un délit, impliquantsouvent <strong>de</strong> la violence intrafamiliale, et quise retrouvaient au tribunal sans servicespour les supporter. Les familles, en crise, nevoulaient pas reprendre leur adolescent, nepouvant plus supporter ses comportements.Des trajectoires <strong>de</strong> service ont donc étémises en place pour faciliter le travail autant<strong>de</strong>s intervenants du programme CAFE que<strong>de</strong> ceux <strong>de</strong>s services en délinquance du CJM.Cette collaboration a été saluée par les juges<strong>de</strong> la Chambre <strong>de</strong> la jeunesse <strong>de</strong> la Montérégie,et par les familles, qui se sententdavantage soutenues.19Éric BolducSergent-Enquêteur, Sûreté du QuébecYohan MorneauSergent-Enquêteur, Sûreté du QuébecSe rendant compte <strong>de</strong> la complexité <strong>de</strong>s enquêtesd’abus physiques et <strong>de</strong> décès d’enfants, le SEIP<strong>de</strong> la Sûreté du Québec décida <strong>de</strong> confier cemandat exclusif à son équipe <strong>de</strong>s projetsd’enquêtes spécialisées. Le but <strong>de</strong> cet exercice estd’avoir <strong>de</strong>s enquêteurs formés en la matière, quienquêtent ce type <strong>de</strong> dossier à répétition, etqui développent une expertise spécifique. Deplus, cette équipe d’enquêteurs déploieCet atelier permettra aux participants <strong>de</strong>saisir les gains pour le jeune et les familles<strong>de</strong> travailler en concertation dans lessituations où un jeune a <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong>comportement important.


20Vendredi 14 octobreBloc E14 h 00-15 h 0021 /Comment accompagnerun enfant qui dévoileun mauvais traitement ?Mireille Cyr, Ph.DProfesseur titulaire,<strong>Université</strong> <strong>de</strong> <strong>Montréal</strong>Jennifer LewyCandidate au doctorat,<strong>Université</strong> <strong>de</strong> <strong>Montréal</strong>Stéphanie MorinSergent-détective, SPVMLes recherches réalisées auprès d’adultes ayantsubi <strong>de</strong> mauvais traitements nous indiquentqu’il est très difficile pour les enfants <strong>de</strong>dévoiler <strong>de</strong>s agressions physiques ou sexuellesou d’autres formes <strong>de</strong> mauvais traitementsqu’ils pourraient subir. En plus <strong>de</strong> la réticence<strong>de</strong>s enfants à dévoiler ces mauvais traitements,accompagner un enfant <strong>de</strong> façon non suggestivelors <strong>de</strong> ce dévoilement est une tâche fort complexe.Dans cet atelier, les connaissances surles caractéristiques <strong>de</strong>s enfants qui dévoilentles mauvais traitements subis seront abordées.De plus, les capacités <strong>de</strong>s enfants sur le plan <strong>de</strong>la mémoire, du langage et <strong>de</strong> la suggestibilitéseront également revues. Les différents types<strong>de</strong> questions et celles qui sont le plus recommandéesafin d’éviter <strong>de</strong> rendre les enfantssuggestifs seront explicités. L’effet <strong>de</strong> l’attitu<strong>de</strong><strong>de</strong> la personne qui recueille les propos <strong>de</strong>l’enfant sur la qualité <strong>de</strong> leur récit sera illustréà l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> résultats <strong>de</strong> recherche récents obtenusau Québec. De même, l’utilisation d’outils visantà faciliter le dévoilement et les risques qu’ilspeuvent comporter en rendant l’enfant plussuggestif seront abordés. Afin d’illustrer lesmeilleures pratiques dans ce domaine, le gui<strong>de</strong> duNational Institute of Child Health and HumanDevelopment, développé par Michael Lambet ses collègues, sera brièvement présenté. Auterme <strong>de</strong> l’atelier, les participants <strong>de</strong>vraientêtre en mesure <strong>de</strong> mieux connaître les enjeuxet les écueils auxquels ils sont susceptibles <strong>de</strong>faire face lors du dévoilement d’un enfant et<strong>de</strong> connaître les meilleurs comportements etattitu<strong>de</strong>s à adopter dans ces situations.22 /Entente multisectorielle :questionnements juridiquesrelatifs aux communicationsentre les professionnels<strong>de</strong> la santé et les autrespartenaires <strong>de</strong> l’EntenteClaire Allard-Dansereau, mdFRCP (C), Clinique <strong>de</strong> pédiatriesociojuridique, CHU Sainte-JustineAnne <strong>de</strong> RavinelAvocate, CHU Sainte-JustineL’Entente multisectorielle, en place<strong>de</strong>puis 2001, vise à assurer une meilleureconcertation <strong>de</strong>s établissements etorganismes. Cette entente se veut « le texteà privilégier lorsqu’une situation requiertune intervention conjointe <strong>de</strong> la DPJ, <strong>de</strong> lapolice, du substitut du Procureur général oud’autres établissements ou organismes liéspar l’entente ».Parmi les autres parties <strong>de</strong> l’Entente, onretrouve les établissements du réseau <strong>de</strong> lasanté et <strong>de</strong>s services sociaux, au sein <strong>de</strong>squelsœuvrent <strong>de</strong>s professionnels tenus au respect<strong>de</strong> règles déontologiques strictes. Or, dans lecadre <strong>de</strong> la mise en œuvre <strong>de</strong> l’Entente, lesmé<strong>de</strong>cins et autres professionnels <strong>de</strong> la santése retrouvent parfois dans <strong>de</strong>s situations oùleur collaboration avec les autres partenairesse voit limitée par leurs obligations déontologiquesen matière <strong>de</strong> secret professionnel,ce qui soulève plusieurs questions.Par exemple, jusqu’à quel point la notion <strong>de</strong>signalement permet-elle l’échange d’informationentre un professionnel et la DPJ ?Par la suite, une fois le signalement retenupour abus physique ou sexuel, quand l’enfantest pris en charge par un établissement <strong>de</strong>santé, sur quelles bases juridiques s’appuientles communications <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong>la santé avec la DPJ ? Comment les professionnelsdoivent-ils réagir aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>sd'information provenant <strong>de</strong>s policiers ?La réflexion menée sur le sujet au CHUSainte-Justine soulève pour le moment plus<strong>de</strong> questions qu’elle fournit <strong>de</strong> réponses. Etla manière dont on interprète les obligationsdéontologiques <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> la santéa un impact direct sur la collaboration réelleque ces professionnels peuvent offrir dans lecadre <strong>de</strong> l'Entente.L’atelier s’adresse donc tant aux professionnelsdu milieu <strong>de</strong> la santé que <strong>de</strong>s milieuxjudiciaires, policiers et <strong>de</strong> la DPJ.23 /La maison l’Escargot :pour faire grandir et rêver<strong>de</strong>s enfants victimes<strong>de</strong> traumatismesrelationnels précocesEmmanuelle CourcySpécialiste en réadaptation psychosocialeà la maison l’EscargotMaryse DagenaisÉducatrice à la maison l’EscargotMarc PaquinConseiller clinique à la maison l’EscargotTous les enfants portent en eux <strong>de</strong>spossibilités et trajectoires développementalesqui se déploient, fortement influencées parles différents facteurs <strong>de</strong> leur environnementqui interagissent entre eux. Certains enfantsissus d’un environnement moins favorableont eu à composer, très tôt dans leur vie et<strong>de</strong> façon répétée, avec plusieurs facteursadverses, souvent plus qu’ils ne sontcapables d’absorber sans qu’il y ait pour eux<strong>de</strong>s impacts graves, voire dévastateurs.La maison l’Escargot est un milieu <strong>de</strong> vie duCentre jeunesse <strong>de</strong> la Montérégie qui accueille<strong>de</strong>s jeunes enfants âgés <strong>de</strong> 3 à 6 ans en voie<strong>de</strong> délaissement et qui présentent, en lienavec les expériences traumatiques vécues,<strong>de</strong>s troubles sévères <strong>de</strong> l’attachement, <strong>de</strong>sdifficultés d’intégration sensorielle et <strong>de</strong>régulation émotionnelle entraînant <strong>de</strong>nombreux retards <strong>de</strong> développement.Cet atelier veut présenter le milieu <strong>de</strong> vieet l’équipe <strong>de</strong> soins qui ont été pensés,organisés et mis en œuvre pour permettre àces enfants <strong>de</strong> mettre fin à un cycle néfaste<strong>de</strong> ruptures et <strong>de</strong> pertes, en leur offrant uneassise sécurisante et compréhensive, un lieupour s’apaiser, pour apprendre à reconnaîtreet à dire ce qu’ils ressentent, pour remettreen route leur développement, pour rêverà un avenir où ils pourront prendre piedavec confiance.Nous illustrerons comment une équiped’éducateurs engagés avec conviction,soutenus par divers spécialistes etcollaborant en étroite interdisciplinarité,met en place les dispositifs pertinentset s’active chaque jour dans cetaccompagnement intensif et adaptéaux besoins <strong>de</strong> chaque enfant.Aussi, nous montrerons dans quelle mesureles manifestations symptomatiques, larésurgence <strong>de</strong>s vécus antérieurs et les


stratégies d’adaptation <strong>de</strong>s enfants ont unimpact sur le personnel soignant qui doit lesvivre, les déco<strong>de</strong>r, leur trouver un sens et lesutiliser dans ce travail, pas à pas et à longterme, qui vise à redonner aux enfantsle contrôle <strong>de</strong> leurs potentialités et à leurouvrir la porte sur d’autres relations et unnouveau milieu <strong>de</strong> vie, éléments nécessairesà leur épanouissement.24 /Le Thermomètre <strong>de</strong> la colère :expérimentation dansla pratiqueSylvie FortinCoordonnatrice projet <strong>de</strong> prévention SBSet maltraitance infantile,CHU Sainte-JustineAu cours <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> réflexion <strong>de</strong> l’équipe<strong>de</strong> pédiatrie sociale du CHU Sainte-Justinecherchant à mieux comprendre commentsurvient le syndrome du bébé secoué (SBS),l’émotion <strong>de</strong> la colère a été i<strong>de</strong>ntifiée àpartir <strong>de</strong> verbatim <strong>de</strong> parents face aux pleurspersistants du nourrisson. L’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>l’émotion <strong>de</strong> la colère a aussi été confirméepar <strong>de</strong>s témoignages inédits <strong>de</strong> personnes quiont été trouvées responsables <strong>de</strong>s secousseset/ou d’un geste abusif envers un nourrissonou un jeune enfant. L’équipe du CHU Sainte-Justine a compris qu’il y avait une progressiondans les émotions, et ce, bien avant d’enarriver à la violence. Par ailleurs, plusieursétu<strong>de</strong>s démontrent la corrélation entrel’émotion <strong>de</strong> la colère et la maltraitanceinfantile, et ce, particulièrement concernantl’abus physique. Ainsi, la colère <strong>de</strong>vient unangle <strong>de</strong> prévention universel.Le Thermomètre <strong>de</strong> la colère© est l’issueconcrète <strong>de</strong> ces réflexions théoriques etexpériences cliniques. Il rapporte <strong>de</strong>s paroleset <strong>de</strong>s réactions progressives <strong>de</strong> parentssoutenues d’un contenu rassurant et proposeune stratégie <strong>de</strong> prévention individualiséenommée « la boucle <strong>de</strong> prévention ».La colère est donc introduite comme étantune émotion normale dont l’expérienceest universelle; mais qu’il faut apprendre àen maîtriser l’expression avant que celle-cine dégénère en une forme <strong>de</strong> violenceenvers l’enfant.Cet atelier présente d’abord une brève partiescientifique suivie <strong>de</strong> multiples exemplescliniques dont les résultats du monitoragevous seront présentés. Ces exemples d’interventionscliniques ont été réalisés dans différentsmilieux auprès <strong>de</strong> diverses clientèles, et ce,par <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> toutes disciplines(intervenants sociaux, infirmières, psychologues...).Ceux-ci œuvrent en 1 re ou 2 e lignedans le réseau <strong>de</strong> la santé et <strong>de</strong>s servicessociaux du Québec (milieu hospitalier, urgence,clinique spécialisée, protection <strong>de</strong> la jeunesse,CLSC). Dans le but <strong>de</strong> faciliter le transfert<strong>de</strong>s interventions dans la pratique, <strong>de</strong>svidéos d’interventions seront présentées. Lesparticipants inscrits se verront remettre legui<strong>de</strong> d’utilisation complet du Thermomètre<strong>de</strong> la colère©. À la fin <strong>de</strong> l’atelier, vous serezen mesure <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>s interventions <strong>de</strong>prévention brèves (introduction <strong>de</strong> l’outil)ou complètes (intervention individualiséeavec thermomètre <strong>de</strong> la colère personnaliséet boucle <strong>de</strong> prévention).25 /Protocole <strong>de</strong> collaborationintersectorielle auprès <strong>de</strong>senfants exposés à la violenceconjugale : unir nos expertisespour mieux intervenirLise PoupartCôté cour, CSS Jeanne-ManceCarl RacicotCentre jeunesse<strong>de</strong> <strong>Montréal</strong> – Institut universitaireDepuis 2001, six grands partenaires <strong>de</strong>sréseaux institutionnels et communautairesmontréalais ont convenu d’unir leursressources et leurs expertises afin d’intervenir<strong>de</strong> manière continue, cohérente et adaptéeauprès <strong>de</strong>s enfants exposés à la violenceconjugale. L’intervention multisectorielles’appuie sur le constat et sur la littératureindiquant qu’aucun organisme, institution ousoignant ne peut répondre <strong>de</strong> façon efficienteaux différents besoins d’un enfant ou d’unefamille dans laquelle se vit la violenceconjugale. L’exposition à la violence conjugaleest considérée aujourd’hui comme une formesévère <strong>de</strong> maltraitance pour les enfantset les adolescents vivant dans un tel milieu.L’importance d’instaurer <strong>de</strong>s pratiquesinnovatrices et sécuritaires <strong>de</strong>vient doncun enjeu <strong>de</strong> taille pour plusieursorganisations. L’intervention en siloengendre malheureusement <strong>de</strong>s interventionspartielles, peu adaptées à la complexité<strong>de</strong>s situations, et alimente une méfianceinter-établissement peu souhaitable.Depuis l’implantation du Protocole sur leterritoire montréalais, nous sommes à même<strong>de</strong> constater que la mise en commun <strong>de</strong>sexpertises favorise le transfert <strong>de</strong>s connaissanceset les apprentissages collectifs, etrehausse la qualité <strong>de</strong>s interventions auprès<strong>de</strong>s enfants et <strong>de</strong>s parents.Après une brève présentation du Protocole<strong>de</strong> collaboration intersectorielle pour lesenfants exposés à la violence conjugale,les conférenciers décriront les difficultésprésentes à ce jour dans la mise en placedu Protocole et les retombées positives <strong>de</strong>son application. Finalement, <strong>de</strong>s pistes <strong>de</strong>réflexion concernant l’approche intersectorielleet l’élaboration <strong>de</strong> pratiques novatriceset créatrices seront abordées.21


22Vendredi 14 octobreBloc F15 h 15-16 h 1526 /Confier un enfantà une personnequi lui est significative :oui, mais à qui ?Suzanne DessureaultDirection <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong> la jeunesseMarie-José JohnsonCentre jeunesse <strong>de</strong> <strong>Montréal</strong> –Institut universitaireChantale TremblayCentre jeunesse <strong>de</strong> <strong>Montréal</strong> –Institut universitaireL’article 4 <strong>de</strong> la Loi sur la protection <strong>de</strong> lajeunesse (LPJ) stipule que « dans l’intérêt<strong>de</strong> l’enfant, lorsque son maintien à domicilen’est pas possible, la décision doit tendreà lui assurer, dans la mesure du possibleauprès <strong>de</strong>s personnes qui lui sont les plussignificatives, la continuité <strong>de</strong>s soins et lastabilité <strong>de</strong>s liens et <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> vieappropriées à ses besoins et à son âge et serapprochant le plus d’un milieu familial ».Mais qu’en est-il <strong>de</strong> la définition <strong>de</strong> ce milieu<strong>de</strong> vie et <strong>de</strong> son évaluation ? À ce titre,l’évaluation d’un milieu <strong>de</strong> vie à qui la DPJenvisage <strong>de</strong> confier un enfant est unprocessus qui vi<strong>de</strong> celle-ci <strong>de</strong> certainsaspects cliniques spécifiques, liés à l’intérêtd’un enfant visé, ainsi que <strong>de</strong> la possibilitéqu’il puisse se développer dans uneperspective <strong>de</strong> continuité et <strong>de</strong> stabilité.L’évaluation du milieu <strong>de</strong> vie, outre le fait<strong>de</strong> vali<strong>de</strong>r la capacité physique <strong>de</strong>s personnesà accueillir l’enfant (santé physique etmentale, problèmes <strong>de</strong> consommation,problèmes judiciaires, caractéristiquesphysiques du milieu <strong>de</strong> vie), porte surtrois principaux aspects :• La nature <strong>de</strong> la motivation du milieuà se proposer à accueillir l’enfant ;• Les capacités parentales <strong>de</strong>s personnesdans la réponse aux besoins <strong>de</strong> l’enfant ;• La capacité <strong>de</strong>s personnes à collaboreravec le parent ou le représentant <strong>de</strong> laDPJ, dans le cadre <strong>de</strong> la mesure légaleen vigueur pour l’enfant.Lorsque l’on confie un enfant à <strong>de</strong>spersonnes significatives, nous <strong>de</strong>vonstoujours considérer, autant dans l’évaluationque dans le suivi qui se poursuivra, les troisenjeux cliniques fondamentaux suivants :• Leur capacité à investir l’enfantà long terme ;• Leur capacité à gar<strong>de</strong>r une certainedistance affective et à gérer la relationavec le parent <strong>de</strong> l’enfant ;• La transmission intergénérationnelle<strong>de</strong>s problèmes d’abus et <strong>de</strong> négligenceversus leur résolution.27 /Portrait québécois<strong>de</strong> la récurrence <strong>de</strong>s mauvaistraitements signalésen protection <strong>de</strong> la jeunesseSonia Hélie, Ph.D.Chercheure, Institut <strong>de</strong> recherchepour le développement social <strong>de</strong>s jeunes,Centre jeunesse <strong>de</strong> <strong>Montréal</strong> –Institut universitaireCatherine LaurierChercheure, Centre jeunesse <strong>de</strong> <strong>Montréal</strong> –Institut universitaire, Professeureassociée, École <strong>de</strong> criminologie,<strong>Université</strong> <strong>de</strong> <strong>Montréal</strong>, Chercheureassociée, Centre <strong>de</strong> recherche etd’intervention sur le suici<strong>de</strong> et l’euthanasie,<strong>Université</strong> du Québec à <strong>Montréal</strong>Après une intervention <strong>de</strong>s services <strong>de</strong>protection <strong>de</strong> la jeunesse, quelle est laprobabilité que l’enfant soit revictimisé dansles années qui suivent ? Il n’existe actuellementaucun portrait fiable <strong>de</strong> ce phénomène àl’échelle du Québec. Les rares donnéesexistantes suggèrent que le taux <strong>de</strong> récurrence<strong>de</strong> la maltraitance signalée aux autoritésserait pourtant préoccupant. L’une <strong>de</strong>s raresétu<strong>de</strong>s sur le sujet a permis <strong>de</strong> chiffrer à22 % le risque d’un premier resignalement enprotection <strong>de</strong> la jeunesse sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>4 ans dans la région montréalaise (Hélie, 2005).Cette présentation est tirée d’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>cohorte provinciale dont le but est d’estimerle risque <strong>de</strong> récurrence <strong>de</strong> la maltraitanceet <strong>de</strong> mieux comprendre les facteurs quiinfluencent le passage <strong>de</strong> la maltraitanceà la délinquance. La cohorte à l’étu<strong>de</strong> estconstituée <strong>de</strong> tous les enfants québécoisdont le dossier a été fermé entre 2005 et2009 après une première prise en chargeen protection <strong>de</strong> la jeunesse. Les résultatspréliminaires qui sont présentés permettent<strong>de</strong> chiffrer l’ampleur <strong>de</strong> la récurrence enprotection <strong>de</strong> la jeunesse sur une pério<strong>de</strong><strong>de</strong> cinq années. Les banques <strong>de</strong> données <strong>de</strong>s16 centres jeunesse du Québec ont étéconsultées pour i<strong>de</strong>ntifier les enfants faisantpartie <strong>de</strong> la cohorte, documenter leurs caractéristiquessociodémographiques et lesservices qu’ils ont reçus. Un portrait sommaire<strong>de</strong>s facteurs corrélés à la récurrence <strong>de</strong> lamaltraitance sera présenté, <strong>de</strong> même que laprobabilité d’application <strong>de</strong> mesures ousanctions selon la LSJPA. Des pistes <strong>de</strong>recherches futures seront également suggérées.


28 /Atelier sur l’ETCAFMarie-Élizabeth Desourdy, M. Sc.Consultante en programmes,Agence <strong>de</strong> santé publique du CanadaMarie-Pierre Girard, M. Sc.Agente <strong>de</strong> planification, <strong>de</strong> programmationet <strong>de</strong> recherche Centre d’expertisesur la maltraitance, Centre jeunesse<strong>de</strong> <strong>Montréal</strong> – Institut universitaireSophie Hein, LL. M.Avocate et doctorante, <strong>Université</strong> LavalCette présentation vise à sensibiliser lesparticipants à l’ensemble <strong>de</strong>s troubles causéspar l’alcoolisation fœtale (ETCAF), unecondition médicale qui toucherait davantagela clientèle <strong>de</strong>s centres jeunesse (Fuchs,2005 ; Trocmé, 2010).L’atelier propose : 1- d’i<strong>de</strong>ntifier lessymptômes ou les caractéristiquesneurodéveloppementales susceptibles d’êtreliés à une exposition prénatale à l’alcoolainsi que les implications psychosocialeset juridiques qui y sont associées ; 2- <strong>de</strong>présenter un nouvel outil DVD pour ai<strong>de</strong>r lesintervenants à mieux comprendre l’ETCAFet mieux intervenir auprès <strong>de</strong>s personnesatteintes et 3- <strong>de</strong> sensibiliser les participantsaux enjeux éthiques, sociaux et juridiques<strong>de</strong> l’intervention en matière d’ETCAF eni<strong>de</strong>ntifiant quelques pistes prometteuses.29 /Le groupe <strong>de</strong> développementd’habiletés parentalesLes Petites ChenillesHélène KirouacCoordonnatrice,Comité d'action locale <strong>de</strong> LachuteMartine ScarlettChef De Service, Direction <strong>de</strong>s servicesmilieu, Lachute et PRIMMMonique ThérienChef <strong>de</strong>s services Santé publique, CSSSd’ArgenteuilCette présentation fait état d’une expérience<strong>de</strong> collaboration et <strong>de</strong> concertation établiedans la région d’Argenteuil entre le Centrejeunesse <strong>de</strong>s Laurenti<strong>de</strong>s (CJL) et le Centre<strong>de</strong>s services <strong>de</strong> santé et <strong>de</strong>s services sociaux(CSSS) ainsi que d’autres partenaires <strong>de</strong> larégion. Cette initiative fait suite aux constatspartagés par nos <strong>de</strong>ux établissements ausujet <strong>de</strong> la clientèle <strong>de</strong> notre territoirequi nécessite <strong>de</strong>s interventions soutenues,diversifiées et en continuité, en lien avec lanégligence ou le risque <strong>de</strong> négligence.Nous avons ciblé les principaux objectifscommuns suivants :• développer ou restaurer les habiletés et lescompétences reliées à l’exercice du rôleparental et diminuer le stress parental ;• éliminer les éléments pouvant menerà la compromission ou au risque<strong>de</strong> compromission ;• éviter les signalements dans le contexte<strong>de</strong> la protection <strong>de</strong> la jeunesse ;• diminuer le recours au retraitdu milieu familial ;• favoriser l’intégration sociale <strong>de</strong>s familles ;• diminuer la transmission intergénérationnelle<strong>de</strong> la problématique <strong>de</strong> la négligence.Ainsi, un groupe d’habiletés parentales et <strong>de</strong>stimulation précoce regroupant la clientèledu CJL, du CSSS et d’un partenaire <strong>de</strong> lacommunauté, le CAL (Centre d’action local),a été mis sur pied avec la participation <strong>de</strong>sintervenants <strong>de</strong>s différents établissements.Les bénéfices à la suite <strong>de</strong> l’expérience <strong>de</strong>partenariat sont :• la mise en commun <strong>de</strong>s ressourceshumaines, matérielles et techniques ;• la continuité <strong>de</strong> l’offre <strong>de</strong> servicesJeunes en difficulté ;• la mise en réseau <strong>de</strong>s parents ;• l’établissement d’objectifs communs plutôtque d’objectifs centrés sur la missionrespective <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s établissements ;• un meilleur dépistage <strong>de</strong>s besoins<strong>de</strong>s enfants.Si l’on s’inspire du programme PAPFC2,nous constatons que le modèle que nousavons développé en rejoint les principes.Cependant, l’appropriation <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rniernous a permis d’i<strong>de</strong>ntifier les zonesd’amélioration possible, dont le voletaccompagnement-paraprofessionnel.30 /Les enjeux liés à l’agressionsexuelle dans les communautés<strong>de</strong>s Premières Nationsdu QuébecDelphine Colin-Vézina<strong>Université</strong> McGillMireille De La Sablonnière-Griffin (MSW)Centre for Research on Children andFamilies, <strong>Université</strong> McGillL’agression sexuelle vécue durant l’enfanceest une forme <strong>de</strong> mauvais traitement quireste souvent dans l’ombre puisqu’uneproportion considérable <strong>de</strong> victimes nedévoile jamais les abus subis. Afin <strong>de</strong> mieuxcomprendre les séquelles traumatiquesassociées aux traumas vécus dans l’enfance,incluant les abus sexuels, et i<strong>de</strong>ntifier lesenjeux liés au dévoilement <strong>de</strong> l’abus sexuel,plusieurs modèles ont été développés. Cesmodèles mettent notamment l’accent surles sentiments <strong>de</strong> honte et d’impuissancequi peuvent découler <strong>de</strong>s abus subis : cessentiments pourraient contribuer audéveloppement <strong>de</strong>s difficultés psychologiqueschez les victimes et aussi freiner leur volonté<strong>de</strong> dévoiler les abus.L’objectif <strong>de</strong> cette présentation est d’évaluerla pertinence <strong>de</strong> certains <strong>de</strong> ces modèles à lalumière du contexte socio-historico-culturel<strong>de</strong>s communautés <strong>de</strong>s Premières Nationsdu Québec.À la lumière <strong>de</strong> notre expérience <strong>de</strong> rechercheavec divers acteurs <strong>de</strong>s communautés <strong>de</strong>sPremières Nations du Québec, cetteprésentation dressera un portrait <strong>de</strong>séléments socio-historico-culturels quiimprègnent l’expérience <strong>de</strong> l’agressionsexuelle et son dévoilement chez les enfantsissus <strong>de</strong> ces communautés. Ensuite, <strong>de</strong>ssuggestions pour intégrer, dans ces modèles,les enjeux sociaux, historiques ou culturelsqui marquent l’expérience <strong>de</strong> l’abussexuel au sein <strong>de</strong> ces communautésseront explorées.23


Renseignements générauxLe 5 e Colloque québécois sur la maltraitance envers les enfants et les adolescentsaura lieu à l’hôtel Marriott Château Champlain situé au 1, Place du Canada,<strong>Montréal</strong> (Québec) H3B 4C9.Rue Sherbrooke O.Boulevard MaisoneuveRue McGill CollegeRue DrummondRue UniversityRue MetcalfeRue PeelRue StanleyRue Sainte-catherinePlaceVille-MarieRue MansfieldPlaceBonaventure24Rue <strong>de</strong> la MontagneRue Crescent Rue Lucien-L’allierBoulevard René-Lévesque O.Le 5 e Colloque québécois sur la maltraitance envers les enfants et les adolescentsest une initiative conjointe du CHU Sainte-Justine, du Centre jeunesse <strong>de</strong><strong>Montréal</strong> – Institut universitaire, du ministère <strong>de</strong> la Santé et <strong>de</strong>s Servicessociaux ainsi que <strong>de</strong> l’Association <strong>de</strong>s centres jeunesse du Québec,en collaboration avec les différents partenaires concernés par la maltraitance.Pour plus d’information :Joelle FortierTél. : 514 345-4920Téléc. : 514 345-2332joelle.fortier.hsj@ssss.gouv.qc.caViki RivièreTél. : 514 345-4931, poste 4472Téléc. : 514 345-2332viki.riviere.hsj@ssss.gouv.qc.caBellCentreChâteauChamplainRue Saint-Antoine O.Rue Saint-JacquesRue Notre-Dame O.Le programme completdu colloque ainsi que toutesles informations pratiquessont aussi disponibles sur notresite Internet :www.saac.chu-sainte-justine.org


Toutes les heures <strong>de</strong> conférences et d’ateliers sont considéréescomme <strong>de</strong> la formation professionnelle. À ce titre, elles sontadmissibles aux dépenses exigées à cette fin par la Loi 90.Des crédits <strong>de</strong> formation continue seront attribués auxmé<strong>de</strong>cins participants à ce colloque.Une attestation <strong>de</strong> participation vous sera remise sur place,mais il est recommandé <strong>de</strong> conserver une copie duprogramme détaillé à titre <strong>de</strong> preuve <strong>de</strong> participation.Annulation / remboursementEn cas d’annulation <strong>de</strong> votre inscription, les frais suivantsseront retenus ou exigés :> Annulation jusqu’au 23 septembre 2011 : 50 $> Annulation après le 23 septembre 2011 : 50 %<strong>de</strong>s frais d’inscription> Aucun remboursement ne sera effectué pendantou après le colloque.Confirmation / reçuL’encaissement <strong>de</strong> votre chèque ou le débit <strong>de</strong> votre carte <strong>de</strong>crédit confirme votre inscription. Un reçu officiel vous seraremis en même temps que votre attestation <strong>de</strong> participationau kiosque d’inscription, à votre arrivée.25


Comprendre et agir ensembleLes 13 et 14 octobre 2011Hôtel MarriottChâteau Champlain<strong>Montréal</strong>


5 e Colloquequébécoissur lamaltraitanceenvers les enfantset les adolescentsComprendre etagir ensembleInscription en ligne à l'adresse :www.saac.chu-sainte-justine.orgou par la poste en utilisant le formulaire suivant :NOMPRÉNOMADRESSEnorueappartementvilleco<strong>de</strong> postalTÉLÉPHONECOURRIELStatut ou organismeCochez la case appropriéE CLSC Famille d’accueilAvant le 23 septembre À partir du 23 septembre2 jours 1 jour 2 jours 1 jour Centre jeunesse Centre hospitalierMilieu institutionnel ou privé 395 $ 230 $ 450 $ 255 $ Clinique privée Organisme communautaireOrganisme communautaire 255 $ 170 $ 310 $ 200 $ Procureur Centre <strong>de</strong> la petite enfanceFamilles d’accueil, étudiant 145 $ 85 $ 170 $ 100 $ Policier Intervenant en milieu scolaire(avec preuve d’étu<strong>de</strong> à l’appui) ÉtudiantLes coûts incluent la TPS et la TVQ.* Vous pouvez également vous inscrire et payer directement en ligne : www.saac.chu-sainte-justine.orgJe m’inscris : les 13 et 14 octobre 2011 le 13 octobre 2011 le 14 octobre 2011Montant <strong>de</strong>s frais d’inscription _______ $Choix <strong>de</strong>s ateliersPour chacune <strong>de</strong>s six séries d’ateliers (Bloc A, B, C, D, E et F), veuillez indiquerun premier et un <strong>de</strong>uxième choix en inscrivant le numéro <strong>de</strong> l’atelierdans la colonne appropriée. Dans la mesure du possible, le comité organisateurtentera <strong>de</strong> respecter les choix <strong>de</strong> chacun.Ateliers 1 à 5 (bloc A)Jeudi 13 octobre, 10 h 30-12 h 0090 minutesAteliers 6 à 10 (bloc B)Jeudi 13 octobre, 13 h 15-14 h 4590 minutesAteliers 11 à 15 (bloc C)Jeudi 13 octobre, 15 h 00-16 h 3090 minutesAteliers 16 à 20 (bloc D)Vendredi 14 octobre, 10 h 30-11 h 3060 minutesAteliers 21 à 25 (bloc E)Vendredi 14 octobre, 14 h 00-15 h 0060 minutesAteliers 26 à 30 (bloc F)Vendredi 14 octobre, 15 h 15-16 h 1560 minutes1 er choix 2 e choixMo<strong>de</strong>s d’inscription et <strong>de</strong> paiement- En ligne(carte <strong>de</strong> crédit) : www.saac.chu-sainte-justine.orgUne confirmation d’inscription et <strong>de</strong> paiement vous sera acheminée par courriel.Veuillez conserver une copie <strong>de</strong> cette confirmation.- Par la posteà l’attention <strong>de</strong> : SAAC/Local 6805Direction <strong>de</strong> l’enseignementCHU Sainte-Justine3175, Côte Sainte-Catherine<strong>Montréal</strong> (Québec) H3T 1C5 Visa Master CardNuméro :_______________________________________________________Expiration : _______ /________Signature :_____________________________________________________ Chèque**Émettre votre chèque à l’ordre <strong>de</strong> : HSJ-5213 et le retourner par la poste,accompagné du formulaire d'inscription. Les chèques postdatés ne sont pasacceptés. Veuillez conserver une copie du formulaire.


5 e Colloquequébécoissur lamaltraitanceenvers les enfantset les adolescentsComprendre etagir ensemble11-819-01FCHU mère-enfant Sainte-Justine3175, Côte Sainte-Catherine<strong>Montréal</strong> (Québec) H3T 1C5www.saac.chu-sainte-justine.org

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