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'30-'50 - Centre for Historical Research and Documentation on War

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Présent et actif à tous nos colloques, passi<strong>on</strong>né aussi par cette période, Jean Stengers amarqué de quelques jal<strong>on</strong>s essentiels l’histoire de la Sec<strong>on</strong>de Guerre. Précédées d’uneenquête d’histoire orale c<strong>on</strong>sacrée à cette questi<strong>on</strong>, alors que la mode n’en était pasencore à cette pratique, ses “deux politiques de 1940” furent un succès de librairie, maissurtout un tournant essentiel dans l’histoire de la questi<strong>on</strong> royale. Nous voudri<strong>on</strong>s rappelerque c’est aux Cahiers du <str<strong>on</strong>g>Centre</str<strong>on</strong>g> qu’il destinait initialement ce travail d<strong>on</strong>t l’ampleura finalement c<strong>on</strong>duit à l’éditi<strong>on</strong> du livre.Les ‘réflexi<strong>on</strong>s’ sur Fauriss<strong>on</strong> qu’il nous d<strong>on</strong>na, après une séance de séminaire quiavait attiré la gr<str<strong>on</strong>g>and</str<strong>on</strong>g>e foule, relèvent d’une opti<strong>on</strong> qui marque toute la démarche de JeanStengers 2 . C’est en f<strong>on</strong>cti<strong>on</strong> des exigences du métier d’historien qu’il s’opposait catégoriquementà celui qu’il disait atteint du symptôme du “savant fou”, en rais<strong>on</strong> de la dé<strong>on</strong>tologieet n<strong>on</strong> des “horreurs” ou de “l’immoralité” de ses propos. Il appelait les historiensà faire leur travail pour c<strong>on</strong>trer les inventi<strong>on</strong>s ou charlataneries, pas à voter des loisréduisant les charlatans au silence. Mais il estimait de s<strong>on</strong> devoir de se lancer dans cettebataille.Curiosité et passi<strong>on</strong> sans limites: qui aurait pu s’imaginer qu’il ramènerait ainsi dans lechamp de la recherche scientifique un sujet de type ‘détective’ qu<str<strong>on</strong>g>and</str<strong>on</strong>g> il s’attaqua auxmystères d’Enigma et de la guerre du renseignement ? Peu après, avec la même minutie,il allait analyser les théories raciales comparées de Hitler et de Himmler.Un autre aspect de sa pers<strong>on</strong>nalité nous c<strong>on</strong>cerne encore directement. C’est à JeanStengers que l’<strong>on</strong> doit l’attenti<strong>on</strong> portée par la RTBF à la période de la guerre, attenti<strong>on</strong>qui engendra des séries aussi prestigieuses et réussies que Télé-Mémoires, mais fut aussià la base de Jours de Guerre. C’est lui en effet qui nous guida dans l’élaborati<strong>on</strong> desdossiers et dans les interviews qu’Henri François van Aal finalisa de manière aussibrillante. C’est l’énorme respect et l’estime réciproques qui le liaient au regretté JacquesCogniaux qui firent de l’historien le guide écouté et jamais envahissant du réalisateurtalentueux auquel l’<strong>on</strong> doit tant d’émissi<strong>on</strong>s de qualité.La perte éprouvée est à la mesure de notre peine, immense.José Gotovitch2Jean STENGERS, “Quelques libres propos sur Fauriss<strong>on</strong>, Roques et Cie”, in Cahiers-Bijdragen,n° 12, 1989, p. 5-29.7

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