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L'effet des extensions verticales de gamme sur la marque - cergam

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1-2) Les différents types d’extension <strong>de</strong> <strong>gamme</strong>L’extension <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> peut prendre principalement <strong>de</strong>ux formes : (1) l’extension <strong>de</strong> <strong>gamme</strong>horizontale et (2) l’extension <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> verticale. Nous allons détailler chacune <strong>de</strong> cesformes.1-2-1) L’extension <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> horizontaleL’extension <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> horizontale consiste à introduire un nouveau produit, dans <strong>la</strong> mêmecatégorie, qui ne diffère pas en termes <strong>de</strong> prix et <strong>de</strong> qualité <strong><strong>de</strong>s</strong> autres produits <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>gamme</strong>existante (Aaker, 1996 ; Draganska et Jain, 2005). C’est le cas par exemple <strong>de</strong> Coca-Co<strong>la</strong>,Coca-Co<strong>la</strong> Light, Coca-Co<strong>la</strong> Light Lemon qui ont un prix et un niveau <strong>de</strong> qualité simi<strong>la</strong>iremais qui varient <strong>sur</strong> d’autres attributs (le goût par exemple).L’extension <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> horizontale est définie comme : « L’utilisation d’une <strong>marque</strong> existantepour introduire, dans une même catégorie <strong>de</strong> produits, un produit <strong>de</strong> nature ou fonctiondifférente sans affecter <strong>de</strong> façon significative le prix <strong>de</strong> référence du produit ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>gamme</strong><strong>de</strong> produits existante » (Michel et Salha, 2005).Draganska et Jain (2005) précisent que ce type d’extension <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> est directement induitpar <strong><strong>de</strong>s</strong> considérations concurrentielles : l’offre d’une <strong>gamme</strong> complète a pour objectif <strong>de</strong>maintenir <strong>la</strong> fidélité du consommateur à <strong>la</strong> <strong>marque</strong> et d’éviter le changement pour <strong><strong>de</strong>s</strong><strong>marque</strong>s concurrentes.1-2-2) L’extension <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> verticaleContrairement à <strong>la</strong> forme précé<strong>de</strong>nte, l’extension verticale <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> suppose unchangement significatif en termes <strong>de</strong> prix et <strong>de</strong> qualité. Kirmani, Sood et Bridges (1999)nomment d’ailleurs ces <strong>extensions</strong> « price-based line <strong>extensions</strong> ». Ce type d’extension <strong>de</strong><strong>gamme</strong> est défini comme : « L’utilisation d’une <strong>marque</strong> existante pour <strong>la</strong>ncer, dans <strong>la</strong> mêmecatégorie <strong>de</strong> produits, un produit <strong>de</strong> nature ou <strong>de</strong> fonction différente accompagné d’uneaugmentation ou d’une diminution significative <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité et du prix, par rapport à <strong>la</strong><strong>gamme</strong> existante <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> ». La modification significative du prix fait référence au seuil<strong>de</strong> perception différentiel <strong><strong>de</strong>s</strong> individus. Les stratégies <strong>de</strong> baisse <strong>de</strong> prix, dues à l’évolution ducycle <strong>de</strong> vie du produit ou à une stratégie concurrentielle <strong>de</strong> prix bas ou encore les stratégies6


à attaquer une partie du marché que l’on ne couvrait pas jusque-là (Kotler et Dubois, 2000).La stratégie d’extension verticale <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> (vers le haut et vers le bas) cherche donc à é<strong>la</strong>rgir<strong>la</strong> cible <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>, à répondre à <strong>de</strong> nouvelles attentes <strong><strong>de</strong>s</strong> consommateurs actuels, àaccroître les sommes dépensées par acheteur (à court terme) et à faire évoluer l’image <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>marque</strong> (à long terme) (Michel et Salha, 2005).Dans le cas <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>extensions</strong> vers le haut, il s’agit pour l’entreprise <strong>de</strong> bénéficier d’un marchéoù les marges sont plus élevées. Par conséquent, étendre <strong>la</strong> <strong>marque</strong> vers le haut permet àl’entreprise d’atteindre les consommateurs potentiels ou actuels qui souhaitent davantage <strong>de</strong>prestige et <strong>de</strong> qualité (Kirmani, Sood et Bridges, 1999). C’est le cas par exemple <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>gamme</strong>"haute couture" d’Armani « Giorgio Armani Privé » <strong>la</strong>ncée en janvier 2005 2 . Motley,Swaminathan et Reddy (2005) montrent que, les associations au prestige <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>augmentent lorsqu’une extension verticale indirecte 3 vers le haut est introduite.Lors d’une extension vers le bas, l’entreprise vise à accroître le volume <strong><strong>de</strong>s</strong> ventes et àréaliser <strong><strong>de</strong>s</strong> économies d’échelle (Aaker, 1997). Ainsi, une extension vers le bas permetd’atteindre les consommateurs qui n’ont les moyens financiers d’acquérir <strong>la</strong> <strong>marque</strong> actuelleet dans l’espoir que ces consommateurs pourront ultérieurement acquérir une version pluschère (Kirmani, Sood et Bridges, 1999). Etendre <strong>la</strong> <strong>marque</strong> vers le bas du marché est donc unmoyen <strong>de</strong> <strong>la</strong> rendre plus accessible, <strong>de</strong> <strong>la</strong> démocratiser. Cette tendance à <strong>la</strong> démocratisationconcerne plus particulièrement le secteur du luxe (Evrard et Roux, 2005). On peut citerl’exemple <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> Armani, qui compte six lignes <strong>de</strong> vêtements différentes (Lipovetskyet Roux, 2003) et dont le prix d’un tee-shirt pour femme <strong>de</strong> <strong>la</strong> ligne Armani Exchange (A/X)<strong><strong>de</strong>s</strong>cend jusqu'à 28 dol<strong>la</strong>rs (Annexe 2). Ainsi, à côté du segment traditionnel du luxe, cesecteur veut toucher une nouvelle clientèle <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sses moyennes, davantage sensible au prix(Roux, 2002) et accédant aux <strong>marque</strong>s <strong>de</strong> luxe par ces produits ou lignes d'entrée <strong>de</strong> <strong>gamme</strong>.1-3-2) Les risques <strong>de</strong> l’extension verticale <strong>de</strong> <strong>gamme</strong>A côté <strong><strong>de</strong>s</strong> opportunités qu’elle propose, cette stratégie est cependant dangereuse et il estdifficile d’abor<strong>de</strong>r <strong>la</strong> problématique <strong>de</strong> l’extension <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> sans évoquer le risque <strong>de</strong>cannibalisation (Srinivas, Ho<strong>la</strong>k et Bhat, 1994 ; Nijssen, 1999 ; Lomax et McWilliam, 2001).2 Dans l’Express du 03/01/2005, Giorgio Armani déc<strong>la</strong>re à ce sujet : « qu’il existe aujourd’hui une clientèle,même restreinte, qui recherche les sommets du luxe ».3 Dans leur étu<strong>de</strong>, une extension est dite indirecte si elle porte un nom différent <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> (un secondnom est ajouté) alors qu’une extension est dite directe si elle porte le même nom que <strong>la</strong> <strong>marque</strong>. Par exemple,l’extension indirecte se nomme ‘Tiempo by Seiko’ et l’extension directe se nomme simplement ‘Seiko’.8


Dans le cas <strong>de</strong> l’extension vers le bas, ce risque est majeur. En effet, lors <strong>de</strong> l’introductiond’une extension vers le bas, l’achat <strong>de</strong> l’extension peut se substituer à l’achat <strong><strong>de</strong>s</strong> anciensproduits vendus à un prix supérieur (Kotler et Dubois, 2000). Le risque <strong>de</strong> cannibalisation estd’autant plus fort que l’extension se distingue mal <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> (Lomax et al, 1996). Parailleurs, introduire une extension vers le bas comporte <strong>de</strong> forts risques pour <strong>la</strong> <strong>marque</strong>. PourAaker (1996, 1997), étendre verticalement <strong>la</strong> <strong>gamme</strong> vers le bas peut affecter les perceptions<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> plus significativement qu’aucune autre stratégie <strong>de</strong> <strong>marque</strong>, en raison <strong>de</strong> <strong>la</strong>modification du niveau <strong>de</strong> prix et <strong>de</strong> qualité. La <strong>marque</strong> peut alors craindre <strong>de</strong> voir son image(Quelch et Kenny, 1994 ; Kim et Lavack, 1996 ; Kotler et Dubois, 2000), son capital-<strong>marque</strong>(Aaker, 1996 ; Randall, Ulrich et Reibstein, 1999) et ses associations au prestige (Kim etLavack, 1996 ; Motley, Swaminathan et Reddy, 2005) se diluer. De même, lesconsommateurs actuels <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> peuvent réagir négativement puisque <strong>la</strong> version moinschère introduite <strong>sur</strong> le marché peut diminuer les associations au prestige <strong>de</strong> leur versioninitiale plus onéreuse. Le statut social <strong><strong>de</strong>s</strong> possesseurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> peut également baisserpuisque d'autres versions sont dès lors accessibles à un plus grand nombre (Kim et Lavack,1996). Dans le cas <strong>de</strong> l’extension vers le haut, si <strong>la</strong> cannibalisation existe, elle peut êtreégalement considérée comme un avantage ; le report <strong><strong>de</strong>s</strong> achats <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>gamme</strong> existante vers<strong><strong>de</strong>s</strong> produits à forte marge étant une opportunité <strong>de</strong> croissance du chiffre d’affaires.Cependant, <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>extensions</strong> <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> à un niveau <strong>de</strong> prix et <strong>de</strong> qualité supérieur peuventinduire une certaine confusion dans l’esprit du consommateur. En effet, si <strong>la</strong> <strong>marque</strong> est <strong>de</strong>qualité, pourquoi serait-il nécessaire d’introduire un modèle <strong>de</strong> qualité encore supérieure ?(Kim et Lavack, 1996). C’est pourquoi, l’image <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> peut être diluée (Kim, Lavack etSmith, 2001).Malgré les encouragements à l’étu<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> effets <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>extensions</strong> <strong>verticales</strong> <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> <strong>sur</strong> <strong>la</strong><strong>marque</strong> (Aaker et Keller, 1990), les recherches empiriques sont encore peu nombreuses. Deplus, l’analyse <strong>de</strong> ces effets en retour met en évi<strong>de</strong>nce <strong><strong>de</strong>s</strong> divergences et un certain nombre<strong>de</strong> limites.2- LES EFFETS EN RETOUR DES EXTENSIONS VERTICALES DEGAMME SUR LA MARQUEA notre connaissance, parmi les huit recherches empiriques re<strong>la</strong>tives à l’extension verticale <strong>de</strong><strong>gamme</strong> du point <strong>de</strong> vue du consommateur, quatre abor<strong>de</strong>nt les effets <strong>de</strong> l’extension verticale9


<strong>de</strong> <strong>gamme</strong> <strong>sur</strong> l’ attitu<strong>de</strong> vis-à-vis <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> (Kirmani, Sood et Brig<strong><strong>de</strong>s</strong>, 1999 ; Kim,Lavack et Smith, 2001 ; Motley, Swaminathan et Reddy, 2005 ; Heath et McCarthy, 2005);<strong>de</strong>ux autres s'intéressent aux effets <strong>sur</strong> le capital-<strong>marque</strong> (Randall, Ulrich et Reibstein, 1999)et <strong>sur</strong> les produits existants <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> (Kim et Chhajed, 2001).Le tableau 3 ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sous illustre les catégories <strong>de</strong> produits et les <strong>marque</strong>s prises en comptedans ces différents travaux :Auteurs Catégories <strong>de</strong> produits MarquesKim, Lavack et Smith, 2001 4 VoituresMontresLexus, ToyotaRolex et TimexKirmani, Sood et Bridges, VoituresBMW et Acura1999VêtementsCalvin Klein et GapMotley, Swaminathan et MontresSeikoReddy, 2005Randall, Ulrich et Reibstein, V.T.T.64 <strong>marque</strong>s1999différentesHeath et McCarthy, 2005 Sauces tomateLecteur CDFictivesFictivesKim et Chhajed, 2001 9 catégories <strong>de</strong> produits et <strong>de</strong> services Non étudiées(bicyclettes, répon<strong>de</strong>urs, téléphones,cartes <strong>de</strong> crédit, imprimantes <strong>la</strong>ser,monte escaliers, agendasélectroniques, compagnies aériennes,clubs automobiles)Tableau 3 : Catégories <strong>de</strong> produits et <strong>marque</strong>s étudiées dans les différentes recherchesNous analyserons donc dans un premier temps, les effets <strong>de</strong> l’extension verticale <strong>de</strong> <strong>gamme</strong><strong>sur</strong> (1) l’attitu<strong>de</strong> vis-à-vis <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>, puis dans un <strong>de</strong>uxième temps <strong>sur</strong> (2) le capital<strong>marque</strong>et <strong>sur</strong> les produits existants.2-1) Les effets <strong>sur</strong> l’attitu<strong>de</strong> vis-à-vis <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>Force est <strong>de</strong> constater que les résultats <strong><strong>de</strong>s</strong> recherches <strong>sur</strong> les effets <strong>de</strong> l’extension verticale <strong>de</strong><strong>gamme</strong> <strong>sur</strong> l’attitu<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> consommateurs vis-à-vis <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> divergent. Pour Motley et al.(2005) ainsi que pour Heath et McCarthy (2005) les <strong>extensions</strong> vers le haut ont <strong><strong>de</strong>s</strong> effetspositifs en améliorant les associations au prestige et à <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>. Par contre selonKim, Lavack et Smith (2001), elles ont <strong><strong>de</strong>s</strong> effets négatifs en affaiblissant l’évaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>marque</strong> après l’extension.4 Une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Kim et Lavack (1996) a également été réalisée mais ne sera pas évoquée ici puisque les résultatssont repris dans l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Kim, Lavack et Smith (2001).10


Il en est <strong>de</strong> même pour les <strong>extensions</strong> vers <strong>la</strong> bas : alors que pour Motley et al. (2005) ainsique pour Kim, Lavack et Smith (2001), elles dilueraient les associations au prestige <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>marque</strong>-mère et affaibliraient l’évaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>-mère, elles ne réduiraient pas <strong>la</strong>réputation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> selon Heath et McCarthy (2005).Ce ne sont donc pas les mêmes auteurs qui aboutissent aux mêmes conclusions : Motley et al.(2005) ainsi que Heath et McCarthy (2005) trouvent un effet positif <strong>de</strong> l’extension vers lehaut mais Motley et al. (2005) s’accor<strong>de</strong>nt avec Kim, Lavack et Smith (2001) pour montrerun effet négatif <strong>de</strong> l’extension vers le bas.Pour davantage <strong>de</strong> finesse d'analyse, nous allons contraster ces effets selon les troiscomposantes <strong>de</strong> l’attitu<strong>de</strong> (cognitive, affective et conative). Intéressons-nous tout d’abord auxeffets <strong>de</strong> l’extension verticale <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> <strong>sur</strong> <strong>la</strong> composante cognitive <strong>de</strong> l’attitu<strong>de</strong> vis-à-vis <strong>de</strong><strong>la</strong> <strong>marque</strong> (tableau 4 ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sous).2-1-1) Les effets <strong>de</strong> l’extension verticale <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> <strong>sur</strong> <strong>la</strong> composantecognitive <strong>de</strong> l’attitu<strong>de</strong> vis-à-vis <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>Extension vers le bas Extension vers le hautAssociations au prestige <strong>de</strong> Les associations au prestige Les associations au prestige<strong>la</strong> <strong>marque</strong> (prix, qualité, <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>-mère sont <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>-mère sontexclusivité, groupe <strong>de</strong> diluées mais uniquement améliorées mais uniquementréférence) 5 .Motley et al. 2005lorsqu’une extension vers le lorsqu’une extension vers lebas indirecte est introduite haut indirecte est introduite.(partiellement validée).Associations à <strong>la</strong> qualité 6 . Les associations à <strong>la</strong> qualité Les associations à <strong>la</strong> qualitéHeath et McCarthy 2005 sont diluées lorsqu’une sont améliorées lorsqu’uneextension vers le bas est extension vers le haut estintroduite (non validée). introduite.Tableau 4 : Effets <strong>de</strong> l’extension verticale <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> <strong>sur</strong> <strong>la</strong> composante cognitive <strong>de</strong> l’attitu<strong>de</strong> vis-àvis<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>Motley, Swaminathan et Reddy (2005) utilisent <strong>la</strong> <strong>marque</strong> Seiko dans leur étu<strong>de</strong>. Par ailleurs,ils différencient une extension directe d’une extension indirecte. Une extension directe portele même nom que <strong>la</strong> <strong>marque</strong> (Seiko) alors que pour une extension indirecte, un second nomest ajouté au nom <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> (Tiempo by Seiko). L’extension indirecte correspond donc à5 Utilisation <strong><strong>de</strong>s</strong> 4 dimensions du prestige i<strong>de</strong>ntifiées par Garfein (1989)6 Dans leur étu<strong>de</strong>, les auteurs supposent qu’il y a un effet d’association positif à <strong>la</strong> qualité lorsque les <strong>extensions</strong>vers le haut améliorent <strong>la</strong> réputation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> (c’est-à-dire le respect et <strong>la</strong> notoriété <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>). De même,ils supposent qu’il y a un effet d’association négatif à <strong>la</strong> qualité lorsque les <strong>extensions</strong> vers le bas réduisent <strong>la</strong>réputation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> (c’est-à-dire le respect et <strong>la</strong> notoriété <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>).11


une stratégie <strong>de</strong> sous-<strong>marque</strong>. Ils s’intéressent aux associations au prestige <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>-mèreet mettent en évi<strong>de</strong>nce que les <strong>extensions</strong> vers le bas ont un effet négatif <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>-mère(dilution <strong><strong>de</strong>s</strong> associations au prestige). En effet, les associations au prestige <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>mèreétendue verticalement <strong>de</strong> façon indirecte sont plus extrêmes que celles <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>mèred’origine. Cette hypothèse est validée dans le cas <strong>de</strong> l’extension vers le bas (moyennes :3.74 vs 4.15, p=0.05). A contrario, les auteurs supposent que les associations au prestige <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>marque</strong>-mère étendue verticalement <strong>de</strong> façon directe ne diffèrent pas significativement <strong>de</strong>celles <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>-mère d’origine. Mais, l’hypothèse n’est pas validée (moyennes : 3.57 vs4.15, p=0.01) et les associations au prestige <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>-mère sont diluées lorsqu’uneextension verticale directe vers le bas est introduite. Donc dans tous les cas, que l’extensionvers le bas soit directe ou indirecte, il y a dilution. Plus précisément, les associations auprestige <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>-mère sont davantage diluées après une extension directe qu’après uneextension indirecte (moyennes : 3.57 vs 3.74).Les <strong>extensions</strong> vers le haut ont un effet positif <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> uniquement pour les<strong>extensions</strong> indirectes. Les associations au prestige <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>-mère étendue verticalement<strong>de</strong> façon indirecte sont plus extrêmes que celles <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>-mère d’origine (moyennes :4.76 vs 4.15, p=0). Par ailleurs, conformément à l’hypothèse, les associations au prestige <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>marque</strong>-mère étendue verticalement <strong>de</strong> façon directe ne varient pas significativement <strong>de</strong> celles<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>-mère d’origine (moyennes : 4.21 vs 4.15, p=.79). Il n’y a donc pas d’effetd’amélioration <strong><strong>de</strong>s</strong> associations au prestige avec une stratégie d’extension directe vers lehaut, ce qui pose question.L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Heath et McCarthy (2005) porte <strong>sur</strong> les lecteurs CD et les sauces tomate. Dans lecas <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>extensions</strong> vers le bas, les auteurs supposent un effet d’association à <strong>la</strong> qualiténégatif. Autrement dit, introduire une extension vers le bas <strong>de</strong>vrait avoir un effet négatif <strong>sur</strong> <strong>la</strong>réputation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>. Cependant, l’hypothèse n’est pas validée puisque les <strong>extensions</strong> versle bas ne réduisent pas significativement <strong>la</strong> réputation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>. On peut cependants'interroger <strong>sur</strong> l'existence d'effets <strong>de</strong> seuils.Pour les <strong>extensions</strong> vers le haut, l’hypothèse est validée avec un effet d’association à <strong>la</strong>qualité positif. Les <strong>extensions</strong> vers le haut améliorent donc les <strong>de</strong>ux me<strong>sur</strong>es générales <strong>de</strong> <strong>la</strong>réputation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> : le respect <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> <strong>sur</strong> <strong>la</strong> marché (moyennes : 5.36 vs 4.91,p=.002 ; t(104)=3.25, p=.002) et <strong>la</strong> notoriété <strong>de</strong> l’entreprise (moyennes : 5.89 vs 5.47, p=.07 ;t(104)=1.83, p=.07).12


Ainsi, pour les <strong>extensions</strong> vers le bas, les résultats sont contradictoires. Motley, Swaminathanet Reddy (2005) mettent en évi<strong>de</strong>nce <strong><strong>de</strong>s</strong> effets négatifs <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> alors que Heath etMcCarthy (2005) montrent qu’il n’y a pas d’effet négatif. Des étu<strong><strong>de</strong>s</strong> empiriquessupplémentaires s’avèrent donc indispensables. Nous allons maintenant analyser ces effets <strong>sur</strong><strong>la</strong> composante affective <strong>de</strong> l’attitu<strong>de</strong> vis-à-vis <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> (tableau 5 ci-après).2-1-2) Les effets <strong>de</strong> l’extension verticale <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> <strong>sur</strong> <strong>la</strong> composanteaffective <strong>de</strong> l’attitu<strong>de</strong> vis-à-vis <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>Kim, Lavack et Smith (2001) mènent <strong>de</strong>ux étu<strong><strong>de</strong>s</strong>. La première porte <strong>sur</strong> <strong>de</strong>ux <strong>marque</strong>s <strong>de</strong>voitures (Lexus et Toyota) et <strong>la</strong> secon<strong>de</strong> <strong>sur</strong> <strong>de</strong>ux <strong>marque</strong>s <strong>de</strong> montres (Timex et Rolex). Ilsmettent en évi<strong>de</strong>nce un impact négatif <strong>de</strong> l’extension vers le bas <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>. En effet, aprèsl’introduction d’une extension vers le bas, <strong>la</strong> post-évaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>-mère estsignificativement plus faible que son évaluation initiale. Il y a alors dilution <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>.L’hypothèse est validée dans les <strong>de</strong>ux étu<strong><strong>de</strong>s</strong> sauf pour <strong>la</strong> <strong>marque</strong> Timex dans <strong>la</strong> secon<strong>de</strong>étu<strong>de</strong> (moyennes : Xtimex-pre=4.04 vs Xtimex-post=3.97, t (189)=0.92, p=0.359).Les auteurs supposent également que l’introduction d’une extension vers le haut a un effetnégatif <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>. Effectivement, après l’introduction d’une extension vers le haut, <strong>la</strong>post-évaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>-mère est significativement plus faible que son évaluationinitiale. Il y a également dilution <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>. L’hypothèse est validée mais les résultatsdoivent être pris, selon eux, avec précaution en raison d’un problème <strong>de</strong> manipu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>l’extension vers le haut dans l’expérience 1. Ce résultat nous semble particulièrement contreintuitif.En effet, nous pouvons nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r pourquoi une <strong>marque</strong> serait moins bienévaluée après l’introduction d’une extension vers le haut. Au contraire, l’introduction d’unmodèle <strong>de</strong> qualité supérieure n’améliorerait-elle pas l’évaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>-mère ?Kim, Lavack et Smith (2001) font également varier le niveau <strong>de</strong> typicalité entre l’extensionet <strong>la</strong> <strong>marque</strong>. Ils l’opérationnalisent par <strong><strong>de</strong>s</strong> techniques <strong>de</strong> distance linguistiques et graphiques.Que ce soit vers le haut ou vers le bas, les auteurs supposent une re<strong>la</strong>tion positive entre <strong>la</strong>dilution et <strong>la</strong> typicalité : l’évaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>-mère serait plus favorable quand <strong>la</strong>typicalité est faible (distance élevée).13


Evaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>mère(qualité, probabilitéd’achat, infériorité/supérioritédu produit) 7Kim, Lavack et Smith, 2001Evaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>mère(attitu<strong>de</strong>, prestige perçu etvaleur perçue)Kirmani, Sood et Bridges,1999Extension vers le basAprès l’introduction d’uneextension vers le bas, <strong>la</strong> postévaluation<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>-mèreest significativement plusfaible que son évaluationinitiale (validée partiellementdans étu<strong>de</strong> 2).La post-évaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>marque</strong>-mère est plusfavorable quand l’extensionvers le bas est distante <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>marque</strong> comparée à uneextension vers le bas proche<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> (non validéedans l’expérience 1 etpartiellement validée dansexpérience 2).Les <strong>marque</strong>s <strong>de</strong> prestige sontplus affectées que les <strong>marque</strong>sfonctionnelles lors d’uneextension verticale vers le bas(partiellement validée).Les possesseurs et les nonpossesseurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> nediffèrent pas en termed’évaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>lorsqu’une extension directevers le bas est introduite.Extension vers le hautAprès l’introduction d’uneextension vers le haut, <strong>la</strong> postévaluation<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>-mèreest significativement plusfaible que son évaluationinitiale (validée mais àprendre avec précaution :problème <strong>de</strong> manipu<strong>la</strong>tiondans l’étu<strong>de</strong> 1).La post-évaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>marque</strong>-mère est plusfavorable quand l’extensionvers le haut est distante <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>marque</strong> comparée à uneextension vers le haut proche<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> (non validée).Tableau 5 : Effets <strong>de</strong> l’extension verticale <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> <strong>sur</strong> <strong>la</strong> composante affective <strong>de</strong> l’attitu<strong>de</strong> vis-à-vis<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>Dans le cas <strong>de</strong> l’extension vers le bas, l’hypothèse n’est pas validée dans l’étu<strong>de</strong> 1 et i<strong>la</strong>pparaît au contraire, une re<strong>la</strong>tion négative entre typicalité et dilution (<strong>la</strong> post-évaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>marque</strong>-mère serait plus favorable lorsque l’extension vers le bas est proche <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>comparée à une extension vers le bas distante). Dans l’étu<strong>de</strong> 2, cette hypothèse n’est validéeque partiellement après l’introduction d’un niveau <strong>de</strong> distance supplémentaire.Dans le cas <strong>de</strong> l’extension vers le haut, les auteurs supposent que <strong>la</strong> post-évaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>marque</strong>-mère est plus favorable quand l’extension vers le haut est distante <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>comparée à une extension vers le haut proche. Cependant, l’hypothèse n’est pas validée.7 Echelle <strong>de</strong> Keller et Aaker (1992)14


Enfin, les auteurs font varier le type <strong>de</strong> <strong>marque</strong> (<strong>marque</strong> fonctionnelle et <strong>marque</strong> <strong>de</strong>prestige). Ils supposent que les <strong>marque</strong>s <strong>de</strong> prestige sont plus affectées que les <strong>marque</strong>sfonctionnelles lors d’une extension verticale vers le bas. Cependant, cette hypothèse n’estque partiellement validée 8 . Le type <strong>de</strong> <strong>marque</strong> n’est pas étudié dans le cadre <strong>de</strong> l’extensionvers le haut.Kirmani, Sood et Bridges (1999) s’intéressent à l’effet <strong>de</strong> possession ‘Ownership Effect’. Leshypothèses sont basées davantage <strong>sur</strong> <strong>la</strong> différence <strong><strong>de</strong>s</strong> réactions possesseurs/non possesseurs<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> face aux stratégies que <strong>sur</strong> les stratégies elles-mêmes. Ils étudient uniquementl’effet <strong>de</strong> l’extension vers le bas <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>marque</strong>s <strong>de</strong> prestige (BMW et Calvin Klein) <strong>sur</strong>l’évaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>-mère. Ils font également varier le type <strong>de</strong> stratégie <strong>de</strong> <strong>marque</strong>(extension directe ou extension indirecte 9 ) et le fait <strong>de</strong> possé<strong>de</strong>r ou non <strong>la</strong> <strong>marque</strong>. Lapossession <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> est utilisée comme une variable <strong>de</strong> segmentation.Les auteurs supposent que <strong>la</strong> dilution <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>-mère se produit quand les <strong>marque</strong>s <strong>de</strong>prestige s’éten<strong>de</strong>nt vers le bas, en utilisant une stratégie d’extension directe, mais non avecune stratégie d’extension indirecte. Effectivement, dans <strong>la</strong> première étu<strong>de</strong>, lorsqu’uneextension directe est introduite, les possesseurs et les non possesseurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> nediffèrent pas en termes d’évaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> (F=1.52 ; p


affectées par l’extension alors que celles <strong><strong>de</strong>s</strong> possesseurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> Calvin Klein sontdiluées avec une stratégie d’extension directe vers le bas.En conclusion, dans le cas <strong>de</strong> l’extension vers le bas, il semblerait que <strong>la</strong> dilution <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>marque</strong>-mère se produise lorsque le fit ou <strong>la</strong> typicalité est fort(e) (opérationnalisé(e) par unedistance faible ou une stratégie d’extension directe). Cependant, dans l’une <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>ux étu<strong><strong>de</strong>s</strong><strong>de</strong> Kim, Lavack et Smith (2001), un effet significatif contraire apparaît.Pour les <strong>extensions</strong> vers le haut, certaines hypothèses sont à prendre avec précaution etd’autres ne sont validées que partiellement (Kim, Lavack et Smith, 2001). Par ailleurs, il noussemble assez <strong>sur</strong>prenant <strong>de</strong> supposer que les <strong>extensions</strong> vers le haut puissent avoir un effetnégatif <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>. Cette divergence <strong>de</strong> résultats et <strong>la</strong> non vérification <strong>de</strong> certaineshypothèses appellent donc <strong><strong>de</strong>s</strong> étu<strong><strong>de</strong>s</strong> supplémentaires.Après avoir mis en évi<strong>de</strong>nce les effets en retour <strong>sur</strong> <strong>la</strong> composante cognitive puis affective <strong>de</strong>l’attitu<strong>de</strong> vis-à-vis <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>, <strong>la</strong> partie suivante présente ces effets <strong>sur</strong> <strong>la</strong> composanteconative <strong>de</strong> l’attitu<strong>de</strong> vis-à-vis <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> (tableau 6 ci-après).2-1-3) Les effets <strong>de</strong> l’extension verticale <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> <strong>sur</strong> <strong>la</strong> composanteconative <strong>de</strong> l’attitu<strong>de</strong> vis-à-vis <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>Selon Heath et McCarthy (2005) 10 , les <strong>extensions</strong> vers le haut accroissent le choix d’unmodèle <strong>de</strong> qualité moyenne dans <strong>la</strong> <strong>gamme</strong> <strong>de</strong> 25.5% à 33.3% mais n’accroissent pas le choixd’une extension vers le haut <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>gamme</strong> par rapport à une nouvelle <strong>marque</strong> (49% vs 51%).Les <strong>extensions</strong> vers le haut réduisent le choix <strong>de</strong> <strong>marque</strong>s concurrentes <strong>de</strong> qualité moyenne <strong>de</strong>25.5% à 16.7%. Par contre, en présence d’extension <strong>de</strong> <strong>gamme</strong>, le changement pour uneextension vers le haut est plus important que le changement pour une extension vers le bas(57% vs 34%).Par conséquent, bien que les <strong>extensions</strong> vers le haut n’améliorent pas le choix <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>extensions</strong>vers le haut (re<strong>la</strong>tivement à une nouvelle <strong>marque</strong>), elles augmentent le choix <strong>de</strong> modèles <strong>de</strong>qualité moyenne dans <strong>la</strong> <strong>gamme</strong>, accroissent le changement pour d’autres <strong>extensions</strong> versle haut et réduisent le changement pour <strong><strong>de</strong>s</strong> modèles <strong>de</strong> qualité moyenne.A l’inverse, <strong>de</strong> tels effets ne sont pas observés pour les <strong>extensions</strong> vers le bas : celles-cin’influencent pas le choix <strong><strong>de</strong>s</strong> autres modèles <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>gamme</strong> (qualité inférieure etsupérieure) et n’ont pas d’effet <strong>sur</strong> le changement <strong>de</strong> <strong>marque</strong>.10 Rappelons que l’étu<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> auteurs porte <strong>sur</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> lecteurs CD et <strong><strong>de</strong>s</strong> sauces tomate.16


ChoixHeath et McCarthy, 2005Changement <strong>de</strong> <strong>marque</strong>Heath et McCarthy, 2005Extension vers le basLes <strong>extensions</strong> vers le basn’influencent pas le choix <strong><strong>de</strong>s</strong>autres modèles <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>gamme</strong>.Les <strong>extensions</strong> vers le basn’ont pas d’effet <strong>sur</strong> lechangement <strong>de</strong> <strong>marque</strong>.Extension vers le hautLes <strong>extensions</strong> vers le hautaccroissent le choix d’unmodèle <strong>de</strong> qualité moyennedans <strong>la</strong> <strong>gamme</strong> maisn’accroissent pas le choixd’une extension vers le haut<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>gamme</strong> par rapport à unenouvelle <strong>marque</strong>.Les <strong>extensions</strong> vers le hautréduisent le choix <strong>de</strong> <strong>marque</strong>sconcurrentes <strong>de</strong> qualitémoyenne.Les <strong>extensions</strong> vers le hautaccroissent le changementvers d’autres <strong>extensions</strong> versle haut et réduisent lechangement pour <strong><strong>de</strong>s</strong> modèles<strong>de</strong> qualité moyenne.Tableau 6 : Effets <strong>de</strong> l’extension verticale <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> <strong>sur</strong> <strong>la</strong> composante conative <strong>de</strong> l’attitu<strong>de</strong> vis-à-vis<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>Après avoir vu les effets <strong>de</strong> l’extension verticale <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> <strong>sur</strong> l’attitu<strong>de</strong> vis-à-vis <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>marque</strong>, nous allons passer en revue ses effets <strong>sur</strong> le capital-<strong>marque</strong> et <strong>sur</strong> les produits <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>marque</strong>.2-2) Les effets <strong>sur</strong> le capital-<strong>marque</strong> et <strong>sur</strong> le produitL’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Randall, Ulrich et Reibstein (1999) porte <strong>sur</strong> plus <strong>de</strong> 64 <strong>marque</strong>s et 727 modèlesdifférents <strong>de</strong> VTT aux Etats-Unis. Les auteurs mettent en évi<strong>de</strong>nce que l’extension vers lehaut <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>gamme</strong> a un effet positif <strong>sur</strong> le capital-<strong>marque</strong>. Celui-ci est tiré vers le haut par uneextension vers le haut. Par ailleurs, plus le niveau <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong> l’extension vers le bas estélevé, plus le capital-<strong>marque</strong> est élevé (tableau 7 ci-après).Dans une étu<strong>de</strong> <strong>sur</strong> les bicyclettes (puis <strong>sur</strong> huit autres catégories <strong>de</strong> produits), Kim etChhajed (2001) montrent que l’évaluation d’un produit bas <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> est plus forte quandl’extension vers le haut a les mêmes caractéristiques qu’avec <strong><strong>de</strong>s</strong> caractéristiques différentes.Ils précisent également que l’évaluation d’un produit haut <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> est plus faible quandl’extension vers le bas a les mêmes caractéristiques qu’avec <strong><strong>de</strong>s</strong> caractéristiques différentes(tableau 7 ci-après).17


Extension vers le bas Extension vers le hautEffet <strong>sur</strong> le capital<strong>marque</strong>Le capital-<strong>marque</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> modèles Le capital-<strong>marque</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> produitsRandall, Ulrichhaut <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> augmente avec <strong>de</strong> faible qualité augmente avecet le niveau <strong>de</strong> qualité du modèle le niveau <strong>de</strong> qualité du modèleReibstein, 1999<strong>de</strong> plus faible qualité proposé <strong>de</strong> meilleure qualité proposédans <strong>la</strong> ligne <strong>de</strong> produits <strong>de</strong> <strong>la</strong> dans <strong>la</strong> ligne <strong>de</strong> produit.<strong>marque</strong>.Effet <strong>sur</strong> les produits L’évaluation d’un produit haut L’évaluation d’un produit basexistants<strong>de</strong> <strong>gamme</strong> est plus faible <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> est plus élevéeKim et Chhajed, 2001 comparée à son évaluation comparée à son évaluationinitiale quand l’extension vers initiale quand l’extension versle bas a les mêmes le haut a les mêmescaractéristiques que lorsque caractéristiques que lorsquel’extension vers le bas n’a pas l’extension vers le haut n’a pasles mêmes caractéristiques. les mêmes caractéristiques.Tableau 7 : Effets <strong>de</strong> l’extension verticale <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> <strong>sur</strong> le capital-<strong>marque</strong> et <strong>sur</strong> les produits <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>marque</strong>3- LES VARIABLES EXPLICATIVES DE L’EFFET EN RETOUR DEL’EXTENSION VERTICALE DE GAMME SUR LA MARQUEL'analyse <strong><strong>de</strong>s</strong> recherches empiriques permet d'i<strong>de</strong>ntifier quatre catégories <strong>de</strong> variablesexplicatives : (1) <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> l’extension, (2) <strong><strong>de</strong>s</strong> variables re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion entre <strong>la</strong><strong>marque</strong> et l’extension <strong>de</strong> <strong>gamme</strong>, (3) <strong><strong>de</strong>s</strong> caractéristiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> et (4) <strong>la</strong> possession <strong>de</strong><strong>la</strong> <strong>marque</strong> par l’individu. Le tableau 8 suivant illustre chacune <strong>de</strong> ces variables, que nousallons étudier à tour <strong>de</strong> rôle.VariablesOpérationnalisationNombre <strong>de</strong> foisprises en comptedans les recherchesDirection <strong>de</strong> l’extension <strong>de</strong> - Vers le haut6<strong>gamme</strong>- Vers le basRe<strong>la</strong>tion entre l’extension <strong>de</strong> - Fit4<strong>gamme</strong> et <strong>la</strong> <strong>marque</strong> - Typicalité- Simi<strong>la</strong>rité physique- Prestige/fonctionnelle (type <strong>de</strong> 2Caractéristiques <strong>de</strong><strong>la</strong> <strong>marque</strong><strong>marque</strong>)- Nombre <strong>de</strong> niveaux <strong>de</strong> qualité 1proposés (étendue verticale <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>marque</strong>)Possession <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> par - L’individu possè<strong>de</strong> (ou ne possè<strong>de</strong> 1l’individu pas) <strong>la</strong> <strong>marque</strong>Tableau 8 : Variables explicatives <strong><strong>de</strong>s</strong> effets <strong>de</strong> l’extension verticale <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>18


3-1) La direction <strong>de</strong> l’extension verticale <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> (haut vs bas)La direction <strong>de</strong> l’extension est une variable propre à l’extension verticale <strong>de</strong> <strong>gamme</strong>. Commenous l’avons précé<strong>de</strong>mment évoqué, les effets <strong>de</strong> <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> l’extension <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>divergent (tableau 9).AuteursOpérationnalisation <strong>de</strong> <strong>la</strong>direction <strong>de</strong> l’extensionverticale <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> (hautet bas)RésultatsRandall, Ulrich et Reibstein, 1999 ; Kim, Lavack, Smith, 2001 ;Kirmani, Sood et Bridges, 1999 ; Kim et Chhajed, 2001 ;Motley, Swaminathan et Reddy, 2005 et Heath et McCarthy,2005.- Vers le haut (niveau <strong>de</strong> prix, <strong>de</strong> prestige, <strong>de</strong> qualitésupérieur).- Vers le bas (niveau <strong>de</strong> prix, <strong>de</strong> prestige, <strong>de</strong> qualité inférieur).Divergence <strong><strong>de</strong>s</strong> résultats (voir partie précé<strong>de</strong>nte <strong>sur</strong> les effets).Tableau 9 : Direction <strong>de</strong> l’extension verticale <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> (haut vs bas)3-2) Les variables re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion <strong>marque</strong>-extension <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> :typicalité, fit et simi<strong>la</strong>ritéLa re<strong>la</strong>tion entre l’extension verticale <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> et <strong>la</strong> <strong>marque</strong> est expliquée (1) par <strong>la</strong>typicalité, (2) par le fit et (3) par <strong>la</strong> simi<strong>la</strong>rité.3-2-1) La typicalitéAuteurs Kim, Lavack et Smith, 2001 Kirmani, Sood et Bridges, 1999Distance graphique ou linguistique en Stratégie d’extension directe oul’extension et <strong>la</strong> <strong>marque</strong> (forte/faible et indirecte.forte/moyenne/faible).Opérationnalisation<strong>de</strong> <strong>la</strong> typicalitéRésultats- La post-évaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>- mèreest plus favorable quand l’extension versle bas est distante <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>comparée à une extension vers le basproche <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> (partiellementvalidée).- La post-évaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>- mèreest plus favorable quand l’extension versle haut est distante <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>comparée à une extension vers le hautproche <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> (non validée).Tableau 10 : Extension <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> et typicalité- La dilution <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>mèrese produit quand <strong>la</strong><strong>marque</strong> <strong>de</strong> prestige s’étend versle bas avec une stratégied’extension directe et non avecune stratégie d’extensionindirecte. Et ce uniquementpour les possesseurs <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>marque</strong>.19


Comme nous l’avons souligné précé<strong>de</strong>mment, Kim, Lavack et Smith (2001) 11 fon<strong>de</strong>nt leurshypothèses <strong>sur</strong> <strong>la</strong> théorie <strong>de</strong> <strong>la</strong> catégorisation. Ils opérationnalisent <strong>la</strong> typicalité par <strong><strong>de</strong>s</strong>techniques <strong>de</strong> distance (linguistiques ou graphiques). Ils supposent donc que lorsque <strong>la</strong>distance est faible, l’extension <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> et <strong>la</strong> <strong>marque</strong> sont perçues comme fortementtypiques. Inversement, quand <strong>la</strong> distance est élevée, l’extension <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> et <strong>la</strong> <strong>marque</strong> sontperçues comme atypiques. Que ce soit vers le haut ou vers le bas, les auteurs supposent unere<strong>la</strong>tion positive entre <strong>la</strong> dilution et <strong>la</strong> typicalité c’est-à-dire que l’évaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>mèreest plus favorable quand <strong>la</strong> typicalité est faible (distance élevée). Cependant, commenous l’avons vu, les résultats ne sont pas très convaincants (tableau 10).Selon Kirmani, Sood et Bridges (1999) 12 , une façon d’éviter <strong>la</strong> dilution <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>-mèrerési<strong>de</strong> dans le choix d’une stratégie <strong>de</strong> <strong>marque</strong> (Milberg, Park et McCarthy, 1997).Contrairement à une stratégie d’extension directe (utilisation seulement du nom <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>mère),une stratégie d’extension indirecte utilise à <strong>la</strong> fois le nom <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>-mère et unsecond nom pour former un nouveau nom composite. Les auteurs stipulent que les <strong>extensions</strong>directes s’appuient uniquement <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>-mère et sont donc assimilées à <strong>la</strong> <strong>marque</strong>-mère(Sujan et Bettman, 1989). A l’inverse, pour les <strong>extensions</strong> indirectes, le nom compositesignale <strong><strong>de</strong>s</strong> associations différentes <strong>de</strong> celles <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>-mère, ce qui permet <strong>de</strong> séparerl’extension <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> (Sujan et Bettman, 1989) et par conséquent, <strong>de</strong> protéger <strong>la</strong> <strong>marque</strong><strong>de</strong> <strong>la</strong> dilution.Les auteurs montrent que, pour les possesseurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>, les perceptions <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong><strong>de</strong> prestige sont diluées lorsqu’une extension directe vers le bas est introduite (tableau10). Cependant, l’effet <strong>de</strong> cette variable n’a pas été étudié dans le cas <strong>de</strong> l’extension vers lehaut.3-2-2) Le fit (cohérence perceptuelle)Motley, Swaminathan et Reddy (2005) 13 opérationnalisent le fit par <strong>la</strong> stratégie d’extension <strong>de</strong><strong>marque</strong> (directe/indirecte 14 ). Ils suggèrent que les associations au prestige peuvent être11 Rappelons que ces auteurs mènent <strong>de</strong>ux étu<strong><strong>de</strong>s</strong>. La première <strong>sur</strong> les <strong>marque</strong>s (Lexus et Toyota) et <strong>la</strong> secon<strong><strong>de</strong>s</strong>ur les <strong>marque</strong>s (Timex et Rolex).12 Kirmani et al (1999) utilisent les <strong>marque</strong>s BMW et Calvin Klein pour tester l’effet <strong>de</strong> l’extension verticalevers le bas.13 Motley et al (2005) s’intéressent aux associations au prestige <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> Seiko.14 Rappelons que dans leur étu<strong>de</strong>, une extension directe porte le même nom que <strong>la</strong> <strong>marque</strong> (Seiko) alors que pourune extension indirecte, un second nom est ajouté au nom <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> (Tiempo by Seiko).20


améliorées ou diluées par <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>extensions</strong> modérément incohérentes comme les <strong>extensions</strong><strong>verticales</strong> indirectes.Auteurs Motley, Swaminathan et Reddy, 2005Extension verticale directe ou indirecte.Opérationnalisationdu fit (cohérenceperceptuelle)Résultats- Les associations au prestige <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>-mère après l’extensionindirecte sont améliorées (extension vers le haut) et diluées(<strong>extensions</strong> vers le bas).- Les associations au prestige <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>-mère après l’extensiondirecte ne diffèrent pas <strong><strong>de</strong>s</strong> associations au prestige initiales <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>marque</strong>-mère (partiellement validée).Tableau 11 : Extension <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> et fitPuisque les <strong>extensions</strong> <strong>verticales</strong> directes sont davantage perçues comme cohérentes avec <strong>la</strong><strong>marque</strong>, il y a peu ou pas <strong>de</strong> dilution/ou d’amélioration <strong><strong>de</strong>s</strong> croyances associées au prestigepour ces <strong>extensions</strong>. Ainsi, une re<strong>la</strong>tion négative entre le fit et <strong>la</strong> dilution/amélioration estproposée. Dans le cas <strong>de</strong> l’extension vers le bas, ils obtiennent une re<strong>la</strong>tion positive entre le fitet <strong>la</strong> dilution (les associations au prestige <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>-mère sont significativement plusdiluées après une extension directe qu’après une extension indirecte). Les résultats sontprésentés dans le tableau 11 ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus. Les auteurs concluent alors que <strong>la</strong> stratégied’extension indirecte est plus efficace que <strong>la</strong> stratégie d’extension directe puisqu’elleaccroît davantage les associations au prestige <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>-mère (extension vers le haut) etprotège mieux <strong>la</strong> <strong>marque</strong>-mère <strong>de</strong> <strong>la</strong> dilution (extension vers le bas).3-2-3) La simi<strong>la</strong>ritéAuteurs Kim et Chhajed, 2001Opérationnalisation Caractéristiques physiques communes <strong><strong>de</strong>s</strong> produits ou<strong>de</strong> <strong>la</strong> simi<strong>la</strong>rité caractéristiques physiques différentes.- L’évaluation d’un produit bas <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> est plus forte quandl’extension vers le haut a les mêmes caractéristiques qu’avec <strong><strong>de</strong>s</strong>Résultats caractéristiques différentes.- L’évaluation d’un produit haut <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> est plus faible quandl’extension vers le bas a les mêmes caractéristiques qu’avec <strong><strong>de</strong>s</strong>caractéristiques différentes.Tableau 12 : Extension <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> et simi<strong>la</strong>rité21


Kim et Chhajed (2001) 15 s’intéressent aux niveaux <strong>de</strong> caractéristiques physiques i<strong>de</strong>ntiquesou différentes entre les produits <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> (exemples <strong>de</strong> caractéristique <strong>de</strong> bicyclette : lessuspensions, mécanisme <strong>de</strong> levier <strong>de</strong> vitesses, etc.). Dans le cas <strong>de</strong> l’extension vers le haut,l’évaluation d’un produit bas <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> est plus forte quand l’extension vers le haut a lesmêmes caractéristiques. Dans le cas <strong>de</strong> l’extension vers le bas, l’évaluation d’un produithaut <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> est plus faible quand l’extension vers le bas a les mêmes caractéristiques(tableau 12). Il y aurait donc une re<strong>la</strong>tion positive entre <strong>la</strong> simi<strong>la</strong>rité et l’amélioration/ou <strong>la</strong>dilution.3-3) Les caractéristiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>Deux caractéristiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> sont considérées : (1) le type <strong>de</strong> <strong>marque</strong> et (2) l’étendueverticale <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>.3-3-1) Le type <strong>de</strong> <strong>marque</strong>AuteursKim, Lavack et Smith, 2001 ; Kirmani, Sood et Bridges,1999- Marque <strong>de</strong> prestige et <strong>marque</strong> fonctionnelle (Kim,Opérationnalisation du type <strong>de</strong> Lavack et Smith, 2001).<strong>marque</strong>- Marque <strong>de</strong> prestige et <strong>marque</strong> non prestigieuse(Kirmani, Sood et Bridges, 1999).Les <strong>marque</strong>s <strong>de</strong> prestige sont plus affectées que lesRésultats<strong>marque</strong>s fonctionnelles lors d’une extension verticalevers le bas (partiellement validée).Tableau 13 : Type <strong>de</strong> <strong>marque</strong> (fonctionnelle vs prestige)Seulement <strong>de</strong>ux recherches étudient le type <strong>de</strong> <strong>marque</strong>. D’une part, Kim, Lavack et Smith(2001) distinguent les <strong>marque</strong>s <strong>de</strong> prestige (Lexus et Rolex) <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>marque</strong>s fonctionnelles(Toyota et Timex). Les <strong>marque</strong>s fonctionnelles sont associées à <strong>la</strong> performance du produit(fiabilité, durabilité) alors que les <strong>marque</strong>s <strong>de</strong> prestige, sont liées au luxe, au statut, àl’exclusivité, à <strong>la</strong> qualité. C’est pourquoi, ces <strong>de</strong>rnières sont supposées être davantageaffectées par les <strong>extensions</strong> <strong>verticales</strong> <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> et en particulier par les <strong>extensions</strong> vers lebas, ayant un niveau <strong>de</strong> prix et <strong>de</strong> qualité inférieur. Cependant l’hypothèse n’est quepartiellement validée (tableau 13). D’autre part, Kirmani, Sood et Bridges (1999) définissent15 Leur étu<strong>de</strong> porte <strong>sur</strong> neuf catégories <strong>de</strong> produits différentes.22


les <strong>marque</strong>s <strong>de</strong> prestige (BMW et Calvin Klein) comme étant associées au statut, àl’exclusivité et au prix et celles qui ne sont pas prestigieuses (Acura et Gap) comme étantliées à <strong>la</strong> performance du produit ou à <strong><strong>de</strong>s</strong> bénéfices symboliques indépendants du prix. Lesauteurs ne font pas d’hypothèse quant à l’influence du type <strong>de</strong> <strong>marque</strong> (prestige/nonprestigieuse) mais supposent dès le départ que seules les <strong>marque</strong>s <strong>de</strong> prestige et que seuls lesindividus qui possè<strong>de</strong>nt ces <strong>marque</strong>s peuvent être affectés par une stratégie d’extension (etuniquement par une extension vers le bas). Il serait alors utile <strong>de</strong> confirmer les effets <strong>de</strong> cettevariable dans d’autres recherches empiriques.3-3-2) L’étendue verticale <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>Auteurs Heath et McCarthy, 2005Opérationnalisation <strong>de</strong> Nombre <strong>de</strong> niveaux <strong>de</strong> qualité offerts par <strong>la</strong> <strong>marque</strong>l’étendue verticale <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> (étendue <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>gamme</strong>).Une étendue <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> plus gran<strong>de</strong> (davantage <strong>de</strong>Résultatsniveaux <strong>de</strong> qualité) accroît le respect et <strong>la</strong> notoriété <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>marque</strong> <strong>sur</strong> le marché (réputation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>).Tableau 14 : Etendue verticale <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> (nombre <strong>de</strong> niveaux <strong>de</strong> qualité proposés)Sans tenir compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> l’extension verticale <strong>de</strong> <strong>gamme</strong>, Heath et McCarthy(2005) supposent qu’une <strong>gamme</strong> étendue a un effet positif <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> (expertise <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>marque</strong>, sensibilité aux besoins du consommateur). En effet, une plus gran<strong>de</strong> étendue <strong>de</strong><strong>gamme</strong> (davantage <strong>de</strong> niveaux <strong>de</strong> qualité) accroît les <strong>de</strong>ux me<strong>sur</strong>es <strong>de</strong> <strong>la</strong> réputation <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>marque</strong> (tableau 14), c’est-à-dire le respect <strong>de</strong> l’entreprise <strong>sur</strong> le marché (moyennes : 5.47vs 4.91, p


Auteurs Kirmani, Sood et Bridges (1999)L’individu possè<strong>de</strong> ou ne possè<strong>de</strong> pas <strong>la</strong> <strong>marque</strong>.Opérationnalisation <strong>de</strong> <strong>la</strong>possession <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>RésultatsDilution <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>-mère lors <strong>de</strong> l’extension vers le bas d’une<strong>marque</strong> <strong>de</strong> prestige avec une extension directe uniquement pourles possesseurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> (pas d’effet <strong>de</strong> dilution <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>auprès <strong><strong>de</strong>s</strong> non possesseurs).Tableau 15 : Possession <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>CONCLUSION : LIMITES DES TRAVAUX ET VOIES DE RECHERCHEL'analyse approfondie <strong><strong>de</strong>s</strong> effets en retour <strong>de</strong> l’extension verticale <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>permet d'i<strong>de</strong>ntifier les limites <strong><strong>de</strong>s</strong> travaux présentés ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus et <strong>de</strong> proposer <strong><strong>de</strong>s</strong> voies <strong>de</strong>recherche.Tout d’abord, l’étu<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> effets en retour <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> permet <strong>de</strong> mettre en relief troisprincipales limites. La première tient au faible nombre <strong>de</strong> travaux et au désaccord <strong>de</strong> certainsrésultats. En effet, bien que les risques <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>extensions</strong> <strong>verticales</strong> <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> aient étéévoqués dans <strong><strong>de</strong>s</strong> travaux théoriques, les recherches empiriques <strong>sur</strong> le sujet sont encore rares.L’extension verticale <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> est un champ jeune où les effets sont encore peu connus. Leproblème est complexe et d’autres facteurs, hormis ceux i<strong>de</strong>ntifiés ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus, interviennentprobablement dans les effets en retour. De plus, les résultats <strong><strong>de</strong>s</strong> étu<strong><strong>de</strong>s</strong> présentées sontdivergents et un grand nombre d’hypothèses ne sont pas validées ou que partiellementvalidées. Nous pensons même que certaines hypothèses sont contre-intuitives, notammentcelle re<strong>la</strong>tive à l’évaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> après une extension verticale <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> vers le haut(Kim, Lavack et Smith, 2001). En effet, comment expliquer le fait qu’une <strong>marque</strong> soit moinsbien évaluée après l’introduction d’un modèle qualité supérieure ? C’est pourquoi, <strong><strong>de</strong>s</strong>recherches supplémentaires permettraient <strong>de</strong> mieux comprendre les effets <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>extensions</strong><strong>verticales</strong> <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>.Ensuite, <strong>de</strong>ux autres limites peuvent être avancées. Nous pouvons i<strong>de</strong>ntifier <strong><strong>de</strong>s</strong> limites liées àl’opérationnalisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> l’extension verticale <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> et àl’opérationnalisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion <strong>marque</strong>-extension <strong>de</strong> <strong>gamme</strong>. Tout d’abord, l’extensionverticale <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> vers le haut (bas) a par définition un prix supérieur (inférieur) auxproduits <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> déjà existants. Cependant que signifie un niveau <strong>de</strong> prix différent ?Comment déterminer un prix supérieur et inférieur ? Pour déterminer les prix <strong><strong>de</strong>s</strong> différentes<strong>extensions</strong> <strong>verticales</strong> <strong>de</strong> <strong>gamme</strong>, Kirmani, Sood et Bridges (1999) se basent <strong>sur</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>marque</strong>s<strong>de</strong> référence et fixent un pourcentage <strong>de</strong> déviation i<strong>de</strong>ntique pour les <strong>de</strong>ux <strong>marque</strong>s étudiées24


(l’extension vers le bas a un prix 40% inférieur au prix le plus bas <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> et l’extensionvers le haut a un prix 30% supérieur au prix le plus élevé <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>). Pour déterminer lesdifférents niveaux <strong>de</strong> prix, Kim, Lavack et Smith (2001) partent d’un prix fictif (28 000dol<strong>la</strong>rs Cdn), correspondant à <strong>la</strong> fois au prix <strong>de</strong> l’extension vers le bas pour <strong>la</strong> <strong>marque</strong> <strong>de</strong>prestige et au prix <strong>de</strong> l’extension vers le haut <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> fonctionnelle. Cette considérationest importante puisque les résultats seraient probablement différents selon le niveau <strong>de</strong> prix <strong>de</strong>l’extension. Ce point mérite donc un re-examen.Enfin, concernant <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion extension <strong>de</strong> <strong>gamme</strong>-<strong>marque</strong>, bien qu’il semblerait qu’un fitélevé dilue plus fortement <strong>la</strong> <strong>marque</strong> qu’un fit faible (pour les <strong>extensions</strong> vers le bas),certaines opérationnalisations posent problèmes. Kim, Lavack et Smith (2001) utilisent <strong><strong>de</strong>s</strong>techniques <strong>de</strong> distance (linguistiques ou graphiques) pour opérationnaliser <strong>la</strong> typicalité.Cependant, les résultats ne sont pas très probants. Dans leur première étu<strong>de</strong>, aucune hypothèsen'est validée et l’introduction d’un niveau <strong>de</strong> distance supplémentaire dans <strong>la</strong> secon<strong>de</strong> étu<strong>de</strong>(faible/moyenne/élevée) ne semble pas améliorer fortement les résultats.L’opérationnalisation par <strong>la</strong> stratégie <strong>de</strong> <strong>marque</strong> (extension <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> directe ou indirecte)semble meilleure (Motley, Swaminathan et Reddy, 2005 ; Kirmani, Sood et Bridges, 1999).Dans le cas <strong>de</strong> l’extension vers le haut, Motley et al. (2005) mettent en évi<strong>de</strong>nce une re<strong>la</strong>tionnégative entre le fit et l’amélioration <strong><strong>de</strong>s</strong> associations au prestige <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> mais pour Kimet Chhajed (2001), <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion entre <strong>la</strong> simi<strong>la</strong>rité et l’amélioration <strong>de</strong> l’évaluation est positive.Kim, Lavack et Smith (2001) échouent à démontrer une re<strong>la</strong>tion positive entre <strong>la</strong> typicalité et<strong>la</strong> dilution <strong>la</strong> <strong>marque</strong>. Autrement dit, aucune recherche n’aboutit à une même conclusion. Destravaux futurs sont donc utiles pour trancher.La stratégie d’extension verticale <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> revient à se poser <strong><strong>de</strong>s</strong> questions différentes <strong>de</strong>celles re<strong>la</strong>tives <strong>la</strong> problématique <strong>de</strong> l’extension <strong>de</strong> <strong>marque</strong>. Comme nous l’avons vuprécé<strong>de</strong>mment, <strong>de</strong>ux recherches mettent en évi<strong>de</strong>nce un effet possible du type <strong>de</strong> <strong>marque</strong>(Kirmani, Sood et Bridges, 1999 ; Kim, Lavack et Smith, 2001). Les <strong>marque</strong>s <strong>de</strong> prestigeseraient plus affectées que les <strong>marque</strong>s fonctionnelles lors d’une extension verticale <strong>de</strong><strong>gamme</strong> vers le bas. Cependant, cette hypothèse n’est que partiellement validée. Pourtant,force est <strong>de</strong> constater que le secteur du luxe se démocratise et que les exemples d’<strong>extensions</strong><strong>verticales</strong> vers le bas sont nombreux dans ce domaine. Rappelons que certains analystesparlent même <strong>de</strong> « Masstige » pour qualifier le phénomène (Silverstein et Fiske, 2003 ;Danziger, 2005). Ainsi, nous pouvons nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r quels sont les effets <strong>de</strong> cette stratégie<strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> dans ce secteur particulier ? Dans quelles me<strong>sur</strong>es une <strong>marque</strong> <strong>de</strong> luxe peut-25


elle diminuer ses prix sans affecter ses associations au prestige et sans craindre <strong><strong>de</strong>s</strong> réactionsnégatives <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong> ses consommateurs traditionnels ? Jusqu’à quel niveau <strong>de</strong> prix peutelle‘<strong><strong>de</strong>s</strong>cendre’ sans nuire à son image, à ses consommateurs ? Certaines <strong>marque</strong>s vont mêmejusqu'à s’associer avec <strong><strong>de</strong>s</strong> enseignes <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> distribution spécialisées dans le textile pour<strong>la</strong>ncer <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>gamme</strong>s spécifiques et éphémères. C’est le cas notamment <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>gamme</strong> signéeLagerfeld pour H&M, où le prix d’une robe est <strong>de</strong> 99 €, pour ne citer que ce seul exemple.Par comparaison avec le secteur du luxe, les effets sont-ils i<strong>de</strong>ntiques pour les <strong>marque</strong>s <strong>de</strong>gran<strong>de</strong> consommation ? Les réactions <strong><strong>de</strong>s</strong> consommateurs sont-elles comparables et les effets<strong>sur</strong> les <strong>marque</strong>s <strong>de</strong> masse sont-ils les mêmes ? Autrement dit, les <strong>marque</strong>s <strong>de</strong> <strong>la</strong> gran<strong>de</strong>consommation ont-elles <strong><strong>de</strong>s</strong> marges <strong>de</strong> manœuvre simi<strong>la</strong>ires ?En s’inscrivant dans le prolongement <strong><strong>de</strong>s</strong> travaux <strong>de</strong> Michel et Salha (2005), cette revuecritique <strong>de</strong> <strong>la</strong> littérature <strong>sur</strong> les effets en retour a mis en évi<strong>de</strong>nce un certain nombre <strong>de</strong> limites(divergence <strong><strong>de</strong>s</strong> résultats, résultats contre-intuitifs, hypothèses invalidées) et par conséquent,<strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> recherches empiriques supplémentaires. En termes <strong>de</strong> voies <strong>de</strong> recherche, lesquestions re<strong>la</strong>tives aux effets <strong>de</strong> l’extension verticale <strong>de</strong> <strong>gamme</strong> <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong>, celles <strong>sur</strong> <strong>la</strong>direction <strong>de</strong> l’extension, <strong>sur</strong> <strong>la</strong> distance d’éloignement possible entre <strong>la</strong> <strong>marque</strong> et l’extension,<strong>sur</strong> le type <strong>de</strong> <strong>marque</strong>, et <strong>sur</strong> le type <strong>de</strong> consommateur semblent particulièrement pertinentes.Les travaux empiriques futurs dans ce domaine permettront donc <strong>de</strong> contribuer à unemeilleure connaissance théorique <strong>de</strong> cette stratégie et d’apporter <strong><strong>de</strong>s</strong> réponses concrètes auxquestions <strong><strong>de</strong>s</strong> entreprises.26


A1 : Gamme BMW(Source : http://www.bmw.fr)La BMW Série 1’Rarement le p<strong>la</strong>isir <strong>de</strong>conduire a été aussiaccessible’Prix : à partir <strong>de</strong> 21 950€La BMW Série 3 Berline‘L’authentique berline Sport’Prix : à partir <strong>de</strong> 27 050€La BMW Série 5’Le plus pur style BMW enc<strong>la</strong>sse affaires’Prix : à partir <strong>de</strong> 36 500€La BMW Série 6 Coupé‘Passion. Précision. Style.’Prix : à partir <strong>de</strong> 63 150€La BMW Série 7Dynamique, exclusif, élégant :Découvrez un véhiculed’exception.L’harmonie entre sportivité etluxe.Prix : à partir <strong>de</strong> 71 900€27


A2 : Gamme ArmaniLes six lignes <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>marque</strong> sont : Giorgio Armani Privé, Giorgio Armani, Armani Collezioni,Emporio Armani, Armani Jeans, Armani Exchange (A/X). En voici quelques exemples :Armani Exchange (A/X)Tee-shirt femmePantalons/Jeans femmePrix : <strong>de</strong> 28$ à 38$ Prix : <strong>de</strong> 68$ à 130$Armani JeansTee-shirt femmePrix : <strong>de</strong> 58€ à 90€Pantalons/Jeans femmePrix : <strong>de</strong> 125€ à 180€28


Armani CollezioniTop/Tee-shirt femmePrix: <strong>de</strong> 395$ à 425$Pantalons/Jeans femmePrix : <strong>de</strong> 365$ à 945$Giorgio ArmaniPantalons femmePrix : <strong>de</strong> 595$ à 3450$Giorgio Armani PrivéEmporio Armani29


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