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Tonessia et al. .……………………J. Appl. Biosci. 2009. Caractérisation de Striga gesnerioides du SénégalLes résultats de cette étude sont en accord avec destravaux antérieurs ayant démontré que S. gesnerioidesest une contrainte majeure à l’augmentation de laproduction du niébé en Afrique de l’ouest (Aggarwal etOuedraogo, 1989 ; Singh et Emechebe, 1990 ; Parker,1991 ; Singh, 2002). Ces auteurs ont rapporté que lesdégâts causés par ce parasite sont en netteprogression et que cette situation pourrait s’aggraver etmenacer la sécurité alimentaire dans les années àvenir du fait de la baisse de la fertilité des sols etsurtout de la séc<strong>here</strong>sse persistante dans ces régions.Au Sénégal, cette plante parasite était inconnue dansles champs de niébé jusqu’à une date récente, bienqu’elle fût fréquente dans les friches et aux abordsimmédiats des champs parasitant la végétationspontanée (Wade, 2000). A cet effet, les résultats desrecherches menées vers les années 70 par BA (1977)sur S. gesnerioides avaient indiqué que l’incidenceagronomique de ce parasite était marginale et limitéesur le niébé puisqu’il n’attaquait que quelquesFabacées sauvages (Indigofera diphylla, I. obtusifolia,Tephrosia lupinifolia) et des Convolvulacéesspontanées (Ipomoea pes-caprae et I. asarifolia).Depuis quelques années (1985), S. gesnerioides estobservé de plus en plus sur le niébé avec une virulenceaccrue par endroits (Wade, 2000). Si, toutefois, laplasticité écologique des Striga a pour corollairel’adaptabilité des diverses espèces à des hôtesnouveaux, le passage graduel de S. gesnerioides de lavégétation spontanée vers la culture du niébé, enparticulier, reste encore à élucider.Nos résultats montrent que les deux cultivars de niébéB301 et IT81D-994 présentent une résistanceconstante à plusieurs biotypes de S. gesnerioides duSénégal aussi bien en pots (infestation artificielle)qu’aux champs (infestation naturelle). Or, B301 qui estun cultivar traditionnel originaire du Botswana seraitrésistant à 4 races de S. gesnerioides (SG1, SG2, SG3et SG5) et IT81D-994 qui est une lignée de la collectionde l’IITA-Kano s’avère résistante à 3 races de Striga(SG1, SG2 et SG4) (Lane et al., 1993b ; Berner et al.1995 ;Lane et al., 1996) . Cette présente étude montreégalement que le S. gesnerioides étudié ici est différentdes races SG3, SG4 et SG5 qui elles parasiteraient soitl’une ou l’autre des deux variétés ( Lane et al., 1997).Nos travaux ont également montré que le cultivar deniébé 58-57 est sensible à toutes les sources degraines de Striga que nous avons testées ; ceciéloignerait les populations étudiées de la race SG1,présente principalement au Togo, au Burkina Faso etau Nigeria (Parker et Polniaszek, 1990 ; Lane et al.,1996, 1997) mais également des races SG4 du Béninet SG5 du Cameroun ; ce cultivar de niébé, originairedu Sénégal, s’étant révélé résistant aux différentesraces ci-dessus rencontrées dans ces pays.Bien que les essais en pots n’aient pas permis dediscriminer nettement les différentes sources degraines de Striga étudiées, les réponses différentiellesdes cultivars de niébé sensibles traduites par différentsniveaux d’infestation d’un même cultivar en fonction del’origine du parasite pourrait faire penser à l’existenced’une divergence et donc à la présence de plusieursbiotypes du parasite au niveau du Sénégal. Lesrésultats des essais aux champs sont en faveur decette hypothèse. Ils ont montré dans un premier tempsque DanIla n’est pas parasité à Ngalbane, Ngoye etSine Dieng. Ce cultivar ayant été démontré par lestravaux de Touré et al. (1998) comme sensible auxraces SG2 et SG3 présentes respectivement au Mali etau Niger. On peut avancer que les souches de S.gesnerioides étudiées, tout en étant différentes desraces SG1, SG3, SG4 et SG5 pourraient égalementêtre différentes de la race SG2 présente au Mali. Cefait nous parait être d’une grande importance dans lamesure où certains auteurs (Cisse et Hall, 2003 ; Cisseet al. 2005) avaient toujours soutenu que la race SG2de S. gesnerioides serait prédominante au Sénégal etque le cultivar de niébé Mouride serait résistante à larace présente au Sénégal. En effet, Mouride qui avaitmontré un très bon niveau de résistance en 1991, datede sa vulgarisation, a vu ces dernières années cetterésistance s’effriter petit à petit. Dans nos tests, en abrigrillagé, quelque soit l’origine des graines de S.gesnerioides, ce cultivar est attaqué à l’exception del’année où aucune infection n’a été notée sur sesracines avec les graines en provenance de Kourty.L’hypothèse de Ramaiah (1984) qui consiste à soutenirque la spécialisation du Striga résulterait de lafréquence avec laquelle son hôte est cultivé pourraitêtre valable dans le cas du cultivar de niébé Mouride.Mouride était en un moment donné très fréquemmentcultivé au Centre et Nord du bassin arachidier (Cisse etHall, 2003) d’où provient la quasi totalité des graines deS. gesnerioides utilisées dans notre étude.Ces informations pourraient nous amener à penseravec Botanga et Timko (2006) à l’existence denouvelles races de S. gesnerioides en plus de cellesdécrites par Lane et al. (1997). En effet, encaractérisant 4 sources de graines de S. gesnerioidesdu Sénégal (Ngalbane, Kourty, Bambey Sérère et NdattFall), Botanga et Timko (2006) avaient montré qu’ellesétaient différentes des 5 races déjà décrites par Lane et1471

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