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Valérie Lafontan - desc orthopedie

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IV. DiscussionCette étude soulève un certain nombre de questions quant à la prise en charge optimale desfractures luxations de la tête fémorale : Que faire ? En urgence, au moment de la prise encharge initiale … Puis quelle attitude thérapeutique ? Un traitement orthopédique ? Uneablation des corps étrangers et/ou un vissage du fragment de tête ? Ou encore dans quels casla prothèse totale de hanche d’emblée peut ou doit être envisagée ? Quels facteurs doivent êtrepris en considération ?Quelles sont les réponses qui peuvent être apportées ?1) Valeur statistique de l’étude ?Répondre aux questions précédentes relevait de principe d’un travail difficile à plusieurstitres : ce type de fracture est peu fréquent, de ce fait la meilleure prise en charge et le devenirà long terme des patients sont mal connus.Le point fort de cette étude est de s’intéresser au devenir à long terme des patients en lesinterrogeant à l’aide de questionnaires standardisés et reconnus (Womac, Harris, PMA),et en recherchant la mise en place d’une prothèse totale de hanche après la prise encharge initiale.L’avis d’un statisticien a été essentiel afin de définir la faisabilité de l’étude ainsi que savaleur c’est-à-dire avons-nous suffisamment d’éléments pour obtenir des résultatsstatistiquement significatifs. Malgré les 58 cas exploitables, ce qui représente l’étude la plusexhaustive existante après celle du GETRAUM 2008, les résultats ne seront passtatistiquement significatifs.De plus, l’objectif d’évaluer si l’évolution des patients à long terme dépend du type defracture et de la prise en charge initiale semble difficile à réaliser compte tenu de la diversitédes types de fractures, des prises en charge et des évolutions possibles par rapport au nombrelimité de patients.Deux éléments sont également à prendre en compte dans l’interprétation des résultats :l’intervention de différents chirurgiens (cette étude n’est pas mono-opérateur et le biais« opérateur dépendant » est donc bel et bien présent) ainsi que la durée de l’étude sur unevingtaine d’années ; en effet, l’évolution des techniques chirurgicales et notamment lesprogrès en matière d’arthroplastie totale de hanche (voies mini-invasives, couple métal-métal,grosses têtes ….), la maîtrise de nouveaux outils (arthroscopie de hanche ou voie médiale ….)ou la disponibilité récente du scanner en urgence ont façonné au fil des années les attitudes etles points de vue des chirurgiens.Enfin, les questionnaires sont posés à des temps de suivi très variables au sein de l’échantillon(certains patients ont une 20aine d’année de recul et d’autres ont seulement 2 ans de recul).Pour aplanir ce biais, il a été retenu un recul minimum de 2 ans pour tous les patients carl’étude nous a révélé que les prothèses totales de hanche étaient toujours mises en place sousles 2 années suivant le traumatisme.Cette étude rétrospective ne permettra pas d’obtenir une puissance statistique suffisante maispermettra de donner une orientation dans la conduite à tenir devant un tel traumatisme.48

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