dossiervéhicules utilitairesRotation du parc automobileChanger de camion(nette) :une opération rentable ?Difficile de dégager une règle générale quant au délai de remplacement d’unutilitaire. Certes, un camion aura une durée de vie plus longue qu’une fourgonnette.Mais il est néanmoins possible d’avoir un comportement rationnel, avec l’aide devendeurs professionnels et de son comptable.44n° 1 - janvier 20<strong>09</strong> - Entreprendrede la norme antipollutionEuro 5 (entrant enL’arrivéevigueur le 1er octobre 20<strong>09</strong>pour les véhicules utilitaires – voirencadré) peut inciter à changer de véhiculecompte tenu de la diminutiondu niveau de pollution. Si, non seulement,le choix d’un parc « éco » diminuele coût de revient, il permet ausside diminuer le coût dupéage ou de la vignette etdonne une image proactivede l’entreprise. Mais cetinvestissement est conséquent.Il vaut mieux sedoter d’outils permettantde limiter les gaspillageset favoriser l’éco-conduitedu personnel (voir articleEconaut). Néanmoins, unparc vieillissant doit êtreremplacé, ne fut-ce que parl’augmentation du risquede pannes et une consommationaccrue. Il faut réussirà déterminer le bonéquilibre entre usure etamortissement.Quand et comment changer de véhicule utilitaire?Rentabilité variable« Chacun doit déterminerpour soi son seuil de rentabilité,mais égalementavec le comptable et levendeur, en ce compris lemode de financement »,explique Stéphane Rodenbach,Manager Sales Vans& Trucks chez Mercedes-Benz. La structure mêmedu véhicule utilitaire influesur l’amortissement. D’autantqu’un véhicule spécifique est un investissementplus important qu’unvéhicule nu car il est difficile à revendre.D’ailleurs, Stéphane Rodenbachprécise que dans le cadre d’unleasing d’un utilitaire spécialisé, ilvaut mieux opter « pour un leasing financiercar le loyer du leasing opérationnelserait trop élevé en raison dela difficulté de revendre un tel typede véhicule ». Par contre, un véhiculestandard s’écoulera plus facilementdans le marché de l’occasion. Ceci adonc également une implication surla durée de vie. « Il faut trouver unéquilibre entre la valeur résiduelle laplus optimale, la période de dépréciationet du marché ». Ainsi,par exemple, le prix des camionsétait relativementbas en 2007 et début 2008.Cette période était donc intéressantepour changer.Réfléchir avant toutLe monde des camionsfonctionne beaucoup plusavec le sur-mesure. Si bienque la durée de vie d’ungros utilitaire peut êtrerelativement long (10 ans).Toutefois, la rotation d’untracteur standard peutse faire tous les 3 à 4 anset un camion porteur vit,en moyenne, 8 ans. Il enest de même avec les camionnettes.Dans le cadred’un leasing, il convientd’estimer si l’achat de finde bail est rentable ou s’ilvaut mieux changer de véhicule.Pour une camionnetteachetée, un véhiculeclassique de moins de 4ans peut facilement trouverrepreneur en secondemain. Un calcul s’imposeévidemment en fonction
dossier véhicules utilitairesLa manière de conduire influenceégalement l’usure du véhiculeUn calcul s’imposeévidemment en fonctiondu prix de vente del’ancien, du prix de ventedu nouveau, de l’usure,de la baisse du coût derevient compte tenu de labaisse de consommationet de la diminution desrisques de pannes maisaussi du coût de la primed’assurance.du prix de vente de l’ancien, du prixde vente du nouveau, de l’usure, dela baisse du coût de revient comptetenu de la baisse de consommation etde la diminution des risques de pannesmais aussi du coût de la primed’assurance.Mais avant même de chercher àtrouver le délai nécessaire au remplacement,il convient d’abord des’interroger sur les besoins réels. Et ced’autant plus dans le cas de véhiculesspécifiques qui serviront 5, 7, 10 voire15 ans. Outre les aspects purementtechniques et pratiques pour les tâchesassignées, le bien-être et la sécuritédes occupants doit égalementêtre mis en balance.Et les alternatives ?Enfin, de nouvelles solutions arriventtout doucement, comme les véhiculeshybrides ou électriques. À l’heure actuelle,l’offre est quasi inexistante chezNorme 5 : kesako ?les utilitaires, mais cela devrait évoluerpuisque certains constructeurs envisagentde lancer des modèles hybrides.Les tests de véhicules utilitaires électriquesn’ont, pour l’instant, pas encoreconvaincu les grands constructeurs.Par contre, les véhicules au gaz naturelpeuvent être intéressants. Mais, selonStéphane Rodenbach, l’avenir passerapar les piles à combustible alimentéespar de l’hydrogène, même si ce n’estpas pour tout de suite.Par ailleurs, les « tout petits » utilitairessortent du bois : le titre de « Vanof the Year 20<strong>09</strong> » a été attribué autrio Citroën Nemo, Peugeot Bipper etFiat Fiorino, des mini fourgonnettesbon marché, polluant peu et agiles enville. ●Olivier DuquesneDorénavant, tous les nouveaux véhicules devront répondre aux normes antipollutionEuro 5 pour lutter contre les émissions polluantes des véhicules. Pour les automobiles,les moteurs essence devront réduire de 25 % leurs émissions d’oxydes d’azote (NOx) etd’hydrocarbures imbrûlés (HC). Les motorisations diesel devront observer une baissede 20 % des émissions de NOx et surtout, une réduction de 80 % des émissions de particules(PM). Pour les camionnettes et véhicules utilitaires, le règlement comprend troiscatégories en fonction de la masse. Généralement, cela passe par une diminution de cylindréecompensée par un turbo, l’injection directe, l’installation du filtre à particulespour les moteurs diesel et un aérodynamisme optimisé. Voire par une aide électriquepour les véhicules hybrides.Les camions, eux, devront limiter leurs rejets, à dater du 1er octobre, à 2 g/kWh de NOx,1,5 g/kWh de CO, 0,46 g/kWh de HC et 0,02 g/kWh de particules. Pour arriver aux normesEuro 4 et prochainement àcelles d’Euro 5, les constructeursont recours à la technologie EGRde filtre catalytique ou à celle SCR,un catalyseur de NOx nécessitantun additif, l’AdBlue. Toutes cesnormes Euro, appliquées depuis1990 aux poids lourds, ont permisde diviser les émissions de NOxpar 7, le CO par 7, les HC par 5 et lesPM par 20. La prochaine étape seraEuro 6, attendue pour 2013.O.D.45n° 1 - janvier 20<strong>09</strong> - EntreprendreUne des technologies envisagées est le catalyseur de NOx nécessitantun additif, l’AdBlue