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Les traitements du cancer invasif du col de l'utérus - Institut National ...

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JUIN 2011<strong>Les</strong> <strong>traitements</strong><strong>du</strong> <strong>cancer</strong> <strong>invasif</strong><strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérusNom <strong>du</strong> chapitreCOLLECTIONGUIDES PATIENTSLE COL DE L’UTÉRUSLE CHOIX DES TRAITEMENTSLA CHIRURGIELA RADIOTHÉRAPIELA CHIMIOTHÉRAPIELES PROFESSIONNELSLA VIE QUOTIDIENNE1www.e-<strong>cancer</strong>.fr


L’<strong>Institut</strong> <strong>National</strong> <strong>du</strong> Cancer est l’agence nationale sanitaire et scientifique chargée <strong>de</strong>coordonner la lutte contre le <strong>cancer</strong> en France.Ce gui<strong>de</strong> a été publié en juin 2011 avec le soutien financier <strong>de</strong> la Ligue nationale contrele <strong>cancer</strong>.Nom <strong>du</strong> chapitreCE DOCUMENT S’INSCRIT DANS LA MISEEN ŒUVRE DU PLAN CANCER 2009-2013.Mesure 19Action 19.5 : Rendre accessible aux patients une information <strong>de</strong> référence surles <strong>cancer</strong>s afin d’en faire <strong>de</strong>s acteurs <strong>du</strong> système <strong>de</strong> soins.2Ce document doit être cité comme suit : © <strong>Les</strong> <strong>traitements</strong> <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> <strong>invasif</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus,<strong>col</strong>lection Gui<strong>de</strong>s patients Cancer info, INCa, juin 2011.Il peut être repro<strong>du</strong>it ou diffusé librement pour un usage personnel et non <strong>de</strong>stiné à <strong>de</strong>s finscommerciales ou pour <strong>de</strong>s courtes citations. Pour tout autre usage, il convient <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rl’autorisation auprès <strong>de</strong> l’INCa en remplissant le formulaire <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ctiondisponible sur le site www.e-<strong>cancer</strong>.fr ou auprès <strong>du</strong> département communication institutionnelle<strong>de</strong> l’INCa à l’adresse suivante : diffusion@institut<strong>cancer</strong>.fr2


Intro<strong>du</strong>ctionVous avez appris que vous avez un <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus. La survenue <strong>de</strong>cette maladie provoque d’importants bouleversements. Elle s’accompagneaussi sans doute <strong>de</strong> nombreuses questions. En essayant d’y répondreconcrètement, ce gui<strong>de</strong> a pour objectif <strong>de</strong> vous accompagner dans la pério<strong>de</strong><strong>de</strong>s <strong>traitements</strong> qui commence.Il explique les <strong>traitements</strong> qui peuvent vous être proposés, la façon dont ilssont choisis, leurs buts, leur déroulement, leurs effets secondaires. Il décritle rôle <strong>de</strong>s différents professionnels que vous rencontrez. Il abor<strong>de</strong> aussiles conséquences immédiates <strong>de</strong> la maladie sur la vie quotidienne : activitéprofessionnelle, ai<strong>de</strong>s à domicile, mise en ALD (affection longue <strong>du</strong>rée),soutien psychologique, rôle <strong>de</strong>s proches…Enfin, un glossaire définit les mots que vous entendrez peut-être au cours <strong>de</strong>vos <strong>traitements</strong>. Ils sont i<strong>de</strong>ntifiés par un astérisque (*) dans le texte.Toutes les informations médicales sont issues <strong>de</strong>s recommandations <strong>de</strong> bonnepratique en vigueur et ont été validées par <strong>de</strong>s spécialistes <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong><strong>de</strong> l’utérus.Ce gui<strong>de</strong> présente la prise en charge <strong>de</strong>s formes invasives <strong>de</strong>s <strong>cancer</strong>s <strong>du</strong> <strong>col</strong><strong>de</strong> l’utérus. <strong>Les</strong> <strong>traitements</strong> <strong>de</strong>s lésions précancéreuses et <strong>de</strong>s formes précoces<strong>de</strong> <strong>cancer</strong>s, dites aussi <strong>cancer</strong>s in situ, ne sont pas développés.<strong>Les</strong> informations proposées ici peuvent ne pas correspondre précisément àvotre situation qui est unique et connue <strong>de</strong> vous seule et <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins qui voussuivent. Elles décrivent les situations et les techniques les plus courammentrencontrées, mais n’ont pas valeur d’avis médical. Ces informations sont<strong>de</strong>stinées à faciliter vos échanges avec les mé<strong>de</strong>cins et l’ensemble <strong>de</strong>smembres <strong>de</strong> l’équipe soignante. Ce sont vos interlocuteurs privilégiés ;n’hésitez pas à leur poser <strong>de</strong>s questions.Pour obtenir <strong>de</strong>s informations sur le suivi et la vie après les <strong>traitements</strong> <strong>du</strong> <strong>cancer</strong><strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus, vous pouvez vous rendre sur www.e-<strong>cancer</strong>.fr/<strong>cancer</strong>-info.3


Points clés• Un <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus est une maladie <strong>de</strong>s cellules <strong>de</strong> lamuqueuse <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus. Dans la très gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>s cas,c’est le papillomavirus humain ou HPV, un virus qui se transmet par voiesexuelle, qui est à l’origine <strong>de</strong> la maladie. Très fréquent, ce virus disparaîtla plupart <strong>du</strong> temps naturellement. Parfois, il persiste au niveau <strong>de</strong> lamuqueuse <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus et, avec le temps, il peut en modifier lescellules créant <strong>de</strong>s lésions dites précancéreuses. Ces lésions peuventdisparaître spontanément, persister ou évoluer progressivement,d’abord vers une forme précoce <strong>de</strong> <strong>cancer</strong>, appelée <strong>cancer</strong> in situ, puis,vers une forme plus avancée, appelée <strong>cancer</strong> <strong>invasif</strong>.• Chaque <strong>cancer</strong> est unique et se définit notamment en fonction <strong>du</strong>type <strong>de</strong> cellules impliquées (type histologique), <strong>de</strong> la profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>la tumeur dans la muqueuse, <strong>de</strong> son extension aux organes voisinsou aux ganglions lymphatiques proches et <strong>de</strong> son extension à <strong>de</strong>sorganes éloignés (métastases à distance).• Le choix <strong>de</strong>s <strong>traitements</strong> est adapté à votre situation. Lors d’uneréunion <strong>de</strong> concertation pluridisciplinaire, plusieurs mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong>spécialités différentes se réunissent pour discuter <strong>de</strong>s meilleurs<strong>traitements</strong> possibles dans votre cas. Ils se basent pour cela sur <strong>de</strong>srecommandations <strong>de</strong> bonne pratique. Ils peuvent également vousproposer <strong>de</strong> participer à un essai clinique.• La prise en charge <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> <strong>invasif</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus peut faire appel,selon le sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> la maladie, à la chirurgie, la radiothérapie externe, lacuriethérapie et la chimiothérapie, utilisées seules ou associées.- La chirurgie est principalement utilisée pour traiter <strong>de</strong>s tumeurslimitées au <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus et <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 4 centimètres. L’enjeu est<strong>de</strong> retirer la totalité <strong>de</strong> la tumeur et <strong>de</strong> limiter le risque <strong>de</strong> récidive.La chirurgie consiste le plus souvent en l’ablation <strong>de</strong> l’utérus, <strong>de</strong>certains tissus et organes voisins et <strong>de</strong>s ganglions lymphatiques.4


Points clés- Dans <strong>de</strong>s situations particulières, une chirurgie dite conservatricepeut être proposée aux femmes jeunes qui souhaitent avoir <strong>de</strong>senfants. L’intervention consiste alors à retirer uniquement le <strong>col</strong> <strong>de</strong>l’utérus afin <strong>de</strong> conserver l’utérus.- Quelle que soit l’intervention pratiquée, la tumeur et l’ensemble <strong>de</strong>stissus retirés font l’objet d’un examen anatomopathologique. Cetexamen permet <strong>de</strong> préciser l’éten<strong>du</strong>e <strong>de</strong> la maladie et <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>rsi un traitement complémentaire est nécessaire après la chirurgie.- La radiothérapie externe, la chimiothérapie et la curiethérapiesont souvent utilisées en association au cours d’un traitementappelé radiochimiothérapie concomitante. C’est le traitement <strong>de</strong>référence <strong>de</strong>s tumeurs limitées au <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus dont la taille estsupérieure à 4 centimètres ou qui se sont propagées au-<strong>de</strong>là <strong>du</strong> <strong>col</strong><strong>de</strong> l’utérus et ont atteint les structures et les organes voisins situésdans le pelvis. L’enjeu est d’éliminer la totalité <strong>de</strong> la tumeur, ainsi queles cellules cancéreuses qui se sont propagées. Parfois, une chirurgieest proposée en complément.• <strong>Les</strong> <strong>traitements</strong> sont susceptibles d’engendrer <strong>de</strong>s effets secondairesqui font également l’objet d’une prise en charge médicale.• Votre prise en charge est globale et comprend par ailleurs tous lessoins et soutiens complémentaires dont vous pourriez avoir besoinpendant et après les <strong>traitements</strong> tels qu’un soutien psychologiquepour vous et vos proches ou un accompagnement social.• L’équipe spécialisée qui vous prend en charge est constituée <strong>de</strong>professionnels <strong>de</strong> différentes spécialités : gyné<strong>col</strong>ogue, chirurgien,pathologiste, on<strong>col</strong>ogue radiothérapeute, on<strong>col</strong>ogue médical,radiologue, psychologue, spécialiste <strong>de</strong> la douleur, infirmier, ai<strong>de</strong>soignant,kinésithérapeute, diététicien, assistant social… Cesprofessionnels travaillent en <strong>col</strong>laboration au sein <strong>de</strong> l’établissement<strong>de</strong> santé dans lequel vous recevez vos <strong>traitements</strong> et en lien avecvotre mé<strong>de</strong>cin traitant.5


Sommaire1. Un <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus, qu’est-ce que c’est ? 91.1 Le <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus 91.2 Le développement d’un <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus 112. <strong>Les</strong> <strong>traitements</strong> <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus 152.1 Le choix <strong>de</strong> vos <strong>traitements</strong> 152.2 <strong>Les</strong> <strong>traitements</strong> possibles en fonction <strong>de</strong> l’éten<strong>du</strong>e <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> 172.3 Participer à un essai clinique 202.4 La prise en charge <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie 213. La chirurgie 253.1 Comment se préparer à l’intervention ? 253.2 <strong>Les</strong> voies d’abord ou comment accé<strong>de</strong>r à la tumeur ? 263.3 En quoi consiste l’intervention ? 273.4 Que se passe-t-il après l’intervention ? 293.5 Quels sont les effets secondaires possibles ? 304. La radiothérapie 334.1 Dans quels cas une radiothérapie est-elle indiquée ? 344.2 La radiothérapie externe 354.3 La curiethérapie 374.4 Quels sont les effets secondaires possibles ? 405. La chimiothérapie 455.1 Dans quels cas une chimiothérapie est-elle indiquée ? 465.2 Quels sont les médicaments anticancéreux utilisés ? 465.3 Comment se déroule la chimiothérapie en pratique ? 475.4 Quels sont les effets secondaires possibles ? 486. <strong>Les</strong> modalités <strong>de</strong> la radiochimiothérapie concomitante 556


Sommaire7. <strong>Les</strong> professionnels et leur rôle 578. Questions <strong>de</strong> vie quotidienne 618.1 Qu’est-ce que l’ALD ? 618.2 La vie professionnelle pendant les <strong>traitements</strong> 628.3 <strong>Les</strong> ai<strong>de</strong>s à domicile 628.4 Bénéficier d’un soutien psychologique 638.5 <strong>Les</strong> proches 649. Ressources utiles 659.1 La plateforme Cancer info 659.2 <strong>Les</strong> associations 6710. Glossaire 69Annexe : <strong>Les</strong> examens <strong>du</strong> bilan diagnostique 74Métho<strong>de</strong> et références 787


1.Un <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus,qu’est-ce que c’est ?LE COL DE L’UTÉRUSLE DÉVELOPPEMENT D’UN CANCER DU COL DE L’UTÉRUSUn <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus est une maladie <strong>de</strong> la muqueuse <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong>l’utérus, autrement dit <strong>du</strong> tissu qui le recouvre. Il se développe à partird’une cellule initialement normale qui se transforme et se multiplie <strong>de</strong>façon anarchique.1.1 LE COL DE L’UTÉRUSUn <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus, qu’est-ce que c’est ?Partie centrale <strong>de</strong> l’appareil repro<strong>du</strong>cteur <strong>de</strong> la femme, l’utérus est unmuscle creux en forme d’entonnoir dont la partie haute et large constituele corps <strong>de</strong> l’utérus et la partie basse et étroite, le <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus.L’appareil repro<strong>du</strong>cteur féminin9


Un <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus, qu’est-ce que c’est ?QUELLE EST LA FONCTIONDU COL DE L’UTÉRUS ?Grâce aux glan<strong>de</strong>s <strong>de</strong> sa muqueuse,le <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus sécrète enpermanence un mucus, appeléglaire cervicale. Celle-ci permet lalubrification <strong>du</strong> vagin et constitueune barrière <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> l’utéruscontre les infections. La glaire cervicalea par ailleurs un rôle primordial dansla repro<strong>du</strong>ction. Pendant une gran<strong>de</strong>partie <strong>du</strong> cycle menstruel <strong>de</strong> la femme,elle est épaisse et bloque le passage<strong>de</strong>s spermatozoï<strong>de</strong>s. Au moment <strong>de</strong>l’ovulation, elle <strong>de</strong>vient très flui<strong>de</strong> pourfaciliter leur déplacement <strong>du</strong> vagin versl’utérus, à la rencontre <strong>de</strong> l’ovule expulsépar l’ovaire.Le <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus joue aussi un rôleimportant lors <strong>de</strong> la grossesse et <strong>de</strong>l’accouchement. Pendant la grossesse,il est contracté pour maintenir lefœtus à l’intérieur <strong>de</strong> l’utérus. Lors <strong>de</strong>l’accouchement, il s’ouvre (on dit qu’ilse dilate) pour permettre le passage<strong>du</strong> bébé.Point <strong>de</strong> communication entrel’utérus et le vagin, le <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérusmesure environ 2 centimètres <strong>de</strong>long et comprend <strong>de</strong>ux parties :• une partie haute, appeléeendo<strong>col</strong> ou canal endocervical,située <strong>du</strong> côté <strong>du</strong> corps <strong>de</strong>l’utérus ;• une partie basse, appeléeexo<strong>col</strong>. Situé <strong>du</strong> coté <strong>du</strong> vagin,l’exo<strong>col</strong> est visible à l’œil nu lors<strong>de</strong> l’examen gyné<strong>col</strong>ogique.À la limite <strong>de</strong> l’endo<strong>col</strong> et <strong>de</strong>l’exo<strong>col</strong>, se trouve la zone <strong>de</strong>jonction. C’est ici que prennentnaissance la plupart <strong>de</strong>s <strong>cancer</strong>s.Le <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus est entièrementrecouvert d’une muqueuse, composéed’un tissu <strong>de</strong> surface appeléépithélium et d’un tissu conjonctifen profon<strong>de</strong>ur. La frontière entreles <strong>de</strong>ux tissus est appelée membranebasale.Au niveau <strong>de</strong> l’endo<strong>col</strong>, l’épithélium contient <strong>de</strong>s glan<strong>de</strong>s quipro<strong>du</strong>isent un mucus (épithélium glan<strong>du</strong>laire). Au niveau <strong>de</strong> l’exo<strong>col</strong>,l’épithélium est semblable à celui <strong>de</strong> l’épi<strong>de</strong>rme <strong>de</strong> la peau (épithéliummalpighien).La quasi-totalité <strong>de</strong>s <strong>cancer</strong>s <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus sont <strong>de</strong>s carcinomes,c’est-à-dire <strong>de</strong>s tumeurs qui naissent au niveau <strong>de</strong> l’épithélium.Environ 15 % sont <strong>de</strong>s adénocarcinomes qui se développent à partir <strong>de</strong>l’épithélium <strong>de</strong> l’endo<strong>col</strong>. Pour 85 % d’entre eux, ce sont <strong>de</strong>s carcinomesépi<strong>de</strong>rmoï<strong>de</strong>s : ils se développent à partir <strong>de</strong> l’épithélium <strong>de</strong> l’exo<strong>col</strong>.10


Le <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus et sa muqueuseUn <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus, qu’est-ce que c’est ?1.2 LE DÉVELOPPEMENT D’UN CANCER DU COL DE L’UTÉRUSDans la très gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>s cas, le <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus estdû à une famille <strong>de</strong> virus qui se transmettent par voie sexuelle : lespapillomavirus humains ou HPV. L’infection par ce virus est fréquentepuisqu’elle touche 9 personnes sur 10 et, le plus souvent, sansconséquence puisqu’elle disparaît spontanément.Cependant, il arrive que le virus persiste pendant plusieurs annéesau niveau <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus. Il peut alors provoquer <strong>de</strong>s lésions ditesprécancéreuses qui se tra<strong>du</strong>isent par <strong>de</strong>s modifications <strong>de</strong>s cellules<strong>de</strong> l’épithélium : on parle <strong>de</strong> dysplasies ou <strong>de</strong> néoplasies cervicalesintra-épithéliales (CIN). Ces lésions peuvent évoluer <strong>de</strong> différentes11


Un <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus, qu’est-ce que c’est ?manières : elles peuvent disparaître spontanément, persister ou setransformer en <strong>cancer</strong>.Le passage d’une lésion précancéreuse au <strong>cancer</strong> s’opère lorsque lescellules transformées ont totalement envahi l’épaisseur <strong>de</strong> l’épithélium.Si ces cellules n’ont pas franchi la membrane basale, on parle <strong>de</strong> <strong>cancer</strong>in situ. Ce <strong>cancer</strong> très précoce ainsi que les lésions précancéreuses sonten général facilement détectables en réalisant <strong>de</strong>s frottis* réguliers. Lediagnostic <strong>de</strong> ces lésions est confirmé par biopsie (prélèvement d’unéchantillon <strong>de</strong> tissu) ou par conisation. Cette opération chirurgicalesimple consiste à découper en forme <strong>de</strong> cône la partie <strong>du</strong> <strong>col</strong> atteinteet à la retirer. Si l’examen <strong>du</strong> fragment enlevé confirme que toutes lescellules cancéreuses ont été retirées, le suivi repose uniquement surune surveillance régulière.En revanche, si les cellules transformées ont franchi la membranebasale, la tumeur* s’étend plus profondément dans la muqueuse, onparle alors <strong>de</strong> <strong>cancer</strong> <strong>invasif</strong>. Le <strong>cancer</strong> peut s’étendre au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>l’utérus et envahir les organes voisins : le vagin, les paramètres (tissusqui soutiennent l’utérus), la vessie, le rectum. Des cellules cancéreusespeuvent également se détacher <strong>de</strong> la tumeur et emprunter lesvaisseaux lymphatiques* ou sanguins pour aller envahir d’autres parties<strong>du</strong> corps comme les ganglions lymphatiques* proches ou encore lespoumons ou, plus rarement, le foie ou le péritoine*, où elles forment<strong>de</strong>s métastases*.Au moment <strong>du</strong> diagnostic, les mé<strong>de</strong>cins étudient l’éten<strong>du</strong>e <strong>du</strong> <strong>cancer</strong>afin <strong>de</strong> proposer le ou les <strong>traitements</strong> les mieux adaptés.Ce gui<strong>de</strong> est consacré à la prise en charge <strong>de</strong>s <strong>cancer</strong>s <strong>invasif</strong>s <strong>du</strong> <strong>col</strong><strong>de</strong> l’utérus, c’est-à-dire <strong>de</strong>s <strong>cancer</strong>s qui ont franchi la membrane basale.<strong>Les</strong> chapitres suivants présentent les <strong>traitements</strong> proposés dans ce cas.12


Le développement <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérusUn <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus, qu’est-ce que c’est ?13


Un <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus, qu’est-ce que c’est ?QUELQUES CHIFFRESLe nombre estimé <strong>de</strong> nouveaux cas <strong>de</strong> <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus en France s’élèveà près <strong>de</strong> 3 000 en 2010, ce qui place le <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus au 11 e rang <strong>de</strong>s<strong>cancer</strong>s chez la femme. C’est autour <strong>de</strong> 40 ans que ce <strong>cancer</strong> est le plus souventdiagnostiqué. Il se développe en moyenne en 10 à 15 ans après l’infection persistantepar le papillomavirus. Depuis 20 ans, le dépistage <strong>de</strong>s lésions précancéreuses parla réalisation régulière d’un frottis a permis <strong>de</strong> diminuer <strong>de</strong> moitié le nombre <strong>de</strong>snouveaux cas, ainsi que le nombre <strong>de</strong>s décès.EXEMPLES DE QUESTIONS À POSER À VOTRE MÉDECINOù le <strong>cancer</strong> est-il situé exactement ?Connaît-on son éten<strong>du</strong>e ?Quelle est sa gravité ?Quelles sont les solutions <strong>de</strong> traitement ?14


2.<strong>Les</strong> <strong>traitements</strong> <strong>du</strong> <strong>cancer</strong><strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérusLE CHOIX DE VOS TRAITEMENTSLES TRAITEMENTS POSSIBLES EN FONCTION DE L’ÉTENDUE DU CANCERPARTICIPER À UN ESSAI CLINIQUELA PRISE EN CHARGE DE LA QUALITÉ DE VIETrois types <strong>de</strong> <strong>traitements</strong> sont utilisés pour traiter les <strong>cancer</strong>s <strong>invasif</strong>s<strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus : la chirurgie, la radiothérapie (radiothérapie externeet curiethérapie) et la chimiothérapie. Ces <strong>traitements</strong> peuvent êtreutilisés seuls ou associés les uns aux autres. Ils ont pour objectif, selonles cas :• <strong>de</strong> supprimer la tumeur* et/ou les métastases* ;• <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire le risque <strong>de</strong> récidive* ;• <strong>de</strong> ralentir le développement <strong>de</strong> la tumeur ou <strong>de</strong>s métastases ;• <strong>de</strong> traiter les symptômes engendrés par la maladie.<strong>Les</strong> <strong>traitements</strong> <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérusLa chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong><strong>de</strong> l’utérus doivent être réalisées dans un établissement qui disposed’une autorisation pour traiter les <strong>cancer</strong>s gyné<strong>col</strong>ogiques (liste <strong>de</strong>sétablissements autorisés par région disponible sur www.e-<strong>cancer</strong>.fr).2.1 LE CHOIX DE VOS TRAITEMENTSLe choix <strong>de</strong> vos <strong>traitements</strong> est adapté à votre cas personnelLe choix <strong>de</strong> vos <strong>traitements</strong> dépend <strong>de</strong>s caractéristiques <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> dontvous êtes atteinte : l’endroit où il est situé, son type histologique, c’est-àdirele type <strong>de</strong> cellules impliquées, et son sta<strong>de</strong>, c’est-à-dire son <strong>de</strong>gréd’extension. Ces caractéristiques sont déterminées grâce aux examens<strong>du</strong> bilan diagnostique (voir en annexe le tableau « <strong>Les</strong> examens <strong>du</strong>bilan diagnostique », page 74). Votre âge, vos antécé<strong>de</strong>nts médicauxet chirurgicaux, votre état <strong>de</strong> santé global, ainsi que vos souhaits etnotamment votre désir éventuel d’enfant sont également pris en compte.15


<strong>Les</strong> <strong>traitements</strong> <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérusLe choix <strong>de</strong> vos <strong>traitements</strong> fait l’objet d’une concertationpluridisciplinaireLa prise en charge <strong>de</strong> votre <strong>cancer</strong> relève <strong>de</strong> plusieurs spécialitésmédicales. Votre situation est donc discutée au cours d’une réunion<strong>de</strong> concertation pluridisciplinaire (RCP). Cette réunion rassembleau moins trois mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong> spécialités différentes : gyné<strong>col</strong>ogue,chirurgien, pathologiste, on<strong>col</strong>ogue radiothérapeute, on<strong>col</strong>oguemédical, radiologue… (voir le chapitre « <strong>Les</strong> professionnels et leurrôle », page 57).En tenant compte <strong>de</strong>s spécificités <strong>de</strong> votre situation et en s’appuyantsur <strong>de</strong>s outils d’ai<strong>de</strong> à la décision appelés recommandations*, lesmé<strong>de</strong>cins établissent une proposition <strong>de</strong> traitement. La proposition <strong>de</strong>traitement peut aussi entrer dans le cadre d’un essai clinique*.Le choix <strong>de</strong> vos <strong>traitements</strong> est déterminé en accord avec vousCette proposition <strong>de</strong> traitement est ensuite discutée avec vous lorsd’une consultation spécifique, appelée consultation d’annonce. Lors <strong>de</strong>cette consultation, le mé<strong>de</strong>cin qui vous prend en charge vous expliqueles caractéristiques <strong>de</strong> votre maladie, les <strong>traitements</strong> proposés, lesbénéfices atten<strong>du</strong>s et les effets secondaires possibles.Cette consultation est importante. Vous pouvez vous faire accompagnerpar l’un <strong>de</strong> vos proches. Prenez le temps <strong>de</strong> poser toutes vos questionsafin <strong>de</strong> vous assurer que vous avez compris les informations reçues.Lorsque vous avez donné votre accord sur la proposition <strong>de</strong> traitement,ses modalités sont décrites dans un document appelé programmepersonnalisé <strong>de</strong> soins (PPS). Il comporte les dates <strong>de</strong> vos différents<strong>traitements</strong>, leur <strong>du</strong>rée, ainsi que les coordonnées <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong>l’équipe soignante. Ce document vous est remis et un exemplaire esttransmis à votre mé<strong>de</strong>cin traitant. Le programme personnalisé <strong>de</strong> soinspeut évoluer au fur et à mesure <strong>de</strong> votre prise en charge en fonction <strong>de</strong>votre état <strong>de</strong> santé et <strong>de</strong> vos réactions aux <strong>traitements</strong>.Après cette consultation avec le mé<strong>de</strong>cin, une consultation avec unautre membre <strong>de</strong> l’équipe soignante, le plus souvent une infirmière,vous est proposée, à vous et à vos proches. Vous pouvez ainsi revenir16


sur les informations qui vous ont été données par le mé<strong>de</strong>cin, vousles faire expliquer à nouveau ou poser d’autres questions. L’infirmièreévalue aussi vos besoins en soins et soutiens complémentaires (sur leplan social ou psychologique par exemple) et vous oriente si besoinvers les professionnels concernés.À chaque étape, vous pouvez être accompagnée par un procheou la personne <strong>de</strong> confiance que vous avez choisie. La personne <strong>de</strong>confiance est la personne que le patient désigne, par écrit et s’il lesouhaite, lors <strong>de</strong> son entrée à l’hôpital et qui sera consultée s’il se trouvedans l’incapacité <strong>de</strong> recevoir <strong>de</strong>s informations sur son état <strong>de</strong> santé etd’exprimer sa volonté. Ce peut être un membre <strong>de</strong> la famille ou unepersonne extérieure. À tout moment, le patient peut modifier son choix.<strong>Les</strong> <strong>traitements</strong> <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus2.2 LES TRAITEMENTS POSSIBLES EN FONCTION DE L’ÉTENDUEDU CANCERLe choix et l’ordre <strong>de</strong>s <strong>traitements</strong> dépen<strong>de</strong>nt notamment <strong>de</strong> l’éten<strong>du</strong>e<strong>du</strong> <strong>cancer</strong> au moment <strong>du</strong> diagnostic, autrement dit <strong>de</strong> son sta<strong>de</strong>.Pour définir le sta<strong>de</strong> d’un <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus, les mé<strong>de</strong>cins prennenten compte la taille <strong>de</strong> la tumeur, sa profon<strong>de</strong>ur dans la muqueuse <strong>du</strong><strong>col</strong>, son extension éventuelle aux structures ou aux organes voisinsainsi que son extension éventuelle sous forme <strong>de</strong> métastases dans <strong>de</strong>sparties <strong>du</strong> corps ou <strong>de</strong>s organes plus éloignés.Ces critères permettent <strong>de</strong> définir quatre sta<strong>de</strong>s, numérotés <strong>de</strong> I à IV :• sta<strong>de</strong> I : la tumeur est strictement limitée au <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus ;• sta<strong>de</strong> II : la tumeur s’est éten<strong>du</strong>e localement au-<strong>de</strong>là <strong>du</strong> <strong>col</strong>, à lapartie supérieure <strong>du</strong> vagin ou aux paramètres* ;• sta<strong>de</strong> III : la tumeur a envahi le vagin dans sa totalité et/ou elles’est éten<strong>du</strong>e à la paroi <strong>du</strong> pelvis* et/ou elle bloque un uretère(canal qui con<strong>du</strong>it l’urine <strong>du</strong> rein à la vessie) ce qui provoque ungonflement <strong>du</strong> rein, voire l’empêche <strong>de</strong> fonctionner ;• sta<strong>de</strong> IV : la tumeur s’est éten<strong>du</strong>e jusqu’à la vessie ou au rectum oubien elle s’est propagée au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la cavité <strong>du</strong> pelvis et a formé <strong>de</strong>smétastases dans <strong>de</strong>s organes éloignés (poumons, foie, péritoine*).17


<strong>Les</strong> <strong>traitements</strong> <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérusCette classification <strong>de</strong>s <strong>cancer</strong>s <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus a été élaborée parla Fédération internationale <strong>de</strong> gyné<strong>col</strong>ogie et d’obstétrique (FIGO).C’est la classification la plus utilisée.L’appareil repro<strong>du</strong>cteur féminin et les organes voisins <strong>du</strong> pelvis(vue <strong>de</strong> profil)Outre le sta<strong>de</strong> ainsi défini, l’atteinte ou non <strong>de</strong>s ganglions lymphatiques*par <strong>de</strong>s cellules cancéreuses est également un facteur important dansle choix <strong>de</strong>s <strong>traitements</strong>. <strong>Les</strong> ganglions susceptibles d’être touchéssont ceux qui sont situés dans la région <strong>de</strong> l’utérus, c’est-à-dire dans lepelvis (ganglions pelviens), et dans la partie supérieure <strong>de</strong> l’abdomenappelée région lombo-aortique (ganglions lombo-aortiques).18Le tableau ci-après présente les possibilités <strong>de</strong> <strong>traitements</strong> en fonction<strong>de</strong> l’éten<strong>du</strong>e <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> au moment <strong>du</strong> diagnostic.


Éten<strong>du</strong>e <strong>de</strong> lamaladie au moment<strong>du</strong> diagnosticLa tumeur est limitéeau <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus et<strong>de</strong> petite taille (invisibleà l’œil nu, observableuniquement aumicroscope).La tumeur est limitéeau <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus etdirectement visible àl’œil nu lors <strong>de</strong> l’examengyné<strong>col</strong>ogique, mais<strong>de</strong> taille inférieure à4 centimètres.Possibilités <strong>de</strong> traitementAprès examen <strong>du</strong> fragment <strong>de</strong> <strong>col</strong> retiré par conisation*ayant permis <strong>de</strong> porter le diagnostic, <strong>de</strong>ux options sontpossibles :une surveillance simple si les marges <strong>du</strong> fragmentretiré sont saines, autrement dit si la totalité <strong>de</strong> latumeur a été enlevée lors <strong>de</strong> la conisation, et si lapatiente souhaite conserver son utérus ;une chirurgie, dans le cas contraire.Elle consiste à retirer l’utérus (hystérectomie) et, parfois,les paramètres et les ganglions lymphatiques <strong>du</strong> pelvis.Une chirurgie dite conservatrice peut être proposée,dans certains cas, pour préserver l’utérus et permettreune grossesse ultérieure. Le chirurgien ne retire alorsque le <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus (trachélectomie), ainsi que lesganglions lymphatiques pelviens.Si les ganglions pelviens sont envahis par <strong>de</strong>s cellulescancéreuses, une radiochimiothérapie concomitanteest réalisée en complément.<strong>Les</strong> trois options sont la chirurgie, la radiochirurgie etla radiothérapie.La chirurgie consiste le plus souvent à retirer l’utérus,le tiers supérieur <strong>du</strong> vagin et les paramètres (<strong>col</strong>pohystérectomieélargie) ainsi que les ovaires et lesganglions lymphatiques pelviens.Parfois, en fonction <strong>de</strong>s caractéristiques <strong>de</strong> la tumeur,une chirurgie conservatrice peut être proposée.La radiochirurgie repose sur une curiethérapie suivied’une <strong>col</strong>po-hystérectomie élargie.Une radiothérapie qui associe une radiothérapieexterne et une curiethérapie peut être proposéeen cas <strong>de</strong> contre-indication à la chirurgie.Suite à une chirurgie ou une radiochirurgie, siles ganglions pelviens ou les marges <strong>de</strong> la pièceopératoire contiennent <strong>de</strong>s cellules cancéreuses,une radiochimiothérapie concomitante est réaliséeen complément.19<strong>Les</strong> <strong>traitements</strong> <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus


<strong>Les</strong> <strong>traitements</strong> <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérusÉten<strong>du</strong>e <strong>de</strong> lamaladie au moment<strong>du</strong> diagnosticLa tumeur est limitéeau <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus et<strong>de</strong> taille supérieureà 4 centimètres ouelle s’est propagéeau-<strong>de</strong>là <strong>du</strong> <strong>col</strong> (vagin,paramètres, vessie,rectum).Possibilités <strong>de</strong> traitementLe traitement <strong>de</strong> référence est la radiochimiothérapieconcomitante. Elle associe une radiothérapie externe,une chimiothérapie et une curiethérapie.Avant ce traitement, une recherche est effectuée pourdéterminer si les ganglions, en particulier ceux <strong>de</strong> larégion lombo-aortique, sont envahis par <strong>de</strong>s cellulescancéreuses. L’objectif est <strong>de</strong> déterminer précisément larégion à irradier (pelvis seul ou pelvis et région lomboaortique).Cette étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s ganglions se fait à partir<strong>de</strong>s examens d’imagerie et/ou à partir d’une chirurgiequi consiste à retirer les ganglions pelviens et/ou lomboaortiques(lymphadénectomie pelvienne et/ou lomboaortique).Si un traitement par radiochimiothérapie n’est pasréalisable, une radiothérapie seule peut être proposée.Le <strong>cancer</strong> a envahi<strong>de</strong>s organes éloignés,sous la forme d’une ouplusieurs métastases.Parfois, une chirurgie <strong>de</strong> l’utérus (voire pluséten<strong>du</strong>e) peut être réalisée en complément <strong>de</strong>la radiochimiothérapie concomitante.Le traitement repose sur une chimiothérapie et/ouune radiothérapie (le plus souvent externe).2.3 PARTICIPER À UN ESSAI CLINIQUEL’équipe médicale peut vous proposer <strong>de</strong> participer à un essai clinique.<strong>Les</strong> essais cliniques sont <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s scientifiques menées avec <strong>de</strong>spatients. Leur objectif est <strong>de</strong> rechercher <strong>de</strong> meilleures modalités <strong>de</strong>prise en charge <strong>du</strong> <strong>cancer</strong>, notamment en termes <strong>de</strong> traitement ou <strong>de</strong>qualité <strong>de</strong> vie.20


Le <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus fait l’objet d’étu<strong>de</strong>s qui visent notamment :• à tester <strong>de</strong> nouveaux médicaments anticancéreux (chimiothérapieou thérapie ciblée*) ou <strong>de</strong> nouvelles associations <strong>de</strong> médicaments;• à tester d’autres <strong>traitements</strong> (nouvelles techniques chirurgicales,immunothérapie*) ;• à évaluer différentes façons d’utiliser les <strong>traitements</strong> existants,notamment pour améliorer leur efficacité ou ré<strong>du</strong>ire leurs effetssecondaires ;• à comparer l’efficacité <strong>de</strong> différentes techniques <strong>de</strong> diagnostic(techniques d’imagerie médicale notamment) ou <strong>de</strong> dépistage.Chaque essai clinique a un objectif précis et les patients qui y participentdoivent répondre à un certain nombre <strong>de</strong> critères propres à chaqueessai. Un essai clinique est proposé lorsqu’il est adapté à la situation<strong>du</strong> patient.<strong>Les</strong> <strong>traitements</strong> <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus<strong>Les</strong> essais cliniques sont indispensables pour faire progresser larecherche. C’est grâce à ces étu<strong>de</strong>s que <strong>de</strong>s avancées sont sans cesseréalisées en matière <strong>de</strong> <strong>traitements</strong> contre les <strong>cancer</strong>s. En outre, un essaiclinique peut vous permettre <strong>de</strong> bénéficier d’un nouveau traitement.Si le traitement administré dans le cadre <strong>de</strong> l’essai clinique ne vousconvient pas, le mé<strong>de</strong>cin peut déci<strong>de</strong>r d’y mettre fin et vous proposerun autre traitement. À tout moment, vous pouvez également déci<strong>de</strong>r,<strong>de</strong> vous-même, <strong>de</strong> quitter un essai clinique et <strong>de</strong> bénéficier d’un <strong>de</strong>s<strong>traitements</strong> <strong>de</strong> référence.Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le gui<strong>de</strong> Cancer info<strong>Les</strong> essais cliniques en cancérologie : les réponses à vos questions. Pourconnaître les essais cliniques en cours sur le <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus,consultez le registre <strong>de</strong>s essais cliniques sur www.e-<strong>cancer</strong>.fr2.4 LA PRISE EN CHARGE DE LA QUALITÉ DE VIEVotre prise en charge est globale. En plus <strong>de</strong>s <strong>traitements</strong> spécifiques<strong>du</strong> <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus, <strong>de</strong>s soins et soutiens complémentairespeuvent être nécessaires pour traiter les conséquences <strong>de</strong> la maladie21


<strong>Les</strong> <strong>traitements</strong> <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utéruset <strong>de</strong> ses <strong>traitements</strong> : douleurs, fatigue, troubles alimentaires, besoin<strong>de</strong> soutien psychologique, problèmes sociaux…Ces soins, appelés soins <strong>de</strong> support, sont assurés par l’équipe <strong>de</strong> soinsqui vous prend en charge. Elle peut faire appel, en fonction <strong>de</strong> vosbesoins, à d’autres professionnels spécialisés (spécialiste <strong>de</strong> la douleur,assistant social, diététicien, psychologue, kinésithérapeute, socioesthéticienne,etc.). Voir le chapitre « <strong>Les</strong> professionnels et leur rôle »,page 57.<strong>Les</strong> soins <strong>de</strong> support comprennent notamment :• la prise en charge <strong>de</strong>s effets secondaires <strong>de</strong>s <strong>traitements</strong> ;• l’évaluation et le traitement <strong>de</strong> la douleur, qu’elle soit <strong>du</strong>e au<strong>cancer</strong> ou aux <strong>traitements</strong> <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> (douleur consécutive à unechirurgie par exemple) ;• la possibilité pour vous et vos proches <strong>de</strong> rencontrer un psychologue;• la possibilité <strong>de</strong> rencontrer un assistant social pour vous ai<strong>de</strong>r dansvos démarches administratives.<strong>Les</strong> soins <strong>de</strong> support font partie intégrante <strong>de</strong> votre prise en charge. Ilsne sont ni secondaires, ni optionnels. Ils visent à vous assurer la meilleurequalité <strong>de</strong> vie possible. N’hésitez pas à parler à votre mé<strong>de</strong>cin et auxautres membres <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong> soins <strong>de</strong> la façon dont vous vivez lamaladie et les <strong>traitements</strong>. Cela leur permet <strong>de</strong> vous apporter les soinset soutiens nécessaires, et <strong>de</strong> vous orienter au mieux.Pour plus d’information, vous pouvez consulter les gui<strong>de</strong>s Douleur et<strong>cancer</strong>, Fatigue et <strong>cancer</strong>, Démarches sociales et <strong>cancer</strong>, Vivre pendantet après un <strong>cancer</strong>.22


QUE PENSER DES MÉDECINES COMPLÉMENTAIRES ?Homéopathie, plantes, vitamines, acupuncture, massages, ostéopathie,relaxation… De nombreux patients ont recours à <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cines complémentaires,appelées aussi mé<strong>de</strong>cines douces, parallèles ou alternatives. Ils enatten<strong>de</strong>nt souvent un soutien supplémentaire pour mieux supporter les <strong>traitements</strong>et leurs effets secondaires tels que la fatigue ou l’anxiété.Si ces mé<strong>de</strong>cines peuvent soulager, elles ne peuvent en aucun cas remplacer les<strong>traitements</strong> habituels <strong>du</strong> <strong>cancer</strong>. Certaines peuvent avoir <strong>de</strong>s effets secondaires ouinteragir avec les <strong>traitements</strong> prescrits par le mé<strong>de</strong>cin qui vous prend en charge pourvotre <strong>cancer</strong>. Il est important d’en parler avec lui.EXEMPLES DE QUESTIONS À POSER À VOTRE MÉDECIN<strong>Les</strong> <strong>traitements</strong> <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérusQuels sont les <strong>traitements</strong> préconisés dans ma situation ?Pourquoi ?Quels sont les objectifs <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong> ces <strong>traitements</strong> ?Quels en sont les effets secondaires ? Comment les prévenir/lessoulager ?Où et quand se déroulent les <strong>traitements</strong> ? Avec quels mé<strong>de</strong>cins/équipes médicales ?Quelle est leur <strong>du</strong>rée ?Comment suis-je suivie pendant les <strong>traitements</strong> ? Qui puis-jecontacter ?23


3.La chirurgieCOMMENT SE PRÉPARER À L’INTERVENTION ?LES VOIES D’ABORD OU COMMENT ACCÉDER À LA TUMEUR ?EN QUOI CONSISTE L’INTERVENTION ?QUE SE PASSE-T-IL APRÈS L’INTERVENTION ?QUELS SONT LES EFFETS SECONDAIRES POSSIBLES ?La chirurgieLa chirurgie est principalement utilisée pour traiter les tumeurs limitéesau <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus, c’est-à-dire qui ne se sont pas propagées au-<strong>de</strong>là. Lachirurgie a pour but <strong>de</strong> supprimer la totalité <strong>de</strong> la tumeur et d’éliminerle risque <strong>de</strong> récidive. Pour cela, elle consiste le plus souvent à retirerl’utérus et le réseau <strong>de</strong> ganglions lymphatiques situés à proximité <strong>de</strong>l’utérus. Plusieurs types d’interventions existent. Le choix dépend <strong>de</strong>l’éten<strong>du</strong>e précise <strong>du</strong> <strong>cancer</strong>. Mais votre âge et votre désir éventueld’enfant peuvent aussi influencer ce choix.L’intervention doit être réalisée par un chirurgien expérimentéen chirurgie <strong>de</strong>s <strong>cancer</strong>s <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus et qui exerce dans unétablissement autorisé pour la pratique <strong>de</strong> la chirurgie <strong>de</strong>s <strong>cancer</strong>sgyné<strong>col</strong>ogiques (liste <strong>de</strong>s établissements autorisés par régiondisponible sur www.e-<strong>cancer</strong>.fr).3.1 COMMENT SE PRÉPARER À L’INTERVENTION ?Deux consultations sont programmées quelques jours avant l’intervention.La consultation avec le chirurgienLe chirurgien vous explique les objectifs <strong>de</strong> l’opération, la techniquequ’il va utiliser, les suites et les complications possibles. Cette consultationest l’occasion <strong>de</strong> poser toutes vos questions au sujet <strong>de</strong>l’intervention. Elle vous permet notamment d’abor<strong>de</strong>r les solutionséventuellement possibles, selon votre situation, pour préserver votrefertilité et envisager une grossesse, ainsi que les risques associés.Lors <strong>de</strong> cette consultation, le chirurgien peut vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong> signerun consentement afin qu’un échantillon <strong>de</strong> la tumeur soit conservéaprès l’opération dans une tumorothèque (bibliothèque <strong>de</strong> tumeurs)en vue <strong>de</strong> recherches ultérieures.25


La chirurgieLa consultation avec l’anesthésisteL’intervention est réalisée sous anesthésie générale. La consultationavec l’anesthésiste permet d’évaluer les risques liés à l’anesthésie, enprenant en compte vos antécé<strong>de</strong>nts médicaux et chirurgicaux.Il est important <strong>de</strong> signaler tout problème <strong>de</strong> santé, notamment lesallergies (rhume <strong>de</strong>s foins, médicaments, etc.), les problèmes respiratoires(asthme, bronchite chronique), les problèmes cardiaques (hypertensionpar exemple), les problèmes <strong>de</strong> coagulation liés à une maladie ou à uneprise régulière <strong>de</strong> médicaments (aspirine, anticoagulants), ainsi que votreconsommation d’alcool et <strong>de</strong> tabac.Il est prouvé que l’arrêt <strong>du</strong> tabac quelques semaines avant uneintervention ré<strong>du</strong>it les complications postopératoires.3.2 LES VOIES D’ABORD OU COMMENT ACCÉDER À LA TUMEUR ?Une voie d’abord désigne le chemin utilisé pour accé<strong>de</strong>r à l’organeou à la zone à opérer. Trois voies d’abord sont utilisées pour opérerun <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus : la laparotomie, la cœlioscopie et la voievaginale.La laparotomie consiste à ouvrir l’abdomen. On parle égalementd’opération à ventre ouvert. Le chirurgien fait soit une incision verticale(souvent <strong>du</strong> <strong>de</strong>ssous <strong>du</strong> nombril au pubis) soit une incision horizontaleau-<strong>de</strong>ssus <strong>du</strong> pubis dont la cicatrice peut être cachée par les poilspubiens. La laparotomie permet au chirurgien d’observer et <strong>de</strong> palperminutieusement la cavité abdominale avant <strong>de</strong> retirer l’utérus et, sinécessaire, les ganglions lymphatiques proches <strong>de</strong> l’utérus.La cœlioscopie (ou laparoscopie) est une technique chirurgicaleplus récente. Elle est aussi appelée opération à ventre fermé. Aulieu d’ouvrir l’abdomen, le chirurgien réalise trois ou quatre petitesincisions qui lui permettent d’insérer un système optique, ainsi que <strong>de</strong>sinstruments chirurgicaux à l’intérieur <strong>du</strong> pelvis* et <strong>de</strong> l’abdomen. <strong>Les</strong>ystème optique est relié à un écran extérieur et le chirurgien opère envisualisant ses gestes à l’écran. La cœlioscopie est aussi efficace que26


la laparotomie pour enlever l’utérus et les ganglions lymphatiques.Elle présente plusieurs avantages comme diminuer la douleur et lescomplications après l’intervention, ré<strong>du</strong>ire la <strong>du</strong>rée d’hospitalisationou encore préserver la paroi abdominale avec un bénéfice esthétique(cicatrices <strong>de</strong> petite taille). La cœlioscopie est <strong>de</strong> plus en plus souventutilisée dans la chirurgie <strong>de</strong>s <strong>cancer</strong>s <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus.La chirurgieLa voie vaginale ou voie basse consiste à accé<strong>de</strong>r à la tumeur par lesvoies naturelles en passant directement par le vagin. La principale limite<strong>de</strong> cette voie est l’impossibilité d’enlever les ganglions lymphatiques.Le choix <strong>de</strong> la voie d’abord dépend <strong>de</strong>s caractéristiques <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> (tailleet localisation <strong>de</strong> la tumeur), ainsi que <strong>de</strong>s habitu<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> l’expérience<strong>de</strong> l’équipe chirurgicale.3.3 EN QUOI CONSISTE L’INTERVENTION ?L’intervention la plus fréquemment réalisée est la <strong>col</strong>po-hystérectomieélargie aussi appelée intervention <strong>de</strong> Wertheim. Lors <strong>de</strong> cetteintervention, le chirurgien retire l’utérus, les paramètres* et la partiesupérieure <strong>du</strong> vagin. Le plus souvent, les ovaires doivent égalementêtre retirés. La <strong>col</strong>po-hystérectomie élargie est proposée pour traiterles tumeurs limitées au <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus et <strong>de</strong> taille inférieure à4 centimètres.La <strong>col</strong>po-hystérectomie élargie peut être précédée d’une curiethérapieréalisée 6 à 8 semaines avant l’intervention. La curiethérapie préopératoirepermet <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire la taille <strong>de</strong> la tumeur pour favoriser sonretrait en totalité lors <strong>de</strong> la chirurgie. Elle nécessite, le plus souvent, unehospitalisation d’environ une semaine.Par ailleurs, il est souvent nécessaire <strong>de</strong> retirer les ganglions lymphatiques<strong>du</strong> pelvis. Cette intervention appelée curage ganglionnaire oulympha dénectomie pelvienne peut être réalisée avant la chirurgie <strong>de</strong>l’utérus mais, le plus souvent, elle est réalisée en même temps que la<strong>col</strong>po-hystérectomie élargie.La technique <strong>du</strong> ganglion sentinelle est en cours d’évaluation. Elleconsiste à retirer le ou les ganglions lymphatiques les plus proches27


La chirurgie<strong>de</strong> la tumeur afin <strong>de</strong> déterminer s’ils ont été envahis par <strong>de</strong>s cellulescancéreuses. Cette technique permettrait d’éviter <strong>de</strong> retirer la totalité<strong>de</strong>s ganglions lymphatiques <strong>du</strong> pelvis si ce n’est pas nécessaire.D’autres interventions peuvent être proposées dans <strong>de</strong>s conditionsparticulières. Il s’agit <strong>de</strong> l’hystérectomie et <strong>de</strong> la trachélectomie.L’hystérectomie consiste à retirer uniquement l’utérus (hystérectomiesimple) et aussi, dans certains cas, les paramètres et les ganglionslymphatiques. On parle alors d’hystérectomie élargie. L’hystérectomieélargie a pour objectif d’éviter la propagation <strong>de</strong>s cellules cancéreusesaux ganglions lymphatiques et <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire le risque <strong>de</strong> récidive locale.L’hystérectomie peut être proposée pour traiter <strong>de</strong>s tumeurs <strong>de</strong> petitetaille limitées au <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus.La trachélectomie consiste à retirer uniquement le <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utéruset aussi, parfois, la partie supérieure <strong>du</strong> vagin, les paramètres et lesganglions lymphatiques (trachélectomie élargie). Lorsque le <strong>col</strong> estretiré, le chirurgien réalise <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> suture particuliers (on parle <strong>de</strong>cerclage) pour fermer partiellement l’utérus à l’endroit où se trouvaitle <strong>col</strong>. Le nouvel orifice formé permet l’évacuation <strong>du</strong> sang, <strong>de</strong> l’utérusvers le vagin, lors <strong>de</strong>s règles.Cette intervention peut permettre <strong>de</strong> traiter certaines tumeurs limitéesau <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus dont la taille ne dépasse pas 2 centimètres, tout enpréservant l’utérus. Cette chirurgie dite conservatrice est une alternativequi peut être proposée aux femmes jeunes qui souhaitent conserverleur fertilité et envisagent une grossesse future. Très délicate, cetteintervention est réalisée dans quelques centres spécialisés en France.CAS PARTICULIERS DES TUMEURS NON LIMITÉES AU COL DE L’UTÉRUS :LA CHIRURGIE EN TRAITEMENT COMPLÉMENTAIRELorsque la tumeur est <strong>de</strong> taille supérieure à 4 centimètres ou lorsqu’elle s’estpropagée au-<strong>de</strong>là <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus (sans former <strong>de</strong> métastase à distance), letraitement <strong>de</strong> référence repose sur une radiochimiothérapie concomitante (voirle chapitre 6, page 55). Cependant, ce traitement peut parfois être complété par unechirurgie. La nécessité <strong>de</strong> la chirurgie et le type <strong>de</strong> chirurgie à pratiquer sont discutésau cas par cas lors <strong>de</strong> la réunion <strong>de</strong> concertation pluridisciplinaire.28


3.4 QUE SE PASSE-T-IL APRÈS L’INTERVENTION ?À votre réveilUne fois l’intervention terminée, vous êtes amenée en salle <strong>de</strong> réveil oùl’équipe médicale assure votre surveillance, notamment lors <strong>de</strong> votreréveil <strong>de</strong> l’anesthésie.La chirurgieComme après toute intervention chirurgicale, <strong>de</strong>s douleurs sontfréquentes dans la zone opérée. Elles sont systématiquement traitées,généralement par <strong>de</strong> la morphine ou l’un <strong>de</strong> ses dérivés. Si vous n’êtespas suffisamment soulagée, signalez-le sans tar<strong>de</strong>r à l’équipe médicaleafin que le traitement puisse être adapté.Un ou plusieurs drains ont été mis en place au niveau <strong>de</strong> la zone opéréependant l’intervention. Ces tuyaux très fins permettent d’évacuerles liqui<strong>de</strong>s (sang, lymphe*) qui peuvent s’accumuler au cours <strong>de</strong> lacicatrisation. Ils sont retirés sur décision <strong>du</strong> chirurgien, souvent vers lequatrième jour suivant l’opération.Une son<strong>de</strong> urinaire a pu également être mise en place pour contrôler lefonctionnement <strong>de</strong>s reins pendant quelques jours.Enfin, pour éviter une phlébite*, les mé<strong>de</strong>cins vous prescriront unmédicament anticoagulant et vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ront <strong>de</strong> vous lever assezrapi<strong>de</strong>ment après l’intervention. De plus, le port <strong>de</strong> bas <strong>de</strong> contentionest fréquemment préconisé.La <strong>du</strong>rée d’hospitalisationLa <strong>du</strong>rée d’hospitalisation est en moyenne <strong>de</strong> 4 à 5 jours. Elle variecependant en fonction <strong>de</strong> l’intervention pratiquée, <strong>de</strong> la façon dontvous l’avez supportée et <strong>de</strong> votre état <strong>de</strong> santé général.<strong>Les</strong> analyses <strong>de</strong> la tumeurL’ensemble <strong>de</strong> ce qui a été retiré lors <strong>de</strong> l’intervention chirurgicale- la pièce opératoire - est transmis au laboratoire ou au serviced’anatomopathologie* pour être analysé. Cet examen est réalisé parun mé<strong>de</strong>cin spécialiste appelé pathologiste. Il consiste à observerminutieusement, à l’œil nu puis au microscope, les tissus prélevés afin<strong>de</strong> déterminer jusqu’où les cellules cancéreuses se sont propagées.29


La chirurgieLe pathologiste vérifie également si les bords <strong>du</strong> tissu qui entoure latumeur (marges <strong>de</strong> sécurité) sont sains, ce qui prouve que la tumeur abien été entièrement enlevée.C’est grâce à cet examen que le sta<strong>de</strong> <strong>du</strong> <strong>cancer</strong>, c’est-à-dire son<strong>de</strong>gré d’extension, est confirmé et que les mé<strong>de</strong>cins déci<strong>de</strong>nt si untraitement complémentaire est nécessaire après la chirurgie. Si tel estle cas, le traitement complémentaire repose le plus souvent sur uneradiochimiothérapie concomitante (voir les chapitres 4, 5 et 6).3.5 QUELS SONT LES EFFETS SECONDAIRES POSSIBLES ?<strong>Les</strong> effets secondaires ne sont pas systématiques. De plus, ils varientselon les personnes, le type <strong>de</strong> chirurgie pratiqué ou encore les effets <strong>de</strong>sautres <strong>traitements</strong> <strong>du</strong> <strong>cancer</strong>.Certains effets secondaires peuvent se manifester immédiatementaprès l’intervention ou quelques semaines plus tard. En général, ils sonttemporaires. D’autres peuvent se manifester bien après l’intervention et<strong>du</strong>rer longtemps.Troubles urinairesUne difficulté pour uriner, voire un blocage, peut survenir si les paramètresont été retirés lors <strong>de</strong> la chirurgie. Cette rétention urinaire est <strong>du</strong>e àl’ablation <strong>de</strong>s nerfs qui contrôlent la vessie et qui sont localisés dansles paramètres. Ce trouble nécessite parfois <strong>de</strong>s autosondages lors <strong>du</strong>retour au domicile (évacuation <strong>de</strong>s urines par une son<strong>de</strong> posée par lapatiente elle-même), mais il disparaît habituellement en quelques joursou quelques mois.Deux autres complications urinaires peuvent se pro<strong>du</strong>ire, mais elles sontrares :• une ouverture anormale (appelée fistule) entre les uretères* et le vagin ouentre la vessie et le vagin. La fistule peut in<strong>du</strong>ire un passage <strong>de</strong>s urinespar le vagin. Cette complication survient dans le mois qui suit l’opération.Elle implique la mise en place d’une son<strong>de</strong> dans l’uretère. Si ellepersiste, une nouvelle intervention chirurgicale est parfois nécessaire ;• un rétrécissement <strong>de</strong>s uretères (sténose). La sténose se manifeste30


par <strong>de</strong>s symptômes (notamment <strong>de</strong>s douleurs lombaires ou <strong>de</strong> lafièvre) ou bien elle est découverte lors d’un examen radiologique.Elle peut survenir longtemps après l’opération. Elle peut nécessiter<strong>de</strong> mettre en place une son<strong>de</strong> dans l’uretère pendant plusieursmois.La chirurgieTroubles <strong>du</strong> système lymphatique*Une accumulation <strong>de</strong> lymphe (appelée lymphocèle) peut se pro<strong>du</strong>iredans la région où les ganglions lymphatiques ont été retirés. Seulesles lymphocèles qui provoquent <strong>de</strong>s symptômes (gêne, douleur,dysfonctionnement rénal) sont traitées. Le plus souvent, une ponction ouun drainage est réalisé pour évacuer le liqui<strong>de</strong>.Un œdème dû à l’obstruction d’un vaisseau lymphatique* (lymphœdème)peut se former au niveau <strong>de</strong> l’une ou <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux jambes et provoquer leurgonflement. Pour traiter ce trouble, le mé<strong>de</strong>cin vous prescrit <strong>de</strong>s bas <strong>de</strong>contention et vous informe <strong>de</strong>s précautions à prendre, comme éviter lesblessures, les piqûres, les injections, les coups <strong>de</strong> soleil, les températuresextrêmes ou les voyages en avion. Par ailleurs, il vous prescrit aussi unmédicament antibiotique si l’œdème est associé à une inflammation d’unou plusieurs vaisseaux lymphatiques (lymphangite).Hématome ou infection au niveau <strong>de</strong> la plaie<strong>Les</strong> hématomes ou les infections au niveau <strong>de</strong> la plaie sont généralementtraités à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> soins locaux. Toutefois, s’ils ne disparaissent pas, unenouvelle opération est parfois nécessaire.FatigueLa fatigue est <strong>du</strong>e notamment à l’anesthésie, à la perte <strong>de</strong> sang ou encoreà l’anxiété générée par l’opération. Si vous en avez besoin, un séjour enmaison <strong>de</strong> convalescence peut vous ai<strong>de</strong>r à récupérer. Renseignez-vousauprès <strong>de</strong> l’équipe soignante pour obtenir les adresses et organiser votreséjour.Impact sur la fertilitéL’ablation <strong>de</strong> l’utérus provoque un arrêt définitif <strong>de</strong>s règles et rendimpossible une grossesse future.31


La chirurgieSi une chirurgie conservatrice <strong>de</strong> l’utérus (trachélectomie) a puêtre réalisée, une grossesse est possible, mais elle présente <strong>de</strong>srisques (fausses couches, accouchement prématuré). Par ailleurs,en raison <strong>de</strong> la suture réalisée pour refermer l’utérus, le recours àune césarienne est impératif.Troubles <strong>de</strong> la sexualitéLa chirurgie <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus ne provoque pas nécessairement<strong>de</strong> troubles sexuels. <strong>Les</strong> éventuels troubles dépen<strong>de</strong>nt<strong>du</strong> type <strong>de</strong> chirurgie pratiquée et <strong>de</strong>s <strong>traitements</strong> associés : uneménopause survient si les ovaires sont retirés lors <strong>de</strong> la chirurgie ousi la chirurgie est associée à une radiothérapie.Cette ménopause <strong>du</strong>e à l’arrêt <strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong>s hormones parles ovaires se manifeste par l’arrêt <strong>de</strong>s règles et par <strong>de</strong>s symptômestels que <strong>de</strong>s bouffées <strong>de</strong> chaleur, une prise <strong>de</strong> poids ou <strong>de</strong>s troubles<strong>du</strong> sommeil. Il est possible que surviennent une sécheresse vaginale,une baisse <strong>de</strong> libido (désir) ou <strong>de</strong>s douleurs pendant les rapportssexuels. En l’absence <strong>de</strong> contre-indications, un traitement hormonal<strong>de</strong> substitution peut être proposé afin <strong>de</strong> soulager ces symptômes.N’hésitez pas à parler <strong>de</strong> ces troubles à votre mé<strong>de</strong>cin. Il peut vousproposer <strong>de</strong>s solutions ou vous orienter vers un spécialiste <strong>de</strong>sproblèmes sexuels.L’activité sexuelle peut reprendre lorsque le vagin est cicatrisé, soit 6à 8 semaines après l’opération. Il est cependant indispensable qu’unexamen gyné<strong>col</strong>ogique soit effectué avant la reprise <strong>de</strong>s rapportspour confirmer la cicatrisation <strong>du</strong> fond <strong>du</strong> vagin.EXEMPLES DE QUESTIONS À POSER À VOTRE MÉDECINComment l’opération se déroule-t-elle ?Quels en sont les risques ?Comment puis-je me préparer au mieux ?À quoi dois-je m’attendre après l’opération ?Je souhaite avoir un enfant, cela me sera-t-il possible aprèscette opération ?32


4.La radiothérapieDANS QUELS CAS UNE RADIOTHÉRAPIE EST-ELLE INDIQUÉE ?LA RADIOTHÉRAPIE EXTERNELA CURIETHÉRAPIEQUELS SONT LES EFFETS SECONDAIRES POSSIBLES ?La radiothérapieLa radiothérapie utilise <strong>de</strong>s rayonnements ionisants pour détruireles cellules cancéreuses. Elle consiste à diriger précisément cesrayonnements (appelés aussi rayons ou radiations) sur les cellulescancéreuses, tout en préservant le mieux possible les tissus sains etles organes avoisinants, dits organes à risque. La radiothérapie <strong>du</strong><strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus repose sur <strong>de</strong>ux techniques : la radiothérapieexterne et la curiethérapie. Elles peuvent être utilisées seules, maissouvent, elles sont associées.LES RAYONNEMENTS IONISANTS,QU’EST CE QUE C’EST ?<strong>Les</strong> rayonnements ionisants sont <strong>de</strong>sfaisceaux <strong>de</strong> particules qui transportent uneénergie telle qu’elle leur permet <strong>de</strong> traverserla matière et <strong>de</strong> la modifier. Le soleil émet<strong>de</strong>s rayonnements ionisants naturels ; cesont les rayons ultraviolets ou UV.Dans le domaine médical, les rayon nementsionisants font l’objet <strong>de</strong> nombreuses applications,ils sont en particulier à la base <strong>de</strong>stechniques <strong>de</strong> radiothérapie. Dans ce cas, ilspeuvent être pro<strong>du</strong>its par un accélérateur,un appareil qui fait tourner les particulesà une très gran<strong>de</strong> vitesse ce qui leurconfère une forte énergie (radiothérapieexterne). Mais on peut aussi utiliser <strong>de</strong>smatériaux radioactifs dont la propriété estd’émettre spontanément et en continu <strong>de</strong>srayonnements ionisants (curiethérapie).La radiothérapie doit être réaliséeau sein d’un établissement quidispose d’une autorisation à pratiquerce traitement (liste <strong>de</strong>s établissementsautorisés par régiondisponible sur www.e-<strong>cancer</strong>.fr).La radiothérapie repose sur untravail d’équipe entre <strong>de</strong>s manipulateurs,un physicien, un dosimétriste,coordonnés par l’on<strong>col</strong>ogueradio thérapeute (voir le chapitre« <strong>Les</strong> professionnels et leur rôle »,page 57).Avant <strong>de</strong> démarrer le traitementpar radiothérapie, le mé<strong>de</strong>cinqui vous prend en charge pource traitement vous expliquele principe et les objectifs, la33


La radiothérapietechnique qu’il va utiliser, ainsi que les effets secondaires possibles dansvotre situation et les solutions qui permettront <strong>de</strong> les anticiper. N’hésitezpas à lui soumettre toutes les questions que vous vous posez au sujet <strong>de</strong>ce traitement.4.1 DANS QUELS CAS UNE RADIOTHÉRAPIE EST-ELLE INDIQUÉE ?Le plus souvent, la radiothérapie est administrée dans le cadre d’uneradiochimiothérapie concomitante. Ce traitement qui associe uneradiothérapie externe, une curiethérapie et une chimiothérapie (voir lechapitre 6, page 55) est indiqué dans <strong>de</strong>ux cas :• comme traitement <strong>de</strong> référence <strong>de</strong>s tumeurs <strong>de</strong> taille supérieureà 4 centimètres ou <strong>de</strong>s tumeurs qui se sont propagées au-<strong>de</strong>là<strong>de</strong> l’utérus, dans la cavité <strong>du</strong> pelvis*. L’objectif est d’éliminer latotalité <strong>de</strong> la tumeur, ainsi que les cellules cancéreuses qui se sontpropagées ;• après la chirurgie <strong>de</strong>s tumeurs limitées au <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus <strong>de</strong> moins<strong>de</strong> 4 centimètres, s’il s’avère après examen <strong>de</strong> la pièce opératoireque les ganglions lymphatiques ont été envahis par <strong>de</strong>s cellulescancéreuses. L’objectif est <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire le risque <strong>de</strong> récidive.La radiothérapie peut être administrée dans d’autres cas :• avant la chirurgie <strong>de</strong>s tumeurs limitées au <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus et <strong>de</strong>taille inférieure à 4 centimètres (et généralement supérieureà 2 centimètres). Dans ce cas, la radiothérapie consiste en unecuriethérapie réalisée 6 à 8 semaines avant l’intervention. L’objectifest <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire la taille <strong>de</strong> la tumeur pour favoriser son retrait entotalité lors <strong>de</strong> la chirurgie. Elle ré<strong>du</strong>it aussi le risque <strong>de</strong> récidivelocale ;• en remplacement <strong>de</strong> la chirurgie <strong>de</strong>s tumeurs limitées au <strong>col</strong> <strong>de</strong>l’utérus et <strong>de</strong> taille inférieure à 4 centimètres si la chirurgie estcontre-indiquée. La radiothérapie repose alors sur l’associationd’une radiothérapie externe et d’une curiethérapie ;• en remplacement <strong>du</strong> traitement <strong>de</strong> référence <strong>de</strong>s tumeurssupérieures à 4 centimètres ou qui se sont propagées au-<strong>de</strong>là<strong>de</strong> l’utérus dans la cavité <strong>du</strong> pelvis, si la radiochimiothérapieconcomitante n’est pas réalisable. Dans ce cas, une radiothérapieseule peut être proposée ;34


• pour traiter les <strong>cancer</strong>s présentant <strong>de</strong>s métastases à distance (au-<strong>de</strong>là<strong>de</strong> la cavité <strong>du</strong> pelvis). C’est le plus souvent une radiothérapie externequi est réalisée. La radiothérapie peut être utilisée, seule ou associéeà une chimiothérapie. Elle permet <strong>de</strong> ralentir le développement <strong>de</strong>la tumeur et <strong>de</strong>s métastases et <strong>de</strong> soulager les symptômes, commela douleur, causés par la tumeur ou les métastases.La radiothérapie4.2 LA RADIOTHÉRAPIE EXTERNELe principeLa radiothérapie externe utilise un appareil appelé accélérateur linéaire<strong>de</strong> particules. Celui-ci permet <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ire <strong>de</strong>s rayons et <strong>de</strong> les diriger,à travers la peau, vers la tumeur et certains tissus voisins.La technique <strong>de</strong> radiothérapie externe la plus souvent utilisée pourtraiter les <strong>cancer</strong>s <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus est la radiothérapie conformationnelleen trois dimensions (3D). Cette technique consiste à faire correspondrele plus précisément possible (autrement dit à conformer) levolume sur lequel vont être dirigés les rayons, au volume <strong>de</strong> la tumeur.La radiothérapie externe en pratiqueAvant le traitement proprement dit, la radiothérapie comporte uneétape <strong>de</strong> préparation ou <strong>de</strong> repérage <strong>de</strong> la zone à traiter et une étape<strong>de</strong> calcul <strong>de</strong> la distribution <strong>de</strong> la dose (dosimétrie). C’est pourquoiil existe toujours un temps d’attente entre la prise <strong>de</strong> décision <strong>de</strong> laradiothérapie et le début effectif <strong>du</strong> traitement.Le repérageL’on<strong>col</strong>ogue radiothérapeute repère précisément la cible sur laquelleles rayons vont être dirigés et les organes à protéger (rectum, vessie,côlon sigmoï<strong>de</strong>, intestin grêle…). Pour cela, un scanner* centré sur lazone à traiter est réalisé afin d’obtenir une image en trois dimensions<strong>de</strong> la tumeur et <strong>de</strong>s organes voisins.Pendant ce repérage, votre position est soigneusement définie.Vous <strong>de</strong>vrez la reprendre lors <strong>de</strong> chaque séance. Des contentionsspécialement adaptées à votre morphologie (cales, coques <strong>de</strong> mousse,matelas thermoformés, etc.) peuvent être réalisées.35


La radiothérapieLa dosimétrieOutre la dimension et l’orientation <strong>de</strong>s faisceaux, l’étape <strong>de</strong> dosimétrieconsiste à déterminer, par une étu<strong>de</strong> informatisée, la distribution(autrement dit la répartition) <strong>de</strong> la dose <strong>de</strong> rayons à appliquer à lazone à traiter. Avec l’on<strong>col</strong>ogue radiothérapeute, le physicien et ledosimétriste optimisent ainsi l’irradiation <strong>de</strong> façon à traiter au mieuxla tumeur tout en épargnant les tissus sains voisins. Cette étape nenécessite pas votre présence.Le plan <strong>de</strong> traitement définitif établit notamment la dose et ses modalités<strong>de</strong> délivrance (dose par séance, nombre et fréquence <strong>de</strong>s séances…).La dose <strong>de</strong> rayons en radiothérapie est exprimée en gray (abrégé enGy), <strong>du</strong> nom d’un physicien anglais. 1 Gy correspond à une énergie<strong>de</strong> 1 joule absorbée dans une masse <strong>de</strong> 1 kilo.Le traitementLa salle dans laquelle se déroule la radiothérapie est une pièce quirespecte les normes <strong>de</strong> protection contre les rayonnements ionisants.Vous êtes installée par le manipulateur sur la table <strong>de</strong> traitement dans laposition qui a été déterminée lors <strong>de</strong> la phase <strong>de</strong> repérage. <strong>Les</strong> rayonssont dirigés <strong>de</strong> façon précise vers la région à traiter et vous <strong>de</strong>vez éviter<strong>de</strong> bouger.Pendant la séance, vous êtes seule dans la salle, mais vous restez enlien continu avec les manipulateurs : vous pouvez communiquer aveceux par le biais d’un interphone et vous êtes surveillée par une caméravidéo. La salle reste éclairée pendant la séance. En cas <strong>de</strong> besoin, letraitement peut être immédiatement interrompu.Le temps <strong>de</strong> présence dans la salle <strong>de</strong> traitement est généralement<strong>de</strong> 15 minutes environ. Le temps d’irradiation lui-même est <strong>de</strong> courte<strong>du</strong>rée, <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> quelques minutes. L’appareil tourne autour <strong>de</strong> voussans jamais vous toucher. L’irradiation est invisible et indolore. Vous neressentez aucune sensation particulière.36


Il est désormais prévu <strong>de</strong> mesurer directement sur vous la dose réelle <strong>de</strong>rayons que vous recevez lors <strong>de</strong> la première ou <strong>de</strong> la <strong>de</strong>uxième séance,ainsi qu’à chaque modification <strong>du</strong> traitement. On parle <strong>de</strong> dosimétriein vivo. Elle permet <strong>de</strong> s’assurer que la dose délivrée ne diffère pas<strong>de</strong> façon significative <strong>de</strong> la dose prescrite. La dosimétrie in vivo est encours <strong>de</strong> mise en place dans tous les centres <strong>de</strong> radiothérapie.La radiothérapie<strong>Les</strong> séances <strong>de</strong> radiothérapie externe ne ren<strong>de</strong>nt pas radioactif : iln’y a donc pas <strong>de</strong> précaution à prendre vis-à-vis <strong>de</strong> votre entourageune fois la séance terminée.Le plus souvent, le traitement est réalisé en ambulatoire : vous rentrezchez vous quand la séance est terminée. Néanmoins, une hospitalisationcomplète est possible si votre traitement est réalisé loin <strong>de</strong> votredomicile ou si votre état général le nécessite.Le suiviDurant toute la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> traitement, <strong>de</strong>s consultations avec le radiothérapeutesont programmées régulièrement (environ une fois parsemaine). L’objectif est <strong>de</strong> s’assurer que le traitement se déroule dansles meilleures conditions.Des visites <strong>de</strong> contrôle sont également planifiées à l’issue <strong>du</strong> traitement.4.3 LA CURIETHÉRAPIELe principeLa curiethérapie est une radiothérapie interne. Elle consiste à placer<strong>de</strong>s éléments radioactifs (<strong>de</strong> l’iridium ou <strong>du</strong> césium) directement àl’intérieur <strong>de</strong> l’organisme, soit au contact <strong>de</strong> la tumeur, soit dans latumeur elle-même.Dans le premier cas, les éléments radioactifs, qu’on appelle aussisources radioactives, sont insérés dans un applicateur qui a été intro<strong>du</strong>itdans le vagin et placé contre la tumeur. On parle <strong>de</strong> curiethérapie37


La radiothérapieendocavitaire ou endoluminale. C’est la technique la plus courammentutilisée pour la curiethérapie <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus.Dans le second cas, les sources radioactives sont intro<strong>du</strong>ites par <strong>de</strong>fins cathéters qui sont implantés <strong>de</strong> façon très précise dans la tumeur.On parle <strong>de</strong> curiethérapie interstitielle. Elle est rarement utilisée pourtraiter les tumeurs <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus.Du fait <strong>de</strong> sa radioactivité, la source libère spontanément au cours<strong>du</strong> temps <strong>de</strong>s rayons qui vont détruire les cellules cancéreuses. Lacuriethérapie permet <strong>de</strong> délivrer <strong>de</strong> façon ciblée sur le <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus<strong>de</strong>s doses plus élevées que lors <strong>de</strong> la radiothérapie externe. Sonobjectif est donc d’optimiser la <strong>de</strong>struction <strong>de</strong>s cellules cancéreuses enpréservant les organes voisins.La curiethérapie en pratiqueLe traitement <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus par curiethérapie endocavitairenécessite, dans un premier temps, la mise en place àl’intérieur <strong>du</strong> vagin <strong>de</strong> l’applicateur qui recevra les sources radioactives.L’applicateur peut être conçu à partir d’une empreinte <strong>de</strong> votre vaginréalisée avant l’hospitalisation. Le plus souvent, l’applicateur est mis enplace sous anesthésie générale. Sa position par rapport à la tumeur etaux organes voisins est contrôlée par la réalisation <strong>de</strong> radiographies*<strong>de</strong> face et <strong>de</strong> profil ou, dans certains cas, d’un scanner ou d’une IRMqui permet d’obtenir <strong>de</strong>s images en trois dimensions. Ces imagespermettent ensuite <strong>de</strong> calculer, par une étu<strong>de</strong> informatisée, la quantitéet la répartition <strong>de</strong>s rayons qui seront libérés par la source, ainsi que la<strong>du</strong>rée <strong>du</strong> traitement (dosimétrie).Après la mise en place <strong>de</strong> l’applicateur dans le vagin et le calcul <strong>de</strong> ladosimétrie, le traitement à proprement dit peut démarrer. Pour cela,le manipulateur relie l’applicateur à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> câbles à un conteneurplacé dans votre chambre qui renferme les sources radioactives et quiva les diffuser (on dit aussi les projeter, d’où son nom <strong>de</strong> projecteur <strong>de</strong>sources).38


Selon le débit avec lequel la source radioactive est projetée, on distingueles curiethérapies à bas débit <strong>de</strong> dose, à débit pulsé et à haut débit <strong>de</strong>dose. <strong>Les</strong> curiethérapies à bas débit <strong>de</strong> dose et à débit pulsé sont lesplus couramment utilisées pour traiter les tumeurs <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus.La radiothérapieLa curiethérapie à bas débit <strong>de</strong> doseLors d’une curiethérapie à bas débit <strong>de</strong> dose, les sources radioactives<strong>de</strong> césium sont diffusées en continu par l’intermédiaire <strong>de</strong>s câblesauxquels vous êtes reliée en permanence. Cette curiethérapie nécessiteune hospitalisation dont la <strong>du</strong>rée varie <strong>de</strong> 2 à 6 jours en général. Dufait <strong>de</strong> l’utilisation <strong>de</strong> sources radioactives, vous êtes hospitalisée dansun service spécialisé en chambre protégée. Il s’agit d’une chambred’aspect extérieur normal (avec fenêtre), mais dont les murs disposentd’une protection renforcée vis-à-vis <strong>de</strong>s rayonnements radioactifs.Pendant la <strong>du</strong>rée <strong>de</strong> l’hospitalisation, vous restez allongée la plupart <strong>du</strong>temps et vous ne pouvez pas sortir <strong>de</strong> la chambre protégée jusqu’auretrait <strong>du</strong> dispositif. Vous pouvez recevoir vos proches quelques minutespar jour. Leur visite doit être systématiquement signalée aux infirmières<strong>de</strong> façon à ce que le traitement soit interrompu. Cependant, chaqueinterruption représente un temps d’irradiation qui <strong>de</strong>vra être rattrapé.La curiethérapie à débit pulséLors d’une curiethérapie à débit pulsé, la source radioactive d’iridiumest projetée pendant 15 à 30 minutes, toutes les heures. La sourceavance à l’intérieur <strong>de</strong>s câbles, non pas en continu, mais par pas <strong>de</strong>2,5 à 5 millimètres. La <strong>du</strong>rée <strong>de</strong> l’arrêt entre chaque pas définit unequantité donnée <strong>de</strong> rayonnements, ce qui permet ainsi d’adapter aumieux l’irradiation à la forme <strong>de</strong> la tumeur.Contrairement à la curiethérapie à bas débit <strong>de</strong> dose, vous ne <strong>de</strong>vezêtre isolée que le temps <strong>de</strong> l’impulsion. Chaque heure, vous disposezd’un temps libre d’environ 30 minutes qui vous permet éventuellement<strong>de</strong> vous lever (après déconnexion <strong>de</strong>s câbles qui vous relient à lamachine <strong>de</strong> traitement), <strong>de</strong> vous déplacer ou <strong>de</strong> recevoir vos proches.La curiethérapie à haut débit <strong>de</strong> doseLa curiethérapie à haut débit <strong>de</strong> dose est plus rarement utilisée pourtraiter les tumeurs <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus. Cette curiethérapie utilise une39


La radiothérapiesource radioactive d’iridium qui possè<strong>de</strong> une activité radioactivebeaucoup plus élevée que celle utilisée pour la curiethérapie à débitpulsé. Par ailleurs, la source est délivrée pendant un temps très court(quelques minutes). Dans ce cas, la curiethérapie est réalisée enambulatoire. Vous vous ren<strong>de</strong>z à l’hôpital pour la séance (30 minutesenviron) et rentrez ensuite à votre domicile. Le nombre <strong>de</strong> séancesvarie <strong>de</strong> 2 à 6, réparties en une à plusieurs fois par semaine.À l’issue <strong>de</strong> la curiethérapie, l’applicateur est retiré. Cette interventionn’est généralement pas réalisée sous anesthésie. L’utilisation d’un gaz antidouleurpeut vous être proposée pour supprimer les éventuelles douleurs.Dès lors, vous ne présentez plus <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> radioactivité pour votreentourage. Une ordonnance vous est remise afin <strong>de</strong> vous prescrire <strong>de</strong>ssoins locaux (lavages vaginaux) et éventuellement <strong>de</strong>s médicamentscontre la douleur. Par ailleurs, un ren<strong>de</strong>z-vous <strong>de</strong> contrôle est pris avecle mé<strong>de</strong>cin qui vous suit.4.4 QUELS SONT LES EFFETS SECONDAIRES POSSIBLES ?En irradiant une tumeur, on ne peut pas éviter totalement d’irradieret donc d’altérer <strong>de</strong>s cellules saines situées à proximité. C’est ce quiexplique l’apparition <strong>de</strong>s effets secondaires.<strong>Les</strong> effets secondaires varient selon la zone traitée, la dose <strong>de</strong> rayonsdélivrée, la technique utilisée, l’effet <strong>de</strong>s autres <strong>traitements</strong>, votre propresensibilité et votre état <strong>de</strong> santé général. Le traitement est soigneusementplanifié et administré <strong>de</strong> façon à les ré<strong>du</strong>ire le plus possible. L’équipemédicale vous informe sur ceux qui peuvent se pro<strong>du</strong>ire dans votresituation et sur les moyens d’y faire face. Un suivi régulier permet <strong>de</strong> lesdétecter et <strong>de</strong> réajuster le traitement si nécessaire.L’action très localisée <strong>de</strong> la curiethérapie limite considérablement seseffets secondaires. La curiethérapie peut cependant entraîner uneaccentuation <strong>de</strong>s pertes blanches et une reprise <strong>de</strong>s saignementsd’origine utérine (symptômes possibles d’un <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus).Ces effets secondaires précoces sont prévenus par <strong>de</strong>s soins locaux(lavages vaginaux).40


L’action <strong>de</strong> la radiothérapie externe, même si elle reste ciblée, toucheune région plus éten<strong>du</strong>e. Dans le cas <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus,c’est le pelvis, autrement dit le bassin, et parfois la partie supérieure<strong>de</strong> l’abdomen (région lombo-aortique) qui sont irradiés. <strong>Les</strong> effetssecondaires peuvent alors concerner l’ensemble <strong>de</strong>s organes <strong>de</strong> cetterégion et leurs fonctions.La radiothérapie<strong>Les</strong> effets secondaires immédiats <strong>de</strong> la radiothérapie externe<strong>Les</strong> effets secondaires dits immédiats, aigus ou précoces se pro<strong>du</strong>isentpendant le traitement et les quelques semaines qui suivent. Ils sontsouvent transitoires.Troubles digestifsToute radiothérapie réalisée au niveau <strong>du</strong> pelvis peut provoquer <strong>de</strong>stroubles digestifs et notamment <strong>de</strong>s diarrhées.<strong>Les</strong> diarrhées se manifestent le plus souvent après les <strong>de</strong>ux premièressemaines <strong>de</strong> traitement. Si elles sont accompagnées <strong>de</strong> fièvre, contactezrapi<strong>de</strong>ment votre mé<strong>de</strong>cin.CONSEILS PRATIQUES POUR LIMITER LES DIARRHÉESÀ faireBoire beaucoup, au moins <strong>de</strong>ux litres <strong>de</strong>liqui<strong>de</strong> (eau, thé, tisane, eau <strong>de</strong> riz, bouillon <strong>de</strong>légumes, jus <strong>de</strong> carottes ou boissons gazeuses àtempérature ambiante).Privilégier une alimentation pauvre en fibres, àbase <strong>de</strong> riz, pâtes, pommes vapeur, bananes bienmûres, gelée <strong>de</strong> coings, biscottes et carottes.À éviterLe café, les boissonsglacées, les fruits etles légumes crus,les céréales, le paincomplet et le lait.D’autres troubles digestifs comme <strong>de</strong>s douleurs abdominales ou<strong>de</strong>s crises hémorroïdaires peuvent survenir. Des nausées et <strong>de</strong>svomissements peuvent apparaître si l’irradiation a été éten<strong>du</strong>e à lapartie supérieure <strong>de</strong> l’abdomen.Des médicaments tels que <strong>de</strong>s antidiarrhéiques, <strong>de</strong>s antalgiques ou <strong>de</strong>santiémétiques* peuvent vous être prescrits pour limiter ces troubles.41


La radiothérapieTroubles génito-urinairesUne inflammation <strong>de</strong> la muqueuse* <strong>du</strong> vagin se pro<strong>du</strong>it systématiquementmais, le plus souvent, elle ne provoque pas <strong>de</strong> symptôme. Lorsquele vagin a été irradié en totalité, <strong>de</strong>s réactions cutanées au niveau <strong>de</strong> lavulve peuvent se pro<strong>du</strong>ire en fin <strong>de</strong> traitement. Elles sont traitées par<strong>de</strong>s soins locaux. Parfois, <strong>de</strong>s troubles urinaires surviennent, commeune envie fréquente d’uriner. Il est recommandé <strong>de</strong> ne pas prendre <strong>de</strong>médicament contre ces troubles sans avis médical.L’activité sexuelle doit être interrompue pendant la <strong>du</strong>rée <strong>de</strong> la radiothérapie.Troubles cutanés<strong>Les</strong> troubles cutanés se manifestent par la perte transitoire <strong>de</strong>s poilspubiens ou par une rougeur <strong>de</strong> la peau (érythème), notamment au niveau<strong>du</strong> sillon interfessier. L’érythème est traité par l’application d’éosine.CONSEILS PRATIQUES POUR LIMITER LES ROUGEURS DE LA PEAUÀ faireUtiliser un savon surgras.Se sécher sans frotter.Porter <strong>de</strong>s vêtements en coton etéviter le frottement au niveau <strong>de</strong> lazone irradiée.Appliquer une crème hydratanteentre les séances (mais jamais justeavant la séance <strong>de</strong> radiothérapie).À éviterEviter les douches et les bains tropchauds.Éviter <strong>de</strong> savonner directement lazone irradiée.Éviter <strong>de</strong> frictionner la zone irradiéeavec <strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong> toilette, <strong>de</strong>l’alcool, <strong>du</strong> déodorant, <strong>du</strong> talc, <strong>de</strong> lacrème…Éviter les expositions au soleil, aumoins <strong>du</strong>rant la première année quisuit la fin <strong>du</strong> traitement.FatigueL’appréhension <strong>de</strong>s examens et <strong>de</strong>s <strong>traitements</strong>, les déplacementsfréquents, l’attente lors <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>z-vous et la radiothérapie elle-mêmepeuvent provoquer une fatigue physique ou morale. La fatigue dépend<strong>de</strong> votre tolérance à ce traitement et <strong>de</strong>s autres effets secondaires. Ellene doit pas être banalisée. Signalez-la à l’équipe soignante afin qu’ellesoit prise en charge le mieux possible.42


<strong>Les</strong> effets secondaires tardifs <strong>de</strong> la radiothérapie externe<strong>Les</strong> effets secondaires tardifs, appelés aussi complications ou séquelles,peuvent apparaître plusieurs mois après la fin <strong>du</strong> traitement, voire plustard. <strong>Les</strong> progrès <strong>de</strong>s techniques ont ren<strong>du</strong> ces effets secondaires moinsfréquents. Lorsque <strong>de</strong>s effets secondaires surviennent, ils sont intriquésavec ceux <strong>de</strong>s autres <strong>traitements</strong>.La radiothérapieTroubles digestifsLe trouble le plus fréquent est une <strong>col</strong>ite, autrement dit une inflammation<strong>du</strong> côlon. Elle se tra<strong>du</strong>it par <strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>s inflammatoires,souvent accompagnés <strong>de</strong> diarrhées. <strong>Les</strong> diarrhées se manifestent suiteà l’ingestion d’aliments qui contiennent <strong>de</strong>s fibres ou qui ont <strong>de</strong>s vertuslaxatives. Pour faire face à ce trouble, le régime alimentaire doit êtreadapté.Une inflammation <strong>du</strong> rectum, aussi appelée rectite, peut se pro<strong>du</strong>ireet entraîner <strong>de</strong>s saignements lors <strong>de</strong> l’évacuation <strong>de</strong>s selles. Si lessaignements sont importants au point <strong>de</strong> modifier le taux <strong>de</strong>s globuleset <strong>de</strong>s plaquettes, les vaisseaux sanguins impliqués peuvent être traitéspar laser (cautérisation).Plus rarement, une inflammation <strong>de</strong> l’intestin grêle peut engendrerune occlusion intestinale : les selles et les gaz sont bloqués. Cettecomplication grave peut nécessiter une hospitalisation et, dans certainscas, une intervention chirurgicale.Troubles <strong>de</strong>s fonctions génitalesCes troubles peuvent se tra<strong>du</strong>ire par une sécheresse vaginale et<strong>de</strong>s douleurs lors <strong>de</strong>s rapports sexuels. Un dilatateur vaginal et untraitement hormonal à base d’œstrogènes sont proposés pour prévenirces troubles. L’activité sexuelle qui a dû être interrompue pendant la<strong>du</strong>rée <strong>de</strong> la radiothérapie peut reprendre quelques semaines après lafin <strong>du</strong> traitement, si l’état local <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus et <strong>du</strong> vagin le permet.N’hésitez pas à poser <strong>de</strong>s questions à votre mé<strong>de</strong>cin.Une ménopause prématurée peut être in<strong>du</strong>ite par la radiothérapieexterne. Elle se manifeste par l’arrêt <strong>de</strong>s règles et par <strong>de</strong>s symptômestels que <strong>de</strong>s bouffées <strong>de</strong> chaleur, une prise <strong>de</strong> poids ou <strong>de</strong>s troubles <strong>du</strong>43


La radiothérapiesommeil. En l’absence <strong>de</strong> contre-indications, un traitement hormonal<strong>de</strong> substitution peut être proposé afin <strong>de</strong> soulager ces symptômes.L’irradiation <strong>de</strong> l’utérus ou <strong>de</strong>s ovaires entraîne l’impossibilité d’unegrossesse ultérieure.Troubles urinairesLa radiothérapie peut provoquer une irritation <strong>de</strong> la vessie (cystite) quise tra<strong>du</strong>it par une douleur et/ou une envie fréquente d’uriner, parfoisassociées à la présence <strong>de</strong> sang dans les urines. Si les saignementssont importants au point <strong>de</strong> modifier le taux <strong>de</strong>s globules et <strong>de</strong>splaquettes, les vaisseaux sanguins impliqués peuvent être traités parlaser (cautérisation).La radiothérapie peut entraîner une perte <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>s musclesqui retiennent les urines dans la vessie. Cette incontinence urinaireest traitée par <strong>de</strong>s séances <strong>de</strong> kinésithérapie et par <strong>de</strong>s médicamentsantispasmodiques urinaires qui permettent <strong>de</strong> contrôler la contraction<strong>de</strong>s muscles <strong>de</strong> la vessie.FistuleIl arrive qu’une fistule, ouverture anormale, se crée entre le rectum et levagin ou entre la vessie et le vagin. C’est une complication grave, maisrare. Le traitement <strong>de</strong>s fistules dépend <strong>de</strong> leur éten<strong>du</strong>e. Elles peuventnécessiter une intervention chirurgicale.EXEMPLES DE QUESTIONS À POSER À VOTRE MÉDECINQuels sont les objectifs <strong>de</strong> la radiothérapie ?Comment se déroule le traitement ?Combien <strong>de</strong> temps <strong>du</strong>re-t-il ?Quels sont les effets secondaires possibles ?Quels conseils dois-je suivre pour les limiter ?Comment et par qui est effectué le suivi ?44


5.La chimiothérapieDANS QUELS CAS UNE CHIMIOTHÉRAPIE EST-ELLE INDIQUÉE ?QUELS SONT LES MÉDICAMENTS DE CHIMIOTHÉRAPIE UTILISÉS ?COMMENT SE DÉROULE LA CHIMIOTHÉRAPIE EN PRATIQUE ?QUELS SONT LES EFFETS SECONDAIRES POSSIBLES ?Nom <strong>du</strong> chapitreLa chimiothérapieLa chimiothérapie repose sur l’administration <strong>de</strong> médicamentsanticancéreux. Elle est aussi appelée traitement médical. Lorsqu’unechimiothérapie est utilisée pour traiter un <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus,elle est très souvent associée à une radiothérapie dans le cadred’une radiochimiothérapie concomitante. Cette association constituenotamment le traitement <strong>de</strong> référence <strong>de</strong>s tumeurs dont la taille estsupérieure à 4 centimètres ou qui se sont propagées au-<strong>de</strong>là <strong>du</strong> <strong>col</strong><strong>de</strong> l’utérus dans le pelvis*.<strong>Les</strong> médicaments <strong>de</strong> chimiothérapie détruisent les cellules cancéreusesen agissant sur leurs mécanismes <strong>de</strong> division.La chimiothérapie est un traitement général (appelé aussi <strong>traitements</strong>ystémique) qui agit dans l’ensemble <strong>du</strong> corps. Cela permet d’atteindreles cellules cancéreuses quelle que soit leur localisation, même si ellessont isolées et n’ont pas été détectées lors <strong>du</strong> diagnostic.Autre forme <strong>de</strong> traitement médical, les thérapies ciblées* ne sontactuellement utilisées, dans le cas <strong>de</strong>s tumeurs <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus, quedans le cadre d’essais cliniques (voir page 20).La chimiothérapie doit être réalisée au sein d’un établissementqui dispose d’une autorisation à pratiquer ce traitement (liste <strong>de</strong>sétablissements autorisés par région disponible sur www.e-<strong>cancer</strong>.fr).Avant <strong>de</strong> démarrer le traitement par chimiothérapie, le mé<strong>de</strong>cin quivous prend en charge pour ce traitement vous explique le principe, lesobjectifs ainsi que les effets secondaires possibles dans votre situationet les solutions qui permettront <strong>de</strong> les anticiper. N’hésitez pas à luisoumettre toutes les questions que vous vous posez au sujet <strong>de</strong> cetraitement.45


La chimiothérapie5.1 DANS QUELS CAS UNE CHIMIOTHÉRAPIE EST-ELLE INDIQUÉE ?Une chimiothérapie n’est pas proposée <strong>de</strong> façon systématique. Sonutilité et son efficacité dépen<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> sta<strong>de</strong> <strong>du</strong> <strong>cancer</strong>, autrement dit<strong>de</strong> son éten<strong>du</strong>e.Le plus souvent, la chimiothérapie est administrée dans le cadred’une radiochimiothérapie concomitante. Ce traitement qui associeune radiothérapie externe, une curiethérapie et la chimiothérapie(voir le chapitre 6, page 55) est indiqué dans <strong>de</strong>ux cas :• comme traitement <strong>de</strong> référence <strong>de</strong>s tumeurs dont la taille estsupérieure à 4 centimètres ou <strong>de</strong>s tumeurs qui se sont propagéesau-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’utérus dans la cavité <strong>du</strong> pelvis. L’objectif est d’éliminerla totalité <strong>de</strong> la tumeur, ainsi que les cellules cancéreuses qui sesont propagées ;• après la chirurgie <strong>de</strong>s tumeurs limitées au <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus etinférieures à 4 centimètres, s’il s’avère après examen <strong>de</strong> la pièceopératoire que <strong>de</strong>s cellules cancéreuses ont envahi les ganglionslymphatiques. L’objectif est <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire le risque <strong>de</strong> récidive.Une chimiothérapie peut être proposée pour traiter les <strong>cancer</strong>sprésentant <strong>de</strong>s métastases* à distance (au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la cavité <strong>du</strong>pelvis). La chimiothérapie est alors utilisée seule ou associée à uneradiothérapie, le plus souvent externe. Elle permet <strong>de</strong> ralentir, voired’arrêter, la progression <strong>de</strong> la maladie.La radiochimiothérapie concomitante occupe une place prépondérantedans le traitement <strong>de</strong>s <strong>cancer</strong>s <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus. <strong>Les</strong> informationsqui suivent sont essentiellement consacrées aux spécificités <strong>de</strong>la chimiothérapie administrée dans ce cadre.5.2 QUELS SONT LES MÉDICAMENTS ANTICANCÉREUX UTILISÉS ?La chimiothérapie administrée lors <strong>de</strong> la radiochimiothérapie concomitanterepose le plus souvent sur <strong>de</strong>s médicaments à base <strong>de</strong> sels <strong>de</strong>platine comme le cisplatine, associés éventuellement au fluoro-uracile(5FU).46


Pour en savoir plus sur ces médicaments, vous pouvez consulter lerépertoire <strong>de</strong>s spécialités pharmaceutiques sur le site <strong>de</strong> l’Agence française<strong>de</strong> sécurité sanitaire <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its <strong>de</strong> santé www.afssaps.frUn médicament <strong>de</strong> chimiothérapie peut être employé seul (monothé rapie),mais le plus souvent, il est associé à d’autres médicaments (polythérapie).La chimiothérapie<strong>Les</strong> médicaments employés, les doses administrées, ainsi que lerythme <strong>de</strong>s cures* varient d’une personne à l’autre, en fonction <strong>de</strong>scaractéristiques <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> et <strong>de</strong> la tolérance au traitement. C’estpourquoi le plan <strong>de</strong> traitement est déterminé au cas par cas.5.3 COMMENT SE DÉROULE LA CHIMIOTHÉRAPIE EN PRATIQUE ?Le déroulement <strong>du</strong> traitement est soigneusement planifié par l’équipemédicale en fonction <strong>de</strong> votre situation. Le mé<strong>de</strong>cin qui vous prend encharge vous remet un calendrier qui détermine le lieu et les jours <strong>de</strong>traitement, ainsi que les noms <strong>de</strong>s médicaments utilisés.La <strong>du</strong>rée totale <strong>du</strong> traitement est variable. Il se déroule soit <strong>de</strong> façoncontinue, tous les jours pendant une pério<strong>de</strong> donnée, soit <strong>de</strong> façonfractionnée, par cycles qui alternent une cure et une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> repos.Dans le cas le plus fréquent <strong>de</strong> la radiochimiothérapie concomitante,la chimiothérapie <strong>du</strong>re habituellement 5 semaines, à raison d’une curepar semaine.Avant chaque cure, un examen clinique et <strong>de</strong>s examens <strong>de</strong> sang sontréalisés pour vérifier que votre état <strong>de</strong> santé permet <strong>de</strong> poursuivre letraitement. En cas d’anomalies (baisse importante <strong>du</strong> taux <strong>de</strong> globulesblancs par exemple), le traitement peut être remis à plus tard ou modifié.<strong>Les</strong> médicaments sont généralement injectés dans une veine, parperfusion*.La chimiothérapie réalisée lors <strong>de</strong> la radiochimiothérapie concomitantenécessite parfois la pose d’une chambre implantable*.Pour en savoir plus sur la chambre implantable, vous pouvez consulterle gui<strong>de</strong> Cancer info Comprendre la chimiothérapie.47


La chimiothérapieLa chimiothérapie se déroule le plus souvent à l’hôpital en ambulatoire,c’est-à-dire que vous ne restez que le temps <strong>de</strong> la perfusion et rentrezchez vous le jour même. On parle aussi d’hospitalisation <strong>de</strong> jour.5.4 QUELS SONT LES EFFETS SECONDAIRES POSSIBLES ?<strong>Les</strong> effets secondaires <strong>de</strong> la chimiothérapie varient selon les personnes,les médicaments utilisés, les dosages et les associations <strong>de</strong> <strong>traitements</strong>.La chimiothérapie réalisée lors <strong>de</strong> la radiochimiothérapie concomitanten’a pas les mêmes effets secondaires qu’une chimiothérapie seule.La radiochimiothérapie concomitante étant le proto<strong>col</strong>e le plusfréquemment utilisé dans les <strong>cancer</strong>s <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus, ce sont leseffets secondaires spécifiques <strong>de</strong>s médicaments administrés dans cecadre qui sont présentés ci-après. Votre mé<strong>de</strong>cin vous indique <strong>de</strong> façonprécise ceux qui peuvent vous concerner.Certains effets secondaires peuvent être limités ou évités grâce à<strong>de</strong>s <strong>traitements</strong> préventifs ou <strong>de</strong>s conseils pratiques. Néanmoins,s’ils <strong>de</strong>viennent trop importants ou si vous ne supportez pas l’un <strong>de</strong>smédicaments utilisés, le traitement peut être modifié ou interrompupour permettre à l’organisme <strong>de</strong> récupérer.À NOTERLa présence ou l’absence d’effets secondaires n’est pas liée à l’efficacité <strong>de</strong>la chimiothérapie. Ne ressentir aucun effet secondaire ne signifie pas que letraitement est inefficace sur vous et, inversement, ressentir <strong>de</strong> nombreux effetssecondaires ne signifie pas qu’il est particulièrement actif.Nausées et vomissements<strong>Les</strong> nausées commencent souvent le soir ou le len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> laperfusion. Elles <strong>du</strong>rent rarement plus <strong>de</strong> 72 heures après le traitement.Elles ne sont pas systématiquement accompagnées <strong>de</strong> vomissements.Des phénomènes <strong>de</strong> nausées anticipatoires peuvent survenir : ellescommencent parfois dès l’entrée dans l’hôpital, avant le début <strong>de</strong> la48


perfusion. Ces nausées sont liées à l’anxiété provoquée par le traitementet peuvent être ré<strong>du</strong>ites notamment par <strong>de</strong>s techniques <strong>de</strong> relaxation.Lorsque <strong>de</strong>s vomissements surviennent, il est conseillé <strong>de</strong> se rincer labouche avec <strong>de</strong> l’eau froi<strong>de</strong> et d’attendre 1 à 2 heures avant <strong>de</strong> manger.<strong>Les</strong> vomissements ne persistent en général pas plus <strong>de</strong> 48 heures aprèsle traitement.La chimiothérapieUn traitement est le plus souvent prescrit avant ou pendant lachimiothérapie pour ré<strong>du</strong>ire les risques <strong>de</strong> nausées et <strong>de</strong> vomissements,y compris anticipatoires. Il s’agit <strong>de</strong> médicaments appelésantiémétiques. Si ces effets secondaires apparaissent malgré letraitement préventif, signalez-le à votre mé<strong>de</strong>cin.CONSEILS PRATIQUES POUR LIMITER LES NAUSÉES ET VOMISSEMENTSÀ fairePrivilégier les aliments froids ou tiè<strong>de</strong>squi sont moins odorants que lesaliments chauds.Privilégier plusieurs petits repas, plutôtque <strong>de</strong>ux repas traditionnels pluslongs à digérer.Manger lentement afin <strong>de</strong> faciliter ladigestion.Manger légèrement avant et après letraitement.À éviterÉviter les aliments lourds difficilesà digérer comme les alimentsfrits, gras ou épicés.Éviter <strong>de</strong> boire pendant les repas,mais boire plutôt avant ou après.<strong>Les</strong> boissons gazeuses fraîches, àbase <strong>de</strong> <strong>col</strong>a notamment, ai<strong>de</strong>ntparfois à diminuer les nausées.Supprimer le tabac.DiarrhéesDes diarrhées peuvent survenir pendant la chimiothérapie. Untraitement préventif (antidiarrhéique) peut vous être prescrit.CONSEILS PRATIQUES POUR LIMITER LES DIARRHÉESPrivilégier une alimentation pauvre en fibres à base <strong>de</strong> riz, pâtes, pommes <strong>de</strong>terre vapeur, carottes, bananes bien mûres, gelée <strong>de</strong> coings, fromage à pâtecuite et biscottes.Une hospitalisation en urgence doit être envisagée en cas <strong>de</strong> diarrhéepersistante ou associée à <strong>de</strong> la fièvre ou <strong>de</strong>s vomissements.49


La chimiothérapieBaisse <strong>de</strong>s globules blancs, <strong>de</strong>s globules rouges et <strong>de</strong>s plaquettes<strong>Les</strong> médicaments <strong>de</strong> chimiothérapie peuvent avoir <strong>de</strong>s effets secondairessur le sang et la moelle osseuse. Ils peuvent entraîner :• une baisse <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> globules blancs (leucopénie), enparticulier <strong>de</strong>s polynucléaires neutrophiles (neutropénie) ou <strong>de</strong>slymphocytes (lymphopénie). Cette baisse entraîne un risque accrud’infection, car les moyens <strong>de</strong> défense <strong>du</strong> corps sont ré<strong>du</strong>its. Il estimportant <strong>de</strong> noter que les médicaments <strong>de</strong> chimiothérapiedélivrés dans le cadre <strong>de</strong> la radiochimiothérapie concomitanteentraînent peu ou pas <strong>de</strong> neutropénie ;• une baisse <strong>de</strong>s globules rouges (anémie), chargés <strong>de</strong> transporterl’oxygène dans tout le corps. L’anémie se manifeste principalementpar une pâleur et une fatigue qui ne s’atténue pas avec le repos ;• une baisse <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> plaquettes (thrombopénie), responsables<strong>de</strong> la coagulation <strong>du</strong> sang. Une diminution <strong>de</strong>s plaquettesaugmente le risque d’hématomes* et <strong>de</strong> saignements.Une baisse importante et simultanée <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong>s globules blancs,<strong>de</strong>s globules rouges et <strong>de</strong>s plaquettes peut se pro<strong>du</strong>ire. On parle alorsd’aplasie.Avant chaque cure <strong>de</strong> chimiothérapie, <strong>de</strong>s prises <strong>de</strong> sang permettent<strong>de</strong> vérifier les taux <strong>de</strong> globules blancs, globules rouges et plaquettes.En <strong>de</strong>ssous d’un certain seuil, la séance <strong>de</strong> chimiothérapie peut êtreremise à plus tard.Il est parfois nécessaire <strong>de</strong> prescrire <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> croissance* lorsquela baisse <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> globules blancs ou <strong>de</strong> globules rouges est tropimportante. Dans <strong>de</strong> rares cas, une transfusion <strong>de</strong> globules rouges ou<strong>de</strong> plaquettes peut être réalisée.En cas <strong>de</strong> fièvre (plus <strong>de</strong> 38°C pendant plus <strong>de</strong> 6 heures) ou si vous nevous sentez pas bien (frissons, diarrhées ou vomissements importants),consultez immédiatement votre mé<strong>de</strong>cin.Lésions <strong>de</strong> la boucheCertains médicaments <strong>de</strong> chimiothérapie (5FU, par exemple) peuvententraîner <strong>de</strong>s lésions à l’intérieur <strong>de</strong> la bouche et le long <strong>du</strong> tube50


digestif (aphtes, rougeurs, douleurs). On parle <strong>de</strong> mucite (inflammationd’une muqueuse*) ou encore <strong>de</strong> stomatite (mucite <strong>de</strong> la bouche).CONSEILS PRATIQUES POUR LIMITER LES LÉSIONS DE LA BOUCHELa chimiothérapieÀ faireAprès les repas, réaliser <strong>de</strong>s bains <strong>de</strong>bouche prescrits par le mé<strong>de</strong>cin.Se brosser régulièrement les <strong>de</strong>ntsavec une brosse à <strong>de</strong>nts souple.Sucer <strong>de</strong>s glaçons, <strong>de</strong> la glace pilée,<strong>de</strong>s glaces à l’eau et <strong>de</strong>s sorbets,<strong>de</strong>s bonbons à la menthe.Boire beaucoup (eau minérale, thé,tisane, boisson à base <strong>de</strong> <strong>col</strong>a).Privilégier les aliments moelleuxou mixés.S’hydrater les lèvres en appliquantun lubrifiant gras (lanoline, vaseline,beurre <strong>de</strong> cacao).À éviter<strong>Les</strong> aliments qui favorisentl’apparition d’aphtes, commeles noix, le gruyère ou l’ananas.<strong>Les</strong> bains <strong>de</strong> bouche à based’alcool : ils <strong>de</strong>ssèchent lamuqueuse <strong>de</strong> la bouche etrisquent <strong>de</strong> provoquer <strong>de</strong>ssensations <strong>de</strong> brûlures.Le tabac et l’alcool, surtoutdans les semaines qui suiventle traitement.<strong>Les</strong> aliments trop épicés ouaci<strong>de</strong>s (jus <strong>de</strong> citron, vinaigrette,moutar<strong>de</strong>), secs, croquants ou <strong>du</strong>rs.Dès que vous constatez <strong>de</strong>s aphtes ou <strong>de</strong>s douleurs, prévenez votremé<strong>de</strong>cin afin <strong>de</strong> recevoir un traitement antidouleur adapté.Sensations d’engourdissement ou <strong>de</strong> fourmillementCertains médicaments <strong>de</strong> chimiothérapie ont un effet toxique surles nerfs (notamment les médicaments dérivés <strong>du</strong> platine, comme lecisplatine). Ils peuvent entraîner <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> la sensibilité, appelésparesthésies, qui se manifestent par <strong>de</strong>s sensations d’engourdissement,<strong>de</strong> fourmillements ou <strong>de</strong> picotements qui peuvent être douloureuseset handicapantes. Si ces symptômes persistent entre <strong>de</strong>ux cures <strong>de</strong>chimiothérapie ou s’ils entraînent une gêne fonctionnelle (difficulté àsaisir un objet ou à marcher, par exemple), votre mé<strong>de</strong>cin arrêtera letraitement et le remplacera par d’autres médicaments.Perte d’appétitParfois, une chimiothérapie entraîne une perte <strong>de</strong> l’appétit. Undiététicien peut vous conseiller sur la façon <strong>de</strong> mieux vous alimenterpendant votre traitement.51


La chimiothérapieChute <strong>de</strong>s cheveuxLa chute <strong>de</strong>s cheveux (appelée alopécie) est rare lors <strong>de</strong> laradiochimiothérapie concomitante. Si elle survient, elle peut êtredifficile à vivre, car elle est un signe concret et visible <strong>de</strong> la maladie.Elle est souvent progressive et toujours temporaire. Elle commenceen général 2 à 3 semaines après la première perfusion. <strong>Les</strong> cheveuxcommencent à repousser environ 6 à 8 semaines après la fin <strong>du</strong>traitement. <strong>Les</strong> cils, les sourcils et les poils pubiens peuvent égalementtomber provisoirement.Vous trouverez <strong>de</strong>s informations complémentaires dans le gui<strong>de</strong>Cancer info Traitements <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> et chute <strong>de</strong>s cheveux et surwww.e-<strong>cancer</strong>.fr/<strong>cancer</strong>-infoTroubles cutanésCertains médicaments <strong>de</strong> chimiothérapie (5FU, par exemple) peuvententraîner <strong>de</strong>s troubles au niveau <strong>de</strong> la peau : rougeurs, plaques,<strong>de</strong>ssèchement, tiraillement…Parmi ces troubles, le syndrome main-pied peut se manifester au niveau<strong>de</strong> la paume <strong>de</strong>s mains et <strong>de</strong> la plante <strong>de</strong>s pieds. Il se caractérise par<strong>de</strong>s rougeurs, un gonflement, une sécheresse ou <strong>de</strong>s cloques.CONSEILS PRATIQUES POUR LIMITER LES TROUBLES CUTANÉSÀ faireAppliquer régulièrement etgénéreusement un agent hydratantsur la peau.Réaliser une manucure et unepédicure avant <strong>de</strong> commencer letraitement, si les mains et les piedssont déjà un peu abîmés (présence<strong>de</strong> corne).Porter <strong>de</strong>s vêtements amples et<strong>de</strong>s chaussures souples.À éviterL’exposition <strong>de</strong>s mains et <strong>de</strong>s piedsà la chaleur (soleil, bains chauds).<strong>Les</strong> activités qui entraînent unfrottement <strong>de</strong> la peau ou unepression sur les mains (activitésménagères, con<strong>du</strong>ite, jardinage…).<strong>Les</strong> pansements adhésifs oules bandages serrés.La marche et la course à pied.52


Si, malgré l’application <strong>de</strong> ces conseils, votre peau <strong>de</strong>vient rouge ousensible, signalez-le à votre mé<strong>de</strong>cin sans attendre que les symptômesn’empirent. Des médicaments antidouleur ou <strong>de</strong>s soins locaux peuventles soulager.La chimiothérapieRéactions allergiquesComme tout médicament, les médicaments <strong>de</strong> chimiothérapie peuventêtre source d’allergie. Alertez votre mé<strong>de</strong>cin en cas <strong>de</strong> gonflement<strong>du</strong> visage, <strong>de</strong>s lèvres et <strong>de</strong> la langue, d’essoufflement, <strong>de</strong> fièvre, <strong>de</strong>réactions cutanées graves (démangeaisons, rougeurs, boutons), <strong>de</strong>difficultés à respirer ou <strong>de</strong> tout autre trouble inhabituel.FatigueEn <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la fatigue causée par la maladie elle-même, parl’appréhension <strong>de</strong>s examens ou encore par les déplacementsquotidiens, la fatigue peut être liée à la chimiothérapie. Cette fatiguedépend <strong>de</strong> votre tolérance à ce traitement, <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> cures et<strong>de</strong>s effets secondaires. En effet, une anémie, une perte d’appétit,<strong>de</strong>s nausées et <strong>de</strong>s vomissements, une fièvre ou encore <strong>de</strong>s douleurspeuvent y contribuer.La fatigue ne doit pas être banalisée. Signalez-la à l’équipe soignanteafin qu’elle soit prise en charge le mieux possible.EXEMPLES DE QUESTIONS À POSER À VOTRE MÉDECINQuel type <strong>de</strong> chimiothérapie me sera administré ? De quelle façon ?Quels sont les objectifs <strong>du</strong> traitement ?Combien <strong>de</strong> temps <strong>du</strong>re-t-il ?Quels sont les effets secondaires ? Que puis-je faire pour les limiter ?Comment sont-ils traités ?Comment et par qui est effectué le suivi ?Y a-t-il <strong>de</strong>s conseils alimentaires particuliers à suivre ?53


6.<strong>Les</strong> modalités <strong>de</strong> laradiochimiothérapie concomitanteLa radiochimiothérapie concomitante associe une radiothérapieexterne, une chimiothérapie et une curiethérapie.Cette association a pour but <strong>de</strong> renforcer l’action respective <strong>de</strong> chacun<strong>de</strong>s <strong>traitements</strong>. La chimiothérapie a sa propre action <strong>de</strong> <strong>de</strong>struction<strong>de</strong>s cellules cancéreuses, mais elle les rend aussi plus sensibles auxrayonnements. L’action combinée <strong>de</strong> la radiothérapie externe et <strong>de</strong> lacuriethérapie permet <strong>de</strong> cibler précisément la tumeur et <strong>de</strong> délivrerla dose <strong>de</strong> rayonnements optimale pour à la fois détruire le tissucancéreux et préserver le mieux possible les tissus et les organes sainssitués à proximité.<strong>Les</strong> modalités <strong>de</strong> la radiochimiothérapie concomitanteConcrètement, le proto<strong>col</strong>e consiste le plus souvent à réaliser 5 séances<strong>de</strong> radiothérapie externe et une séance <strong>de</strong> chimiothérapie, parsemaine, pendant 5 semaines. <strong>Les</strong> séances <strong>de</strong> radiothérapie externeet <strong>de</strong> chimiothérapie sont réalisées en ambulatoire, c’est-à-dire quevous ne restez à l’hôpital que le temps <strong>de</strong>s séances et rentrez chezvous le jour même. Parfois, une séance <strong>de</strong> chimiothérapie est proposéependant la curiethérapie.Huit à 10 jours après la fin <strong>de</strong>s séances <strong>de</strong> radiothérapie externe,la curiethérapie est réalisée. Dans le cas le plus fréquent d’unecuriethérapie à bas débit <strong>de</strong> dose ou à débit pulsé, une hospitalisation<strong>de</strong> 2 à 4 jours est nécessaire. Le délai entre la radiothérapie externeet la curiethérapie doit être respecté, car tout retard peut avoir uneinci<strong>de</strong>nce sur l’efficacité <strong>du</strong> traitement.55


<strong>Les</strong> modalités <strong>de</strong> la radiochimiothérapie concomitanteSchéma <strong>du</strong> proto<strong>col</strong>e <strong>de</strong> radiochimiothérapie concomitante leplus fréquement utilisé pour le <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérusAvant le traitement par radiochimiothérapie concomitante, il estnécessaire <strong>de</strong> déterminer si les ganglions, en particulier ceux <strong>de</strong> la régionlombo-aortique, sont envahis par <strong>de</strong>s cellules cancéreuses. Cette étu<strong>de</strong><strong>de</strong>s ganglions se fait à partir <strong>de</strong>s examens d’imagerie et/ou à partird’une chirurgie qui consiste à retirer tous les ganglions pelviens et/outous les ganglions lombo-aortiques, on parle <strong>de</strong> lymphadénectomiepelvienne et <strong>de</strong> lymphadénectomie lombo-aortique. L’objectif est <strong>de</strong>déterminer précisément la région à irradier lors <strong>de</strong> la radiothérapieexterne : le pelvis* seul ou le pelvis ainsi que la région lombo-aortique.56


7.<strong>Les</strong> professionnels et leur rôleAu cours <strong>de</strong> la maladie, vous rencontrez ou pouvez solliciter <strong>de</strong>nombreux professionnels, que ce soit dans l’établissement danslequel vous êtes suivie ou en ville. Voici, en quelques mots, en quoiconsiste leur activité.L’ai<strong>de</strong>-soignant participe à vos soins en <strong>col</strong>laboration avec lesinfirmiers.<strong>Les</strong> professionnels et leur rôleL’anatomopathologiste ou pathologiste est un mé<strong>de</strong>cin spécialistequi examine au microscope les cellules et les tissus prélevés au coursd’une biopsie ou d’une chirurgie. Son rôle est déterminant pour lediagnostic et l’orientation <strong>du</strong> choix <strong>de</strong>s <strong>traitements</strong> lors <strong>de</strong> la réunion<strong>de</strong> concertation pluridisciplinaire.L’anesthésiste-réanimateur est un mé<strong>de</strong>cin spécialiste chargé <strong>de</strong> vousendormir ou <strong>de</strong> vous insensibiliser lors d’une opération chirurgicale.Avant l’opération, il vous examine au cours d’une consultationpréanesthésique afin <strong>de</strong> déterminer la technique d’anesthésie la plusappropriée. Pendant l’intervention, il effectue et surveille l’anesthésie.Il assure ensuite votre suivi en salle <strong>de</strong> réveil et prend en charge ladouleur éventuelle.L’assistant social est un professionnel <strong>du</strong> domaine social qui vousaccompagne et vous ai<strong>de</strong> à résoudre vos difficultés économiqueset sociales. Vous pouvez contacter un assistant social au sein <strong>de</strong>l’établissement <strong>de</strong> santé où vous êtes suivie ou en ville.Le chimiothérapeute est un mé<strong>de</strong>cin spécialiste <strong>de</strong>s <strong>traitements</strong> <strong>de</strong>s<strong>cancer</strong>s à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> médicaments, appelé aussi on<strong>col</strong>ogue médical.Un chimiothérapeute peut proposer différents types <strong>de</strong> <strong>traitements</strong>contre le <strong>cancer</strong> : une chimiothérapie ou une thérapie ciblée* (dansle cadre d’un essai clinique* pour le <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus). Desconsultations régulières permettent au chimiothérapeute <strong>de</strong> vérifierle bon déroulement <strong>du</strong> traitement et <strong>de</strong> traiter d’éventuels effetssecondaires.57


<strong>Les</strong> professionnels et leur rôleLe chirurgien est un mé<strong>de</strong>cin spécialiste qui pratique <strong>de</strong>s opérationschirurgicales pour, par exemple, diagnostiquer un <strong>cancer</strong>, enlever unetumeur, <strong>de</strong>s tissus ou <strong>de</strong>s organes atteints ou remédier à certainescomplications.Le diététicien gui<strong>de</strong> les choix alimentaires et, sur prescription médicale,prend en charge les problèmes nutritionnels en rapport avec le <strong>cancer</strong>et ses <strong>traitements</strong>.Le dosimétriste participe, avec l’on<strong>col</strong>ogue radiothérapeute et lephysicien, au calcul <strong>de</strong> la dose <strong>de</strong> rayons nécessaire à la radiothérapieet à la planification <strong>du</strong> traitement.Le gyné<strong>col</strong>ogue est un mé<strong>de</strong>cin spécialiste <strong>de</strong> l’appareil génital <strong>de</strong> lafemme. Il assure le suivi gyné<strong>col</strong>ogique, notamment par la réalisation<strong>de</strong> frottis*, ainsi que celui <strong>de</strong> la contraception. Il s’occupe <strong>de</strong>s maladies<strong>de</strong>s seins, <strong>de</strong> l’utérus et <strong>du</strong> vagin. Le gyné<strong>col</strong>ogue-obstétricien estun chirurgien. Il effectue en particulier le suivi <strong>de</strong> la grossesse et <strong>de</strong>l’accouchement. Une consultation chez un gyné<strong>col</strong>ogue n’impose pasune consultation préalable chez votre mé<strong>de</strong>cin traitant : vous pouvezvous rendre directement chez le gyné<strong>col</strong>ogue <strong>de</strong> votre choix.L’infirmier est chargé <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>s soins et <strong>de</strong> surveiller et administrerles <strong>traitements</strong> prescrits par le mé<strong>de</strong>cin. Il exerce son activité au seind’un établissement <strong>de</strong> soins ou en libéral.Le kinésithérapeute ou masseur-kinésithérapeute ai<strong>de</strong> à réé<strong>du</strong>querdifférentes parties <strong>du</strong> corps grâce à <strong>de</strong>s mouvements adaptés. Surprescription médicale, il réalise <strong>de</strong>s actes manuellement ou à l’ai<strong>de</strong>d’appareils, et vous apprend <strong>de</strong>s gestes ou <strong>de</strong>s techniques quipermettent <strong>de</strong> remédier à vos déficits.Le manipulateur <strong>de</strong> radiothérapie est un technicien responsable <strong>du</strong>maniement <strong>de</strong>s appareils <strong>de</strong> radiothérapie. Il est chargé <strong>de</strong> veillerau bon déroulement <strong>de</strong>s séances. Il s’occupe <strong>de</strong> vous en salle <strong>de</strong>traitement, vous ai<strong>de</strong> à vous installer, vous explique le déroulement<strong>de</strong> la séance et vérifie que les régions à traiter sont bien délimitées. Ils’assure également que vous ne présentez pas <strong>de</strong> réactions anormales.58


Lors d’une curiethérapie, ce sont <strong>de</strong>s manipulateurs spécialisés dansce domaine qui assurent ces fonctions.Le mé<strong>de</strong>cin généraliste suit vos différents problèmes <strong>de</strong> santé. Il aun rôle très important pour le diagnostic d’un <strong>cancer</strong>, pendant les<strong>traitements</strong> et lors <strong>de</strong> la surveillance après les <strong>traitements</strong>. Il assure lelien avec l’hôpital ou la clinique par <strong>de</strong>s contacts téléphoniques, <strong>de</strong>scomptes ren<strong>du</strong>s et <strong>de</strong>s courriers médicaux. C’est souvent lui qui estchoisi comme mé<strong>de</strong>cin traitant.<strong>Les</strong> professionnels et leur rôleLe mé<strong>de</strong>cin nucléaire est un mé<strong>de</strong>cin spécialiste <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine nucléairequi utilise <strong>de</strong>s éléments radioactifs pour réaliser un diagnostic ou untraitement. En cancérologie, les examens prescrits et réalisés par lemé<strong>de</strong>cin nucléaire sont, par exemple, une TEP* ou une scintigraphieosseuse.Le mé<strong>de</strong>cin traitant est le mé<strong>de</strong>cin que vous avez choisi et déclaréauprès <strong>de</strong> votre caisse d’Assurance maladie. Il coordonne vos soins,vous gui<strong>de</strong> vers d’autres professionnels <strong>de</strong> santé, gère votre dossiermédical et assure une prévention personnalisée. Le mé<strong>de</strong>cin traitant estsouvent un mé<strong>de</strong>cin généraliste, mais ce peut être un autre spécialiste. Ilpeut être conventionné ou non, exercer dans un cabinet, à l’hôpital oudans toute autre structure <strong>de</strong> soins. C’est lui qui établit la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>prise en charge à 100 % <strong>de</strong> votre maladie auprès <strong>de</strong> l’Assurance maladie.L’on<strong>col</strong>ogue ou cancérologue est un mé<strong>de</strong>cin spécialiste <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> et<strong>de</strong> ses <strong>traitements</strong>. Ce peut être un chirurgien spécialisé en cancérologie,un spécialiste <strong>de</strong> la chimiothérapie (on<strong>col</strong>ogue médical), unspécialiste <strong>de</strong> la radiothérapie (on<strong>col</strong>ogue radiothérapeute) ou unspécialiste d’organe (gyné<strong>col</strong>ogue).Le physicien est une personne compétente en physique médicale,spécialiste <strong>de</strong>s appareils <strong>de</strong> radiothérapie, <strong>de</strong> radiologie et <strong>de</strong>mé<strong>de</strong>cine nucléaire. Pour une radiothérapie, il choisit en concertationavec le radiothérapeute les modalités précises <strong>du</strong> traitement : le type<strong>de</strong> rayons, leur dosage, leur répartition pour chaque séance et s’assure<strong>du</strong> bon fonctionnement <strong>de</strong>s différents appareils. On parle aussi <strong>de</strong>radiophysicien ou <strong>de</strong> physicien médical.59


<strong>Les</strong> professionnels et leur rôleLe psychiatre est un mé<strong>de</strong>cin spécialiste <strong>de</strong>s maladies mentaleset <strong>de</strong>s troubles psychologiques (dépression ou anxiété face à lamaladie, difficultés relationnelles ou comportementales…). Commetout mé<strong>de</strong>cin, il peut prescrire <strong>de</strong>s médicaments. Lorsqu’il travaille encancérologie, on parle <strong>de</strong> psycho-on<strong>col</strong>ogue ou d’oncopsychiatre.Le psychologue est un professionnel spécialiste <strong>de</strong> l’écoute etformé à ai<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s personnes en situation <strong>de</strong> souffrance psychique. Ilpeut assurer un soutien et un suivi psychologique par <strong>de</strong>s entretiensindivi<strong>du</strong>els ou en groupe. Lorsqu’il travaille en cancérologie, on parleaussi <strong>de</strong> psycho-on<strong>col</strong>ogue ou d’oncopsychologue.Le radiologue est un mé<strong>de</strong>cin spécialiste qui réalise et interprète<strong>de</strong>s images <strong>de</strong> parties <strong>du</strong> corps ou d’organes lors <strong>de</strong>s examens <strong>de</strong>radiologie tels que la radiographie ou l’échographie. Il est assisté parun manipulateur <strong>de</strong> radiologie.Le radiothérapeute est un mé<strong>de</strong>cin spécialiste <strong>de</strong>s <strong>traitements</strong> <strong>de</strong>s<strong>cancer</strong>s par radiothérapie, appelé aussi on<strong>col</strong>ogue radiothérapeute. En<strong>col</strong>laboration avec une équipe spécialisée qui comprend un physicienet un dosimétriste, le radiothérapeute calcule la dose <strong>de</strong> rayonsnécessaire au traitement <strong>de</strong> la tumeur (radiothérapie externe et/oucuriethérapie), i<strong>de</strong>ntifie les zones à traiter et celles à protéger et planifieles séances <strong>de</strong> radiothérapie. Des consultations régulières permettentau radiothérapeute <strong>de</strong> vérifier le bon déroulement <strong>du</strong> traitement et <strong>de</strong>prescrire <strong>de</strong>s médicaments pour traiter d’éventuels effets secondaires.Le sexologue est un mé<strong>de</strong>cin ou psychologue formé à la sexologie,ce qui lui permet <strong>de</strong> vous ai<strong>de</strong>r, vous ou votre partenaire, à gérer lesdifficultés sexuelles liées à la maladie et ses <strong>traitements</strong>.La socio-esthéticienne ai<strong>de</strong> à la qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s personneshospitalisées par la mise en œuvre <strong>de</strong> soins esthétiques : coiffure,maquillage, manucure, etc.Le sophrologue propose <strong>de</strong>s techniques <strong>de</strong> soutien fondées sur <strong>de</strong>s exercices<strong>de</strong> respiration consciente, <strong>de</strong> visualisations positives et <strong>de</strong> relaxation.60L’urologue est un mé<strong>de</strong>cin spécialiste <strong>de</strong>s problèmes urinaires.


8.Questions <strong>de</strong> vie quotidienneQU’EST-CE QUE L’ALD ?LA VIE PROFESSIONNELLE PENDANT LES TRAITEMENTSLES AIDES À DOMICILEBÉNÉFICIER D’UN SOUTIEN PSYCHOLOGIQUELES PROCHESLa survenue <strong>de</strong> la maladie et la mise en place <strong>de</strong> vos <strong>traitements</strong>entraînent d’importants changements dans votre vie quotidienne.Des solutions existent afin d’assurer la meilleure conciliation entrevotre prise en charge médicale et votre vie au quotidien.Questions <strong>de</strong> vie quotidienne8.1 QU’EST-CE QUE L’ALD ?Selon la définition <strong>de</strong> l’Assurance maladie, une affection <strong>de</strong> longue<strong>du</strong>rée (ALD) est une maladie qui nécessite un suivi et <strong>de</strong>s soinsprolongés (plus <strong>de</strong> 6 mois), ainsi que <strong>de</strong>s <strong>traitements</strong> coûteux ouvrantdroit à une prise en charge à 100 %. Le <strong>cancer</strong> fait partie <strong>de</strong>s affections<strong>de</strong> longue <strong>du</strong>rée.Le taux <strong>de</strong> prise en charge à 100 % concerne les soins et les <strong>traitements</strong>en rapport avec votre maladie. Cependant, certains frais ne sont paspris en charge à 100 %. Il s’agit notamment <strong>du</strong> forfait hospitalier (coût<strong>de</strong> l’hébergement, <strong>de</strong> la restauration et <strong>de</strong> l’entretien <strong>de</strong>s chambrespendant une hospitalisation) et <strong>de</strong>s soins dont le coût dépasse letarif <strong>de</strong> la Sécurité sociale. La part non remboursée par l’Assurancemaladie est à votre charge ou peut être remboursée par votre mutuellecomplémentaire si vous en avez une.C’est votre mé<strong>de</strong>cin traitant qui établit le formulaire pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rvotre prise en charge à 100 %. Il adresse ce document, appelé proto<strong>col</strong>e<strong>de</strong> soins, au mé<strong>de</strong>cin conseil <strong>de</strong> l’Assurance maladie. Après accord <strong>de</strong>ce <strong>de</strong>rnier, le proto<strong>col</strong>e <strong>de</strong> soins vous est remis et expliqué par votremé<strong>de</strong>cin traitant. Il vous informe sur la prise en charge médicale <strong>de</strong> votremaladie, sur la <strong>du</strong>rée <strong>de</strong> la prise en charge et sur vos remboursements.61


Questions <strong>de</strong> vie quotidienne8.2 LA VIE PROFESSIONNELLE PENDANT LES TRAITEMENTSLa vie professionnelle est souvent perturbée par la maladie, soit parceque vous êtes trop fatiguée, soit parce que les effets secondaires causéspar le <strong>cancer</strong> ou les <strong>traitements</strong> vous empêchent <strong>de</strong> travailler.Pendant les <strong>traitements</strong>, un arrêt <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> quelques semaines ouquelques mois est fréquent. Vous pouvez alors bénéficier d’in<strong>de</strong>mnitésjournalières qui compensent en partie la perte <strong>de</strong> vos revenusprofessionnels. <strong>Les</strong> conditions pour obtenir ces in<strong>de</strong>mnités sontvariables selon les statuts professionnels (salarié, fonctionnaire,travailleur indépendant, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur d’emploi, profession libérale, etc.).Pensez à prévenir votre ou vos employeurs dès le premier jour <strong>de</strong> votrearrêt <strong>de</strong> travail. Cela permettra <strong>de</strong> conserver un bon contact et facilitera,à terme, une reprise <strong>du</strong> travail dans les meilleures conditions.8.3 LES AIDES À DOMICILELorsque l’on suit un traitement ou que l’on rentre chez soi après unehospitalisation, il est parfois difficile <strong>de</strong> s’occuper <strong>de</strong>s tâches quotidiennes.Une ai<strong>de</strong> à domicile peut alors s’avérer utile. Derrière ce terme, outrel’ai<strong>de</strong> à domicile, on trouve différents métiers tels que l’auxiliaire <strong>de</strong> viesociale ou la technicienne <strong>de</strong> l’intervention sociale et familiale.Ces professionnels ont diverses compétences et peuvent vous ai<strong>de</strong>rpour :• les gestes <strong>du</strong> quotidien comme le lever, la toilette ou l’alimentation ;• les activités domestiques comme l’entretien <strong>du</strong> logement et <strong>du</strong>linge, les courses ou la préparation <strong>de</strong>s repas ;• les démarches administratives ;• l’organisation <strong>de</strong> la vie familiale comme aller chercher les enfantsà l’é<strong>col</strong>e.Il est parfois possible <strong>de</strong> bénéficier d’un soutien financier qui prend encharge une partie <strong>de</strong>s frais engendrés par l’ai<strong>de</strong> à domicile. Plusieursdispositifs existent. Ils sont conditionnés par votre âge, votre situationou vos ressources.62


Pour en savoir plus sur vos droits, sur les ai<strong>de</strong>s et sur les démarches(y compris sur le plan professionnel), vous pouvez prendre contactavec votre caisse d’Assurance maladie, consulter le gui<strong>de</strong> Cancer infoDémarches sociales et <strong>cancer</strong>, ou encore faire appel à l’assistantesociale <strong>de</strong> l’établissement dans lequel vous êtes suivie.8.4 BÉNÉFICIER D’UN SOUTIEN PSYCHOLOGIQUELa maladie peut être source <strong>de</strong> souffrance psychologique. L’angoisse<strong>du</strong> len<strong>de</strong>main, la perte <strong>de</strong> repères, l’altération <strong>de</strong> l’image <strong>du</strong> corps, lesrépercussions <strong>de</strong>s <strong>traitements</strong> sur un éventuel désir <strong>de</strong> grossesse, ladifficulté à communiquer avec ses proches sont autant <strong>de</strong> facteurs quipeuvent être déstabilisants et rendre vulnérable.Questions <strong>de</strong> vie quotidienneChacun vit la maladie et les <strong>traitements</strong> <strong>de</strong> manière différente, selonson histoire, sa personnalité et ses relations familiales, sociales, professionnelles.Dans tous les cas, il est important d’exprimer ses doutes etses craintes, notamment à l’équipe soignante. Vous pourrez ainsi êtreécoutée et bénéficier, si nécessaire, d’un soutien psychologique.Selon vos besoins et vos souhaits, vous pouvez être orientée vers unprofessionnel, vers <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> parole ou vers <strong>de</strong>s associations <strong>de</strong>patients.Consulter un professionnelLa consultation d’un psychiatre est remboursée par l’Assurancemaladie. En revanche, la consultation d’un psychologue n’est priseen charge que lorsqu’elle a lieu à l’hôpital ou dans un centre médicopsychologique(CMP).Des consultations gratuites avec un psychologue peuvent êtreproposées par <strong>de</strong>s associations <strong>de</strong> patients ou <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> santé.Participer à un groupe <strong>de</strong> paroleDes groupes <strong>de</strong> parole peuvent être organisés à l’initiative <strong>de</strong>l’établissement hospitalier ou d’associations. Animés par <strong>de</strong>s professionnels,ils permettent d’échanger, <strong>de</strong> rencontrer <strong>de</strong>s personnesconfrontées aux mêmes problèmes ou aux mêmes inquiétu<strong>de</strong>s.63


Questions <strong>de</strong> vie quotidienneCes groupes peuvent vous ai<strong>de</strong>r à vous exprimer, notamment sur <strong>de</strong>ssujets que vous n’évoquez pas forcément avec votre entourage.Rencontrer une association <strong>de</strong> patientsIl existe <strong>de</strong> nombreuses associations <strong>de</strong> patients ou <strong>de</strong> proches <strong>de</strong>personnes mala<strong>de</strong>s. Leurs mo<strong>de</strong>s d’intervention sont variés, mais leurrôle est important. Elles peuvent vous apporter, ainsi qu’à vos proches,<strong>de</strong>s informations ainsi qu’un soutien sur le plan humain ou social. Ellesconstituent aussi un moyen <strong>de</strong> rencontre et d’échange.Pour en savoir plus sur les aspects psychologiques <strong>de</strong> la maladie,consultez le gui<strong>de</strong> Vivre pendant et après un <strong>cancer</strong>. Pour connaîtreles coordonnées <strong>de</strong>s associations près <strong>de</strong> chez vous, ren<strong>de</strong>z-vous surwww.e-<strong>cancer</strong>.fr/<strong>cancer</strong>-info8.5 LES PROCHESAccompagner une personne atteinte d’un <strong>cancer</strong> est une épreuvedifficile. L’investissement personnel auprès d’une personne mala<strong>de</strong> estéprouvant, tant sur le plan physique que psychologique.Proposer à vos proches <strong>de</strong> lire ce gui<strong>de</strong> peut les ai<strong>de</strong>r à mieuxcomprendre la pério<strong>de</strong> que vous traversez.Des psychologues et psychiatres sont généralement présents dans lesétablissements <strong>de</strong> santé et accueillent autant les personnes mala<strong>de</strong>sque leurs proches. Par ailleurs, <strong>de</strong>s associations d’anciens patients et <strong>de</strong>bénévoles proposent un soutien particulier aux proches, notamment àtravers <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> parole. N’hésitez pas à vous renseigner auprès<strong>de</strong> l’établissement où vous êtes suivie ou <strong>de</strong> la Ligue nationale contrele <strong>cancer</strong>.Des informations détaillées <strong>de</strong>stinées aux proches figurent dans legui<strong>de</strong> Vivre auprès d’une personne atteinte d’un <strong>cancer</strong>.64


9.Ressources utilesLA PLATEFORME CANCER INFOLES ASSOCIATIONSRessources utiles9.1 LA PLATEFORME CANCER INFOCancer info, le service téléphonique : 0810 810 821 (prix d’un appel local)Une équipe constituée <strong>de</strong> spécialistes <strong>de</strong> l’information sur les <strong>cancer</strong>srépond à vos questions d’ordre pratique, médical ou social, <strong>du</strong> lundiau samedi, <strong>de</strong> 9 heures à 19 heures. Vous pouvez aussi accé<strong>de</strong>r à unservice d’écoute animé par <strong>de</strong>s psychologues et à une permanencejuridique animée par <strong>de</strong>s avocats.Cancer info, la rubrique internet : www.e-<strong>cancer</strong>.fr/<strong>cancer</strong>-infoLa rubrique Cancer info <strong>du</strong> site internet <strong>de</strong> l’<strong>Institut</strong> national <strong>du</strong><strong>cancer</strong> donne accès à <strong>de</strong>s informations détaillées sur le <strong>cancer</strong> <strong>du</strong><strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus, les facteurs <strong>de</strong> risque, le dépistage, le diagnostic, les<strong>traitements</strong>, le suivi après les <strong>traitements</strong>, la vie pendant et après lamaladie, les associations près <strong>de</strong> chez vous, etc.Cancer info, les gui<strong>de</strong>s(disponibles gratuitement sur www.e-<strong>cancer</strong>.fr)• Comprendre la radiothérapie (2009)Ce gui<strong>de</strong> a pour but d’ai<strong>de</strong>r les personnes traitées par radiothérapie àmieux comprendre le principe <strong>de</strong> ce traitement, à faciliter la prise encharge <strong>de</strong> ses effets secondaires et à mieux le vivre au quotidien.• Démarches sociales et <strong>cancer</strong> (2009)Support d’information sur les droits sociaux, ce gui<strong>de</strong> a pour butd’ai<strong>de</strong>r les personnes mala<strong>de</strong>s et leurs proches à s’orienter dans leursdémarches auprès <strong>de</strong>s différents services sociaux et administratifs.65


Ressources utiles• Traitements <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> et chute <strong>de</strong>s cheveux (2009)Ce gui<strong>de</strong> répond <strong>de</strong> manière complète, pratique et illustrée, auxquestions qui peuvent se poser sur la chute <strong>de</strong>s cheveux associée àcertaines chimiothérapies ou radiothérapies.• Comprendre la chimiothérapie (2008)Ce gui<strong>de</strong> a pour but d’ai<strong>de</strong>r les personnes traitées par chimio thérapieà mieux comprendre le principe <strong>de</strong> ce traitement, à faciliter la prise encharge <strong>de</strong> ses effets secondaires et à mieux le vivre au quotidien.• <strong>Les</strong> essais cliniques en cancérologie : les réponses à vos questions(2008)Ce gui<strong>de</strong> répond aux questions que les patients peuvent se poserlorsqu’un essai clinique leur est proposé : quel est l’objectif ? existe-til<strong>de</strong>s risques ? comment prendre la décision ? etc.• Douleur et <strong>cancer</strong> (2007)Ce gui<strong>de</strong> a pour objectif <strong>de</strong> répondre aux questions <strong>de</strong>s patients surles douleurs liées au <strong>cancer</strong> et <strong>de</strong> faciliter leur prise en charge.• Vivre pendant et après un <strong>cancer</strong> (2007)Ce gui<strong>de</strong> a pour but d’accompagner le patient dans les changementsque peuvent entraîner la maladie et ses <strong>traitements</strong>, sur le planpsychologique, émotionnel, relationnel ou familial.• Vivre auprès d’une personne atteinte d’un <strong>cancer</strong> (2006)Ce gui<strong>de</strong> a pour objectif <strong>de</strong> permettre aux proches <strong>de</strong> mieux cernerle rôle qu’ils peuvent jouer auprès <strong>de</strong> la personne mala<strong>de</strong>.• Fatigue et <strong>cancer</strong> (2005)Ce gui<strong>de</strong> a pour objectif d’ai<strong>de</strong>r les patients et leurs proches àcomprendre les causes <strong>de</strong> la fatigue associée au <strong>cancer</strong> et à facilitersa prise en charge.66


9.2 LES ASSOCIATIONSLigue nationale contre le <strong>cancer</strong>La Ligue nationale contre le <strong>cancer</strong> apporte aux mala<strong>de</strong>s et à leursproches un soutien moral, psychologique, matériel et financier. Elle estprésente partout en France à travers ses 103 comités départementaux.Pour connaître et accé<strong>de</strong>r à ses services : appelez le 0810 111 101 (prixd’un appel local) ou connectez-vous sur www.ligue-<strong>cancer</strong>.netRessources utiles1000 femmes 1000 viesL’association 1 000 femmes 1 000 vies accompagne les femmes atteintesd’un <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus en leur proposant un soutien, <strong>de</strong>s conseilset un lieu <strong>de</strong> rencontre. L’association a aussi pour objectif d’informer lepublic sur le <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus et ses causes afin <strong>de</strong> promouvoirles pratiques <strong>de</strong> dépistage et <strong>de</strong> prévention. Pour contacter l’association,écrivez à contact@1000femmes1000vies.org ou, pour connaître sesactivités, connectez-vous sur www.1000femmes1000vies.org67


10. GlossaireCe glossaire définit les termes scientifiques que vous pouvez entendretout au long <strong>de</strong>s <strong>traitements</strong>.aGlossaireanatomopathologie : spécialité médicale qui consiste à observer <strong>de</strong>stissus ou <strong>de</strong>s cellules prélevés sur le patient pour repérer et analyser<strong>de</strong>s anomalies liées à une maladie. L’examen se fait d’abord à l’œilnu, puis au microscope. On parle aussi d’anatomocytopathologie ouencore d’« anapath ».antiémétique : médicament qui agit contre les nausées et les vomissements.c<strong>cancer</strong> : maladie provoquée par la transformation <strong>de</strong> cellules qui<strong>de</strong>viennent anormales et prolifèrent <strong>de</strong> façon excessive. Ces cellulesdéréglées finissent par former une masse qu’on appelle tumeurmaligne.cellule : unité <strong>de</strong> base <strong>de</strong> la vie qui constitue tout organisme. Le corpshumain est composé <strong>de</strong> plusieurs milliards <strong>de</strong> cellules <strong>de</strong> différents types(cellules <strong>de</strong> peau, <strong>de</strong>s os, <strong>du</strong> sang…) qui, pour la plupart, se multiplient,se renouvellent et meurent. Des cellules i<strong>de</strong>ntiques assemblées entreelles forment un tissu. Une cellule <strong>de</strong>vient cancéreuse lorsqu’elle semodifie et se multiplie <strong>de</strong> façon incontrôlée.chambre implantable : petit boîtier placé sous la peau (généralementau niveau <strong>du</strong> thorax) et relié à un tuyau souple et fin, appelé cathéter,glissé dans une veine. Une chambre implantable permet d’injecter unmédicament dans le sang à travers la peau. Elle facilite les perfusions<strong>de</strong> chimiothérapie et permet <strong>de</strong> ne pas abîmer les veines. On parleaussi <strong>de</strong> port-à-cath ® ou <strong>de</strong> PAC.conisation : ablation d’un fragment <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus en forme <strong>de</strong> côneen vue <strong>de</strong> son analyse anatomopathologique.69


Glossairecure : séance au cours <strong>de</strong> laquelle sont administrés les médicaments <strong>de</strong>chimiothérapie.eessai clinique : étu<strong>de</strong> scientifique menée avec les patients, dontl’objectif est <strong>de</strong> rechercher <strong>de</strong> meilleures modalités <strong>de</strong> prise en charge<strong>du</strong> <strong>cancer</strong>. Un essai clinique peut porter sur la prévention, le dépistage,le diagnostic, un traitement ou la qualité <strong>de</strong> vie.ffacteur <strong>de</strong> croissance : substance qui régule la fabrication ou lacroissance <strong>de</strong> certaines cellules. <strong>Les</strong> facteurs <strong>de</strong> croissance agissent parl’intermédiaire <strong>de</strong> récepteurs disposés à la surface <strong>de</strong>s cellules.frottis : prélèvement <strong>de</strong> cellules <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus par léger frottement<strong>de</strong> sa surface à l’ai<strong>de</strong> d’un coton-tige spécial ou d’une petite brosse.Ces cellules sont ensuite examinées au microscope pour en analyserl’aspect et déceler d’éventuelles anomalies. On parle aussi <strong>de</strong> frottiscervico-utérin.gganglion lymphatique : petit renflement le long <strong>de</strong>s vaisseauxlymphatiques*. Souvent disposés en chaîne ou en amas, les ganglionssont soit superficiels (dans le cou, l’aisselle, l’aine), soit profonds (dansle pelvis, l’abdomen, le thorax). Ils assurent un rôle essentiel dans laprotection <strong>du</strong> corps contre les infections ou les cellules cancéreuses.hhématome : accumulation <strong>de</strong> sang localisée sous la peau ou dans unecavité à la suite d’une rupture <strong>de</strong> vaisseaux sanguins*.70


iimmunothérapie : traitement qui vise à stimuler les défenses <strong>de</strong>l’organisme contre les cellules cancéreuses.lGlossairelymphe : liqui<strong>de</strong> légèrement <strong>col</strong>oré pro<strong>du</strong>it par le corps. La lymphetransporte les globules blancs et évacue les déchets <strong>de</strong>s cellules. Ellecircule dans <strong>de</strong>s vaisseaux, appelés vaisseaux lymphatiques*.mmétastase : tumeur formée à partir <strong>de</strong> cellules cancéreuses qui se sontdétachées d’une première tumeur (tumeur primitive*) et ont migré parles vaisseaux lymphatiques* ou les vaisseaux sanguins* dans une autrepartie <strong>du</strong> corps où elles se sont installées.muqueuse : tissu qui tapisse les cavités <strong>de</strong> l’organisme, notamment lesorganes génitaux (comme l’utérus et le vagin), le tube digestif (<strong>de</strong> labouche au rectum) et les bronches.pparamètre : tissu qui soutient l’utérus en le reliant latéralement à laparoi <strong>du</strong> pelvis*.pelvis : partie basse <strong>du</strong> ventre contenant notamment la vessie, lerectum et les organes internes <strong>de</strong> la repro<strong>du</strong>ction (utérus et vagin chezla femme, prostate chez l’homme).perfusion : injection lente et continue d’un liqui<strong>de</strong> (médicament,solution nutritive), le plus souvent dans une veine. On parle aussi <strong>de</strong>goutte-à-goutte.péritoine : membrane qui tapisse l’intérieur <strong>de</strong> l’abdomen et recouvreles organes abdominaux : côlon, estomac, foie, pancréas, etc.71


Glossairephlébite : inflammation d’une veine pouvant provoquer son obturationpar la formation d’un caillot <strong>de</strong> sang.rradiographie : examen qui permet d’obtenir <strong>de</strong>s images d’une partie<strong>du</strong> corps à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> rayons X. Une radio est un examen d’imagerie.récidive : réapparition <strong>de</strong> cellules cancéreuses, au même endroit oudans une autre région <strong>du</strong> corps. Une récidive peut survenir très tôtaprès la fin <strong>de</strong>s <strong>traitements</strong>, mais aussi après une longue pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>rémission. On parle aussi <strong>de</strong> rechute.recommandation : document <strong>de</strong>stiné à ai<strong>de</strong>r les professionnels<strong>de</strong> santé à proposer au patient les solutions <strong>de</strong> prises en charge(diagnostic, traitement, suivi) les mieux adaptées selon le type <strong>de</strong><strong>cancer</strong> et son sta<strong>de</strong>*. L’élaboration <strong>de</strong>s recommandations s’appuie surl’analyse <strong>de</strong>s essais cliniques* et sur l’avis d’experts. On parle parfois<strong>de</strong> recommandations <strong>de</strong> bonne pratique.sscanner : examen qui permet d’obtenir <strong>de</strong>s images <strong>du</strong> corps en coupesà l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> rayons X. <strong>Les</strong> images sont reconstituées par ordinateur, cequi permet une analyse précise <strong>de</strong> différentes régions <strong>du</strong> corps. Onparle aussi <strong>de</strong> tomo<strong>de</strong>nsitométrie ou TDM. Le terme scanner désigneaussi l’appareil utilisé pour réaliser cet examen.sta<strong>de</strong> : <strong>de</strong>gré d’extension d’un <strong>cancer</strong> au moment <strong>du</strong> diagnostic. <strong>Les</strong>ta<strong>de</strong> <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> est généralement déterminé au moyen d’un système<strong>de</strong> classification qui donne <strong>de</strong>s informations sur la taille <strong>de</strong> la tumeuret sur la présence <strong>de</strong> cellules cancéreuses dans les ganglions* ou dansd’autres parties <strong>du</strong> corps. Ces informations permettent d’adapter letraitement.72système lymphatique : système comprenant les vaisseaux lymphatiques*,les ganglions lymphatiques* et d’autres organes chargés<strong>de</strong> défendre l’organisme contre les agents étrangers, notammentinfectieux.


tTEP (tomographie par émission <strong>de</strong> positons) : examen qui permetd’obtenir <strong>de</strong>s images précises <strong>du</strong> corps en coupes fines grâce àl’injection d’un pro<strong>du</strong>it faiblement radioactif appelé traceur. Ces imagessont reconstituées en trois dimensions sur un écran d’ordinateur.Glossairethérapie ciblée : traitement à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> médicaments qui, selon leurcible, visent à freiner ou bloquer la croissance <strong>de</strong> la cellule cancéreuse,en l’affamant, en commandant sa mort, en dirigeant le système immunitairecontre elle ou en l’incitant à re<strong>de</strong>venir normale.tumeur : grosseur plus ou moins volumineuse <strong>du</strong>e à une multiplicationexcessive <strong>de</strong> cellules normales (tumeur bénigne) ou anormales (tumeurmaligne).tumeur primitive : tumeur principale à partir <strong>de</strong> laquelle peuvents’échapper <strong>de</strong>s cellules cancéreuses qui vont former <strong>de</strong>s métastases*dans d’autres parties <strong>du</strong> corps.uuretère : canal qui con<strong>du</strong>it l’urine <strong>du</strong> rein à la vessie.vvaisseau lymphatique : canal par lequel circule la lymphe*. <strong>Les</strong>vaisseaux lymphatiques relient les ganglions* entre eux pour former lesystème lymphatique, impliqué dans la défense <strong>de</strong> l’organisme.vaisseau sanguin : canal par lequel circule le sang (artère, veine oupetit vaisseau capillaire).73


Annexe : les examens <strong>du</strong> bilan diagDes examens sont réalisés pour obtenir le plus d’informations possiblessur le <strong>cancer</strong> dont vous êtes atteinte. Cette étape peut semblerlongue, mais un bilan précis est indispensable pour vous proposerun traitement adapté. Le tableau ci-<strong>de</strong>ssous présente les examensEXAMENExamen cliniqueDESCRIPTIONL’examen clinique est réalisé lors d’une consultationqui comprend tout d’abord un entretien avec la patiente.L’examen clinique repose sur un examen gyné<strong>col</strong>ogique(examen au spéculum et toucher vaginal), un examen <strong>du</strong>rectum (toucher rectal) et un examen <strong>de</strong> l’abdomen et<strong>de</strong>s aires ganglionnaires.Frottis cervico-utérinPrélèvement <strong>de</strong> cellules par grattage <strong>de</strong> la surface <strong>du</strong> <strong>col</strong><strong>de</strong> l’utérus à l’ai<strong>de</strong> d’une spatule ou d’une petite brosse.ColposcopieExamen qui consiste à observer le vagin et le <strong>col</strong> <strong>de</strong>l’utérus à l’ai<strong>de</strong> d’un spéculum et d’une loupe binoculaire.BiopsieExamenanatomopathologiquePrélèvement d’un échantillon <strong>de</strong> tissu.<strong>Les</strong> biopsies cervicales sont réalisées directement sila lésion est bien visible ou à l’ai<strong>de</strong> d’un <strong>col</strong>poscope,notamment si la lésion est <strong>de</strong> petite taille ou le frottisanormal.Examen <strong>de</strong> tissus ou <strong>de</strong> cellules prélevés lors d’un frottisou d’une biopsie ou retirés lors d’une chirurgie (pièce <strong>de</strong>conisation, pièce opératoire). Cet examen est réalisé aumicroscope par un pathologiste.74


nostiqueles plus souvent réalisés dans le cas d’un <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus etleurs objectifs. L’ordre dans lequel ils sont réalisés peut varier d’unepersonne à l’autre. Tous ces examens ne sont pas systématiques et,si besoin, d’autres peuvent vous être proposés.OBJECTIFAnnexe : les examens <strong>du</strong> bilan diagnostiqueDéceler <strong>de</strong>s signes visibles et « palpables » d’un <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus et <strong>de</strong> sonextension éventuelle aux organes voisins (vagin, rectum) et aux ganglions.Analyser l’aspect <strong>de</strong>s cellules <strong>de</strong> la muqueuse cervicale et déceler d’éventuellesmodifications qui peuvent être signe <strong>de</strong> lésions précancéreuses, susceptiblesd’évoluer en <strong>cancer</strong> si elles ne sont pas traitées.Pratiqué le plus souvent suite à un frottis anormal, cet examen permet <strong>de</strong> déceler<strong>de</strong>s lésions précancéreuses ou un <strong>cancer</strong> débutant en repérant <strong>de</strong>s zones d’aspectanormal. Il est alors complété par une biopsie.Analyser <strong>de</strong>s échantillons <strong>de</strong> tissus apparemment anormaux afin <strong>de</strong> déterminer s’ilssont <strong>de</strong> nature cancéreuse ou non.C’est l’examen indispensable pour confirmer le diagnostic <strong>de</strong> <strong>cancer</strong>.Réalisé sur la biopsie, il permet d’établir le diagnostic et <strong>de</strong> déterminer lescaractéristiques <strong>du</strong> tissu cancéreux (type histologique). Réalisé sur la pièce opératoire,donc après la chirurgie, il permet <strong>de</strong> définir le sta<strong>de</strong> <strong>du</strong> <strong>cancer</strong>.75


Annexe : les examens <strong>du</strong> bilan diagEXAMENAnalyses <strong>de</strong> sangDESCRIPTION• Mesure <strong>de</strong> la qualité et <strong>de</strong> la quantité <strong>de</strong>s différentescellules sanguines (on parle <strong>de</strong> numération formulesanguine ou d’hémogramme).• Mesure <strong>de</strong> la composition biochimique <strong>du</strong> sang afin<strong>de</strong> contrôler le fonctionnement <strong>du</strong> foie et <strong>de</strong>s reins(bilan hépatique et rénal).• Dosage <strong>du</strong> marqueur tumoral SCC (squamous cellcarcinoma) dans le cas <strong>de</strong>s <strong>cancer</strong>s épi<strong>de</strong>rmoï<strong>de</strong>s.IRM pelvienneExamen qui consiste à créer <strong>de</strong>s images en coupes <strong>de</strong>sorganes, tissus, os et vaisseaux sanguins, grâce à <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>sradioélectriques et un champ magnétique. Un ordinateurassemble ces images en clichés en trois dimensions (3D).En complémentTomographie parémissions <strong>de</strong> positons(TEP)CystoscopieRectoscopieExamen qui permet <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>s images en coupes<strong>du</strong> corps, après injection dans le sang d’un traceur, unpro<strong>du</strong>it faiblement radioactif. Ce traceur a la particularité<strong>de</strong> se fixer sur les cellules cancéreuses. La TEP fournit <strong>de</strong>simages <strong>de</strong> la répartition <strong>du</strong> traceur et donc <strong>de</strong>s cellulescancéreuses dans tout le corps.Examen qui permet d’étudier l’intérieur <strong>de</strong> la vessie aumoyen d’un endoscope, instrument composé d’un tubeet <strong>de</strong> fibres optiques.Examen qui permet d’étudier l’intérieur <strong>du</strong> rectum aumoyen d’un endoscope, instrument composé d’un tubeet <strong>de</strong> fibres optiques.76


nostique (suite)OBJECTIFCes analyses fournissent <strong>de</strong>s renseignements sur l’état <strong>de</strong> santé général <strong>de</strong> lapatiente. Elles permettent également <strong>de</strong> détecter une éventuelle contre-indicationà l’un <strong>de</strong>s <strong>traitements</strong> <strong>du</strong> <strong>cancer</strong>, notamment à certaines chimiothérapies.Le dosage <strong>du</strong> marqueur tumoral SCC lors <strong>du</strong> diagnostic peut être utile pour le suiviultérieur.Annexe : les examens <strong>du</strong> bilan diagnostiqueC’est l’examen d’imagerie <strong>de</strong> référence. L’IRM permet d’estimer la taille <strong>de</strong> la tumeuret d’évaluer son extension locale dans le pelvis (extension dans l’utérus, au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>l’utérus, dans les ganglions).La TEP peut être proposée en réunion <strong>de</strong> concertation pluridisciplinaire encomplément <strong>de</strong> l’IRM, notamment pour les tumeurs <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> taille (plus <strong>de</strong>4 centimètres), plus susceptibles <strong>de</strong> se propager. Son objectif est <strong>de</strong> rechercherd’éventuelles métastases.La cystoscopie peut être réalisée en cas <strong>de</strong> suspicion, lors <strong>de</strong> l’IRM, d’une extension<strong>de</strong> la tumeur à la vessie.La rectoscopie peut être réalisée en cas <strong>de</strong> suspicion, lors <strong>de</strong> l’IRM, d’une extension<strong>de</strong> la tumeur au rectum.77


Métho<strong>de</strong> et référencesCe gui<strong>de</strong> fait partie <strong>de</strong> Cancer info, la plateforme d’information <strong>de</strong>référence à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s proches. Cette plateformeest développée par l’<strong>Institut</strong> national <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> en partenariat avecla Ligue nationale contre le <strong>cancer</strong>. Elle vise à rendre accessible uneinformation validée pour permettre au patient d’être acteur <strong>du</strong> système<strong>de</strong> soins. <strong>Les</strong> contenus <strong>de</strong> Cancer info sont élaborés à partir <strong>de</strong>srecommandations <strong>de</strong>stinées aux professionnels <strong>de</strong> santé et selon uneméthodologie pluridisciplinaire associant professionnels et usagers. Ilssont régulièrement mis à jour en fonction <strong>de</strong>s avancées médicales etréglementaires.Sources• Gui<strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cin ALD n°30 - Tumeur maligne, affection maligne <strong>du</strong>tissu lymphatique ou hématopoïétique - Cancer <strong>invasif</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> utérin.HAS-INCa, janvier 2010 ;• Référentiel <strong>de</strong> bon usage <strong>du</strong> médicament hors GHS - Cancersgyné<strong>col</strong>ogiques - INCa/HAS/AFSSAPS (2010) ;• Prise en charge <strong>de</strong>s <strong>cancer</strong>s gyné<strong>col</strong>ogiques : référentiel <strong>col</strong> utérin,Société française d’on<strong>col</strong>ogie gyné<strong>col</strong>ogique, janvier 2010 ;• Données épidémiologiques sur le <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus – État<strong>de</strong>s connaissances - Actualisation 2008, <strong>Institut</strong> national <strong>de</strong> veillesanitaire ;• Projections <strong>de</strong> l’inci<strong>de</strong>nce et <strong>de</strong> la mortalité par <strong>cancer</strong> en France en2010 - Col <strong>de</strong> l’utérus, <strong>Institut</strong> national <strong>de</strong> veille sanitaire ;• Le <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus en France : état <strong>de</strong>s lieux 2010, CollectionRapport & synthèse, INCa, juillet 2010 ;• Réunion <strong>de</strong> concertation pluridisciplinaire en cancérologie, HAS-INCa, 2006 ;• Circulaire N° DHOS/SDO/2005/101 <strong>du</strong> 22 février 2005 relative àl’organisation <strong>de</strong>s soins en cancérologie.Conception et coordinationEmmanuelle Bara, responsable <strong>du</strong> département information <strong>de</strong>smala<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s proches, directrice adjointe <strong>de</strong> l’information <strong>de</strong>spublics, <strong>Institut</strong> national <strong>du</strong> <strong>cancer</strong>78


Stéphanie Belaud, chef <strong>de</strong> projet, département information <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s et<strong>de</strong>s proches, Direction <strong>de</strong> l’information <strong>de</strong>s publics, <strong>Institut</strong> national <strong>du</strong> <strong>cancer</strong>Valérie Delavigne, linguiste, département information <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>sproches, Direction <strong>de</strong> l’information <strong>de</strong>s publics, <strong>Institut</strong> national <strong>du</strong> <strong>cancer</strong>Relecture médicaleDr Anne Garnier, département dépistage, Direction <strong>de</strong> la santépublique, <strong>Institut</strong> national <strong>du</strong> <strong>cancer</strong>Dr Christine Haie-Me<strong>de</strong>r, radiothérapeute, chef <strong>du</strong> service <strong>de</strong>radiothérapie, <strong>Institut</strong> Gustave Roussy, VillejuifFlorence Kania, directrice <strong>de</strong>s soins, Hôpital Saint-Louis, Paris etmembre <strong>du</strong> comité consultatif <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> santé (CCPS) <strong>de</strong>l’<strong>Institut</strong> national <strong>du</strong> <strong>cancer</strong>Pr Philippe Morice, chirurgien, chef <strong>du</strong> service <strong>de</strong> chirurgiegyné<strong>col</strong>ogique, <strong>Institut</strong> Gustave Roussy, VillejuifPr Denis Vinatier, gyné<strong>col</strong>ogue obstétricien, service <strong>de</strong> chirurgiegyné<strong>col</strong>o gique et mammaire, Hôpital Jeanne <strong>de</strong> Flandre, LilleMétho<strong>de</strong> et référencesConformité aux recommandations professionnellesDr Marie <strong>de</strong> Montbel, département <strong>de</strong>s recommandations pour lesprofes sionnels <strong>de</strong> santé, Direction <strong>de</strong>s soins et <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s,<strong>Institut</strong> national <strong>du</strong> <strong>cancer</strong>Dr Valérie Mazeau-Woynar, responsable <strong>du</strong> département <strong>de</strong>s recommandationspour les professionnels <strong>de</strong> santé, Direction <strong>de</strong>s soins et <strong>de</strong>la vie <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s, <strong>Institut</strong> national <strong>du</strong> <strong>cancer</strong>Relecture usagersÉlodie Affri, patienteMarianick Lambert, secrétaire générale <strong>du</strong> Collectif interassociatif surla santé (CISS) et membre <strong>du</strong> comité <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s proches et <strong>de</strong>susagers (CMPU) <strong>de</strong> l’<strong>Institut</strong> <strong>National</strong> <strong>du</strong> CancerMarie Lanta, chargée <strong>de</strong> mission informations <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>sproches <strong>de</strong> la Ligue nationale contre le <strong>cancer</strong>Frédérique Stenger, accompagnatrice en santé, Espace <strong>de</strong> rencontreset d’information, Centre hospitalier Lyon SudMerci aux patientes qui ont relu ce gui<strong>de</strong> et ont souhaité gar<strong>de</strong>r l’anonymat.79


<strong>Les</strong> <strong>traitements</strong> <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> <strong>invasif</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérusNotes......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................80


Notes..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................<strong>Les</strong> <strong>traitements</strong> <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> <strong>invasif</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................81


<strong>Les</strong> <strong>traitements</strong> <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> <strong>invasif</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérusNotes......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................82


Pour en savoir plus et télécharger ou comman<strong>de</strong>rgratuitement ce gui<strong>de</strong> :Nom <strong>du</strong> chapitreÉdité par l’<strong>Institut</strong> <strong>National</strong> <strong>du</strong> CancerTous droits réservés – Siren 185 512 777Conception : INCaRéalisation : Le SquareCouverture : Olivier CauquilIllustrations médicales : Anne-Christel RollingImpression : ComelliISSN 2104-953XDEPÔT LÉGAL JUIN 201183 79


Nom <strong>du</strong> chapitreVous avez appris que vous avez un <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong> l’utérus. La survenue<strong>de</strong> cette maladie provoque d’importants bouleversements. Ce gui<strong>de</strong> apour objectif <strong>de</strong> vous accompagner dans la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>s <strong>traitements</strong> quicommence.Quels sont les <strong>traitements</strong> ? Quels sont leurs objectifs et leurs effetssecondaires ? Quelles sont leurs conséquences sur votre vie quotidienne ?Qui sont les professionnels que vous rencontrez ? Voilà les questionsauxquelles ce gui<strong>de</strong> tente <strong>de</strong> répondre en fournissant <strong>de</strong>s informationsmédicales <strong>de</strong> référence et validées par <strong>de</strong>s spécialistes <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> <strong>du</strong> <strong>col</strong> <strong>de</strong>l’utérus.Cependant, votre situation face au <strong>cancer</strong> est unique. <strong>Les</strong> informations <strong>de</strong>ce gui<strong>de</strong> ne peuvent donc pas remplacer un avis médical. Ce gui<strong>de</strong>constitue, avant tout, un support pour vos échanges avec vos mé<strong>de</strong>cins etl’équipe soignante.Réf. GUICOLUTERUS1184www.e-<strong>cancer</strong>.fr

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