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L’accompagnement social du projet de traitement d’un FTM. Le programme 104 est cofinanceur, avecd’autres programmes, l’ANRU, les collectivités locales, les propriétaires et gestionnaires, des “maîtrises d’œuvreurbaine et sociale” (MOUS) qui visent à faire un diagnostic social des résidents du FTM et de leur besoins,à accompagner ces résidents pendant toute la période de réhabilitation (notamment pour les opérationsde déménagement), à préparer le projet social de la ou des futures résidences sociales…Ces aides contribuent à assurer l’équilibre financier des opérations de traitement, et donc leur faisabilité,y compris sociale.Des mesures d’accompagnement des occupants des FTMLe MIIINDS finance également, via l’ACSE, des missions d’ingénierie sociale visant la mise en réseau despartenaires locaux pour l’inscription des foyers dans les dispositifs sociaux, la formation des agents desorganismes gestionnaires, la sensibilisation/information des résidents sur leurs droits et devoirs, et la miseen œuvre d’actions d’accès aux droits.L’aide transitoire au logement (ATL), créée en 1978, sert par ailleurs à solvabiliser les résidents les plusdéfavorisés qui, résidant dans les FTM les plus éloignés des normes actuelles de logement, ne peuventpercevoir l’aide personnalisée au logement (APL), cette aide étant subordonnée notamment à des conditionsde ressources des résidents et à des normes de logement. Le coût de l’ATL pour le programme 104diminue progressivement avec la transformation des FTM en résidences sociales qui remplissent, elles, lesconditions de l’APL.Le montant des dépenses engagées sur financement du programme 104 par l’ACSE au titre du logement enmatière d’aide au logement des étrangers en foyer de travailleurs migrants était de 17,159 M€ en 2007 : transformation des FTM en résidences sociales : 10,736 M€ ; accompagnement de la transformation des FTM : 6,423 M€.1.4.4.2 – La lutte contre la suroccupation des FTMLa commission interministérielle pour le logement des populations immigrées (CILPI) souligne que dans uncontexte de pénurie de logements, notamment en Île-de-France, les solutions ne peuvent être immédiates.En outre leur mise en œuvre, nécessaire, est et sera confrontée à des dysfonctionnements existant depuisdes décennies parfois. De plus, certains étrangers en situation irrégulière au regard du séjour contribuentà cette suroccupation.La lutte contre la suroccupation passe par une action multiforme et de longue haleine combinant : Actions de sécurisation (notamment par la mise aux normes sécurité de certains locaux et la suppressiond’activités informelles dans les FTM non encore réhabilités) : un important programme de ce type a étémené en 2006-2007, à partir de subventions (près de 50 % du coût des travaux) apportées par l’ACSE. La réhabilitation ou, de plus en plus, la démolition-reconstruction des foyers de travailleurs migrantsconcernés en veillant à une conception des locaux rendant plus difficiles les tentatives de reprise de lasuroccupation. Des préconisations architecturales allant dans ce sens ont été établies par l’ANPEEC encollaboration avec l’Etat : le respect de ces préconisations (qui entraîne des surcoûts de travaux) permetdes financements améliorés. Le paiement des consommations de fluides (eau, électricité) sera individualisé et se fera au coût réeldans les résidences sociales issues de FTM suroccupés. La mise en place de nouveaux règlements intérieurs et contrats d’occupation conformes au contenudu décret n o 2007-1660 du 23 novembre 2007 : parmi d’autres mesures, ce décret encadre et limite le droitpour des résidents d’héberger des tiers. Une ferme gestion locative demandée aux organismes gestionnaires. Un soutien des préfectures à cette gestion adaptée menée par les gestionnaires. Des contrôles d’occupationont été menés et continueront de l’être, dans le cadre de procédures précises.150

La collaboration de l’ensemble des acteurs ministériels concernés (ministères chargés de l’Intérieur, desAffaires étrangères, du Logement, de la Ville, de l’Intégration, des Affaires sociales) s’est renforcée avecla création du ministère de la Ville et du Logement et du ministère de l’Immigration, de l’Intégration, del’Identité nationale et du Développement solidaire et a permis d’améliorer progressivement la réflexion etla production de réponses à cette question.Ainsi, le 4 décembre 2007, le ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Codéveloppementet le ministre du Logement et de la Ville ont signé une circulaire aux préfets de Paris et de lapetite couronne leur donnant des instructions pour une action ferme et de longue durée en direction desFTM suroccupés, voire de certaines résidences sociales issues du traitement de ces FTM : mise en sécurité,programmation du traitement, exigence d’une gestion efficace par les gestionnaires et, dans ce cadre,soutien aux actions que ceux-ci mènent…1.4.5 – L’emploiL’importance du sujet justifie qu’y soit consacré un chapitre particulier (voir infra).2 – Le contrat d’accueil et d’intégration (CAI)Le CAI constitue le socle de la politique d’accueil et d’intégration du gouvernement, dont les orientationsont été fixées dès la fin 2002. Désormais, en vertu des dispositions de l’article L. 311-9 du CESEDA, “l’étrangeradmis pour la première fois au séjour en France […] et qui souhaite s’y maintenir durablement, prépareson intégration républicaine dans la société française. À cette fin, il conclut avec l’Etat un contrat d’accueilet d’intégration […]” (art. 5 de la loi du 24 juillet 2006).2.1 – Un objectif majeur : l’intégration républicaine dans la société françaiseLa loi du 24 juillet 2006 prévoit que l’intégration républicaine d’un étranger dans la société française estappréciée en particulier au regard de son engagement personnel à respecter les principes qui régissentla République française, du respect effectif de ces principes et de sa connaissance suffisante de la languefrançaise.Dans cette perspective, la signature du contrat a été rendue obligatoire à compter du 1 er janvier 2007.Le CAI est présenté à l’étranger “dans une langue qu’il comprend”. Par sa signature, l’étranger “s’obligeà suivre une formation civique et, lorsque le besoin en est établi, linguistique”. La connaissance du fonctionnementdes institutions et des services publics, des lois, principes et valeurs de la République et uneconnaissance suffisante du français constituent en effet les bases de tout parcours d’intégration.À ce titre, l’Etat organise : une formation civique comportant “une présentation des institutions françaises et des valeurs de laRépublique, notamment l’égalité entre les hommes et les femmes et la laïcité” ; cette formation dureactuellement une journée ; une formation linguistique “sanctionnée par un titre ou un diplôme reconnus par l’Etat”, d’une durée etd’une intensité variables selon les besoins de l’étranger ; une “session d’information sur la vie en France”, actuellement dispensée au cours d’une journée deformation destinée à sensibiliser les nouveaux arrivants au fonctionnement de la société française et àleur présenter, au cours d’ateliers thématiques, les principaux services publics, notamment la santé et laprotection sociale, l’école et les modes de garde des enfants, la formation et l’emploi, le logement ; un accompagnement social si la situation personnelle ou familiale du signataire le justifie.151

<strong>La</strong> col<strong>la</strong>boration <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s acteurs ministériels concernés (ministères chargés <strong>de</strong> l’Intérieur, <strong>de</strong>sAffaires étrangères, du Logement, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ville, <strong>de</strong> l’Intégration, <strong>de</strong>s Affaires socia<strong>les</strong>) s’est renforcée avec<strong>la</strong> création du ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ville et du Logement et du ministère <strong>de</strong> l’Immigration, <strong>de</strong> l’Intégration, <strong>de</strong>l’I<strong>de</strong>ntité nationale et du Développement solidaire et a permis d’améliorer progressivement <strong>la</strong> réflexion et<strong>la</strong> production <strong>de</strong> réponses à cette question.Ainsi, le 4 décembre 2007, le ministre <strong>de</strong> l’Immigration, <strong>de</strong> l’Intégration, <strong>de</strong> l’I<strong>de</strong>ntité nationale et du Codéveloppementet le ministre du Logement et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ville ont signé une circu<strong>la</strong>ire aux préfets <strong>de</strong> Paris et <strong>de</strong> <strong>la</strong>petite couronne leur donnant <strong>de</strong>s instructions pour une action ferme et <strong>de</strong> longue durée en direction <strong>de</strong>sFTM suroccupés, voire <strong>de</strong> certaines rési<strong>de</strong>nces socia<strong>les</strong> issues du traitement <strong>de</strong> ces FTM : mise en sécurité,programmation du traitement, exigence d’une gestion efficace par <strong>les</strong> gestionnaires et, dans ce cadre,soutien aux actions que ceux-ci mènent…1.4.5 – L’emploiL’importance du sujet justifie qu’y soit consacré un chapitre particulier (voir infra).2 – Le contrat d’accueil et d’intégration (CAI)Le CAI constitue le socle <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>politique</strong> d’accueil et d’intégration du gouvernement, dont <strong>les</strong> <strong>orientations</strong>ont été fixées dès <strong>la</strong> fin 2002. Désormais, en vertu <strong>de</strong>s dispositions <strong>de</strong> l’article L. 311-9 du CESEDA, “l’étrangeradmis pour <strong>la</strong> première fois au séjour en France […] et qui souhaite s’y maintenir durablement, prépareson intégration républicaine dans <strong>la</strong> société française. À cette fin, il conclut avec l’Etat un contrat d’accueilet d’intégration […]” (art. 5 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 24 juillet 2006).2.1 – Un objectif majeur : l’intégration républicaine dans <strong>la</strong> société française<strong>La</strong> loi du 24 juillet 2006 prévoit que l’intégration républicaine d’un étranger dans <strong>la</strong> société française estappréciée en particulier au regard <strong>de</strong> son engagement personnel à respecter <strong>les</strong> principes qui régissent<strong>la</strong> République française, du respect effectif <strong>de</strong> ces principes et <strong>de</strong> sa connaissance suffisante <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>la</strong>nguefrançaise.Dans cette perspective, <strong>la</strong> signature du contrat a été rendue obligatoire à compter du 1 er janvier 2007.Le CAI est présenté à l’étranger “dans une <strong>la</strong>ngue qu’il comprend”. Par sa signature, l’étranger “s’obligeà suivre une formation civique et, lorsque le besoin en est établi, linguistique”. <strong>La</strong> connaissance du fonctionnement<strong>de</strong>s institutions et <strong>de</strong>s services publics, <strong>de</strong>s lois, principes et valeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> République et uneconnaissance suffisante du français constituent en effet <strong>les</strong> bases <strong>de</strong> tout parcours d’intégration.À ce titre, l’Etat organise : une formation civique comportant “une présentation <strong>de</strong>s institutions françaises et <strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong>République, notamment l’égalité entre <strong>les</strong> hommes et <strong>les</strong> femmes et <strong>la</strong> <strong>la</strong>ïcité” ; cette formation dureactuellement une journée ; une formation linguistique “sanctionnée par un titre ou un diplôme reconnus par l’Etat”, d’une durée etd’une intensité variab<strong>les</strong> selon <strong>les</strong> besoins <strong>de</strong> l’étranger ; une “session d’information sur <strong>la</strong> vie en France”, actuellement dispensée au cours d’une journée <strong>de</strong>formation <strong>de</strong>stinée à sensibiliser <strong>les</strong> nouveaux arrivants au fonctionnement <strong>de</strong> <strong>la</strong> société française et àleur présenter, au cours d’ateliers thématiques, <strong>les</strong> principaux services publics, notamment <strong>la</strong> santé et <strong>la</strong>protection sociale, l’école et <strong>les</strong> mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s enfants, <strong>la</strong> formation et l’emploi, le logement ; un accompagnement social si <strong>la</strong> situation personnelle ou familiale du signataire le justifie.151

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