'30-'50 - Centre for Historical Research and Documentation on War

Jean Stengers te danken. Hij was het namelijk die ons gidste in de uitwerking van dedossiers en de interviews die Henri François Van Aal op zo’n schitterende wijze heeftafwerkt. Het enorme respect en de wederzijdse achting, die hem verbonden met debetreurde Jacques Cogniaux, maakten van de historicus de gezaghebbende en nooitopdringerige gids van de talentvolle producer waaraan we zoveel kwaliteitsvolleuitzendingen te danken hebben.De dood van Jean Stengers is een zwaar verlies, onze treurnis groot.José GotovitchLes hommages unanimes rendus au professeur Jean Stengers, décédé le 15 août dernier,ne rendront jamais l’importance scientifique du savant, la verve passionnante del’enseignant, l’écoute et la disponibilité du ‘patron’, la chaleur et le non-con<strong>for</strong>misme del’homme que nous sommes très nombreux à pleurer.Quelle que soit l’émotion de l’auteur de ces lignes envers celui qui, à travers tours et détours,redonna confiance au chercheur inquiet, paniqué et doutant de tout, lui apportantla sagesse et l’enthousiasme qui repeignaient en couleurs simples ce qui paraissait insurmontable,ce n’est pas ici la place de retracer le parcours foisonnant de Jean Stengers.Elève brillant, étudiant précoce, chercheur immédiatement remarqué et couronné, professeurrecherché, il aurait pu ‘n’être que’ un académicien de renom. Il fut évidemmenttout cela, mais de plus, comme il avait du métier d’historien une conception faite derigueur absolue qui lui imposait l’engagement, il prit avec la curiosité infinie qui étaitsienne, une part active aux combats intellectuels de son temps.C’est dans cet esprit qu’il entra en 1980 au Comité scientifique de notre <strong>Centre</strong>. Nonseulement il avait pour la période concernée par la mission du <strong>Centre</strong> un intérêt directqui se traduira par des publications retentissantes, mais il estimait l’existence de l’institutionet son développement comme une nécessité dans le paysage scientifique belge etinternational.En acceptant ces fonctions, il n’ajouta pas une simple mention sur une carte de visite etdans un agenda surchargés. Il prit intensément part aux préoccupations, soucis et succèsdu <strong>Centre</strong>, s’intéressant personnellement à ses chercheurs, toujours disponible pour desconseils, des suggestions, participant activement aux discussions, ne craignant ni des’engager, ni de s’opposer qu<strong>and</strong> cela s’avérait nécessaire à ses yeux . Comme trop rarement,il faut le dire, dans un monde académique écartelé entre mille obligations, JeanStengers avait aussi fait du CEGES ‘son’ affaire et s’en sentait responsable. Jusqu’à sestout derniers jours, il n’a d’ailleurs cessé de s’enquérir de la situation et des projets du<strong>Centre</strong>. On ne peut à son sujet manquer d’évoquer Fern<strong>and</strong> Erauw, notre président décédéen 1997, et l’estime profonde qui liait ces deux personnalités également attentives ànos destinées.6