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La fusion des images en Médecine Nucléaire. Situation actuelle.

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M. Vermandel, N. Betrouni, E. Guedj, O. MundlerFusion Dès lors que les paramètres durecalage sont estimés, il est possiblede mettre <strong>en</strong> correspondance deuxvolumes, acquis dans <strong>des</strong> conditionsdiffér<strong>en</strong>tes, dans un même espace. Leplus souv<strong>en</strong>t cet espace est celui del’un <strong>des</strong> deux volumes. Ainsi dansnotre exemple, le volume issu de laTEP peut être placé dans l’espace TDM(caractérisé par R TDMà la figure 1). Cep<strong>en</strong>dant,les volumes n’ayant pas nécessairem<strong>en</strong>tle même format (taillede la matrice, taille du pixel, champde vue…) un reformatage <strong>des</strong> donnéesTEP doit être appliqué pour queles deux volumes soi<strong>en</strong>t superposables.Ce reformatage est réalisé grâceà <strong>des</strong> algorithmes MPR (Multi PlanarReformatting) (Figure 2).Lorsque les <strong>images</strong> sont superposables,plusieurs solutions de représ<strong>en</strong>tationsont <strong>en</strong>visageables <strong>fusion</strong> par :- transpar<strong>en</strong>ce : les <strong>images</strong> sont"mixées" avec un certain degré detranspar<strong>en</strong>ce (Figure 3),- damier et - ou par cadran et - ou modeloupe : <strong>des</strong> zones d’intérêt de chaqueimage sont successivem<strong>en</strong>t affichées(Figure 4), le "découpage" <strong>des</strong> zonesest modifié interactivem<strong>en</strong>t à l’aided’un réticule,- par logique floue [12] : <strong>des</strong> outilsde <strong>fusion</strong> issus de la théorie <strong>des</strong> sous<strong>en</strong>semblesflous sont appliqués afinde visualiser certaines structures <strong>en</strong>fonction d’un degré d’appart<strong>en</strong>ance(exemple : la combinaison de l’informationissue d’une image IRM et celled’une image TEMP permet d’établirun degré d’appart<strong>en</strong>ance d’un voxelà la matière grise).EXEMPLES DE MISE ENŒUVRE : RECALAGE ETFUSION TEP-TDML’utilisation conjointe de la modalitéTEP et TDM est de plus <strong>en</strong> plusassociée aux bilans pré-thérapeutiqueset à la planification <strong>en</strong> radiothérapie,notamm<strong>en</strong>t conformationnelleet pour de nombreuses localisations[13, 14]. En effet, dans certains cas <strong>fusion</strong>nerTEP et TDM améliore ladélinéation de volumes tumoraux,diminuant la variabilité intra- et interobservateur[15]. Cette déterminationbeaucoup plus précise du volumecible autorise une escalade de doseconduite grâce aux techniques RCMI(Radiothérapie Conformationnelle etModulation d’Int<strong>en</strong>sité) <strong>en</strong> vue d’unmeilleur contrôle local de la zonetumorale [16]. D’autres applicationstrouv<strong>en</strong>t un intérêt à la <strong>fusion</strong> TEP /TDM comme la correction du volumepartiel <strong>des</strong> volumes TEP [17].MéthodologieQuel que soit le type d’imageur (cf.TEP seule, TEP-TDM couplées), lerecalage doit s’affranchir de plusieurscontraintes. Différ<strong>en</strong>ces de :- résolution spatiale : la résolution spatialede la TEP reste faible devant cellede la TDM,- résolution temporelle : alors que lesdernières générations de scanographepermett<strong>en</strong>t d’acquérir <strong>des</strong> "instantanés",l’image TEP est constituéed’une moy<strong>en</strong>ne temporelle,- contraste : le rapport Contraste surBruit est beaucoup plus faible <strong>en</strong> TEP,- cont<strong>en</strong>u : la TDM est une imagerieanatomique tandis que la TEP est uneimagerie fonctionnelle, cela impliqueque nous n’observons pas les mêmesphénomènes de part et d’autre et quetrouver une dép<strong>en</strong>dance statistique<strong>en</strong>tre les jeux de données demeureun problème de taille.Remarquons que même pour l’acquisitionde deux volumes directem<strong>en</strong>tdans un même référ<strong>en</strong>tiel, à l’aided’un système couplé TEP-TDM, lesmouvem<strong>en</strong>ts aléatoires et physiologiquesdu pati<strong>en</strong>t empêch<strong>en</strong>t toute<strong>fusion</strong> sans un recalage préalable. Unseul cas particulier est l’explorationdu cerveau où les déplacem<strong>en</strong>ts sontminimisés lors de l’utilisation d’unmasque thermoformé.Recalage rigide extrinsèqueDe manière générale, le recalage extrinsèqueTEP-TDM respecte la stratégiedécrite par la Figure 5.En premier lieu, les fiduciaires sontid<strong>en</strong>tifiés sur les <strong>images</strong> TEP et TDMsoit manuellem<strong>en</strong>t, par une sélectioninteractive, soit automatiquem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>utilisant les propriétés de haut contrastede ces marqueurs. Précisonsque le calcul du baryc<strong>en</strong>tre <strong>des</strong> marqueurs,désignant leur position dansl’espace, se fait simultaném<strong>en</strong>t à leurextraction. Idéalem<strong>en</strong>t, ces fiduciairesne doiv<strong>en</strong>t pas être déplacés <strong>en</strong>tre lesdeux exam<strong>en</strong>s s’ils sont posés sur lapeau du pati<strong>en</strong>t. En prés<strong>en</strong>ce d’uncadre de repérage ou, d’un masque,le repositionnem<strong>en</strong>t doit être réaliséde manière précise (même table,même position du corps…). L’étapesuivante consiste à mettre <strong>en</strong> correspondanceles marqueurs c’est-à-direles appareiller un à un. Ici aussi, l’opérationpeut être soit réalisé manuellem<strong>en</strong>tpar id<strong>en</strong>tification de l’utilisateur,soit automatique <strong>en</strong> utilisant unalgorithme spécifique comme l’ICP(Iterative Closest Point) [18]. Une foisque chaque marqueur TEP est associéà un marqueur TDM, le calcul dela matrice de recalage peut être réaliséde manière analytique.Si l’on se place dans le cadre de laclassification dans le Tableau I, cettestratégie de recalage peut être décritepar le Tableau II.Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2006 - vol.30 - n°11 717

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