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INHIBITEURS - Société Canadienne de l'Hémophilie

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TOUT SUR LES<strong>INHIBITEURS</strong>


La Société canadienne <strong>de</strong> l’hémophilie (SCH) existeafin d’améliorer la qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s personnesatteintes d’hémophilie ou <strong>de</strong> toute autre maladiehéréditaire <strong>de</strong> la coagulation sanguine, et <strong>de</strong> trouverune cure.La SCH consulte <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins qualifiés avant <strong>de</strong> diffuserquelque renseignement <strong>de</strong> nature médicale que ce soit.Par contre, la SCH ne pratique pas la mé<strong>de</strong>cine et ne peuten aucun cas recomman<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s traitements spécifiques à<strong>de</strong>s individus donnés. La mention <strong>de</strong> produits n’estfournie qu’à titre d’information. Leur inclusion neconstitue en rien un appui particulier à leur endroit ou àl’endroit <strong>de</strong>s sociétés qui les fabriquent. Dans tous les cas,il est fortement recommandé aux personnes <strong>de</strong> consulterun mé<strong>de</strong>cin spécialiste <strong>de</strong> l’hémophilie avantd’entreprendre un traitement quel qu’il soit.Pour plus <strong>de</strong> renseignements, veuillezcommuniquer avec :Société canadienne <strong>de</strong> l’hémophilie625, avenue du Prési<strong>de</strong>nt-Kennedy, bureau 505Montréal (Québec)H3A 1K2Téléphone : (514) 848-0503Téléphone sans frais : 1 800 668-2686Télécopieur : (514) 848-9661Courriel : chs@hemophilia.caSite Web : www.hemophilia.caLa Société canadienne <strong>de</strong> l’hémophilie tient à remercier les sociétés suivantes dont lesgénéreuses contributions financières ont rendu possible la publication <strong>de</strong> ce cahier.


REMERCIEMENTSLa Société canadienne <strong>de</strong> l’hémophilie tient à remercier tous ceux qui ont contribué à la réalisation <strong>de</strong>Tout sur les inhibiteurs.AUTEURSSylvie Lacroix, inf., infirmière coordonnatrice, Centre <strong>de</strong> référence québécois pour les sujets atteintsd’inhibiteurs, Hôpital Ste-Justine, Montréal, QCNora Schwetz, inf., infirmière coordonnatrice, Bleeding Disor<strong>de</strong>rs Program, Health Sciences Centre,Winnipeg, MBAndrea Pritchard, inf., anciennement infirmière coordonnatrice, Southern Alberta Hemophilia Clinic,Calgary, ABKathy Mul<strong>de</strong>r, B.P.T., physiothérapeute, Bleeding Disor<strong>de</strong>r Clinic, Children’s Hospital, Winnipeg, MBNichan Zourikian, B.P.T., physiothérapeute, Centre d’hémophilie, Hôpital Ste-Justine, Montréal, QCRÉVISEURSGeorges-Étienne Rivard, MD, Centre <strong>de</strong> référence québécois pour les sujets atteints d’inhibiteurs,Hôpital Ste-Justine, Montréal, QCNous adressons un merci tout spécial aux personnes et aux familles qui ont fourni leurs commentairespour la section Le mot <strong>de</strong> la fin et pour leur participation au processus <strong>de</strong> révision <strong>de</strong>s versionssuccessives du cahier. Leur collaboration est gran<strong>de</strong>ment appréciée.Diane Beaulieu, Alain St-Yves et leur fils, Frédéric St-Yves – Shawinigan, QCChristine, Shane et leur fils, Eric Keilback – Winnipeg, MBMarc Laprise – Toronto, ONBrenda, Jim et leur fils, Josh McCormack – Hamilton, ONKim et Blair Myers et leur fils, Justin Shenher – Calgary, ABCOORDONNATRICE DU PROJETClare Cecchini, coordonnatrice <strong>de</strong>s programmes, Société canadienne <strong>de</strong> l’hémophilieRÉDACTEURDavid Page, directeur <strong>de</strong>s programmes et <strong>de</strong>s communications, Société canadienne <strong>de</strong> l’hémophilieTout sur les inhibiteurs est la version mise à jour du document, Inhibiteurs: Gui<strong>de</strong> et carnet <strong>de</strong> notes,publié par la SCH en 1999. La SCH tient à remercier les auteurs du document original.Elizabeth Clegg, inf., anciennement infirmière coordonnatrice <strong>de</strong> la South Western Ontario RegionalHemophilia Clinic, London, ONMuriel Girard, inf., anciennement infirmière coordonnatrice du Centre d’hémophilie, Hôpital Ste-Justine,Montréal, QCAndrea Pritchard, inf., anciennement infirmière coordonnatrice, Southern Alberta Hemophilia Clinic,Calgary, ABNora Schwetz, inf., infirmière coordonnatrice, Bleeding Disor<strong>de</strong>rs Program, Health Sciences Centre,Winnipeg, MBAnn Harrington, inf., infirmière coordonnatrice, St. Michael’s Hospital, Toronto, ONISBN Nº 0-920967-57-4i


TABLE DES MATIÈRESINTRODUCTION........................................................................................................1LES <strong>INHIBITEURS</strong>Qu’entend-on par « inhibiteurs »?........................................................................3Qui est à risque? ..................................................................................................4Quand une personne hémophile est-elle à risque? ............................................4Comment découvre-t-on la présence d’inhibiteurs?............................................5Quand doit-on effectuer un test <strong>de</strong> dépistage <strong>de</strong>s inhibiteurs?..........................5Comment mesure-t-on le taux d’inhibiteurs? ......................................................5Qu’appelle-t-on les inhibiteurs transitoires? ........................................................6LE TRAITEMENT CONTRE LES <strong>INHIBITEURS</strong>Quels sont les objectifs du traitement chez les personnes qui ont<strong>de</strong>s inhibiteurs? ....................................................................................................7Quels sont les traitements les plus courants pour maîtriser les épiso<strong>de</strong>shémorragiques?....................................................................................................7Comment ces traitements agissent-ils chez les personnes quiprésentent <strong>de</strong>s inhibiteurs? ..................................................................................9Existe-t-il d’autres traitements? ..........................................................................12Les titres d’inhibiteurs peuvent-ils changer? ......................................................13Existe-t-il un traitement pour éliminer les inhibiteurs? ......................................13La réussite du protocole d’immunotolérance est-elle prévisible?......................14Quels facteurs réduisent les chances <strong>de</strong> réussite du protocoled’immunotolérance? ..........................................................................................15Si le protocole d’immunotolérance échoue, que peut-on faire? ......................16De quoi faut-il tenir compte avant <strong>de</strong> débuter un protocoled’immunotolérance? ..........................................................................................16Pourquoi est-il important <strong>de</strong> parler d’accès veineux avant <strong>de</strong> débuter unprotocole d’immunotolérance? ..........................................................................17Quelles sont les options en matière d’accès veineux? ......................................17En quoi consistent les dispositifs d’accès veineux central (DAVC)? ..................17Quels sont les avantages <strong>de</strong>s DAVC? ................................................................18Quels sont les risques associés aux DAVC? ......................................................18Que faut-il savoir <strong>de</strong> plus au sujet <strong>de</strong>s DAVC? ..................................................19La prophylaxie est-elle possible pour les patients qui ont <strong>de</strong>s inhibiteurs? ......19ii


LES ÉPISODES HÉMORRAGIQUESQuels sont les types <strong>de</strong> saignements les plus courants? ..................................21Certains saignements peuvent-ils causer <strong>de</strong>s séquelles permanentes? ............22Certains saignements peuvent-ils être mortels? ................................................23L’ACTIVITÉ PHYSIQUEQu’entend-on par activité physique? ................................................................27Pourquoi l’activité physique est-elle importante chez une personnequi a <strong>de</strong>s inhibiteurs? ........................................................................................28Certaines activités sont-elles préférables à d’autres pour une personnequi a <strong>de</strong>s inhibiteurs? ........................................................................................28Faut-il parfois éviter l’activité physique? ............................................................29Quels sports sont contre-indiquées chez les personnes quiont <strong>de</strong>s inhibiteurs? ............................................................................................29Quelles sont les meilleures activités? ................................................................30Y a-t-il quelque chose à faire pour prévenir les saignements? ........................32LES AUTRES ENJEUXÀ propos <strong>de</strong>s gar<strong>de</strong>ries et <strong>de</strong> l’école ................................................................35Faut-il prendre <strong>de</strong>s dispositions spéciales avant d’aller en voyage? ................35À propos <strong>de</strong>s soins <strong>de</strong>ntaires ............................................................................36À propos du traitement <strong>de</strong> la douleur ..............................................................37LE MOT DE LA FINQuel conseil aurait réellement été utile lorsque les inhibiteurs ont étédiagnostiqués?....................................................................................................39Quelles mesures vous ont facilité la vie?............................................................40Quels trucs proposeriez-vous pour mieux composer avec les inhibiteurs? ......41LES CENTRES DE TRAITEMENT DE L’HÉMOPHILIE ............................45LA SOCIÉTÉ CANADIENNE DE L’HÉMOPHILIEET SES SECTIONS ..................................................................................................51RÉFÉRENCES ............................................................................................................55GLOSSAIRE ................................................................................................................57iii


INTRODUCTIONLes inhibiteurs peuvent aggraver les frustrations etles incertitu<strong>de</strong>s auxquelles font face les personnestouchées et leurs proches. Cela est dû au fait queles inhibiteurs ren<strong>de</strong>nt le contrôle <strong>de</strong>s saignementsplus compliqué. Outre ce défi à surmonter, lespersonnes doivent apprendre à composer au jourle jour avec les inhibiteurs.L’objectif <strong>de</strong> ce gui<strong>de</strong> est <strong>de</strong> renseigner lespersonnes touchées et leurs proches et <strong>de</strong> leurfournir le soutien nécessaire pour qu’ils aientdavantage le sentiment d’avoir la situation en main.Le cahier ne répondra pas à toutes vos questions,puisque chaque patient qui a <strong>de</strong>s inhibiteurs estunique. Il est donc crucial que les familles restenten contact étroit avec leur Centre <strong>de</strong> traitement<strong>de</strong> l’hémophilie (CTH).1


LES <strong>INHIBITEURS</strong>Qu’entend-on par « inhibiteurs »?Le système immunitaire protège l’organisme contre les viruset les microbes en fabriquant <strong>de</strong> petites protéines appeléesanticorps. Les anticorps protègent l’organisme en détruisantles virus ou les microbes potentiellement nuisibles.Parfois, le système immunitaire se trompe et fabrique <strong>de</strong>santicorps dirigés contre <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> protection naturels <strong>de</strong>l’organisme. Personne ne sait comment il se fait que le systèmeimmunitaire fait <strong>de</strong> telles erreurs.Le facteur VIII (facteur 8) et le facteur IX (facteur 9) ai<strong>de</strong>ntl’organisme à contrôler les saignements. Le système immunitairefait parfois une erreur et un anticorps est fabriqué pour détruirele facteur VIII ou le facteur IX.Cet anticorps qui détruit les facteurs <strong>de</strong> la coagulation estappelé un inhibiteur. Les inhibiteurs détruisent le facteur avantqu’il ne puisse entrer en action pour enrayer le saignement.Les inhibiteurs viennent compliquer le traitement <strong>de</strong>l’hémophilie.Oh oh! On est encerclés,on ne sera pas capablesd'ai<strong>de</strong>r les autres à fabriquer<strong>de</strong>s caillots.Les inhibiteurss'en prennentau facteur VIIIet le saignementcontinue.InhibiteursFacteur VIIIVaisseau sanguin3


Qui est à risque?De 25 à 50 % <strong>de</strong>s personnes qui souffrent d’hémophilie Asévère (déficit en facteur VIII), risquent <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>sinhibiteurs. Or, les inhibiteurs ne causent pas toujours <strong>de</strong>problèmes graves.De 1,5 à 5 % <strong>de</strong>s personnes atteintes d’hémophilie B sévère(déficit en facteur IX) développeront un taux élevé d’inhibiteurs.De 1 à 2 % <strong>de</strong>s gens qui souffrent d’hémophilie A <strong>de</strong> légère àmodérée pourraient développer <strong>de</strong>s inhibiteurs.Certaines personnes atteintes d’hémophilie sont exposées à unrisque plus grand que d’autres à cet égard. Il s’agit <strong>de</strong> …• personnes atteintes d’hémophilie d’origine africaine oulatino-américaine;• personnes atteintes d’hémophilie ayant <strong>de</strong>s parentsproches qui ont <strong>de</strong>s inhibiteurs;• personnes atteintes d’hémophilie chez qui surviennentd’importantes mutations génétiques.Quand une personne hémophile est-elle à risque?La plupart du temps, les inhibiteurs se manifestent aprèsenviron 5 à 50 jours d’exposition. Cela signifie qu’en moyenne,le cas échéant, les inhibiteurs se forment après 5 à 50 jours <strong>de</strong>traitement (ou expositions) au facteur <strong>de</strong> remplacement.Les inhibiteurs apparaissent en général avant l’âge <strong>de</strong> cinq anset après au moins quelques traitements au moyen <strong>de</strong> facteur<strong>de</strong> remplacement. Il est impossible <strong>de</strong> prévenir leur apparitionet ils se forment sans signes avant-coureurs.4


Comment découvre-t-on la présence d’inhibiteurs?Un test <strong>de</strong> dépistage <strong>de</strong>s inhibiteurs est une analyse sanguinespéciale qui permet <strong>de</strong> déceler la présence d’un inhibiteur.Quand doit-on effectuer un test <strong>de</strong> dépistage <strong>de</strong>sinhibiteurs?Le test est effectué :• au moment <strong>de</strong> la visite annuelle au CTH;• si un saignement ne semble pas vouloir cesser malgrél’administration <strong>de</strong> facteur <strong>de</strong> remplacement;• avant toute chirurgie ou toute extraction <strong>de</strong>ntaire.Comment mesure-t-on le taux d’inhibiteurs?On mesure les inhibiteurs à l’ai<strong>de</strong> d’une analyse sanguine quicalcule le titre (ou taux) d’inhibiteurs présents. Les résultats sontnotés en unités Bethesda (UB).Un titre d’inhibiteurs <strong>de</strong> 0,5 à 5 UB est considéré faible. Un titred’inhibiteurs supérieur à 5 UB est considéré élevé.Les gens qui ont <strong>de</strong>s inhibiteurs sont classés selon qu’ils ontune réponse faible ou une réponse forte, en fonction du titre oudu taux le plus élevé qu’ils ont obtenu.5


Qu’appelle-t-on les inhibiteurs transitoires?Les inhibiteurs transitoires (c’est-à-dire temporaires ou <strong>de</strong>courte durée) sont en général découverts fortuitement, lorsd’une analyse <strong>de</strong> routine, au moment <strong>de</strong> la visite annuelle,avant une chirurgie ou toute autre intervention effractive. Ilsdisparaissent en général sans traitement spécifique.Ce diagramme montre le statut à l’égard <strong>de</strong>s inhibiteurs dansun groupe <strong>de</strong> 100 patients atteints d’un déficit sévère enfacteur VIII.Sur 100 patients quiprésentent un déficitsévère en facteur VIIIenviron 30 développent<strong>de</strong>s inhibiteurs.Chez 10 patients, lesinhibiteurs sonttransitoires. Ilsdisparaissent sanstraitement.Chez 10 autres patients,les inhibiteursdisparaissent aprèsl’immunotolérance.Chez les 10 <strong>de</strong>rnierspatients, les inhibiteurspersistent et leur titreest élevé.6


LE TRAITEMENT CONTRELES <strong>INHIBITEURS</strong>Quels sont les objectifs du traitement chez lespersonnes qui ont <strong>de</strong>s inhibiteurs?Les objectifs du traitement sont :• contrôler les saignements;• éliminer les inhibiteurs.Quels sont les traitements les plus courants pourmaîtriser les épiso<strong>de</strong>s hémorragiques?1. Réponse faible – (Le taux d’inhibiteurs ne s’élève pasau-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> 5 UB, même après l’administration d’untraitement normal par facteur <strong>de</strong> remplacement.)Les concentrés <strong>de</strong> facteur VIII ou IX peuvent encoreêtre utilisés pour maîtriser le saignement. Les personnes,par contre, pourraient nécessiter <strong>de</strong>s traitements plusfréquents au moyen <strong>de</strong> doses plus fortes <strong>de</strong> concentré<strong>de</strong> facteur pour surmonter les inhibiteurs et contrôlerle saignement.Les autres concentrés, comme le facteur VIIarecombinant (NiaStase MD ) et le traitement <strong>de</strong> dérivation<strong>de</strong> l’inhibiteur du facteur VIII (FEIBA MD ) pour factor eightinhibitor bypassing agent) peuvent aussi être utilisés pourtraiter les épiso<strong>de</strong>s hémorragiques.(Voir les tableaux à la page 11.)7


2. Réponse forte avec titre d’inhibiteurs faible – (Le tauxd’inhibiteurs est normalement inférieur à 5 UB, maisaugmente au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> 5 UB après le traitement par facteur<strong>de</strong> la coagulation.)Le choix du traitement dépend <strong>de</strong> la gravité du saignement.Les concentrés <strong>de</strong> facteur VIII ou IX peuvent être utilespendant une pério<strong>de</strong> brève. Souvent, par contre, lesinhibiteurs augmentent dans les quelques jours qui suivent letraitement. C’est ce que l’on appelle la réponseanamnestique ou réaction immunitaire secondaire. C’estpourquoi les concentrés <strong>de</strong> facteur VIII ou IX sont en généralréservés au traitement <strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>s hémorragiques quimenacent la vie du patient ou la survie d’un <strong>de</strong> sesmembres.NiaStase et FEIBA peuvent également être utilisés pour letraitement <strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>s hémorragiques.3. Réponse forte avec titre d’inhibiteurs élevé – (Le tauxd’inhibiteurs est supérieur à 5 UB avant et après letraitement par facteur <strong>de</strong> la coagulation.)NiaStase et FEIBA peuvent être utilisés pour le traitement<strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>s hémorragiques.8


Comment ces traitements agissent-ils chez les personnesqui présentent <strong>de</strong>s inhibiteurs?Mo<strong>de</strong> d'action <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> dérivationXIIXIIX / IXaVIIIFibrinogèneXXaIIaVIIaCaillotFACTEURTISSULAIRENiaStase ® : VIIaFEIBA ® :VIIa, Xa, IXa & IIaLe diagramme montrecomment les agents <strong>de</strong>contournement (facteurVIIa recombinant, NiaStase ® ;et le concentré <strong>de</strong>complexe prothrombiqueactivé, FEIBA ® ) contribuentà activer les phénomènes<strong>de</strong> la casca<strong>de</strong> <strong>de</strong> lacoagulation.Les patients atteintsd’hémophilie souffrent d’undéficit <strong>de</strong> l’un <strong>de</strong>s facteurs<strong>de</strong> la coagulation; il s’agitpresque toujours <strong>de</strong>carences en facteur VIII ou en facteur IX. C’est ce qui explique l’arrêt<strong>de</strong> l’activation <strong>de</strong>s réactions en casca<strong>de</strong> <strong>de</strong> la coagulation.L’enchaînement <strong>de</strong>s phénomènes se trouve interrompu.La casca<strong>de</strong> <strong>de</strong> la coagulation a <strong>de</strong>ux voies d’activation : intrinsèqueet extrinsèque.La voie illustrée du côté gauche (XII, XI, IX, VIII, Xa) est la voieintrinsèque. Cette voie est affectée par un déficit <strong>de</strong>s facteurs VIII ou IX.La voie illustrée du côté droit (facteur tissulaire + VIIa, X + IX, Xa) estla voie extrinsèque.Les points où les voies intrinsèque et extrinsèque convergent (Xa, IIa)forment la voie commune.Lorsque <strong>de</strong>s agents comme NiaStase et FEIBA sont administrés enperfusion, la voie intrinsèque est contournée et le processus <strong>de</strong> lacoagulation peut enchaîner avec la voie extrinsèque, puis la voiecommune.9


NiaStase est un produit recombinant. L’effet <strong>de</strong> NiaStase(facteur VIIa recombinant) ne dure que <strong>de</strong>ux ou trois heures.C’est pourquoi il faut répéter les perfusions toutes les <strong>de</strong>ux outrois heures en général pour une à trois doses. La plupart dutemps, le saignement sera maîtrisé avec l’administration d’uneà trois doses. Aucune analyse <strong>de</strong> laboratoire n’existe pourdéterminer si le traitement est efficace ou non. Les seuls signes<strong>de</strong> son efficacité sont ceux <strong>de</strong> l’arrêt du saignement.FEIBA est un produit dérivé du plasma. Son action dure <strong>de</strong> 8 à12 heures. Tout comme NiaStase, seule la disparition <strong>de</strong>ssymptômes <strong>de</strong> saignement rend compte <strong>de</strong> son efficacité.Les tableaux suivants donnent une <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> chaqueproduit et en énumèrent les avantages et les inconvénients.10


Facteur VII activé recombinant - NIASTASEDESCRIPTION AVANTAGES INCONVÉNIENTSProduit obtenu par géniegénétiqueAgit au voisinage <strong>de</strong>s facteursVIII et IX dans le processus <strong>de</strong>la coagulationPlus efficace lorsque administrédès les premiers signes <strong>de</strong>saignementDurée d’action (<strong>de</strong>mi-vie)brève, environ 2 heuresAucun risque <strong>de</strong> transmission<strong>de</strong> virus à l’être humain enraison <strong>de</strong> la technologierecombinanteRéponse anamnestique(augmentation du tauxd’inhibiteurs) peu probableFaible risque d’effetssecondairesSécuritaire pour utilisation àdomicileAucune analyse <strong>de</strong> laboratoirepour mesurer l’effet dutraitementRisque thromboembolique(caillots sanguins) actuellement àl’étu<strong>de</strong>Efficacité inconstanteAdministration fréquente parfoisrequise puisque le produit estdoté d’une <strong>de</strong>mi-vie brèveCoût élevéTraitement <strong>de</strong> dérivation <strong>de</strong> l’inhibiteur du facteur VIII – FEIBADESCRIPTION AVANTAGES INCONVÉNIENTSConcentré dérivé du plasmaqui renferme les facteurspermettant <strong>de</strong> contournerl’inhibiteur du facteur VIIIPeut être utilisé pour letraitement <strong>de</strong>s saignementsmajeurs ou mineursDoit être utilisé avecpru<strong>de</strong>nce en association avecAmicar ou Cyclokapron(antifibrinolytiques) en raisond’une augmentation possibledu risque <strong>de</strong> thromboseSécuritaire pour utilisation àdomicileMoins coûteuxAction (<strong>de</strong>mi-vie) prolongéeRisque potentiel <strong>de</strong> transmissionviraleEfficacité inconstanteRéponse anamnestique(augmentation possible <strong>de</strong>sinhibiteurs)Antifibrinolytiques parfoiscontre-indiquésRisque accru <strong>de</strong> thromboseAucune analyse <strong>de</strong> laboratoirepour évaluer la réponse autraitementEn général, on préfère NiaStasepour le traitement <strong>de</strong>s jeunesenfants, parce qu’il s’agit d’unproduit recombinant qui necomporte aucun risque <strong>de</strong>réponse anamnestique.11


Existe-t-il d’autres traitements?Dans <strong>de</strong>s cas très particuliers, la plasmaphérèse etl’immunoadsorption sont <strong>de</strong>ux interventions que l’on peututiliser pour réduire rapi<strong>de</strong>ment le taux d’inhibiteur.PlasmaphérèseLa plasmaphérèse se fait au moyen d’un équipementsophistiqué. Le plasma du patient, qui renferme l’inhibiteur,lui est retiré et est remplacé par <strong>de</strong> l’albumine ou du plasmaprovenant <strong>de</strong> donneurs.Lorsque le titre d’inhibiteurs est abaissé, le concentré <strong>de</strong>facteur peut être utilisé pendant une brève pério<strong>de</strong>.Souvent, le taux d’inhibiteurs commencera à augmenterquelques jours après le traitement et continuera d’augmenterpendant plusieurs mois.ImmunoadsorptionL’immunoadsorption est une intervention visant à éliminerseulement l’inhibiteur du plasma d’un patient. On lui réinjecteson plasma après en avoir extrait l’inhibiteur. Cette interventionnécessite aussi un équipement spécial et ne peut pas êtreeffectuée dans tous les centres <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> l’hémophilie.12


Les titres d’inhibiteurs peuvent-ils changer?Oui, les titres d’inhibiteurs peuvent changer.Dans <strong>de</strong> rares cas, un titre ou une réponse faibles peuvent setransformer en un titre ou une réponse forts.Si le protocole d’immunotolérance fonctionne (voir plus loin),les inhibiteurs disparaissent.Les inhibiteurs transitoires disparaissent en général sanstraitement spécifique.Existe-t-il un traitement pour éliminer les inhibiteurs?Oui, il existe un traitement pour éliminer les inhibiteurs; il s’agitdu traitement d’immunotolérance (ou IT).On induit l’immunotolérance en exposant les inhibiteurs à <strong>de</strong>sdoses élevées et régulières <strong>de</strong> concentré <strong>de</strong> facteur. Quelquesprotocoles ont été mis au point pour fixer la posologie et lafréquence <strong>de</strong>s perfusions. Les plus souvent utilisés sont lessuivants :• perfusion quotidienne <strong>de</strong> concentré <strong>de</strong> facteur à raison <strong>de</strong>100 unités internationales par kilogramme (100 UI/kg);• perfusion quotidienne <strong>de</strong> concentré <strong>de</strong> facteur à raison <strong>de</strong>200 UI/kg;• perfusion <strong>de</strong> concentré <strong>de</strong> facteur trois fois par semaine(lundi, mercredi, vendredi) à raison <strong>de</strong> 50 UI/kg.13


On estime que ces protocoles se valent tous pour ce qui estd’induire une immunotolérance. Si la personne est capabled’obtenir une immunotolérance, n’importe lequel <strong>de</strong> cesprotocoles fonctionnera. Ce qui les distingue, c’est le tempsrequis pour atteindre l’objectif.La réussite du protocole d’immunotolérance est-elleprévisible?Des étu<strong>de</strong>s ont montré :• qu’un taux d’inhibiteurs inférieur à 10 UB augmente leschances <strong>de</strong> développer une immunotolérance;• le schéma thérapeutique choisi pour induirel’immunotolérance ne doit être cessé sous aucuneconsidération;• moins le patient a été exposé au concentré <strong>de</strong> facteur (plusle nombre <strong>de</strong> jours d’exposition est faible) avant le débutdu protocole d’IT, meilleures seront ses chances <strong>de</strong>développer une immunotolérance;• un taux d’inhibiteurs <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 200 UB par le passé réduitles chances <strong>de</strong> développer une immunotolérance.14


Quels facteurs réduisent les chances <strong>de</strong> réussitedu protocole d’immunotolérance?Les situations suivantes réduisent les chances <strong>de</strong> réussitedu protocole d’immunotolérance :• Échec d’une tentative antérieure d’IT• Certaines mutations génétiques• Un titre d’inhibiteurs élevé au moment <strong>de</strong> débuterle protocole d’IT (plus <strong>de</strong> 10 UB)• Des antécé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> titres supérieurs à 200 UB• L’omission <strong>de</strong>s traitements15


Si le protocole d’immunotolérance échoue, quepeut-on faire?À l’heure actuelle, un nouveau protocole, reposant surl’utilisation d’un médicament appelé Rituximab MD est à l’étu<strong>de</strong>chez les gens qui n’ont pas réussi à développer uneimmunotolérance.De quoi faut-il tenir compte avant <strong>de</strong> débuter unprotocole d’immunotolérance (IT)Plusieurs considérations médicales entrent en ligne <strong>de</strong>compte :• Les parents et l’enfant sont-ils prêts à respecter lesexigences du protocole d’IT? On recomman<strong>de</strong>, dans laplupart <strong>de</strong>s cas, une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> trois ans.• Les parents peuvent-ils administrer le traitement àdomicile?• Les veines <strong>de</strong> l’enfant sont-elles suffisamment résistantespour permettre la fréquence <strong>de</strong>s perfusions prévues?• La famille est-elle prête pour l’hospitalisation, si nécessaire?Certains schémas utilisent <strong>de</strong>s médicamentsimmunosuppresseurs simultanément pour affaiblir lesystème immunitaire. Ces traitements requièrentl’hospitalisation. (Ils ont été utilisés dans le passé, mais lesont moins à l’heure actuelle.)16


Pourquoi est-il important <strong>de</strong> parler d’accès veineuxavant <strong>de</strong> débuter un protocole d’immunotolérance?L’IT est un traitement intensif et exigeant qui repose surl’administration <strong>de</strong> perfusions fréquentes, qui vont <strong>de</strong> trois foispar semaine à une fois par jour. Il faut un bon accès veineuxpour composer avec les perfusions à domicile et arriver àmaintenir le protocole d’IT, peu importe lequel a été choisi.Quelles sont les options en matière d’accès veineux?Les professionnels <strong>de</strong> la santé s’enten<strong>de</strong>nt pour dire qu’il estpréférable d’administrer le traitement par voie intraveineuse,si possible, mais d’autres choix sont parfois très utiles lorsquel’accès veineux est compliqué.Si l’accès veineux est compliqué, les dispositifs d’accès veineuxcentral (DAVC) peuvent jouer un rôle vital pour assurer laréussite du protocole d’IT.En quoi consistent les dispositifs d’accès veineuxcentral (DAVC)?Les DAVC (dispositifs d’accès veineux central) sontimplantés par voie chirurgicale et utilisés pour administrerles perfusions <strong>de</strong> concentré <strong>de</strong> facteur dans la circulationsanguine <strong>de</strong> l’enfant, sans avoir à le piquer à chaque fois.Il existe trois types <strong>de</strong> DAVC. Deux sont externes (àl’extérieur du corps) et l’un est interne (implanté sousla peau).Chaque type <strong>de</strong> DAVC a ses avantages et sesinconvénients. Il est recommandé d’en discuter avecl’équipe <strong>de</strong> traitement avant <strong>de</strong> prendre une décision.17


Quels sont les avantages <strong>de</strong>s DAVC?Les DAVC sont utiles pour la réussite du traitement <strong>de</strong>s enfantsqui ont besoin <strong>de</strong> perfusions fréquentes.Les parents apprécient en général les DAVC.Quels sont les risques associés aux DAVC?Les <strong>de</strong>ux principaux risques sont :• Les infections. Des infections peuvent survenir dans 15 à 50 %<strong>de</strong>s cas. Le risque d’infection est relativement faible chez lamajorité <strong>de</strong>s patients. Le lavage <strong>de</strong>s mains et la stricteconformité aux techniques d’asepsie sont les clés <strong>de</strong> laprévention. Si une infection survient, on peut souvent latraiter sans avoir à retirer le DAVC.• Les thromboses (caillots sanguins). Les thromboses sontplus rares que les infections. Leurs conséquencespotentielles à long terme n’ont pas encore étédéterminées.18


Que faut-il savoir <strong>de</strong> plus au sujet <strong>de</strong>s DAVC?Il faut régulièrement évaluer la nécessité du DAVC et le retirerdès qu’il n’est plus requis.Les parents doivent apprendre les techniques d’accès veineuxle plus tôt possible pour prévenir les complications associéesà l’utilisation à long terme d’un DAVC.La prophylaxie est-elle possible pour les patients quiont <strong>de</strong>s inhibiteurs?On dispose <strong>de</strong> peu d’informations au sujet <strong>de</strong> la prophylaxiechez les hémophiles qui ont <strong>de</strong>s inhibiteurs. Selon la littérature,certains patients utilisent NiaStase ou FEIBA pour prévenir lesépiso<strong>de</strong>s hémorragiques. Il est difficile <strong>de</strong> tirer <strong>de</strong>s conclusionssur la base du petit nombre <strong>de</strong> patients qui entrent dans cettecatégorie.LE MÉDECIN(L’HÉMATOLOGUE)LA TRAVAILLEUSESOCIALEL’INFIRMIÈRECOORDONNATRICELE PHYSIOTHÉRAPEUTEBEAUCOUP D’INFORMATIONS CONTRADICTOIRES CIRCULENTAU SUJET DES <strong>INHIBITEURS</strong>. LE MEILLEUR CONSEIL EST DEPARLER AVEC L’ÉQUIPE DU CENTRE DE TRAITEMENT DEL’HÉMOPHILIE AFIN DE MIEUX COMPRENDRE LES DIFFÉRENTSPOINTS DE VUE VIS-À-VIS DU TRAITEMENT.19


LES ÉPISODESHÉMORRAGIQUESQuels sont les types <strong>de</strong> saignements les pluscourants?Saignements <strong>de</strong> bouche – Les enfants saignent souvent <strong>de</strong>la bouche. La langue et les gencives peuvent saigner assezlongtemps. Dans certains cas, le saignement cesse, puisrecommence après quelques heures ou même quelques jours.Ecchymoses, saignements <strong>de</strong>s tissus mous – Ce type <strong>de</strong>saignement est également très fréquent. Le plus souvent,les enfants se font <strong>de</strong>s ecchymoses en se frappant contre<strong>de</strong>s objets, <strong>de</strong>s meubles, par exemple. Les signes <strong>de</strong>saignement <strong>de</strong>s tissus mous sont, notamment, l’enflure <strong>de</strong>l’ecchymose ou la douleur exprimée par l’enfant.Saignements musculaires – Les saignements musculairessont aussi assez communs. Ils découlent, dans bien <strong>de</strong>s cas,d’une restriction <strong>de</strong> la mobilité du muscle affecté et <strong>de</strong>sarticulations avoisinantes, en raison <strong>de</strong> la douleur. La douleurse manifeste lorsque le muscle est étiré ou sollicité. On peutnoter une enflure au niveau <strong>de</strong> la zone du muscle affectée.Une intensification <strong>de</strong> la douleur lorsque le muscle est aurepos est un signe <strong>de</strong> saignement majeur. Les saignementsmusculaires peuvent survenir à la suite d’un choc direct ets’accompagnent d’une ecchymose, ou à la suite d’unesurutilisation ou d’un étirement excessif du muscle.IL EST IMPORTANTDE COMMUNIQUERAVEC VOTRE CTHDÈS QUE CESSAIGNEMENTSSE PRODUISENT.Saignements articulaires – Ce type <strong>de</strong> saignement résulted’une diminution <strong>de</strong> la mobilité d’une articulation. La zonearticulaire est chau<strong>de</strong> au toucher. L’enfant ressent <strong>de</strong> la douleurlorsque son articulation est mobilisée, même s’il n’y a pasd’enflure. Les articulations les plus souvent affectées sont leschevilles, les genoux et les cou<strong>de</strong>s. Les saignements articulairespeuvent entraîner <strong>de</strong>s séquelles permanentes à l’articulations’ils ne sont pas rapi<strong>de</strong>ment enrayés et si rien n’est fait pourempêcher leur récidive.21


Certains saignements peuvent-ils causer <strong>de</strong>sséquelles permanentes?Oui. Un saignement musculaire peut menacer un membrelorsque l’enflure au niveau <strong>de</strong> la région atteinte exerce une tropgran<strong>de</strong> pression sur les principaux vaisseaux sanguins ou nerfsqui alimentent le membre en question. Cette pressionempêche la circulation sanguine normale et peutentraîner une <strong>de</strong>struction tissulaire.Les zones où se manifeste le plus souvent ce phénomènesont : l’avant-bras, le muscle du mollet et le muscleiliopsoas (au niveau <strong>de</strong> la hanche ou <strong>de</strong> l’aine).muscleiliopsoasnerffémoralLe nerf fémoral longe le muscle iliopsoaset peut facilement être comprimélorsque les fibres musculaires enflenten raison <strong>de</strong> la présence <strong>de</strong> sang.22


cerveaulanguegorgepoumonsabdomencœurrateestomacintestinsCertains saignements peuvent-ils être mortels?Oui. Certains saignements peuvent être dangereux,notamment au niveau <strong>de</strong> la tête, du cou, <strong>de</strong> la poitrine ou <strong>de</strong>l’abdomen et ils requièrent une attention médicale immédiate.Ce type <strong>de</strong> saignement peut survenir à la suite d’une blessureOU spontanément (sans blessure).LA TÊTELe cerveau assure le contrôle <strong>de</strong> toutes les fonctionsessentielles à la vie. Un saignement au cerveau, ou hémorragiecérébrale, est très dangereux.Ce qu’il faut vérifier• Maux <strong>de</strong> tête persistants• Vision faible ou double• Nausées et vomissements• Changement <strong>de</strong> l’humeur ou <strong>de</strong> la personnalité• Somnolence23


• Perte d’équilibre*• Perte <strong>de</strong> la motricité fine*• Évanouissement*• Convulsions** Ces symptômes sont le signe que l’hémorragie cérébrale estassez avancée.LE COULes tissus du nez, <strong>de</strong> la bouche et <strong>de</strong> la gorge renferment <strong>de</strong>nombreux vaisseaux sanguins. Toute blessure ou infection peutentraîner une accumulation <strong>de</strong> sang dans ces tissus. Étantdonné que les tissus enflent à cause <strong>de</strong> la présence du sang, ilspeuvent comprimer les voies respiratoires, en rétrécir la lumièreou les obstruer complètement.Ce qu’il faut vérifier• Douleur au cou ou à la gorge• Enflure• Difficulté à avaler• Gêne respiratoireLE THORAXLes poumons, le cœur et les principaux vaisseaux sanguins setrouvent dans la cage thoracique. Toute blessure à la poitrineou au thorax peut entraîner <strong>de</strong>s saignements et, s’ils affectentles poumons, les alvéoles qui renferment normalement <strong>de</strong> l’air,se remplissent <strong>de</strong> sang, ce qui nuit à la respiration.Ce qu’il faut vérifier• Douleur à la poitrine• Gêne respiratoire24


L’ABDOMENL’estomac, la rate et les intestins font partie <strong>de</strong>s organes quel’on retrouve dans la cavité abdominale. Toute blessure à cetterégion pourrait entraîner une hémorragie massive d’un organeou d’un vaisseau sanguin important. Ce type <strong>de</strong> blessure peutêtre fatale si elle n’est pas soignée immédiatement.Ce qu’il faut vérifier• Douleur à l’abdomen ou au bas du dos• Nausées et vomissements• Présence <strong>de</strong> sang dans l’urine• Présence <strong>de</strong> sang dans les selles ou selles noiresSI L’UN OU L’AUTRE DE CES SYMPTÔMES SE MANIFESTE,IL FAUT IMMÉDIATEMENT CONSULTER UN MÉDECIN.25


L’ACTIVITÉPHYSIQUEQu’entend-on par activité physique?On considère comme une activité physique,tout ce qui fait bouger une personne et met àcontribution ses muscles, ses articulations,son cœur et ses poumons. Les enfants onttendance à être actifs naturellementdans leurs jeux et leurs loisirs. Lesadultes obtiennent un certain <strong>de</strong>gréd’activité physique en s’acquittant<strong>de</strong> leurs tâches, ménagères ouautres, mais ils ont souvent besoin d’unprogramme d’exercices plus structuré pour entirer <strong>de</strong>s avantages suffisants.EXERCICEMuscles forts, flexibilité, coordination et réflexes améliorésProtection articulaire accrueRétablissement plus rapi<strong>de</strong>après les saignementsDiminution <strong>de</strong>s saignementsarticulairePrévention <strong>de</strong>s problèmesaprès les saignementsMaintien d’une bonne hygiène <strong>de</strong> vie27


Pourquoi l’activité physique est-elle importante chezune personne qui a <strong>de</strong>s inhibiteurs?La pratique régulière d’exercice est nécessaire à tous les âges.Prendre part à une activité physique encourage les gens à sedévelopper sur les plans physique, social et psychologique.Pour les personnes atteintes d’hémophilie, la pratique régulièred’exercice peut en outre contribuer à prévenir les saignementset les complications qui en résultent.Certaines activités sont-elles préférables à d’autrespour une personne qui a <strong>de</strong>s inhibiteurs?Chaque personne est unique. C’est pourquoi il estrecommandé à la personne qui a <strong>de</strong>s inhibiteurs (et à sesparents dans le cas d’un enfant) d’avoir une discussion <strong>de</strong> fondavec l’équipe soignante au sujet <strong>de</strong>s risques et <strong>de</strong>s avantages<strong>de</strong> différentes activités.Les activités qui conviennent sont sélectionnées selon :• l’âge et le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> maturité <strong>de</strong> la personne;• les préférences et les intérêts <strong>de</strong> la personne et <strong>de</strong> safamille;• les capacités physiques;• les articulations cibles, le cas échéant;• le risque <strong>de</strong> blessure;• la gravité <strong>de</strong>s blessures potentielles selon leur localisation(p. ex., le risque <strong>de</strong> blessure à la tête par rapport au risque<strong>de</strong> blessure articulaire).28


Faut-il parfois éviter l’activité physique?En général, il faut éviter <strong>de</strong> surprotéger la personne qui a <strong>de</strong>sinhibiteurs afin qu’elle puisse participer à <strong>de</strong>s activités avec sessemblables et se développer le plus normalement possible.Parfois, cependant, il faut suspendre ou cesser complètementune activité physique. Cette situation est en généraltemporaire et elle n’est recommandée qu’après discussion enprofon<strong>de</strong>ur avec les membres <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong> traitement, lafamille et la personne qui a <strong>de</strong>s inhibiteurs.Quels sports sont contre-indiqués chez les personnesqui ont <strong>de</strong>s inhibiteurs?Les sports <strong>de</strong> contact, comme le football et le hockey, ne sontpas recommandés pour quiconque souffre d’hémophilie et sontabsolument contre-indiqués chez la personne qui a <strong>de</strong>sinhibiteurs.Les activités qui mettent en cause la vitesse (par exemple,le ski, le patin à roues alignées et la motocyclette) sontégalement considérées dangereuses en raison <strong>de</strong>s types <strong>de</strong>blessures qui peuvent en résulter.Finalement, la plupart <strong>de</strong>s sports <strong>de</strong> raquettes qui sepratiquent dans <strong>de</strong>s courts fermés sont à éviter en raison durisque <strong>de</strong> collision, <strong>de</strong>s départs et arrêts rapi<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>smouvements <strong>de</strong> torsion qui leur sont propres.29


Quelles sont les meilleures activités?Tous âgesL’une <strong>de</strong>s meilleures activités est la natation. Il s’agit d’uneexcellente activité, à faible risque, qui contribue à renforcer lesmuscles, à améliorer la flexibilité, la coordination et la formecardiovasculaire. Après les saignements, la natation et lesexercices dans l’eau peuvent ai<strong>de</strong>r lespersonnes à reprendre leur vie normaleplus rapi<strong>de</strong>ment.Les enfants d’âge préscolaireLes activités qui n’imposent pas <strong>de</strong> stress indu aux chevilles,aux cou<strong>de</strong>s et aux genoux sont préférables. Il faut veiller à faireporter à l’enfant <strong>de</strong>s chaussures qui supportent la cheville.• Le tricycle (avec casque <strong>de</strong> protection) ai<strong>de</strong> à renforcer lesjambes et la coordination.• Jouer à la balle améliore la coordination œil-main.• La natation (voir plus haut) est un exercice idéal à débuterdès le plus jeune âge.Les enfants d’âge scolaireLes enfants doivent participer aux activités régulières <strong>de</strong> l’écoledans la mesure du possible. Les parents et les membres <strong>de</strong>l’équipe soignante doivent cependant parler aux enseignants,aux instructeurs et aux surveillants <strong>de</strong> la cour <strong>de</strong> récréationau sujet :• <strong>de</strong> l’hémophilie et <strong>de</strong>s inhibiteurs;• du rôle <strong>de</strong> l’équipe soignante;• <strong>de</strong>s activités qui conviennent et <strong>de</strong> celles qui NEconviennent PAS;• <strong>de</strong>s mesures d’urgence et <strong>de</strong>s personnes à contacter en casd’acci<strong>de</strong>nt.30


Les enfants qui ont <strong>de</strong>s inhibiteurs peuvent avoir besoin d’unprogramme d’éducation physique adapté. Cela nécessiteraune discussion avec le personnel <strong>de</strong> l’école, le patient et safamille et l’équipe <strong>de</strong> traitement. Les chaussures qui fournissentun support d’arche et <strong>de</strong> cheville suffisant, <strong>de</strong> même qu’un boncoussinage sont recommandées. Selon les activitéssélectionnées, l’enfant pourrait avoir besoin d’autres piècesd’équipement protecteur, comme <strong>de</strong>s genouillères, <strong>de</strong>scubitières ou un casque protecteur.L’adolescentLa plupart <strong>de</strong>s adolescents essaient <strong>de</strong> « tester leurs limites ».Tout le mon<strong>de</strong> passe par là. Pour l’adolescent qui a <strong>de</strong>sinhibiteurs par contre, les comportements à risque pourraientavoir <strong>de</strong> très graves conséquences. L’équipe <strong>de</strong>traitement et la famille doivent travailler avecl’adolescent pour l’ai<strong>de</strong>r à développer une perceptionréaliste <strong>de</strong> ses capacités et <strong>de</strong> ses limites afin qu’ilfasse <strong>de</strong>s choix éclairés.Le tai-chi, la bicyclette et la natation sont <strong>de</strong>sactivités qui conviennent. Un programme d’exercicesindividuel prescrit par le physiothérapeute <strong>de</strong> l’équipeet tenant compte <strong>de</strong>s intérêts <strong>de</strong> l’enfant peut aussiêtre envisagé.L’adulteIl est difficile pour la plupart <strong>de</strong>s adultes <strong>de</strong> rester en bonneforme, même pour ceux qui ne souffrent pas d’hémophilie ouqui n’ont pas d’inhibiteurs. La personne qui a <strong>de</strong>s inhibiteursdoit évaluer soigneusement ses capacités et ses limites, <strong>de</strong>même que les objectifs d’un programme lorsqu’elle s’inscrit àune activité physique. Il faut travailler étroitement avecl’équipe <strong>de</strong> traitement et le physiothérapeute ou un instructeurpersonnel afin <strong>de</strong> concevoir un programme bien adapté etsécuritaire.31


Y a-t-il quelque chose à faire pour prévenir lessaignements?• Maintenir les muscles et les articulations en bonne santé.• Reconnaître les premiers signes d’un saignement pourpouvoir prendre du repos et soigner la blessure dès lespremiers sta<strong>de</strong>s.• Consulter le physiothérapeute (si possible) après chaquesaignement.• Ne pas reprendre les activités trop rapi<strong>de</strong>ment, tant qu’unsaignement n’a pas complètement cessé. Un secondsaignement dans la même région est encore plus long àguérir.• Choisir judicieusement. On reconnaît que certainesactivités risquent davantage d’occasionner <strong>de</strong>s blessures,même chez <strong>de</strong>s gens qui ne souffrent pas d’hémophilie.S’assurer d’avoir étudié les avantages et les inconvénients<strong>de</strong> toute activité avec l’équipe <strong>de</strong> traitement avant <strong>de</strong>débuter et vérifier que l’activité convienne aux capacités età la condition physique <strong>de</strong> la personne atteinted’hémophilie.• S’assurer <strong>de</strong> suivre les recommandations duphysiothérapeute pour la préparation à une activité,comme <strong>de</strong>s exercices ou un équipement <strong>de</strong> protection.• Maintenir une communication ouverte et franche avecl’équipe <strong>de</strong> traitement. Discuter <strong>de</strong>s choix, même <strong>de</strong>schoix d’activités non recommandées. Certaines mesuresprotectrices peuvent être suggérées par l’équipe pourprévenir les blessures. Signaler sans délai toute blessure.• Développer <strong>de</strong> bonnes habitu<strong>de</strong>s alimentaires pour éviter<strong>de</strong> prendre du poids. Tout poids excé<strong>de</strong>ntaire impose unstress accru aux genoux et aux chevilles, ce qui peutexacerber le risque <strong>de</strong> saignements.32


• Prévenir les problèmes <strong>de</strong>ntaires et gingivaux au moyend’une bonne hygiène buccale et <strong>de</strong> visites régulières chezle <strong>de</strong>ntiste <strong>de</strong>ux fois l’an. L’équipe <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>l’hémophilie est une bonne source d’information sur lestraitements <strong>de</strong>ntaires recommandés.• Pour les enfants, utiliser l’équipement protecteur adéquat(par exemple, double épaisseur <strong>de</strong> couches pour éviter lessaignements au siège, genouillères durant la pério<strong>de</strong> oùl’enfant se déplace « à quatre pattes », casque protecteurlorsqu’il est fatigué, instable ou en contact avec beaucoupd’autres enfants en même temps).• Il faut éviter l’alcool, puisque l’alcool nuit au bon jugementet augmente le risque <strong>de</strong> blessure.33


LES AUTRES ENJEUXÀ propos <strong>de</strong>s gar<strong>de</strong>ries et <strong>de</strong> l’écoleLes parents <strong>de</strong>vraient organiser une visite <strong>de</strong>l’infirmière coordonnatrice du CTH à la gar<strong>de</strong>rieou à l’école. Les besoins particuliers <strong>de</strong> l’enfantdoivent être expliqués et il faut vérifier que lesressources disponibles répon<strong>de</strong>nt à ces besoins.Un plan d’urgence doit également être élaboré.Il faut remettre au personnel <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong>rie et<strong>de</strong> l’école <strong>de</strong> la documentation à jour sur l’hémophilie,les inhibiteurs et les activités à privilégier.L’enfant doit porter en tout temps un bracelet d’alerte médicaleindiquant son type d’hémophilie et la présence d’inhibiteurs.Faut-il prendre <strong>de</strong>s dispositions spéciales avantd’aller en voyage?Oui, il faut tenir compte <strong>de</strong> certaines questions lorsque l’onprévoit un voyage. Voici quelques conseils :• Il faut discuter au préalable <strong>de</strong> vos projets <strong>de</strong>voyage avec le personnel du Centre <strong>de</strong>traitement <strong>de</strong> l’hémophilie.• Éviter les endroits isolés où les soins médicauxsont difficiles d’accès.• Obtenir le nom et l’adresse <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong>traitement <strong>de</strong> l’hémophilie dans les régionsvisitées (Voir Passport publié par la fédérationmondiale <strong>de</strong> l’hémophilie – ( www.wfh.org )35


• Se munir d’une quantité suffisante <strong>de</strong> concentré <strong>de</strong> facteuret veiller à ce qu’elle soit conservée <strong>de</strong> la façonappropriée.• Se munir <strong>de</strong> sa carte « Facteur d’abord », d'une lettremédicale et du présent cahier pour faciliter le traitementdans d'autres centres, au besoin.• Se munir d’une photocopie <strong>de</strong> la carte d’assurancemaladie.• Vérifier si la couverture d’assurance est adéquate selonl’endroit visité.• Maintenir un contact étroit avec le Centre <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>l’hémophilie.À propos <strong>de</strong>s soins <strong>de</strong>ntairesLes soins ou les extractions <strong>de</strong>ntaires, la chirurgie et lesinterventions effractives (piqûres ou insertions d’aiguilles)doivent être abordés avec l’équipe soignante. Des précautionsspéciales doivent être prises et il faut déterminer à l’avancequel sera le traitement et comment s’effectuera le suivi.36


À propos du traitement <strong>de</strong> la douleurLe traitement <strong>de</strong> la douleur commence parun examen approfondi, effectué par lesmembres <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong> traitement complet<strong>de</strong> l’hémophilie. Dans certains cas, ons’adresse à une clinique spécialisée dans letraitement <strong>de</strong> la douleur. Les résultats <strong>de</strong>l’évaluation <strong>de</strong> la douleur influent sur lesoptions thérapeutiques. (Voir La douleur –le cinquième signe vital, publié par laSociété canadienne <strong>de</strong> l’hémophilie.)Parmi les options thérapeutiques,mentionnons :• la technique RICE (pour Rest, Ice, Compression,Elevation, ou repos, immobilisation et glace,compression et élévation);• la physiothérapie;• les analgésiques.RReposIImmobilisationet glaceCCompressionEÉlévation37


LE MOT DE LA FINLes inhibiteurs représentent un défi supplémentaire dans letraitement <strong>de</strong> l’hémophilie. Pour vous ai<strong>de</strong>r à composeravec la situation, nous avons <strong>de</strong>mandé à <strong>de</strong>s parents et à<strong>de</strong>s patients <strong>de</strong> partager avec nous leurs réflexions, leurssentiments et leurs expériences.Quel conseil aurait réellement été utile lorsque lesinhibiteurs ont été diagnostiqués?«D’abord et avant tout, assurez-vous d’être bienrenseignés.Des conseils supplémentaires sur le contrôle <strong>de</strong> ladouleur nous auraient été très utiles. Notre filssouffrait atrocement quand il avait <strong>de</strong>s saignementset souvent, nous ne savions pas comment l’ai<strong>de</strong>r.Je recomman<strong>de</strong>rais aux parents d’enfants quiviennent <strong>de</strong> recevoir un diagnostic d’inhibiteurs <strong>de</strong>passer un certain temps à poser <strong>de</strong>s questions, <strong>de</strong>participer à <strong>de</strong>s ateliers s’ils leur sont accessiblespour se renseigner davantage sur les inhibiteurs, <strong>de</strong>lire la documentation qui est maintenant disponibleet <strong>de</strong> rencontrer d’autres parents d’enfants qui ont<strong>de</strong>s inhibiteurs afin d’échanger avec eux et <strong>de</strong>partager leurs expériences.…rencontrerd’autresparentsd’enfantsqui ont <strong>de</strong>sinhibiteurs afind’échangeravec eux et <strong>de</strong>partager leursexpériences.Au moment où j’ai reçu mon diagnosticd’inhibiteurs au début <strong>de</strong>s années 1970, onconnaissait très peu <strong>de</strong> choses à leur sujet.Si nous avions pu nous asseoir avec unspécialiste <strong>de</strong>s inhibiteurs ou avec unchercheur qui nous aurait expliqué l’état<strong>de</strong>s connaissances sur le sujet àl’époque, cela nous aurait aidés, mafamille et moi, à faire <strong>de</strong>s choix pluséclairés pour mieux composeravec les inhibiteurs.39


Je regrette d’avoir gaspillé autant d’énergie sur leplan émotionnel à souhaiter que les inhibiteurss’envolent comme par miracle.«Quelles mesures vous ont facilité la vie?Le traitement à domicile et l’accessibilité à l’équipesoignante, 24 heures sur 24.Nous avons découvert qu’en travaillant avecl’équipe soignante comme <strong>de</strong>s partenaires dutraitement <strong>de</strong> notre enfant, nous avons eu lesentiment d’avoir un peu plus <strong>de</strong> contrôle sur lasituation. Ce partenariat a été synonyme <strong>de</strong>meilleurs soins pour notre fils et <strong>de</strong> plusd’autonomie pour notre famille. La perfusion àdomicile, c’est fantastique!La Société canadienne <strong>de</strong> l’hémophilie nous afacilité la vie en organisant <strong>de</strong>s activités pour lespersonnes aux prises avec <strong>de</strong>s inhibiteurs. Lesnouveaux produits <strong>de</strong> facteur et la recherche surle sujet ont rendu le traitement <strong>de</strong>s inhibiteursbeaucoup plus facile et sécuritaire.Notre fils est d’avis que par rapport àl’utilisation d’un port-a-cath, l’accèsveineux lui a facilité la vie. Il croit qu’ilaurait dû faire ce changement et laisser <strong>de</strong>côté le port-a-cath <strong>de</strong>puis bien pluslongtemps, peut-être vers l’âge <strong>de</strong> cinq ans.SCHFin <strong>de</strong> semainefamiliale sur lesinhibiteurs2003Il y a une infirmière à l’école pour s’occuper <strong>de</strong>mon fils <strong>de</strong>puis cinq ans. Cela nous ai<strong>de</strong> aussibeaucoup puisque c’est elle qui lui administretoutes ses perfusions pendant la journée. Cela m’apermis <strong>de</strong> rester sur le marché du travail. Je mesentais tellement plus soulagée <strong>de</strong> savoir que monfils était entre <strong>de</strong> si bonnes mains à l’école.40


Quels trucs proposeriez-vous pour mieux composeravec les inhibiteurs?«Il ne faut pas s’en faire pour rien; il y a toujours unesolution. Ne pas compliquer les choses, y aller uneétape à la fois.À la maison, l’atmosphère s’est beaucoupaméliorée à partir du moment où j’ai cessé <strong>de</strong>m’inquiéter autant à chaque dosage <strong>de</strong>sinhibiteurs. Maintenant, nous mesurons notreréussite avec le protocole d’immunotolérance enconstatant que nous avons réussi à l’intégrer dansnotre vie <strong>de</strong> tous les jours et à mieux composeravec les saignements.Il faut essayer <strong>de</strong> mener une vie aussi normale quepossible et laisser l’enfant être un enfant, tout en luiapprenant à reconnaître ses limites. Et en tant queparents, nous <strong>de</strong>vons nous réserver du temps, avoir<strong>de</strong> bons moments et mettre nos soucis <strong>de</strong> côté. Unréseau d’entrai<strong>de</strong> avec la famille et les amis, c’estaussi très utile.Mais d’abord et avant tout, il faut bien s’informersur les inhibiteurs, rencontrer d’autres personnesaux prises avec le même problème, poserbeaucoup <strong>de</strong> questions au mé<strong>de</strong>cin et fairepression pour que la recherche se poursuive dansce domaine. Il est tout aussi important <strong>de</strong> ne pas secomparer les uns aux autres quand on est auxprises avec <strong>de</strong>s inhibiteurs. Les inhibiteurs affectentchaque personne différemment et il n’y a pas<strong>de</strong>ux traitements pareils.Notre fils, pour sa part, recomman<strong>de</strong> à quiconqueprésente un saignement <strong>de</strong> se concentrer surquelque chose d’autre pour oublier la douleur :écouter <strong>de</strong>s films, s’amuser avec <strong>de</strong>s jeux vidéo, lireou jouer avec <strong>de</strong>s Lego.Un réseaud’entrai<strong>de</strong>avec la familleet les amis,c’est aussitrès utile.41


La natation a pris <strong>de</strong> plus en plus d’importancedans nos vies. À plusieurs occasions, lorsque notrefils récupérait à la suite d’une hémorragie à l’une<strong>de</strong> ses jambes ou aux <strong>de</strong>ux, je <strong>de</strong>vais le transporterdans l’eau et, après avoir commencé à se mobiliserun peu dans l’eau et laisser ses muscles sedétendre, il était capable <strong>de</strong> marcher. Ce qui estimportant, ici, c’est <strong>de</strong> s’assurer que le saignementa cessé. Une mobilisation lente dans l’eau, c’esttout ce que cela prend pour que les muscles seremettent à fonctionner.Lorsqu’un enfant qui a <strong>de</strong>s inhibiteurs entre àl’école, il risque <strong>de</strong> s’absenter souvent. Quandnotre fils a commencé sa première année, j’ai<strong>de</strong>mandé pour lui un statut particulier et un planscolaire individuel. Cela incluait une assistantescolaire à plein temps en classe pour lui, ce quis’est révélé indispensable quand il était incapable<strong>de</strong> se déplacer tout seul ou quand il n’arrivait pas àécrire parce qu’il avait souvent <strong>de</strong>s saignements aubras, et après <strong>de</strong>s absences prolongées, quand ilavait besoin que quelqu’un travaille avec lui sur unebase individuelle pour rattraper le temps perdu.Le conseil que notre fils adresse aux autres enfantsqui ont <strong>de</strong>s inhibiteurs est qu’une fois l’hémorragieet la douleur passées, il faut sortir et s’amuser. Il nefaut pas repenser au saignement ni à l’intensité <strong>de</strong>la douleur ni à tout ce qu’on a manqué à cause <strong>de</strong>ça. « Il faut regar<strong>de</strong>r en avant et continuer! »42


VOUS N’ÊTES PAS SEUL. LE CENTRE DETRAITEMENT DE L’HÉMOPHILIE ET LA SOCIÉTÉCANADIENNE DE L’HÉMOPHILIE SONT LÀ POURAIDER LES INDIVIDUS ET LES FAMILLES QUISONT AUX PRISES AVEC DES <strong>INHIBITEURS</strong>.43


LES CENTRES DETRAITEMENT DEL’HÉMOPHILIECOLOMBIE-BRITANNIQUE❑ Deb Gue, inf., MSNInfirmière clinicienne spécialiste -Hemophilia Program of British Columbia - Adult DivisionSt. Paul’s HospitalRoom 259, Comox Building1081 Burrard StreetVancouver, British Columbia V6Z 1Y6Tél. : (604) 682-2344, poste 63026Téléc. : (604) 806-8784Courriel : dgue@provi<strong>de</strong>ncehealth.bc.ca❑ Erica Purves, inf., MSNInfirmière praticienneHemophilia & Pediatric Complex HematologyRoom 1B40 - BC Children’s Hospital4480 Oak StreetVancouver, British Columbia V6H 3V4Tél. : (604) 875-2345 poste 5334Téléavertisseur : (604) 875-2161Téléc. : (604) 875-2533Courriel : epurves@cw.bc.caALBERTA❑ Morna Brown, infirmière coordonnatriceSouthern Alberta Hemophilia ProgramAlberta Children’s Hospital1820 Richmond Road S.W.Calgary, Alberta T2T 5C7Tél. : (403) 943-7311Téléc. : (403) 943-7393Courriel : morna.brown@calgaryhealthregion.ca45


❑ Wilma McClure, infirmière coordonnatriceDr. John Akabutu Comprehensive Centre for Bleeding Disor<strong>de</strong>rs8440 112th Street, CSB 7-109University of Alberta HospitalsEdmonton, Alberta T6G 2B7Tél. : (780) 407-6588Téléavertisseur : (780) 445-1683Courriel : wmcclure@cha.ab.caSASKATCHEWAN❑ Colleen Buehler/Maureen Mills, infirmières coordonnatrices cliniciennesSaskatchewan Bleeding Disor<strong>de</strong>rs ProgramRoyal University Hospital103 Hospital Drive Box 113Saskatoon, Saskatchewan S7N 0W8Tél. : (306) 655-6504Téléc. : (306) 655-6426Courriel : colleen.buehler@saskatoonhealthregion.caCourriel : maureen.mills@saskatoonhealthregion.caMANITOBA❑ Nora Schwetz/Rose Jacobson, infirmières coordonnatricesBleeding Disor<strong>de</strong>rs ProgramHealth Science CentreChildren’s Clinic840 Sherbrooke StreetWinnipeg, Manitoba R3A 1M4Tél. : (204) 787-2465Téléavertisseur : (204) 787-2071, poste 3346Courriel : nschwetz@hsc.mb.caCourriel : rjacobson@hsc.mb.caONTARIO❑ Kay Decker/Wendy Seroski, infirmière coordonnatriceHemophilia ProgramHamilton Health Sciences CorporationMcMaster Division1200 Main Street WestHamilton, Ontario L8N 3Z5Tél. : (905) 521-2100, poste 75978 (Kay Decker)Tél. : (905) 521-2100, poste 75970 (Wendy Seroski)Téléc. : (905) 521-2654Courriel : seroski@hhsc.caCourriel : <strong>de</strong>cker@hhsc.ca46


❑ Lori Lau<strong>de</strong>nbach, infirmière coordonnatriceBleeding Disor<strong>de</strong>rs ProgramLondon Health Science CentreVictoria Hospital RmE4-201800 Commissioners Road EastLondon, Ontario N6A 4G5Tél. : (519) 685-8500, poste 53582Téléavertisseur : (519) 685-8500, poste 15358Téléc. : (519) 685-8543Courriel : Lori.Lau<strong>de</strong>nbach@lhsc.on.ca❑ Marion Eby, infirmière coordonnatriceHemophilia ProgramThun<strong>de</strong>r Bay Regional Hospital Science Centre980 Oliver Rd.Thun<strong>de</strong>r Bay, Ontario P7B 6V7Tél. : (807) 684-6550Téléc. : (807) 684-5906Courriel : ebym@tbh.net❑ Ann Harrington/Paul Tascione, infirmiers coordonnateursComprehensive Hemophilia Care CentreSt. Michael’s Hospital30 Bond StreetToronto, Ontario M5B 1W8Tél. : (416) 864-5129Téléavertisseur (Ann) : (416) 685-9404Téléavertisseur (Paul) : (416) 685-9478Téléc. : (416) 864-5310Courriel : harrington@smh.toronto.on.caCourriel : tascionep@smh.toronto.on.ca❑ Diane Bissonnette, infirmière coordonnatrice❑ Pat Lesser, infirmière adjointeHematology ClinicChildren’s Hospital of Eastern Ontario401 Smyth RoadOttawa, Ontario K1H 8L1Tél. : (613) 737-7600, poste 2368Téléc. : (613) 738-4846Courriel : dbissonnette@cheo.on.ca47


❑ Ann Marie Stain/Georgina Floros, infirmières coordonnatricesHemophilia ProgramHospital for Sick ChildrenHematology/Oncology ClinicWard 8D555 University AvenueToronto, Ontario M5G 1X8Tél.: (416) 813-5871Téléavertisseur : (416) 377-9716Téléc. : (416) 813-7221Courriel : annmarie.stain@sickkids.on.caCourriel : georgina.floros@sickkids.on.ca❑ Elizabeth Paradis, infirmière coordonnatriceHemophilia Program, Sudbury & North-Eastern OntarioLaurentian Site of HRSRH41 Ramsey Lake RoadSudbury, Ontario P3E 5J1Tél. : (705) 522-2200, poste 3264Téléc. : (705) 523-7077Courriel : eparadis@hrsrh.on.ca❑ Lucie Lacasse, infirmière coordonnatriceRegional Comprehensive Care Centre for Hemophilia and HemostasisOttawa Hospital, General Campus501 Smyth Road, Box 248Ottawa, Ontario K1H 8L6Tél. : (613) 737-8252Téléc. : (613) 737-8157Courriel : llacasse@ottawahospital.on.ca❑ Sherry Purcell, infirmière coordonnatriceKingston/Belleville Regional Clotting Disor<strong>de</strong>rs Programc/o Blood BankKingston General Hospital76 Stuart StreetKingston, Ontario K7L 2V7Tél. : (613) 549-6666, poste 4683Téléc. : (613) 548-2455Courriel : purcells@kgh.kari.netQUÉBEC❑ Louisette Baillargeon, infirmière coordonnatriceClinique d’hémophilieCHUS - Hôpital Fleurimont3001, 12 e avenue NordFleurimont (Québec) J1H 5N4Tél. : (819) 346-1110, poste 14560Téléc. : (819) 820-6492 / (819) 564-5434 (hématologie)Courriel : lbaillargeon.chus@ssss.gouv.qc.ca48


❑ Nathalie Aubin, infirmière coordonnatriceCentre d’hémophilieHôpital <strong>de</strong> Montréal pour enfants2300, rue Tupper, bureau A-216Montréal (Québec) H3H 1P3Tél. : (514) 412-4420Téléc. : (514) 412-4424Courriel : nathalie.aubin@muhc.mcgill.ca❑ Ginette Lupien, infirmière coordonnatriceCentre régional <strong>de</strong> l’hémophilie <strong>de</strong> l’Est du QuébecHôpital <strong>de</strong> l’Enfant-Jésus1401, 18 e RueLocal J-S066 (sous-sol)Québec (Québec) G1J 1Z4Tél. : (418) 649-5624Téléc. : (418) 649-5996Après 16h00 : (418) 649-0252Courriel : dsplupig@cha.quebec.qc.ca❑ Claudine Amesse/Clau<strong>de</strong> Meilleur, infirmières coordonnatricesCentre d’hémophilie - 1 er VidéotronHôpital Ste-Justine3175, chemin <strong>de</strong> la Côte Ste-CatherineMontréal (Québec) H3T 1C5Tél. : (514) 345-4931, poste 6031Téléc. : (514) 345-4828Courriel : claudine_amesse@ssss.gouv.qc.caCourriel : clau<strong>de</strong>_meilleur@ssss.gouv.qc.ca❑ Sylvie Lacroix, infirmière coordonnatriceCentre <strong>de</strong> référence québécois pour les sujets atteints d’inhibiteursCentre d’hémophilie - 1 er VidéotronHôpital Ste-Justine3175, chemin <strong>de</strong> la Côte Ste-CatherineMontréal (Québec) H3T 1C5Tél. : (514) 345-2360Téléc. : (514) 345-4828Courriel : sylvie_lacroix@ssss.gouv.qc.caNOUVEAU-BRUNSWICK❑ Dorine Belliveau, infirmière coordonnatriceSouth East Regional Health Authority135 MacBeath AvenueMoncton, New Brunswick E1C 6Z8Tél. : (506) 857-5465 / 857-5467Téléavertisseur : (506) 558-7158Téléc. : (506) 857-5464Courriel : dobelliv2@serha.ca49


❑ Carol Mayes, infirmière coordonnatriceInherited Bleeding Disor<strong>de</strong>r ClinicSaint John Regional HospitalP.O. Box 2100, 400 University AvenueSaint John, New Brunswick E2L 4L2Tél. : (506) 648-7286Téléc. : (506) 648-7379Courriel : mayca@reg2.health.nb.caNOUVELLE-ÉCOSSE❑ Sue Ann Hawes, infirmière coordonnatrice❑ Lynn Payne, infirmière adjointePediatric Bleeding Disor<strong>de</strong>r ClinicIWK Health CentrePO Box 97006th Floor Ambulatory IWK Site5850 University AvenueHalifax, Nova Scotia B3K 6R8Tél. : (902) 470-8752 / 470-8819Téléavertisseur : (902) 470-8888, poste 1982Téléc. : (902) 470-7208Courriel : sueann.hawes@iwk.nshealth.caCourriel : lynn.payne@iwk.nshealth.ca❑ Annette Flan<strong>de</strong>rs, infirmière coordonnatriceHereditary Bleeding Disor<strong>de</strong>rs ProgramVictoria General Hospital SiteQueen Elizabeth II Health Sciences CentreRoom: 4020 Centennial Building5820 University AvenueHalifax, Nova ScotiaB3H 1V8Tél. : (902) 473-5612Téléavertisseur : (902) 473-2220, poste 2226Téléc. : (902) 473-7596Courriel : annette.flan<strong>de</strong>rs@cdha.nshealth.caTERRE-NEUVE❑ Marilyn Harvey, infirmière coordonnatrice❑ Charlotte Sheppard, infirmière adjointeHemophilia ProgramHealth Sciences CentreJaneway Site, Room 2J755300 Prince Philip DriveSt. John’s, Newfoundland A1B 3V6Tél. : (709) 777-4388Téléc. : (709) 777-4292Courriel : marilyn.harvey@hccsj.nf.caCourriel : charlotte.sheppard@hccsj.nf.ca50


LA SOCIÉTÉCANADIENNE DEL’HÉMOPHILIE ETSES SECTIONSSociété canadienne <strong>de</strong> l’hémophilieBureau national625, avenue du Prési<strong>de</strong>nt-Kennedy, bureau 505Montréal (Québec) H3A 1K2Tél. : (514) 848-0503Ligne sans frais : 1 800 668-2686Téléc. : (514) 848-9661Courriel : chs@hemophilia.caSite Web : www.hemophilia.caCanadian Hemophilia SocietyBritish Columbia ChapterP.O. Box 21161Maple Ridge Square, RPOMaple Ridge, B.C.V2X 1P7Tél. : (604) 688-8186Téléc. : (604) 941-8572Courriel : contact@hemophiliabc.caSite web : www.hemophiliabc.caCanadian Hemophilia SocietyAlberta ChapterP.O. Box 58060Edmonton, Alberta T5L 4Z4Tél. : (780) 421-9851Ligne sans frais : 1-866-425-9851Téléc. : (780) 459 2548Courriel : albertachapter@hemophilia.ca51


Hemophilia Saskatchewan2366 Avenue C North, Unit 213Saskatoon, Saskatchewan S7L 5X5Tél. : (306) 653-4366Sans frais: 1 866 953-4366Téléc. : (306) 653-4368Courriel : hemosask@hemophilia.caCanadian Hemophilia SocietyManitoba Chapter932A Erin StreetWinnipeg, Manitoba R3G 2W5Tél. : (204) 775-8625Ligne sans frais : 1 866 775-8625Téléc. : (204) 772-0399Courriel : chsmb@hemophilia.mb.caHemophilia OntarioMain Office45 Charles Street East, Suite 708Toronto, Ontario M4Y 1S2Tél. : (416) 972-0641Ligne sans frais : 1 888 838-8846Téléc. : (416) 972-0307Courriel : info@hemophilia.on.caSite Web : www.hemophilia.on.caHemophilia OntarioToronto and Central Ontario Region45 Charles Street East, Suite 708Toronto, Ontario M4Y 1S2Tél. : (416) 924-3446Téléc. : (416) 972-0307Courriel : tcor@hemophilia.on.ca52


Hemophilia OntarioOttawa and Eastern Ontario Region2660 Southvale Crescent, Suite 214AOttawa, Ontario K1B 4W5Tél. : (613) 739-3845Téléc. : (613) 739-3820Courriel : hemophilia.oeor@sympatico.caHemophilia OntarioSouthwestern Ontario Region388 Dundas St., Unit 120London, Ontario N6B 1V7Tél. : (519) 432-2365Téléc. : (519) 432-9922Courriel : swor@hemophilia.on.caHemophilia OntarioNortheastern Ontario RegionP.O. Box 746Copper Cliff, Ontario P0M 1N0Tél. : (705) 525-1335Ligne sans frais : 1 800 220-5206Téléc. : (705) 525-2798Courriel : neor@hemophilia.on.caHemophilia OntarioCentral West Ontario Region1 Duke St., Unit 203Hamilton, Ontario L8P 1W9Tél. : (905) 522-2545Sans frais: 1 800 267-8563Téléc. : (905) 522-0976Courriel : cwor@hemophilia.on.ca53


Société canadienne <strong>de</strong> l’hémophilieSection Québec401-10138, rue LajeunesseMontréal (Québec) H3L 2E2Tél. : (514) 848-0666Ligne sans frais : 1 877 870-0666Téléc. : (514) 904-2253Courriel : info@schq.orgSociété canadienne <strong>de</strong> l’hémophilieSection Nouveau-Brunswick44, avenue Corbett,Fre<strong>de</strong>ricton, Nouveau-Brunswick E3A 3X4Tél. : (506) 450-8424Téléc. : (506) 459-4974Canadian Hemophilia SocietyNova Scotia Chapter17 Malcolm Lucas Drive,Enfield, Nova Scotia B2T 1A8Tél. : (902) 883-7111Téléc. : (902) 883-7955Courriel: nshemophiliasociety@hotmail.comCanadian Hemophilia SocietyPrince Edward Island ChapterP.O. Box 2951Charlottetown, Price Edward Island C1A 8C5Canadian Hemophilia SocietyNewfoundland and Labrador ChapterP.O. Box 247, Station CSt-John’s, Newfoundland and Labrador A1C 5J2Courriel : chsnl@nl.rogers.com54


RÉFÉRENCES1. Aledort LM, DiMichele DM. Inhibitors occur morefrequently in African-American and Latino haemophiliacs.Haemophilia 1998; 4, 66-68.2. Brackmann HH. Induced immunotolerance in factor VIIIinhibitor patients. Prog Clin Biol Res 1984; 150: 181-95.3. DiMichele, Donna. Immune tolerance therapy dose as anoutcome predictor. Haemophilia 2003; 9, 382-386.4. Francesconi M, Korninger C, Thaler E. et al.Plasmapheresis: its value in the management of patientswith antibodies to factor VIII. Haemostasis 1982; 11: 79-86.5. Freiburghous C, Berntorp E, Ekman M et al.Immunoadsorption for removal of inhibitors: update ontreatments in Malmo-Lund between 1980 and 1995.Haemophilia 1998; 4(1): 16-20.6. Guglielmo M, Kroner B. Immune tolerance in hemophiliawith factor VIII inhibitors: predictors of success.Haematologica 2001; 86(11):1186-1193.7. Inhibitors in Patients with Hemophilia, edited by E.C.Rodriguez-Merchan and C.A. Lee, Blackwell Publishing,2002.8. Shapiro A. Inhibitor Treatment: State of the Art. SeminHematol 2001 Oct; 38 (4 Suppl 12): 26-34.55


GLOSSAIREACIH Association canadienne <strong>de</strong>s infirmières en hémophilie.aci<strong>de</strong> tranexamique Médicament antifibrinolytique (Cyklokapron MD ) qui facilitela consolidation du caillot sanguin après qu’il se soit formé en enrayantl’activité d’une enzyme appelée plasmine dont le rôle est <strong>de</strong> dissoudre lescaillots sanguins.albumine Protéine que l’on retrouve dans le plasma humain et qui estadministrée aux victimes <strong>de</strong> chocs et <strong>de</strong> brûlures. On l’utilise aussi pourstabiliser le facteur VIII dans certains concentrés <strong>de</strong> facteur recombinants. Denouvelles versions <strong>de</strong> ces concentrés ont maintenant été mises au point avecdu saccharose plutôt que <strong>de</strong> l’albumine comme stabilisateur.anticorps Substance chimique naturelle fabriquée dans le sang par le systèmeimmunitaire pour défendre l’organisme contre <strong>de</strong>s substances ou germesnuisibles.antifibrinolytiques Médicaments (Cyklokapron MD et Amicar MD ) qui peuventstabiliser le caillot une fois qu’il est formé en inhibant l’activité d’une enzymeappelée plasmine dont le rôle est <strong>de</strong> dissoudre les caillots sanguins.arthrite Inflammation <strong>de</strong> l’articulation. En plus <strong>de</strong> l’inflammation <strong>de</strong> lamembrane synoviale, on note une atteinte du cartilage et <strong>de</strong>s os au niveau <strong>de</strong>ssurfaces articulaires. Dans l’hémophilie, l’arthrite est causée par lessaignements à répétition dans la cavité articulaire.articulation cible Articulation où se produisent <strong>de</strong>s saignements à répétitionau cours d’une brève pério<strong>de</strong>.autoperfusion Administration <strong>de</strong>s concentrés <strong>de</strong> facteur <strong>de</strong> la coagulation parla personne hémophile elle-même. La perfusion est administrée par voieintraveineuse à l’ai<strong>de</strong> d’une seringue et d’une aiguille papillon.casca<strong>de</strong> <strong>de</strong> la coagulation Phénomènes successifs au cours <strong>de</strong>squels lesfacteurs <strong>de</strong> la coagulation, qui sont <strong>de</strong> minuscules protéines plasmatiques,interagissent les uns avec les autres jusqu’à la formation <strong>de</strong> la fibrine qui retientensemble les plaquettes pour colmater une brèche dans un vaisseau sanguin etarrêter un saignement.Centre <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> l’hémophilie (CTH) Clinique médicale qui offre leconcept <strong>de</strong> traitement complet aux personnes atteintes d’hémophilie ou d’unautre trouble <strong>de</strong> la coagulation.coagulation Processus qui aboutit à la formation d’un caillot sanguinpermanent pour colmater un vaisseau sanguin endommagé. Ce processuss’effectue en quatre étapes : vasoconstriction, agrégation plaquettaire,adhésion plaquettaire et formation du clou hémostatique ou thrombus blanc.61 57


coagulation Processus complexe qui aboutit à l’arrêt du saignement quand unvaisseau sanguin est endommagé. Le processus <strong>de</strong> la coagulation s’effectue enquatre sta<strong>de</strong>s, soit vasoconstriction, adhésion plaquettaire, agrégationplaquettaire et formation du clou hémostatique ou thrombus blanc, parl’entremise <strong>de</strong> protéines appelées facteurs <strong>de</strong> la coagulation.concentré <strong>de</strong> complexe prothrombique activé Concentré dérivé du plasmaqui renferme <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> la coagulation activés. Ces facteurs <strong>de</strong> lacoagulation activés peuvent « contourner » l’action d’un inhibiteur dirigéecontre le facteur <strong>de</strong> la coagulation. FEIBA MD VH est une marque souventutilisée au Canada.concentré <strong>de</strong> facteur <strong>de</strong> la coagulation Préparation lyophilisée <strong>de</strong> protéinescoagulantes que l’on dissout dans <strong>de</strong> l’eau stérile avant <strong>de</strong> l’administrer enperfusion pour corriger un trouble <strong>de</strong> la coagulation. Les concentrés peuventêtre fabriqués à partir <strong>de</strong> plasma humain ou par technologie recombinante. Ilexiste <strong>de</strong>s concentrés <strong>de</strong> facteurs pour corriger les déficits en facteurs I, VII,VIII, IX, XI, XIII et en facteur <strong>de</strong> von Willebrand. Les déficits en facteur II ou Xpeuvent être traités au moyen <strong>de</strong> concentrés qui renferment un mélange <strong>de</strong>facteur II, IX et X.concentré <strong>de</strong> facteur <strong>de</strong> la coagulation dérivé du plasma Préparationlyophilisée <strong>de</strong> protéines <strong>de</strong> facteur <strong>de</strong> la coagulation, fabriquée à partir <strong>de</strong>plasma humain que l’on dissout dans <strong>de</strong> l’eau stérile avant <strong>de</strong> l’administrer enperfusion pour corriger un trouble <strong>de</strong> la coagulation.concentré <strong>de</strong> facteur <strong>de</strong> la coagulation recombinant Préparation lyophilisée<strong>de</strong> protéines <strong>de</strong> facteur fabriquée par technologie recombinante que l’ondissout dans <strong>de</strong> l’eau stérile pour perfusion, en vue <strong>de</strong> corriger un trouble <strong>de</strong> lacoagulation.Cyklokapron MD Médicament antifibrinolytique (aci<strong>de</strong> tranexamique) qui ai<strong>de</strong> àmaintenir un caillot en place une fois qu’il s’est formé en enrayant l’activitéd’une enzyme appelée plasmine dont le rôle est <strong>de</strong> dissoudre les caillotssanguins.DAVC (dispositif d’accès veineux central) Implant chirurgical qui facilitel’accès à une veine en vue <strong>de</strong> la perfusion <strong>de</strong>s concentrés <strong>de</strong> facteur. Cedispositif est parfois appelé port-a-cath.directeur médical Membre clé <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong> traitement complet. Le directeurmédical du Centre <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> l’hémophilie est en général unhématologue qui supervise le traitement complet, suggère <strong>de</strong>s mesures pourmaîtriser et prévenir les hémorragies et veille à l’état <strong>de</strong> santé général <strong>de</strong>spatients.dosage <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> facteur Test effectué pour mesurer le taux <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong>la coagulation dans la circulation sanguine d’une personne. La norme <strong>de</strong>référence utilisée est <strong>de</strong> 100 pour cent. Les personnes normales présentent<strong>de</strong>s taux qui varient <strong>de</strong> 50 à 150 pour cent. Les personnes atteintesd’hémophilie A ou B sévère présentent <strong>de</strong>s taux inférieurs à 1 pour cent parrapport à la quantité normale <strong>de</strong> facteur VIII ou <strong>de</strong> facteur IX.58


douleur aiguë Dans l’hémophilie, douleur qui est causée par un saignementaigu et non par une maladie articulaire chronique comme l’arthrite.<strong>de</strong>mi-vie Le temps qu’il faut pour que la moitié <strong>de</strong> l’activité du facteur <strong>de</strong> lacoagulation administré disparaisse <strong>de</strong> la circulation sanguine d’un patient.étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> survie Série d’analyses sanguines échelonnées sur 24 à 48 heures quipermettent <strong>de</strong> mesurer la <strong>de</strong>mi-vie du facteur VIII ou du facteur IX chez unindividu.équipe <strong>de</strong> traitement complet Équipe <strong>de</strong> professionnels <strong>de</strong> la santé quiparticipent aux soins d’une personne hémophile. Cette équipe englobe undirecteur médical, une infirmière coordonnatrice, un physiothérapeute, unetravailleuse sociale, les aidants naturels et le patient. D’autres professionnels <strong>de</strong>la santé se joignent à l’équipe, au besoin.facteur <strong>de</strong> coagulation récupéré Dans l’organisme d’une personne qui reçoitune perfusion, quantité <strong>de</strong> concentré <strong>de</strong> facteur qui peut réellement être miseà profit pour enrayer un saignement comparativement à la quantitéadministrée.hémarthrose Saignement dans une articulation.hématologue Mé<strong>de</strong>cin spécialiste <strong>de</strong>s maladies du sang.hématome Saignement dans <strong>de</strong>s tissus mous ou dans un muscle.hémophilie classique Synonyme d’hémophilie A ou <strong>de</strong> déficit en facteur VIII.hémorragie Abondante fuite <strong>de</strong> sang à partir <strong>de</strong> vaisseaux sanguins lésés, quis’écoule à l’extérieur ou à l’intérieur du corps.hémophilie légère Trouble héréditaire <strong>de</strong> la coagulation caractérisé par unsaignement après un traumatisme ou une chirurgie. Le taux <strong>de</strong> facteur VIII ou<strong>de</strong> facteur IX dans la circulation représente 5 à 30 pour cent <strong>de</strong> la normale.hémophilie modérée Trouble héréditaire <strong>de</strong> la coagulation caractérisé par unsaignement après une blessure mineure, un traumatisme ou une chirurgiegrave. Le taux <strong>de</strong> facteur VIII ou <strong>de</strong> facteur IX dans la circulation se situe entre1 et 5 pour cent <strong>de</strong> la normale.hydrothérapie Physiothérapie qui utilise l’eau comme facteur <strong>de</strong> résistancepour la réadaptation <strong>de</strong>s muscles et <strong>de</strong>s articulations.iliopsoas Muscle volumineux qui se trouve à la région pelvienne près <strong>de</strong>l’articulation <strong>de</strong> la hanche (aussi parfois appelé psoas). Une hémorragie à cetendroit peut endommager l’important prolongement nerveux qui contrôle lesmuscles du <strong>de</strong>vant <strong>de</strong> la cuisse et l’artère principale qui irrigue le <strong>de</strong>vant <strong>de</strong> lajambe.59


immunoadsorption Technique à l’intention <strong>de</strong>s personnes qui ont <strong>de</strong>sinhibiteurs; permet au plasma du patient d’être extrait <strong>de</strong> son organisme parun système d’accès intraveineux, après quoi il passe à travers un appareil àcolonnes sophistiqué. Ces colonnes permettent d’éliminer seulement lesanticorps du plasma. Le plasma du patient lui est ensuite réinjecté, sansanticorps, pour permettre l’administration du concentré <strong>de</strong> facteur <strong>de</strong> lacoagulation.infirmière coordonnatrice Membre clé <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong> traitement complet. Engénéral, elle assure la coordination <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong> traitement complet, fixe lesren<strong>de</strong>z-vous, répond aux appels téléphoniques <strong>de</strong>s patients, procè<strong>de</strong> auxperfusions à la clinique et fait l’enseignement sur l’hémophilie. Elle offre laformation et le soutien dont ont besoin les familles qui choisissent le traitementà domicile.inhibiteurs Anticorps fabriqués par l’organisme qui éliminent les protéines <strong>de</strong>facteurs <strong>de</strong> la coagulation tels que le facteur VIII, le facteur IX ou d’autres, quele système immunitaire <strong>de</strong> l’organisme ne reconnaît pas.intraveineux Perfusion d’un médicament directement dans une veine.journal <strong>de</strong> bord Carnet dans lequel sont inscrits chacun <strong>de</strong>s saignements, salocalisation, le type <strong>de</strong> concentré <strong>de</strong> facteur <strong>de</strong> la coagulation administré, lenuméro <strong>de</strong> lot et la date. Le carnet <strong>de</strong> bord est complété par la personnesoignante ou par la personne hémophile elle-même, puis il est retournérégulièrement au CTH. On l’appelle aussi journal <strong>de</strong> traitement.laboratoire d’hématologie Laboratoire spécialisé dans les tests nombreux quisont requis pour préciser le diagnostic en présence d’un trouble <strong>de</strong> lacoagulation, y compris l’hémophilie A et B.muqueuse Prolongement <strong>de</strong> la peau à l’intérieur <strong>de</strong> l’organisme, par exemple,parois internes <strong>de</strong> la bouche, du nez, <strong>de</strong>s intestins et <strong>de</strong> l’utérus.mutation génétique Anomalie spécifique à un gène.nerf fémoral Nerf dont le trajet suit celui du muscle iliopsoas et qui peut êtrefacilement comprimé si les fibres musculaires <strong>de</strong>viennent gonflées <strong>de</strong> sang lorsd’un saignement.perfusion Administration <strong>de</strong>s concentrés <strong>de</strong> facteur <strong>de</strong> la coagulation par voieintraveineuse à l’ai<strong>de</strong> d’une seringue et d’une aiguille papillon ou d’undispositif d’accès veineux central, comme un port-a-cath.perfusion à domicile Administration <strong>de</strong> concentré <strong>de</strong> facteur <strong>de</strong> la coagulationà la maison, par la personne hémophile elle-même ou par un proche.physiothérapie Recours à l’exercice pour rester en forme ou réadapter <strong>de</strong>smuscles et <strong>de</strong>s articulations affaiblies ou endommagées.60


physiothérapeute Membre clé <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong> traitement complet. Lephysiothérapeute est formé pour veiller à la santé <strong>de</strong>s muscles et <strong>de</strong>sarticulations <strong>de</strong>s hémophiles. Il peut conseiller ces <strong>de</strong>rniers sur la prévention oula réduction <strong>de</strong>s saignements. Il peut ai<strong>de</strong>r les patients à comprendre ce qui seproduit lors d’une hémorragie, comment déterminer si l’hémorragie est graveet ce qu’il faut faire ou ne pas faire après un saignement musculaire ouarticulaire. Le physiothérapeute peut également donner <strong>de</strong>s conseils sur lafaçon <strong>de</strong> <strong>de</strong>meurer actif et en bonne forme physique.plasmaphérèse Technique utilisée chez les personnes qui ont <strong>de</strong>s inhibiteurs<strong>de</strong> la coagulation et au cours <strong>de</strong> laquelle le plasma d’un patient renfermant <strong>de</strong>sinhibiteurs lui est retiré à l’ai<strong>de</strong> d’un appareil sophistiqué et remplacé par <strong>de</strong>l’albumine et/ou du plasma. Après le remplacement du plasma, tandis que letaux d’inhibiteurs est faible, les concentrés <strong>de</strong> facteur peuvent être administréspendant une brève pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> temps.protéines coagulantes Substances qui voyagent dans la circulation sanguine etqui sont nécessaires à la coagulation du sang. Parmi ces protéines, on retrouvele facteur <strong>de</strong> von Willebrand et les facteurs I, II, III, V, VII, VIII, IX, X, XI et XIII.protocole d’immunotolérance (IT) Perfusion en fortes doses du concentré <strong>de</strong>facteur <strong>de</strong> la coagulation manquant, <strong>de</strong> trois à sept fois par semaine, pendant<strong>de</strong> longues pério<strong>de</strong>s (mois ou années). L’objectif du traitement est <strong>de</strong>permettre aux mécanismes <strong>de</strong> défense <strong>de</strong> l’organisme <strong>de</strong> s’habituer au facteurétranger et <strong>de</strong> cesser <strong>de</strong> fabriquer <strong>de</strong>s anticorps dirigés contre lui, <strong>de</strong> sorteque les doses normales <strong>de</strong>viennent efficaces pour enrayer les saignements.psychologue Personne dont la spécialité est <strong>de</strong> comprendre le fonctionnement<strong>de</strong> l’esprit.récupération Quantité <strong>de</strong> concentré <strong>de</strong> facteur <strong>de</strong> la coagulation quel’organisme d’une personne peut en réalité utiliser pour enrayer le saignementcomparativement à la quantité administrée.réponse faible Terme utilisé pour décrire un taux d’inhibiteurs qui n’augmentepas au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> 5 UB chez une personne qui reçoit un traitement par facteurs<strong>de</strong> la coagulation. Les concentrés <strong>de</strong> facteur réguliers peuvent être utiliséspour maîtriser les saignements, mais doivent, dans certains cas, êtreadministrés plus souvent et en doses plus fortes.réponse forte Terme utilisé pour décrire une personne qui présente uninhibiteur (ou anticorps) dirigé contre un facteur <strong>de</strong> la coagulation et dont lesystème immunitaire réagit très fortement aux perfusions <strong>de</strong> concentré <strong>de</strong>facteur. Elle a un titre élevé d’inhibiteurs, peu après avoir reçu une perfusion.SCH Société canadienne <strong>de</strong> l’hémophilie.saignement aigu Saignement en cours.saignement articulaire Saignement causé par une déchirure <strong>de</strong> la synoviale.Les vaisseaux sanguins lésés laissent échapper du sang qui s’accumulegraduellement dans la cavité articulaire.saignements à répétition Saignements qui surviennent souvent et à intervallesrapprochés au même endroit.61


saignement dans un compartiment Saignement profond à l’intérieur d’unespace clos chez une personne atteinte d’hémophilie, par exemple dans lemuscle <strong>de</strong> l’avant-bras, sur la face antérieure <strong>de</strong> la jambe ou à l’iliopsoas. Lessaignements dans les compartiments sont graves puisqu’ils peuvent avoir <strong>de</strong>seffets très nuisibles sur les nerfs et les vaisseaux sanguins qu’ils compriment.soins à domicile Soins prodigués à la maison plutôt qu’à l’hôpital pour lespersonnes atteintes d’hémophilie. Cela inclut l’administration <strong>de</strong>s concentrés<strong>de</strong> facteur <strong>de</strong> la coagulation par la personne hémophile elle-même ou par unproche.test <strong>de</strong> Bethesda Test permettant <strong>de</strong> mesurer le taux d’inhibiteurs dirigéscontre le facteur <strong>de</strong> la coagulation une fois que sa présence a été confirmée.Les résultats du test sont donnés en unités Bethesda (UB).test <strong>de</strong> coagulation Ensemble <strong>de</strong>s tests requis pour préciser le diagnostic enprésence d’un trouble <strong>de</strong> la coagulation, y compris l’hémophilie A et B.test <strong>de</strong> mutation directe Test permettant d’i<strong>de</strong>ntifier la présence d’unemutation favorisant l’hémophilie.titre élevé d’inhibiteurs Inhibiteur dont le taux atteint plus <strong>de</strong> 5 unitésBethesda. Les anticorps d’une personne qui ont un titre élevé d’inhibiteurs sontplus forts et détruisent plus rapi<strong>de</strong>ment le concentré <strong>de</strong> facteur.titre faible d’inhibiteurs Inhibiteur dont le taux est <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 5 unitésBethesda.traitement à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> Perfusion <strong>de</strong> concentré <strong>de</strong> facteur <strong>de</strong> la coagulationadministrée dès qu’une personne hémophile ou son aidant naturel prennentconscience d’un saignement. L’objectif est d’enrayer rapi<strong>de</strong>ment lesaignement.traitement complet Ensemble <strong>de</strong>s services médicaux fournis à une personneatteinte d’un trouble <strong>de</strong> la coagulation, comme l’hémophilie, et à sa famille. Ceconcept <strong>de</strong> soins est dispensé dans les Centres <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> l’hémophilie.traitement <strong>de</strong> dérivation S’adresse aux patients qui ont <strong>de</strong>s inhibiteurs. Leconcentré <strong>de</strong> facteur administré par perfusion renferme <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong>coagulation qui agissent en amont et en aval <strong>de</strong> l’inhibiteur dans la casca<strong>de</strong> <strong>de</strong>la coagulation. Au Canada, le traitement <strong>de</strong> dérivation le plus souvent utiliséest appelé FEIBA MD VH.concentré <strong>de</strong> complexe prothrombique activé Concentré dérivé du plasmaqui renferme <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> la coagulation activés. Ces facteurs <strong>de</strong> lacoagulation activés peuvent « contourner » l’action d’un inhibiteur dirigéecontre le facteur <strong>de</strong> la coagulation. FEIBA MD VH est une marque souventutilisée au Canada.62


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