les orientations de la politique de l'immigration - La Documentation ...
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S’agissant <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature du séjour, <strong>les</strong> étrangers <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’asile bénéficient d’un régime spécifiqued’admission au séjour pour lequel <strong>de</strong> nouvel<strong>les</strong> dispositions ont été introduites par <strong>la</strong> loi du 10 décembre2003 modifiant <strong>la</strong> loi du 25 juillet 1952 et applicable <strong>de</strong>puis le 1 er janvier 2004.3.1.1 – Les ressortissants étrangers relevant du droit communautaireLes ressortissants étrangers relevant du droit communautaire (citoyens <strong>de</strong>s Etats membres <strong>de</strong> l’UE ou <strong>de</strong>l’EEE ainsi que <strong>les</strong> membres <strong>de</strong> leur famille quelle que soit leur nationalité) bénéficient d’un droit au séjourprivilégié puisqu’ils entrent en France sous couvert d’un simple document d’i<strong>de</strong>ntité. En fait, leur régime<strong>de</strong> séjour résulte directement <strong>de</strong>s traités instituant <strong>la</strong> Communauté européenne, mis en œuvre en Franceessentiellement par voie réglementaire (décret du 11 mars 1994 modifié).<strong>La</strong> loi du 26 novembre 2003 a supprimé l’obligation <strong>de</strong> détenir un titre <strong>de</strong> séjour pour <strong>les</strong> ressortissants <strong>de</strong>ces Etats et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Confédération suisse. Ces ressortissants peuvent donc séjourner et travailler en Francesans être tenus <strong>de</strong> solliciter un titre <strong>de</strong> séjour. Ils conservent toutefois le droit pour <strong>de</strong>s raisons personnel<strong>les</strong>d’en faire <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> auprès <strong>de</strong>s services préfectoraux.En application <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 24 juillet 2006 re<strong>la</strong>tive à l’immigration et à l’intégration, qui a institué une obligationd’enregistrement auprès du maire <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s ressortissants européens quisouhaitent s’établir en France, il sera possible <strong>de</strong> dénombrer l’établissement en France <strong>de</strong> ces étrangers,à partir <strong>de</strong> l’exploitation statistique <strong>de</strong>s attestations <strong>de</strong> déc<strong>la</strong>ration émises par <strong>les</strong> maires, une fois queceux-ci auront procédé à ces enregistrements.S’agissant <strong>de</strong>s ressortissants <strong>de</strong>s NEM <strong>de</strong> l’UE <strong>de</strong>puis le 1 er mai 2004, et à l’exception <strong>de</strong> Chypre et <strong>de</strong> Malte,<strong>de</strong>s mesures transitoires ont été introduites qui <strong>les</strong> obligent, s’ils souhaitent exercer une activité économiqueen France, à solliciter un titre <strong>de</strong> séjour va<strong>la</strong>nt autorisation <strong>de</strong> travail pendant toute <strong>la</strong> durée <strong>de</strong> <strong>la</strong> pério<strong>de</strong>transitoire. Au 1 er juillet 2008, seuls <strong>les</strong> ressortissants <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bulgarie et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Roumanie y restent contraints,et ce jusqu’en 2012.Dès lors qu’un ressortissant communautaire souhaite bénéficier d’un titre <strong>de</strong> séjour ou qu’il y est contraint,<strong>les</strong> conditions <strong>de</strong> délivrance sont fixées par le décret du 11 mars 1994 modifié.3.1.2 – Les ressortissants étrangers relevant <strong>de</strong>s accords bi<strong>la</strong>téraux <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tion liant <strong>la</strong> France auxpays du Maghreb et aux pays d’Afrique francophone subsaharienneLes ressortissants étrangers relevant <strong>de</strong>s accords bi<strong>la</strong>téraux <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tion et <strong>de</strong> séjour liant <strong>la</strong> France auxpays du Maghreb et aux pays d’Afrique francophone subsaharienne bénéficient d’un régime spécifiquedans <strong>la</strong> mesure où ces accords déterminent <strong>de</strong> manière plus ou moins précise <strong>les</strong> conditions d’entrée et<strong>de</strong> séjour en France <strong>de</strong>s intéressés.Pour le Maroc et 12 autres pays d’Afrique subsaharienne, ces accords sont considérés comme <strong>la</strong>rgementalignés sur le régime général, même si certaines <strong>de</strong>s dispositions introduites dans <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion nationalepar <strong>la</strong> loi MISEFEN du 26 novembre 2003 ont fait naître <strong>de</strong> nouvel<strong>les</strong> spécificités. En revanche, <strong>les</strong> accordsbi<strong>la</strong>téraux en vigueur régissent <strong>de</strong> manière complète pour <strong>les</strong> Algériens, et <strong>de</strong> manière partielle pour <strong>les</strong>Tunisiens, leurs conditions d’entrée, <strong>de</strong> séjour et d’emploi en France. Des avenants aux accords francoalgérienet franco-tunisien ont été signés respectivement le 11 juillet 2001 et le 8 septembre 2000 et sontentrés en vigueur <strong>les</strong> 1 er janvier et 1 er novembre 2003. Un nouvel accord bi<strong>la</strong>téral a été signé avec <strong>la</strong> Tunisiele 28 avril 2008 ; il est en cours <strong>de</strong> ratification. D’autres accords bi<strong>la</strong>téraux ont été signés en 2007 avec leGabon, le Congo et le Bénin et en 2008 avec le Sénégal et Maurice.62