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Etat des lieux de la foresterie communautaire et communale au ...

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F CFA / ha3 000 0002 500 0002 000 0001 500 0001 000 000500 0000<strong>Etat</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>lieux</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>foresterie</strong> <strong>commun<strong>au</strong>taire</strong> <strong>et</strong> <strong>communale</strong> <strong>au</strong> CamerounCes exemples montrent que <strong>la</strong> vente <strong><strong>de</strong>s</strong> PFNL peut être une bonne occasion pourcertaines composantes <strong>de</strong> <strong>la</strong> commun<strong>au</strong>té (femmes, minorités, jeunes, <strong>et</strong>c.) <strong>de</strong> produire<strong><strong>de</strong>s</strong> revenus avec <strong>la</strong> valorisation <strong>de</strong> ces produits. Par rapport <strong>au</strong> bois d’œuvre, les PFNLsont souvent caractérisés par une faible valeur financière (à re<strong>la</strong>tiviser dans les forêtsp<strong>au</strong>vres en le bois d’œuvre), leur multiplicité <strong>et</strong> leur diversité. Leur présence <strong>et</strong> <strong>de</strong>nsitévarient considérablement avec le temps <strong>et</strong> l’espace, <strong>et</strong> l’offre peut ainsi enregistrer <strong><strong>de</strong>s</strong>fluctuations fortes. Mais ces revenus alternatifs sont complémentaires à ceux du boisd’œuvre <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tent d’alimenter <strong><strong>de</strong>s</strong> contributions à <strong><strong>de</strong>s</strong> tontines.De manière générale, les commun<strong>au</strong>tés éprouvent <strong><strong>de</strong>s</strong> difficultés pour vendre leursproduits forestiers à c<strong>au</strong>se <strong>de</strong> l’absence d’une culture <strong>de</strong> mark<strong>et</strong>ing, d’un manque <strong>de</strong>qualifications <strong>et</strong> <strong>de</strong> logistique, d’une faible connaissance <strong><strong>de</strong>s</strong> marchés, <strong>de</strong> l’éloignement /enc<strong>la</strong>vement <strong><strong>de</strong>s</strong> forêts, <strong>et</strong>c. L’investissement est lourd <strong>au</strong> début du processus (inventaire,préparation du PSG, achat <strong>de</strong> matériel <strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> documents d’exploitation, <strong>et</strong>c.) <strong>et</strong> le r<strong>et</strong>oursur investissement non aisé. De plus, certaines commun<strong>au</strong>tés sont fortement en<strong>de</strong>ttées,se sont <strong>la</strong>ncées dans l’exploitation sans comman<strong>de</strong> préa<strong>la</strong>ble <strong>et</strong> ven<strong>de</strong>nt souvent leursbois sans négocier les prix.Cependant, le revenu financier ne doit pas être pris en compte seul. Le revenu économiqueprend <strong>de</strong> plus en plus son sens, surtout avec l’engouement pour les paiements pourservices environnement<strong>au</strong>x (PSE).4.1.3 Etu<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> cas sur les revenus économiques <strong>et</strong> financiersLe CIFOR a engagé en 2007 <strong>et</strong> 2009 <strong><strong>de</strong>s</strong> étu<strong><strong>de</strong>s</strong> « coûts / bénéfices » dans huit forêts<strong>commun<strong>au</strong>taire</strong>s <strong>de</strong> cinq régions : Centre (3), Sud Ouest (2), Nord-Ouest (1), Est (1) <strong>et</strong> Sud(1) 86 . Elles ont trait à <strong>de</strong>ux scénarios :• La « situation avec une forêt <strong>commun<strong>au</strong>taire</strong> » (scénario 1) présente l’exploitationactuelle <strong>et</strong> future <strong>de</strong> <strong>la</strong> forêt <strong>commun<strong>au</strong>taire</strong> selon le PSG,• La « situation sans forêt <strong>commun<strong>au</strong>taire</strong> » (scénario 2) représente une projectiondu BAU 87 (« business as usual »), les ressourcesétant exploitées selon les droits accordés<strong>au</strong>x commun<strong>au</strong>tés <strong>et</strong> étant supposées êtreutilisées entièrement.Gic DohCovimofRevenus financiersCopalBBRepaBihkovRevenus économiquesFigure 8 : Revenus en F CFA par ha (VAN à 5%) avec forêt<strong>commun<strong>au</strong>taire</strong> (scénario 1)MoyennePour les besoins <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong>, nous ner<strong>et</strong>enons que six étu<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> cas (Cf. Annexe 8).Rappelons qu’un revenu financier, basésur les coûts <strong>et</strong> les prix du marché,correspond à un revenu issu d’une activitéayant occasionné un coût particulier. Unrevenu économique inclut les revenus nonmarchands (consommation <strong><strong>de</strong>s</strong> ménages,86 Akoa Akoa 2007, Bei Ajeck 2009, M<strong>et</strong>se Pachong 2009, Be<strong>au</strong>champ 2009.87 Ce<strong>la</strong> signifie que « les affaires continuent »… En d’<strong>au</strong>tres termes, que les activités c<strong>la</strong>ssiques se poursuivent (paropposition <strong>au</strong> changement qu’un proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>foresterie</strong> <strong>commun<strong>au</strong>taire</strong> apporterait).par exemple) <strong>et</strong> <strong>au</strong>ssi le coût d’opportunité<strong>de</strong> certains activités liés <strong>au</strong>x PES (perte <strong>de</strong>biodiversité, stockage / <strong>la</strong>rgage <strong>de</strong> carbone,perte <strong>de</strong> fertilité <strong><strong>de</strong>s</strong> sols, <strong>et</strong>c.).Les revenus économiques sont globalementsupérieurs <strong>au</strong>x revenus financiers dans 5forêts (scénario 1) <strong>et</strong> dans toutes les forêts(scénario 2) à c<strong>au</strong>se d’une <strong>au</strong>gmentation<strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur économique <strong><strong>de</strong>s</strong> activitésagricoles <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> récolte <strong><strong>de</strong>s</strong> PFNL. Mêmeavec une forêt <strong>commun<strong>au</strong>taire</strong>, les revenuséconomiques liés <strong>au</strong>x activités agricolesrestent élevés. Ceci peut <strong>au</strong>ssi être du à<strong><strong>de</strong>s</strong> revenus liés <strong>au</strong>x PES élevés (Bikhov, BB)liés à une gestion durable <strong><strong>de</strong>s</strong> écosystèmes(conservation, reboisement). Dans les forêtsoù les revenus financiers sont les plus élevés(scénario 1), ce sont encore les revenusagricoles (<strong>et</strong> <strong>au</strong>ssi un peu les revenus liés <strong>au</strong>xPFNL) qui y contribuent le plus.En valeur actualisée (VAN à 5%), dans cinqforêts, les revenus économiques du scénario1 sont les plus élevés (Cf. Figure 8). Dans lecas du scénario 2 (Cf. Figure 9), toutes lesforêts sont concernées par c<strong>et</strong>te situation.La différence entre les revenus économiques<strong>et</strong> financiers traduit l’intensité <strong><strong>de</strong>s</strong> activitésagricoles <strong>et</strong> <strong>de</strong> récolte <strong>de</strong> PFNL : si elle estp<strong>et</strong>ite (Repa, Doh, Covimov), ce<strong>la</strong> signifieque ces activités sont peu développées ; sielle est importante (Copal, BBCF, Bikhov),elle témoigne alors d’une gran<strong>de</strong> intensité<strong>de</strong> ces activités assortie d’une dégradationsensible <strong>de</strong> l’environnement.4. Foresterie décentralisée <strong>et</strong> développement local3 000 0002 500 0002 000 0001 500 0001 000 000Quand les revenus financiers du scénario500 0002 (Cf. Figure 10) sont supérieurs ou voisins<strong>de</strong> ceux du scénario 1 (Doh, Covimof,0Copal <strong>et</strong> BBCF), ce<strong>la</strong> montre qu’il estGic Doh Covimof Copal BB Repa BihkovAvec FCSans FCnécessaire <strong>de</strong> promouvoir une politique <strong>de</strong>commercialisation <strong><strong>de</strong>s</strong> produits. Une forêtFigure 11 : Revenus économiques en F CFA par ha (VAN à 5%)telle que celle <strong>de</strong> Bikhov est financièrement <strong>et</strong>économiquement viable sans production ligneuse grâce à <strong><strong>de</strong>s</strong> revenus économiques liés<strong>au</strong>x PES (carbone, biodiversité). De même <strong>la</strong> forêt <strong>de</strong> Bimbia Bonadikombo, dont un tiersF CFA / ha500 0000Gic DohCovimofRevenus financiersCopalBBRepaRevenus économiquesFigure 9 : Revenus en F CFA par ha (VAN à 5%) sans forêt<strong>commun<strong>au</strong>taire</strong> (scénario 2)F CFA / ha25000002000000150000010000005000000Gic DohCovimofAvec FCCopalBBSans FCRepaFigure 10 : Revenus financiers en F CFA par ha (VAN à 5%)F CFA / ha3 000 0002 500 0002 000 0001 500 0001 000 000BihkovBihkovMoyenneMoyenneMoyenne56 57

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