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L'anthropologie du vivant : objets et méthodes - CNRS - Dynamique ...

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ETUDE DES PRATIQUES ALIMENTAIRES ET DE LA CROISSANCE DU JEUNE ENFANT (0-3 ANS),EN MILIEU URBAIN ET PÉRIURBAIN À DAKAR, SÉNÉGALIV 2005), doit inciter à étudier l’influence effective des facteurs socioculturels.Etablir un bilan systématique <strong>et</strong> actualisé de l’alimentation <strong>du</strong>jeune enfant à Dakar constitue une étape préliminaire indispensable.La ville de Dakar présente aujourd’hui un milieu urbain hétérogène,caractérisé par des écarts socio-économiques entre habitants <strong>du</strong> centreville <strong>et</strong> néo-urbains des banlieues en pleine expansion (Kennedy, Nantel2006).Réaliser une étude comparative sur l’alimentation <strong>et</strong> la croissance<strong>du</strong> jeune enfant dans ce milieu urbain, haut lieu de disparités socioéconomiques,doit perm<strong>et</strong>tre de cerner l’importance persistante <strong>du</strong>facteur socio-économique, mais également de déterminer des invariantsculturels. L’analyse des comportements <strong>et</strong> la mesure quantitative de ladiversité alimentaire forment en eff<strong>et</strong> un prisme d’entrée multiple pourla compréhension de la persistance des déséquilibres alimentaires.La principale question auquel doit répondre l’étude est la suivante :existe-t-il aujourd’hui des pratiques alimentaires différentielles urbain/périurbain ou un « menu » similaire pour tous, en dépit de contrasteséconomiques ?C<strong>et</strong>te recherche doit perm<strong>et</strong>tre également d’élaborer un référentiel decroissance actualisé, sur la base d’un échantillon de 2200 enfantssains sénégalais, de la naissance à l’âge de 36 mois. Il s’agit d’uneétude transversale réalisée selon le protocole de l’OMS (MGRS/WHO 2006 ; 2007) dont les résultats donneront un aperçu pertinentde la croissance réelle des enfants dakarois.ProblématiqueConcernant les comportements <strong>et</strong> pratiques alimentairesLes représentations relatives à l’alimentation <strong>et</strong> aux aliments(proscriptions/prescriptions alimentaires, croyances, traditionsculinaires) ont toujours un impact important sur les pratiquesalimentaires <strong>et</strong> par conséquent sur la persistance dedéséquilibres.D’une part, fait culturel <strong>et</strong> tradition continuent d’exercer uneinfluence déterminante sur la consommation, en dépit d’uneurbanisation croissante (caractérisée par une augmentationdes revenus <strong>et</strong> un accès élargi à la consommation) <strong>et</strong> d’uneconnaissance certaine <strong>du</strong> message bio-médical actuel.D’autre part, le fait socio-économique est peut-être à l’origine de lapersistance <strong>du</strong> fait culturel : les « interdits » alimentaires reposentsouvent sur des denrées rares ou chères (viande, œufs…). Noussupposons qu’une redéfinition précise <strong>et</strong> très détaillée <strong>du</strong> statutsocio-économique d’une famille sénégalaise perm<strong>et</strong>trait de mieuxsaisir l’impact direct <strong>du</strong> facteur socio-économique. Un interdit (ouune restriction) alimentaire n’est-elle pas le fait d’une adaptationculturelle à une contrainte environnementale <strong>et</strong> socio-économique ?FIGURE 2. Plat traditionnel sénégalais : ceebu jën (bu xonq) ou riz (rouge) au poissonfrais. Dakar, Sénégal, décembre 2008. (Photo Emilie Buttarelli)L’anthropologie <strong>du</strong> <strong>vivant</strong> : <strong>obj<strong>et</strong>s</strong> <strong>et</strong> méthodes - 2010 59

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