Français - African Commission on Human and Peoples' Rights

16Faso actuel s'était doté d'un premier ministre dont le titulaire était le leader du partimajoritaire, en la personne de Gérard Kango Ouédraogo du RDA. Cependant,l'exercice du pouvoir par le général Lamizana se caractérisa par ce que certainspolitologues appellent « un régime mou » ouvrant la porte à toutes les dérivespoliticiennes possibles.C'est ainsi qu'un conflit d'hégémonie entre le chef du Gouvernement et le présidentde l'Assemblée Nationale tous deux membres du RDA bloqua le fonctionnement desinstitutions républicaines au point de justifier le retour de l'armée au pouvoir avec leGouvernement du Renouveau National (GRN) du 8 février 1974 à 1977.Les institutions politiques mises sur place sont une reproduction de celles du GMP.Seulement, comme pour instaurer cette fois-ci ce qu'on appelle un « régime fort »,le général Lamizana, toujours au pouvoir, voulut instituer alors un parti uniquedénommé Mouvement national pour le renouveau (MNR). La forte contestation d'untel projet par les syndicats derrière lesquels se cachait en réalité la classe politiquemit fin à cette idée et permit la mise en place de la Troisième République du BurkinaFaso actuel (1977-1980).• De la troisième République au Front populaire (1977- 1990).La constitution de novembre 1977 adoptée par réferendum instaurant la TroisièmeRépublique ne diffère pas fondamentalement de la précédente excepté quelquesaménagements :■reconaissance institutionnelle de trois. Il s'agissait du RDA (majoritéprésidentielle) de l'Union nationale pour la défense de la démocratie(UNDD) et de l'Union progressiste voltaïque (UPV).■révalorisation de la fonction présidentielle.■double responsabilité du Prémier Ministre, devant le Président de laRépublique et l'Assemblée NationaleMalgré ces aménagements, les maux qui allaient miner la Troisième Républiquejusqu'à l'emporter proviennent de la deuxième République. Pendant que lesquerelles de personnes s'avivaient au sein de l'Assemblée Nationale, le mouvementsyndical, où s'activaient les militants des partis de l'opposition, préparait la fin