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La recherche en sexologie et en médecine sexuelle, état des ... - FF3S

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• Pionniers: Richard von Krafft-Ebing, Havelock Ellis,Magnus Hirschfeld, Bronislaw Malinowsi, Ivan Bloch,Albert Moll <strong>et</strong> Sigmund Freud. Quant aux premièresétu<strong>des</strong> sci<strong>en</strong>tifiques, elles n'ont été réalisées qu'après laseconde guerre mondiale. Les premiers chercheursétai<strong>en</strong>t Alfred Kinsey <strong>et</strong> Masters & Johnson.


Les sociétés sci<strong>en</strong>tifiques• Crées début 80• Autour de l’érection pour l’ISSM• Autour <strong>des</strong> troubles sexuels au s<strong>en</strong>slarge pour l’A(H)IUS avec d’emblé ladim<strong>en</strong>sion universitaire


• Les moy<strong>en</strong>s mis <strong>en</strong> œuvre pour la <strong>recherche</strong><strong>et</strong> leur perspectives : intégrations dans lespolitiques nationales <strong>et</strong> internationales <strong>des</strong>anté ; structures de santé impliquées.• Les outils utilisés pour c<strong>et</strong>te <strong>recherche</strong> ainsique leur évaluation critique.• Les thèmes de <strong>recherche</strong>, leur pertin<strong>en</strong>ce,leur perspective d’av<strong>en</strong>ir


Moy<strong>en</strong>s•Moy<strong>en</strong>s institutionnels• Politiques nationales• Politiques internationales• Sociétés sci<strong>en</strong>tifiques•Industrie


Moy<strong>en</strong>s• Industrie:• Prix de développem<strong>en</strong>t médicam<strong>en</strong>t: <strong>en</strong>tre1.3 <strong>et</strong> 1.7 billions dollars.• Entre 1980 <strong>et</strong> 2006: dép<strong>en</strong>ses <strong>recherche</strong>industrie/industrie aux EU est passée de2B à 36 B.• 70% <strong>des</strong> essais sout<strong>en</strong>us par l’industriepharmaceutique


• L’<strong>en</strong>quête sur le « Contexte de la Sexualité <strong>en</strong> France » (<strong>en</strong>quêteCSF) a été réalisée <strong>en</strong> 2006 par l’In’INSERM <strong>et</strong> l’INED. <strong>La</strong> <strong>recherche</strong>a été sout<strong>en</strong>ue financièrem<strong>en</strong>t par l’ANRS, avec le concours de laFondation de France, de la Direction <strong>des</strong> Recherches <strong>et</strong> Etu<strong>des</strong>Statistiques (DREES) du ministère de la Santé, <strong>et</strong> de l’Institutnational de prév<strong>en</strong>tion <strong>et</strong> d’éducation pour la santé (INPES).Elle aété m<strong>en</strong>ée sous la responsabilité sci<strong>en</strong>tifique de Nathalie Bajos(Inserm) <strong>et</strong> de Michel Bozon (Ined) <strong>et</strong> coordonnée par NathalieBeltzer (ORS Ile-de-France). Il s’agit de la troisième <strong>en</strong>quêt<strong>en</strong>ationale sur les comportem<strong>en</strong>ts sexuels <strong>en</strong> France, après l’<strong>en</strong>quêteSimon[1] <strong>en</strong> 1970 <strong>et</strong> l’<strong>en</strong>quête « Analyse <strong>des</strong> Comportem<strong>en</strong>tsSexuels <strong>en</strong> France » (<strong>en</strong>quête ACSF)[2] <strong>en</strong> 1992.L’<strong>en</strong>quête ACSF a étém<strong>en</strong>ée <strong>en</strong> 1992 auprès de 20000 personnes, sous la responsabilitéd’Alfred Spira (Inserm) <strong>et</strong> coordonnée par Nathalie Bajos (Inserm).C<strong>et</strong>te <strong>en</strong>quête avait été réalisée au plus fort de l’épidémie de sida,<strong>et</strong> avait eu un grand r<strong>et</strong><strong>en</strong>tissem<strong>en</strong>t (>>voir les Publications ACSF).Les résultats ont contribué à guider l’élaboration <strong>des</strong> politiques deprév<strong>en</strong>tion de la transmission <strong>sexuelle</strong> de l’infection à VIH.


Les outils


Les outils• Début <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> randomisées « èreViagra »• Développem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> échelles: IIEF,FSFI, FSDS, score rigidité• Problématiques:• Population vraie vie• Choix critère primaire, secondaire• Statistiquem<strong>en</strong>t≠cliniquem<strong>en</strong>tsignificatif• GQA


FDA U.S. Food and Drug Administration. Briefing Information forthe June 18, 2010 Me<strong>et</strong>ing of the Advisory Committee forReproductive Health Drugs. Available at: http://www.fda.govAdvisoryCommittees/CommitteesMe<strong>et</strong>ingMaterials/Drugs/ReproductiveHealth DrugsAdvisoryCommitteeucm215436. htm. Accessed June 2010


Définition <strong>des</strong> populations


Exemple d’évaluation <strong>des</strong> répercussionséconomiques <strong>des</strong> viol<strong>en</strong>ces du couple• JP Marissal, C Chevalley Cresge 2006• Première estimation du coût annuel <strong>des</strong> viol<strong>en</strong>ces ducouple: 1093,5 millions d’euros: estimation minimale.• Méthode:• estimation <strong>des</strong> coûts directs médicaux• Estimation <strong>des</strong> coûts directs non médicaux• Des coûts indirects: Les coûts indirects reflèt<strong>en</strong>t la valeur<strong>des</strong> conséqu<strong>en</strong>ces de la maladie ou de l'action de santé quine sont pas pris <strong>en</strong> compte dans les coûts directs. Ondistingue d'une part les coûts pouvant être mesurés (pertesde production liées à un arrêt de travail), d'autre part lescoûts intangibles tels que les conséqu<strong>en</strong>ces psychologiquesou le pr<strong>et</strong>ium doloris.


Figure 1: li<strong>en</strong>s <strong>en</strong>tre deuxconditions médicalesFigure 2: critères de HillCostabile RA, and Steers WD. How can we best characterize the relationshipb<strong>et</strong>we<strong>en</strong> erectile dysfunction and b<strong>en</strong>ign prostatic hyperplasia? J Sex Med 2006;3:676–681.31


étu<strong>des</strong> épidémiologiques critèresde Hill, HBP/SM+/- Odds ratios:inf à 2+/-Seules la moitié <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> montr<strong>en</strong>t une associationNon??Li<strong>en</strong> avec la taille de la prostate, les symptômes ??Exercice physique/HBPFacteurs de risque communs HBP/SM: séd<strong>en</strong>tarité32


Evolution <strong>des</strong> thèmes de <strong>recherche</strong>• De la <strong>recherche</strong> sur l’érection à lamédecine <strong>sexuelle</strong>• Approche globale


<strong>La</strong> Santé <strong>sexuelle</strong> <strong>en</strong> france• <strong>La</strong> prise <strong>en</strong> compte simultanée de la santé <strong>et</strong> de la sexualité dans le champ de la sphère sociale débutedans les années 60 avec le mouvem<strong>en</strong>t féministe, le planning familial, l’accès à la contraception <strong>en</strong> 1967.<strong>La</strong> loi n°67-1176 du 28 décembre 1967, dite loi Neuwirth, autorise la contraception . Ce n’est qu’aprèsles évènem<strong>en</strong>ts de 1968 que se crée le GNIES, groupe national d’information <strong>et</strong> d’éducation <strong>sexuelle</strong>, quimarque le début d’une réelle information <strong>sexuelle</strong> à l’école . Les «conseillères animatrices» sontformées par le mouvem<strong>en</strong>t français pour le planning familial <strong>et</strong> l’association française <strong>des</strong> c<strong>en</strong>tres deconsultations conjugales. L’information, <strong>et</strong> non l’éducation <strong>sexuelle</strong> était initialem<strong>en</strong>t facultative ; ell<strong>en</strong>e fut obligatoire qu’<strong>en</strong> 1973 .• Le 11 juill<strong>et</strong> 1973 apparaît le conseil supérieur de l’information <strong>sexuelle</strong>, de la régulation <strong>des</strong> naissances<strong>et</strong> de l’éducation familiale. Il propose aux pouvoirs publics les mesures pour favoriser l’information<strong>sexuelle</strong> . Le 4 décembre 1974, la loi n°74-1026 autorise les c<strong>en</strong>tres de planification ou d’éducationfamiliale à délivrer à titre gratuit <strong>et</strong> anonyme <strong>des</strong> contraceptifs, sur prescription médicale aux mineursqui désir<strong>en</strong>t garder le secr<strong>et</strong>. En 1976-1977 après <strong>en</strong>quête auprès du rectorat il s’avère que seulem<strong>en</strong>t10% <strong>des</strong> élèves ont eu accès à c<strong>et</strong>te séqu<strong>en</strong>ce d’information <strong>sexuelle</strong> qui concern<strong>en</strong>t quasi uniquem<strong>en</strong>tles risques sexuels . En eff<strong>et</strong>, jusqu’<strong>en</strong> 1980, on ne délivre à l’école qu’une «information» <strong>sexuelle</strong>, qui sefait sur deux ans uniquem<strong>en</strong>t. On réduit donc toujours la sexualité à la procréation. L’éducation <strong>sexuelle</strong>est <strong>en</strong>core reléguée à la famille.


<strong>La</strong> Santé <strong>sexuelle</strong> <strong>en</strong> franceDéveloppem<strong>en</strong>t de l’éducation à la sexualité dans le cadre de lutte contre le sida, perm<strong>et</strong> une approcheéducative: impératifs de santé publique (prév<strong>en</strong>tion du sida, <strong>des</strong> maladies <strong>sexuelle</strong>m<strong>en</strong>t transmissibles, <strong>des</strong>grossesses non désirées, <strong>des</strong> viol<strong>en</strong>ces <strong>sexuelle</strong>s, les comportem<strong>en</strong>ts addictifs…) <strong>et</strong> d’une éthique collectivefondée sur les notions de respect de l’intimité <strong>et</strong> de responsabilité individuelle <strong>et</strong> sociale.- - circulaire <strong>en</strong> avril 1996 puis novembre 1998, r<strong>en</strong>dant obligatoires deux heures par an minimum d’éducation àla sexualité pour les élèves de 4 <strong>et</strong> 3ème <strong>des</strong> collèges <strong>et</strong> lycées professionnels.- - <strong>La</strong> loi n°2001-588 du 4 juill<strong>et</strong> 2001 perm<strong>et</strong> la prescription, la délivrance ou l’administration de contraceptifsaux mineurs sans cons<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t de la part d’un titulaire de l’autorité par<strong>en</strong>tale.- - accès à l’IVG est aussi possible sans autorité par<strong>en</strong>tale <strong>et</strong> le délai légal passe de 12 à 14 semainesd’aménorrhée. <strong>La</strong> loi confère à l’Education Nationale l’obligation «au moins trois séances annuellesd’information <strong>et</strong> d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges <strong>et</strong> lycées» .Mise <strong>en</strong> place <strong>en</strong> 1994 d’un plan de formation national <strong>des</strong>tiné aux personnels <strong>en</strong>seignants, sociaux <strong>et</strong> de santévolontaires de l’Education Nationale. Plus de 200 formateurs constituant un réseau national de personnesressources <strong>et</strong> de 10 000 personnels interv<strong>en</strong>ant devant les élèves ont depuis été formés. Deux gui<strong>des</strong> ont étépubliés : le guide du formateur «Repères pour l’éducation à la sexualité au collège <strong>et</strong> au lycée» <strong>et</strong> un guideméthodologique <strong>et</strong> pédagogique pour les équipes éducatives de collèges <strong>et</strong> <strong>des</strong> lycées.


Médecine <strong>sexuelle</strong>: un champ <strong>en</strong> mouvem<strong>en</strong>t• Du côté de la médicalisation: la médecine<strong>sexuelle</strong>, fonction <strong>sexuelle</strong>, dysfonction<strong>sexuelle</strong>• Du côté de la Santé Publique <strong>et</strong> <strong>des</strong> Droits del’Homme:• Déclaration <strong>des</strong> droits sexuels (WAS, Hong Kong,1999)• Santé Sexuelle


• Droits <strong>et</strong> santé <strong>en</strong> matière de procréation tels qu’ils sont définis dans le programme d’action de laConfér<strong>en</strong>ce internationale sur la population <strong>et</strong> le développem<strong>en</strong>t: « Par santé <strong>en</strong> matière dereproduction, on <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d le bi<strong>en</strong>-être général, tant physique que m<strong>en</strong>tal <strong>et</strong> social, de la personnehumaine, pour tout ce qui concerne l’appareil génital, ses fonctions <strong>et</strong> son fonctionnem<strong>en</strong>t <strong>et</strong> non passeulem<strong>en</strong>t l’abs<strong>en</strong>ce de maladies ou d’infirmités. Cela suppose donc qu’une personne peut m<strong>en</strong>er unevie <strong>sexuelle</strong> satisfaisante <strong>en</strong> toute sécurité, qu’elle est capable de procréer <strong>et</strong> libre de le faire aussisouv<strong>en</strong>t ou aussi peu souv<strong>en</strong>t qu’elle le désire. C<strong>et</strong>te dernière condition implique qu’hommes <strong>et</strong> femmesont le droit d’être informés <strong>et</strong> d’utiliser la méthode de planification familiale de leur choix, ainsi qued’autres métho<strong>des</strong> de leur choix de régulation <strong>des</strong> naissances qui ne soi<strong>en</strong>t pas contraires à la loi,métho<strong>des</strong> qui doiv<strong>en</strong>t être sûres, efficaces, <strong>et</strong> acceptables, ainsi que le droit d’accéder à <strong>des</strong> services <strong>des</strong>anté qui perm<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t aux femmes de m<strong>en</strong>er à bi<strong>en</strong> grossesse <strong>et</strong> accouchem<strong>en</strong>t <strong>et</strong> donn<strong>en</strong>t aux couplestoutes les chances d’avoir un <strong>en</strong>fant <strong>en</strong> bonne santé. Il faut donc <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre par services de santé <strong>en</strong>matière de reproduction l’<strong>en</strong>semble <strong>des</strong> métho<strong>des</strong>, techniques <strong>et</strong> services qui contribu<strong>en</strong>t à la santé <strong>et</strong>au bi<strong>en</strong>-être <strong>en</strong> matière de procréation <strong>en</strong> prév<strong>en</strong>ant <strong>et</strong> résolvant les problèmes qui peuv<strong>en</strong>t se poserdans ce domaine. On <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d égalem<strong>en</strong>t par c<strong>et</strong>te expression la santé <strong>en</strong> matière de sexualité qui vise àaméliorer la qualité de la vie <strong>et</strong> <strong>des</strong> relations interpersonnelles, <strong>et</strong> non à se borner à disp<strong>en</strong>ser conseils<strong>et</strong> soins relatifs à la procréation <strong>et</strong> aux maladies <strong>sexuelle</strong>m<strong>en</strong>t transmissibles. »• 2013 : Proj<strong>et</strong> de loi de financem<strong>en</strong>t de la sécurité sociale (PLFSS), suite de l’application <strong>des</strong>recommandations du Plan national de lutte contre le VIH/SIDA <strong>et</strong> les IST 2010-2014 <strong>et</strong> peut-être aussidébut de la fusion <strong>des</strong> CDAG <strong>et</strong> <strong>des</strong> CIDDIST. Ce qui signifie réorganisation <strong>des</strong> soins <strong>en</strong> France mais aussi<strong>des</strong> financem<strong>en</strong>ts. C’est donc le mom<strong>en</strong>t opportun pour lancer l’expérim<strong>en</strong>tation de c<strong>en</strong>tres de santé<strong>sexuelle</strong> communautaire dédiés aux minorités <strong>sexuelle</strong>s que sont les LGBT <strong>et</strong> plus <strong>en</strong>core.


Conclusion• Un paysage <strong>en</strong>train de se re<strong>des</strong>siner• Une mondialisation <strong>des</strong> thématiques• Des financem<strong>en</strong>ts à revoir• Une discipline à organiser au sein de la société• Rôle de l’AIUS

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