(AEM - Autonomie : objectif ou pr\351requis ?) - Labset

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AEM - Autonomie : objectif ou prérequis ?http://didatic.net/article.php3?id_article=152 sur 5 3/05/2008 17:53parti des diverses ressources éducatives, matérielles et humaines, disponibles au sein du dispositif ou dansl’environnement familial, professionnel, personnel.1.3. Ressources éducatives et systèmes de formation, une enquête dans l’enseignement agricole (G. Renaud etal. 1996)Cette enquête est relativement ancienne et ne prenait donc pas en compte des situations comme la recherched’informations sur la Toile.Les freins à l’usage des ressources éducatives selon les enseignants et les formateurs (...) Le manque d’autonomiedes élèves vient au premier rang alors que, chez les élèves, la mention de l’insuffisante autonomie ne vient qu’au9ème rang. Nous touchons là une représentation majeure, confortée par les entretiens. L’autonomie est énoncéecomme un préalable à l’usage des ressources éducatives, non comme une fin, mais comme un moyen pour travaillerseul. Il y a là une permutation des objectifs et des moyens. Du coup poser l’autonomie comme préalable supprimetoute initiative. L’utilisation généralisée de ressources éducatives, associée à des dispositifs de formation soupleset individualisés soulève une véritable réflexion sur une pédagogie de l’autonomie, une pédagogie du sevrage quiprenne en compte une situation initiale très assistée, de "biberonnage", pour aller vers une situation de délégation,de contractualisation de plus en plus importante. (23)Devant le manque d’expérience (...) tout se passe comme si l’individualisation était synonyme d’isolement,d’absence généralisée de contacts avec les enseignants, les formateurs et les autres apprenants. Ainsi, la questionde l’autonomie revient en force, premier symptôme de sa propre angoisse de ne pas y arriver, d’être incompétent.(35)Autonomie ou travail individuel ?"Travail en autonomie" est une expression courante mais qui reste peu claire. Il s’agit souvent de désigner par ceterme des moments de travail "sans intervention directe de l’enseignant" (cf. 1.1). Je préfère le terme plus clair de"travail individuel". Le travail individuel sur un support TIC demande-t-il de l’autonomie ? Pas nécessairement. Onpeut imposer à l’apprenant un travail sur un site ou un logiciel pédagogique, par exemple, il n’a pas alors besoind’un grand degré d’autonomie (voir ci-dessous). Ce travail aide-t-il à aller vers l’autonomie ? Vraie question àlaquelle la réponse n’est pas nécessairement positive.Usages des TIC : quels préalables pour un usage efficace (autonome ?) ?Dans certaines situations du moins, un apprenant ne pourra tirer parti d’une utilisation des TIC :s’il ne maîtrise pas certaines manipulations de base ;s’il n’a pas une maîtrise suffisante des procédures de recherche d’information (moteurs de recherche par exemplepour une recherche non guidée sur la Toile) ;s’il n’est pas familiarisé avec le logiciel (hypertexte ou logiciel comportant des commandes spécifiques, parexemple. Il est utile d’évoquer ici Jean-François Rouet par exemple : "on ne peut faire l’économie d’une véritablepédagogie de la documentation" (1997 : 167). Le même texte souligne également que "la simple exposition répétée àun même environnement de travail" (177) permet une "familiarisation [qui] joue un rôle essentiel dans la capacitédes élèves à exploiter les propriétés spécifiques de l’information dans les hypertextes" (ibid.).Quelques cas de figures à envisager4.1. Recherche sur la Toile dans des documents "authentiques"Pour la préparation d’un exposé, d’un résumé... sur un thème, par exemple.

AEM - Autonomie : objectif ou prérequis ?http://didatic.net/article.php3?id_article=153 sur 5 3/05/2008 17:53La recherche peut se faire à partir d’une liste de sites imposée ou être non guidée. La situation est alors fortdifférente. Autonomie comme prérequis lorsque la recherche n’est pas guidée (mais pas l’autonomie telle quedéfinie par H. Holec -voir 1.1, puisque la tâche a été proposée par l’enseignant. Quand les sites sont proposés(imposés) : quelle autonomie, quelle autonomisation ?On remarque la tension entre diverses options dans la citation suivante ; l’auteur exprime à la fois le désir de laisserde l’initiative (de l’autonomie ?) à l’apprenant et son désir de ne pas perdre le contrôle de la situation pédagogique."il faut que l’élève puisse participer à la prise en charge de son apprentissage, que celui-ci corresponde à un projet,à des objectifs qu’il s’est fixés" Lucchinacci, (2000 : 12)."Il ne s’agit pas de laisser les élèves ’libres’, mais de leur proposer un apprentissage auto-dirigé avec des consigneset des tâches précises à accomplir. Pas question, par exemple, de laisser les élèves se connecter à l’Internet etlancer une recherche dont on ne sait ce qu’elle va donner. Le champ de recherche doit avoir été limité auparavantpar le professeur et c’est à l’intérieur de pages déjà sélectionnées que va se faire le travail" (15).4.2. Utilisation de sites ou de logiciels pédagogiquesLes prérequis et le degré d’autonomie sont différents ici. On peut rester dans une optique tout à fait prescriptive, nedemandant ni ne conduisant à aucune autonomie. On bénéficiera des atouts d’un travail avec les TIC en termesd’individualisation du rythme de travail, par exemple, mais on est là à un autre niveau.4.3. Tâches prescrites ou choix possiblesUne tâche prescrite peut conduire à une navigation sur Internet qui est très contrainte : trouver une réponse à unequestion précise, nom d’un monument, surnom d’un personnage..., en consultant un site donné par l’enseignant.Peut-il y avoir autonomie en ce cas ? Autonomisation ? La question est véritablement posée. Certaines utilisationsd’Internet me semblent poser problème pour tout dire.Par contre, il peut y avoir autonomisation dès qu’un choix est offert, comme dans l’exemple évoqué en 4.1.4.4. L’approche de l’autoformation (autre manière de parler d’autonomie ?) ou des formations "ouvertes"L’initiative de l’apprenant est centrale. C’est lui qui fait les choix de départ, l’enseignant a un rôled’accompagnement, par le tutorat par exemple. Il n’est plus prescripteur de la même manière que dans le groupeclasse "classique". Le tutorat est essentiel. Ce tutorat peut être un moyen de construire l’autonomisation. Mal conçuil peut devenir un frein à l’autonomisation de l’apprenant.Claude Springer a bien analysé diverses philosophies, presque "idéologies" parfois, de l’autoformation, dans sonouvrage de 1996. Certains posent l’autonomie comme prérequis ou proposent un apprentissage de l’autonomie avantl’entrée dans les contenus. Ailleurs, on propose une autonomisation progressive et encadrée. Ailleurs encore, onobservera une individualisation strictement encadrée et prescriptive qui n’est en rien autonomisante à mon avis.Individualisation et autonomisation sont à distinguer.Le guidage peut exister également ici par une sélection des ressources pédagogiques mises à disposition. On retrouveune situation proche de la présélection de sites Internet : on veut laisser l’initiative à l’apprenant mais on fait ensorte de ne pas le confronter à des situations non maîtrisables par lui.La question de l’autonomie et de l’autonomisation, quand la poser ?Initiative, autonomie pour choisir la ressource utile, adéquate...Autonomie pour utiliser la ressource : c’est un vrai problème pour les ressources "brutes", la question est souventsuperflue pour les ressources pédagogiques. On veillera à ce que certains produits pédagogiques ou certainesinterventions ne "cassent" pas un processus d’autonomisation que l’on souhaitait initier.Un point qui n’est pas de détail ici : comment organiser l’espace de travail des apprenants, comment se situer etse mouvoir dans cet espace en tant qu’enseignant lorsqu’on y est présent pendant le travail "individuel" desapprenants ? On parle souvent de pédagogie "par-dessus l’épaule". Ce contact individuel en cours de travail, peutêtre autonomisant si l’enseignant intervient uniquement quand il est sollicité. N’est-il pas inadéquat de semblersurveiller, prêt à intervenir à tout moment à sa propre initiative plutôt que de laisser l’apprenant à l’intimité de sontravail individuel ? Le désir de vérifier que "tout va bien", qu’il n’y a pas de "problème" peut être néfaste. Laisserl’apprenant perdre trop de temps et se décourager l’est également bien évidemment. Le tout est affaire de dosage.On peut seulement remarquer que la tendance générale est à surencadrer, survérifier (voir 1.3). Aider àl’autonomisation consiste souvent à ne pas répondre d’emblée aux demandes de l’apprenant en fournissant la

<strong>AEM</strong> - <strong>Autonomie</strong> : <strong>objectif</strong> <strong>ou</strong> prérequis ?http://didatic.net/article.php3?id_article=153 sur 5 3/05/2008 17:53La recherche peut se faire à partir d’une liste de sites imposée <strong>ou</strong> être non guidée. La situation est alors fortdifférente. <strong>Autonomie</strong> comme prérequis lorsque la recherche n’est pas guidée (mais pas l’autonomie telle quedéfinie par H. Holec -voir 1.1, puisque la tâche a été proposée par l’enseignant. Quand les sites sont proposés(imposés) : quelle autonomie, quelle autonomisation ?On remarque la tension entre diverses options dans la citation suivante ; l’auteur exprime à la fois le désir de laisserde l’initiative (de l’autonomie ?) à l’apprenant et son désir de ne pas perdre le contrôle de la situation pédagogique."il faut que l’élève puisse participer à la prise en charge de son apprentissage, que celui-ci corresponde à un projet,à des <strong>objectif</strong>s qu’il s’est fixés" Lucchinacci, (2000 : 12)."Il ne s’agit pas de laisser les élèves ’libres’, mais de leur proposer un apprentissage auto-dirigé avec des consigneset des tâches précises à accomplir. Pas question, par exemple, de laisser les élèves se connecter à l’Internet etlancer une recherche dont on ne sait ce qu’elle va donner. Le champ de recherche doit avoir été limité auparavantpar le professeur et c’est à l’intérieur de pages déjà sélectionnées que va se faire le travail" (15).4.2. Utilisation de sites <strong>ou</strong> de logiciels pédagogiquesLes prérequis et le degré d’autonomie sont différents ici. On peut rester dans une optique t<strong>ou</strong>t à fait prescriptive, nedemandant ni ne conduisant à aucune autonomie. On bénéficiera des at<strong>ou</strong>ts d’un travail avec les TIC en termesd’individualisation du rythme de travail, par exemple, mais on est là à un autre niveau.4.3. Tâches prescrites <strong>ou</strong> choix possiblesUne tâche prescrite peut conduire à une navigation sur Internet qui est très contrainte : tr<strong>ou</strong>ver une réponse à unequestion précise, nom d’un monument, surnom d’un personnage..., en consultant un site donné par l’enseignant.Peut-il y avoir autonomie en ce cas ? Autonomisation ? La question est véritablement posée. Certaines utilisationsd’Internet me semblent poser problème p<strong>ou</strong>r t<strong>ou</strong>t dire.Par contre, il peut y avoir autonomisation dès qu’un choix est offert, comme dans l’exemple évoqué en 4.1.4.4. L’approche de l’autoformation (autre manière de parler d’autonomie ?) <strong>ou</strong> des formations "<strong>ou</strong>vertes"L’initiative de l’apprenant est centrale. C’est lui qui fait les choix de départ, l’enseignant a un rôled’accompagnement, par le tutorat par exemple. Il n’est plus prescripteur de la même manière que dans le gr<strong>ou</strong>peclasse "classique". Le tutorat est essentiel. Ce tutorat peut être un moyen de construire l’autonomisation. Mal conçuil peut devenir un frein à l’autonomisation de l’apprenant.Claude Springer a bien analysé diverses philosophies, presque "idéologies" parfois, de l’autoformation, dans son<strong>ou</strong>vrage de 1996. Certains posent l’autonomie comme prérequis <strong>ou</strong> proposent un apprentissage de l’autonomie avantl’entrée dans les contenus. Ailleurs, on propose une autonomisation progressive et encadrée. Ailleurs encore, onobservera une individualisation strictement encadrée et prescriptive qui n’est en rien autonomisante à mon avis.Individualisation et autonomisation sont à distinguer.Le guidage peut exister également ici par une sélection des ress<strong>ou</strong>rces pédagogiques mises à disposition. On retr<strong>ou</strong>veune situation proche de la présélection de sites Internet : on veut laisser l’initiative à l’apprenant mais on fait ensorte de ne pas le confronter à des situations non maîtrisables par lui.La question de l’autonomie et de l’autonomisation, quand la poser ?Initiative, autonomie p<strong>ou</strong>r choisir la ress<strong>ou</strong>rce utile, adéquate...<strong>Autonomie</strong> p<strong>ou</strong>r utiliser la ress<strong>ou</strong>rce : c’est un vrai problème p<strong>ou</strong>r les ress<strong>ou</strong>rces "brutes", la question est s<strong>ou</strong>ventsuperflue p<strong>ou</strong>r les ress<strong>ou</strong>rces pédagogiques. On veillera à ce que certains produits pédagogiques <strong>ou</strong> certainesinterventions ne "cassent" pas un processus d’autonomisation que l’on s<strong>ou</strong>haitait initier.Un point qui n’est pas de détail ici : comment organiser l’espace de travail des apprenants, comment se situer etse m<strong>ou</strong>voir dans cet espace en tant qu’enseignant lorsqu’on y est présent pendant le travail "individuel" desapprenants ? On parle s<strong>ou</strong>vent de pédagogie "par-dessus l’épaule". Ce contact individuel en c<strong>ou</strong>rs de travail, peutêtre autonomisant si l’enseignant intervient uniquement quand il est sollicité. N’est-il pas inadéquat de semblersurveiller, prêt à intervenir à t<strong>ou</strong>t moment à sa propre initiative plutôt que de laisser l’apprenant à l’intimité de sontravail individuel ? Le désir de vérifier que "t<strong>ou</strong>t va bien", qu’il n’y a pas de "problème" peut être néfaste. Laisserl’apprenant perdre trop de temps et se déc<strong>ou</strong>rager l’est également bien évidemment. Le t<strong>ou</strong>t est affaire de dosage.On peut seulement remarquer que la tendance générale est à surencadrer, survérifier (voir 1.3). Aider àl’autonomisation consiste s<strong>ou</strong>vent à ne pas répondre d’emblée aux demandes de l’apprenant en f<strong>ou</strong>rnissant la

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