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La fusion des images en Médecine Nucléaire. Situation actuelle.

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<strong>La</strong> <strong>fusion</strong> <strong>des</strong> <strong>images</strong> <strong>en</strong> Médecine Nucléaire. <strong>Situation</strong> <strong>actuelle</strong>.<strong>La</strong> <strong>fusion</strong> <strong>des</strong> <strong>images</strong> <strong>en</strong> Médecine Nucléaire. <strong>Situation</strong> <strong>actuelle</strong>.1Inserm U703, ThIAIS, ITM - LilleM. Vermandel 1, 2 , N. Betrouni 1, 2 ,2Université de Lille 2 - LilleE. Guedj 3 , O. Mundler 3 3Université de la Méditerranée - Service C<strong>en</strong>tral de Médecine NucléaireCHU Timone - MarseilleRésuméCet article a pour but de faire un court rappel <strong>des</strong> principes de recalage et <strong>fusion</strong> d’image,et d’<strong>en</strong> montrer quelques exemples <strong>en</strong> particulier, pour l’imagerie TEP-TDM dont l’interprétationest r<strong>en</strong>due plus difficile du fait d’une technique <strong>en</strong>core imparfaite ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t due à l’acquisitionnon simultanée <strong>des</strong> <strong>images</strong>.Traitem<strong>en</strong>t d'image / Fusion / Recalage / Artefact TEP-TDM L’imagerie médicale est dev<strong>en</strong>ued’une extrême importance <strong>en</strong> particulier<strong>en</strong> cancérologie. <strong>La</strong> combinaisond’une imagerie morphologiqueà une imagerie métabolique, réaliséeau mieux par <strong>des</strong> systèmes hybri<strong>des</strong>,a permis de faire un bond importantdans la prise <strong>en</strong> charge <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts.Jusqu’à une période réc<strong>en</strong>te, la MédecineNucléaire détectait <strong>des</strong> anomaliesfonctionnelles, sans pourautant pouvoir préciser leur situationanatomique exacte. L’imagerie parrésonance magnétique nucléaire(IRM) et la tomod<strong>en</strong>sitométrie X(TDM) permett<strong>en</strong>t au contraire de caractériser<strong>des</strong> anomalies strictem<strong>en</strong>tmorphologiques, <strong>en</strong> précisant leurrapport anatomique. Bi<strong>en</strong> que d’utilisationpratique <strong>en</strong>core difficile, <strong>des</strong>logiciels permett<strong>en</strong>t de combiner cesdeux informations, <strong>en</strong> recalant et <strong>fusion</strong>nant<strong>des</strong> acquisitions faites surdeux imageurs différ<strong>en</strong>tes.Plus récemm<strong>en</strong>t, <strong>des</strong> systèmes d’imageriehybride intégrant ces deuxmodalités ont été développés (TEP-TDM et TEMP-TDM), avec une doubleacquisition à ce jour successive dansun même temps d’exam<strong>en</strong>, mais pas<strong>en</strong>core simultanée.En pratique, la <strong>fusion</strong> d’image correspond<strong>actuelle</strong>m<strong>en</strong>t au recalage d’uneimage anatomique et morphologiqueacquise soit par un système par rayonX, soit par une imagerie par résonancemagnétique ou ultrasonore à uneimagerie moléculaire obt<strong>en</strong>ue partechniques isotopiques.Correspondance : Professeur Olivier MundlerUniversité de la Méditerranée Service C<strong>en</strong>tral de Médecine Nucléaire CHU Timone - 13385 Marseille CEDEX 5Tél.: 04.91.38.55.58 - Fax : 04.91.38.47.69 - E-mail : olivier.mundler@ap-hm.fr714Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2006 - vol.30 - n°11


<strong>La</strong> <strong>fusion</strong> <strong>des</strong> <strong>images</strong> <strong>en</strong> Médecine Nucléaire. <strong>Situation</strong> <strong>actuelle</strong>.De nombreuses solutions permett<strong>en</strong>tselon les cas d’obt<strong>en</strong>ir la relation géométrique<strong>en</strong>tre deux volumes. Maintzet Viergever [2] ont établi une classificationde ces métho<strong>des</strong> de recalageque nous prés<strong>en</strong>tons sous forme detableau récapitulatif (Tableau I).Tableau I - Classification <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> de recalage selon les critères établis par Maintz et Viergever.Classification established by Maintz and Viergever illustrating the differ<strong>en</strong>t registration approaches716Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2006 - vol.30 - n°11


M. Vermandel, N. Betrouni, E. Guedj, O. MundlerFusion Dès lors que les paramètres durecalage sont estimés, il est possiblede mettre <strong>en</strong> correspondance deuxvolumes, acquis dans <strong>des</strong> conditionsdiffér<strong>en</strong>tes, dans un même espace. Leplus souv<strong>en</strong>t cet espace est celui del’un <strong>des</strong> deux volumes. Ainsi dansnotre exemple, le volume issu de laTEP peut être placé dans l’espace TDM(caractérisé par R TDMà la figure 1). Cep<strong>en</strong>dant,les volumes n’ayant pas nécessairem<strong>en</strong>tle même format (taillede la matrice, taille du pixel, champde vue…) un reformatage <strong>des</strong> donnéesTEP doit être appliqué pour queles deux volumes soi<strong>en</strong>t superposables.Ce reformatage est réalisé grâceà <strong>des</strong> algorithmes MPR (Multi PlanarReformatting) (Figure 2).Lorsque les <strong>images</strong> sont superposables,plusieurs solutions de représ<strong>en</strong>tationsont <strong>en</strong>visageables <strong>fusion</strong> par :- transpar<strong>en</strong>ce : les <strong>images</strong> sont"mixées" avec un certain degré detranspar<strong>en</strong>ce (Figure 3),- damier et - ou par cadran et - ou modeloupe : <strong>des</strong> zones d’intérêt de chaqueimage sont successivem<strong>en</strong>t affichées(Figure 4), le "découpage" <strong>des</strong> zonesest modifié interactivem<strong>en</strong>t à l’aided’un réticule,- par logique floue [12] : <strong>des</strong> outilsde <strong>fusion</strong> issus de la théorie <strong>des</strong> sous<strong>en</strong>semblesflous sont appliqués afinde visualiser certaines structures <strong>en</strong>fonction d’un degré d’appart<strong>en</strong>ance(exemple : la combinaison de l’informationissue d’une image IRM et celled’une image TEMP permet d’établirun degré d’appart<strong>en</strong>ance d’un voxelà la matière grise).EXEMPLES DE MISE ENŒUVRE : RECALAGE ETFUSION TEP-TDML’utilisation conjointe de la modalitéTEP et TDM est de plus <strong>en</strong> plusassociée aux bilans pré-thérapeutiqueset à la planification <strong>en</strong> radiothérapie,notamm<strong>en</strong>t conformationnelleet pour de nombreuses localisations[13, 14]. En effet, dans certains cas <strong>fusion</strong>nerTEP et TDM améliore ladélinéation de volumes tumoraux,diminuant la variabilité intra- et interobservateur[15]. Cette déterminationbeaucoup plus précise du volumecible autorise une escalade de doseconduite grâce aux techniques RCMI(Radiothérapie Conformationnelle etModulation d’Int<strong>en</strong>sité) <strong>en</strong> vue d’unmeilleur contrôle local de la zonetumorale [16]. D’autres applicationstrouv<strong>en</strong>t un intérêt à la <strong>fusion</strong> TEP /TDM comme la correction du volumepartiel <strong>des</strong> volumes TEP [17].MéthodologieQuel que soit le type d’imageur (cf.TEP seule, TEP-TDM couplées), lerecalage doit s’affranchir de plusieurscontraintes. Différ<strong>en</strong>ces de :- résolution spatiale : la résolution spatialede la TEP reste faible devant cellede la TDM,- résolution temporelle : alors que lesdernières générations de scanographepermett<strong>en</strong>t d’acquérir <strong>des</strong> "instantanés",l’image TEP est constituéed’une moy<strong>en</strong>ne temporelle,- contraste : le rapport Contraste surBruit est beaucoup plus faible <strong>en</strong> TEP,- cont<strong>en</strong>u : la TDM est une imagerieanatomique tandis que la TEP est uneimagerie fonctionnelle, cela impliqueque nous n’observons pas les mêmesphénomènes de part et d’autre et quetrouver une dép<strong>en</strong>dance statistique<strong>en</strong>tre les jeux de données demeureun problème de taille.Remarquons que même pour l’acquisitionde deux volumes directem<strong>en</strong>tdans un même référ<strong>en</strong>tiel, à l’aided’un système couplé TEP-TDM, lesmouvem<strong>en</strong>ts aléatoires et physiologiquesdu pati<strong>en</strong>t empêch<strong>en</strong>t toute<strong>fusion</strong> sans un recalage préalable. Unseul cas particulier est l’explorationdu cerveau où les déplacem<strong>en</strong>ts sontminimisés lors de l’utilisation d’unmasque thermoformé.Recalage rigide extrinsèqueDe manière générale, le recalage extrinsèqueTEP-TDM respecte la stratégiedécrite par la Figure 5.En premier lieu, les fiduciaires sontid<strong>en</strong>tifiés sur les <strong>images</strong> TEP et TDMsoit manuellem<strong>en</strong>t, par une sélectioninteractive, soit automatiquem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>utilisant les propriétés de haut contrastede ces marqueurs. Précisonsque le calcul du baryc<strong>en</strong>tre <strong>des</strong> marqueurs,désignant leur position dansl’espace, se fait simultaném<strong>en</strong>t à leurextraction. Idéalem<strong>en</strong>t, ces fiduciairesne doiv<strong>en</strong>t pas être déplacés <strong>en</strong>tre lesdeux exam<strong>en</strong>s s’ils sont posés sur lapeau du pati<strong>en</strong>t. En prés<strong>en</strong>ce d’uncadre de repérage ou, d’un masque,le repositionnem<strong>en</strong>t doit être réaliséde manière précise (même table,même position du corps…). L’étapesuivante consiste à mettre <strong>en</strong> correspondanceles marqueurs c’est-à-direles appareiller un à un. Ici aussi, l’opérationpeut être soit réalisé manuellem<strong>en</strong>tpar id<strong>en</strong>tification de l’utilisateur,soit automatique <strong>en</strong> utilisant unalgorithme spécifique comme l’ICP(Iterative Closest Point) [18]. Une foisque chaque marqueur TEP est associéà un marqueur TDM, le calcul dela matrice de recalage peut être réaliséde manière analytique.Si l’on se place dans le cadre de laclassification dans le Tableau I, cettestratégie de recalage peut être décritepar le Tableau II.Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2006 - vol.30 - n°11 717


<strong>La</strong> <strong>fusion</strong> <strong>des</strong> <strong>images</strong> <strong>en</strong> Médecine Nucléaire. <strong>Situation</strong> <strong>actuelle</strong>.Figure 2 - Illustration du reformatage <strong>des</strong> <strong>images</strong> TEPpour la <strong>fusion</strong>.Repres<strong>en</strong>tation of the PET <strong>images</strong> reformatting for <strong>fusion</strong>.Figure 3 - Recalage et <strong>fusion</strong> par transpar<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>treTDM dosimétrique et TEP réalisés à l’aide du logicielARTIVIEW © d’AQUILAB [11]Registration and <strong>fusion</strong> using transluc<strong>en</strong>cy betwe<strong>en</strong>dosimetric CT and PET <strong>images</strong> computed with the softwareARTIVIEW © from AQUILAB [11]Figure 4 - Recalage et <strong>fusion</strong> type cadran <strong>en</strong>tre TDM dosimétrique et TEP réalisés à l’aide du logiciel ARTIVIEW © d’AQUILABRegistration and a “frame” <strong>fusion</strong> like betwe<strong>en</strong> dosimetric CT and PET <strong>images</strong> computed with the software ARTIVIEW © fromAQUILAB718Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2006 - vol.30 - n°11


M. Vermandel, N. Betrouni, E. Guedj, O. Mundler- Figure 5 -Stratégie de recalage extrinsèque de volumes TEP et TDMScheme of extrinsic registration betw<strong>en</strong>n PET and CT- Tableau II -Description de la solution de recalage extrinsèque <strong>en</strong> suivant les critères du tableau IDetails on the extrinsic registration solution according to the table 1Recalage rigide intrinsèqueLes stratégies de recalage n’utilisantque le cont<strong>en</strong>u anatomo-fonctionnel<strong>des</strong> <strong>images</strong> appliqu<strong>en</strong>t le plus souv<strong>en</strong>tle schéma prés<strong>en</strong>té Figure 6.<strong>La</strong> première étape est d’adapter la résolutionde l’un <strong>des</strong> deux volumespar rapport à son homologue. Dansl’exemple de la Figure 7, le volumeTDM est sous-échantillonné, ce quipermet de réduire l’espace de donnéeset ainsi optimiser le temps decalcul. Dans la configuration de laFigure 7, le volume TDM est appelévolume de référ<strong>en</strong>ce et le volumeTEP le volume flottant : c’est à cedernier que l’on applique la transformation.<strong>La</strong> procédure est <strong>en</strong>suite itérative, unematrice de transformation est estiméeet le résultat de cette transformationest évalué au travers d’une mesurede similarité. Si le résultat est satisfaisant,le processus est arrêté, sinon un<strong>en</strong>ouvelle matrice de transformationest estimée <strong>en</strong> fonction du résultatdonné par la mesure de similarité.Cette étape correspond à une minimisationou maximisation de fonctionqui peut être réalisée à l’aide d’algorithmesd’optimisation (recuit simulé,gradi<strong>en</strong>t conjugué, Powell,Simplex…). Pour recaler TEP et TDMde manière intrinsèque la mesure <strong>des</strong>imilarité couramm<strong>en</strong>t employée estl’Information Mutuelle [19].Cette mesure introduite parCollignon et al [20] et Viola et al [21]correspond à l’équation 2 :où IM est l’information mutuelle,H (V TEP) et H (V TDM) sont respectivem<strong>en</strong>tl’<strong>en</strong>tropie du volume TEP etTDM et H (V TEP, V TDM) est l’<strong>en</strong>tropiejointe.Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2006 - vol.30 - n°11 719


<strong>La</strong> <strong>fusion</strong> <strong>des</strong> <strong>images</strong> <strong>en</strong> Médecine Nucléaire. <strong>Situation</strong> <strong>actuelle</strong>.- Figure 6 -Stratégie de recalage intrinsèque de volumes TEP et TDMScheme of intrinsic registration betwe<strong>en</strong> PET and CT(a)(b)Figure 7 : Exemple de problèmes de recalage lorsque la table est différ<strong>en</strong>te d’un imageur à l’autre et que la position <strong>des</strong> brasn’est pas id<strong>en</strong>tique (le réticule permet de naviguer dans l’espace 3D <strong>des</strong> deux exam<strong>en</strong>s et de contourer dans les 3 plans del’espace).Example of registration troubles wh<strong>en</strong> the CT and PET tables are differ<strong>en</strong>t and wh<strong>en</strong> the position of the arms is not id<strong>en</strong>tical fromone exam to the other (the cross <strong>en</strong>ables a navigation over the 3D space of both PET and CT spaces and to delineate through the 3plans of the space, e.g. transverse, sagittal and face)720Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2006 - vol.30 - n°11


M. Vermandel, N. Betrouni, E. Guedj, O. MundlerLe recalage optimal correspond dèslors à minimiser l’<strong>en</strong>tropie jointe, soitmaximiser l’information mutuelle.Notons que pour améliorer la robustessede l’information mutuelle l’informationmutuelle normalisée introduitepar Studholme et al [22], peutêtre appliquée. L’information mutuell<strong>en</strong>ormalisée est décrite par :où IMN est l’information mutuell<strong>en</strong>ormalisée.Notons, <strong>en</strong>fin, que l’utilisation de l’informationmutuelle permet de s’affranchir<strong>des</strong> contraintes liées au contrasteet à la différ<strong>en</strong>ce de cont<strong>en</strong>u.Cette solution de recalage peut êtredécrite selon le Tableau III.- Tableau III -Description de la solution de recalage intrinsèque <strong>en</strong> suivant les critères du Tableau I.Details on the intrinsic registration solution according to the table 1recherche de la meilleure transformation.<strong>La</strong> Figure 7 prés<strong>en</strong>te un cas derecalage et de <strong>fusion</strong> issu d’une planification<strong>en</strong> radiothérapie. Les <strong>images</strong>TEP sont acquises <strong>en</strong> conditionsstandard tandis que l’exam<strong>en</strong> TDM estréalisé dans le cadre de la planificationdosimétrique, le pati<strong>en</strong>t est donc<strong>en</strong> position de traitem<strong>en</strong>t (table similaireà celle de l’accélérateur linéaire,bras derrière la tête). Dans ce cas, ilest nécessaire de déterminer unematrice de transformation valable localem<strong>en</strong>t.Le logiciel doit permettrede corriger interactivem<strong>en</strong>t la transformationpuisque la transformationoptimale ne permet pas nécessairem<strong>en</strong>tau pratici<strong>en</strong> de <strong>fusion</strong>ner correctem<strong>en</strong>tles zones d’intérêts. Le logicielARTIVIEW© utilisé pour cetteillustration permet de réaliser cettecorrection et ainsi de contourer les<strong>images</strong> TDM dans les limites de validitédu recalage.EXEMPLES CLINIQUESDE RECALAGE ET FUSIOND’IMAGESProblèmes <strong>des</strong> déformationsLe recalage rigide ne permet pas <strong>des</strong>’affranchir <strong>des</strong> problèmes liés à ladéformation <strong>des</strong> organes (battem<strong>en</strong>tcardiaque, respiration, différ<strong>en</strong>ts niveauxde remplissage de la vessie<strong>en</strong>tre deux exam<strong>en</strong>s…). Les mouvem<strong>en</strong>tsréguliers, comme la respirationou les battem<strong>en</strong>ts du cœur, peuv<strong>en</strong>têtre pris <strong>en</strong> compte <strong>en</strong> utilisant <strong>des</strong>solutions technologiques d’asservissem<strong>en</strong>tou "gating" [23, 24, 25].Par contre les déformations aléatoiresnécessit<strong>en</strong>t l’utilisation d’algorithmesde recalage dits élastiques (flotoptique [26], spline de plaques minces[27]…) Beaucoup plus complexeà mettre <strong>en</strong> œuvre et pour lesquelsune validation quantitative reste difficileà réaliser.Problèmes du positionnem<strong>en</strong>tdu pati<strong>en</strong>t<strong>La</strong> <strong>fusion</strong> multimodale impose certainesprécautions quant au positionnem<strong>en</strong>tdu pati<strong>en</strong>t lors <strong>des</strong> acquisitionssur les différ<strong>en</strong>ts imageurs. Eneffet, même si sans cont<strong>en</strong>tion particulière(masque thermoformé, matelasà dépression…) reproduire avecexactitude une position donnée estimpossible, il convi<strong>en</strong>t de placer, aumoins, dans les mêmes conditions lepati<strong>en</strong>t (position <strong>des</strong> bras, <strong>des</strong> jambes,cubitus ou décubitus, table id<strong>en</strong>tique…)afin de minimiser les déformationsd’une part et de faciliter laRecalage d’<strong>images</strong> analogiques Il s’agit très certainem<strong>en</strong>t du plusanci<strong>en</strong> recalage d’image dont on dispose<strong>en</strong> médecine nucléaire. Dans lecas d’une acquisition double-tête simultanée,la superposition de deuxfilms radiologiques sur un négatoscopepourra permettre de retrouver,par exemple <strong>en</strong> face postérieure, uneanomalie retrouvée sur une scintigraphieosseuse <strong>en</strong> face antérieure, autorisantainsi une localisation plus précisede cette anomalie de fixation (Figure8). Cet "algorithme" va aussi permettred’éliminer une hyperfixationdite positionnelle, proximité plus importanted’un <strong>des</strong> deux détecteurs dela pièce osseuse à l’origine d’une asymétriede fixation <strong>en</strong> postérieur parexemple pour une sacro-iliaque maisle plus souv<strong>en</strong>t asymétrie inversée <strong>en</strong>antérieur. Une autre utilisation de cet"algorithme" permet de localiser uneMédecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2006 - vol.30 - n°11 721


<strong>La</strong> <strong>fusion</strong> <strong>des</strong> <strong>images</strong> <strong>en</strong> Médecine Nucléaire. <strong>Situation</strong> <strong>actuelle</strong>.lésion comme surrénali<strong>en</strong>ne grâce àla superposition d’une imagerie 131 I-MIBG à une imagerie rénale auDMSA…. Dans l’imagerie de superpositions,on peut aussi superposera.deux <strong>images</strong> de deux exam<strong>en</strong>s successifs,<strong>en</strong> particulier scintigraphieosseuse, afin de visualiser l’évolutionde lésions métastatiques.Imagerie hybride TEP-TDMIl s’agit là de la plus grande avancéequi a été faite ces dernières annéespermettant la combinaisond’une imagerie morphologique etanatomique à une imagerie métabolique.Mais il peut exister un décalaged’acquisition. En effet, même sile pati<strong>en</strong>t reste sur la même table p<strong>en</strong>danttoute la durée de l’exam<strong>en</strong>, ilne s’agit <strong>en</strong> aucun cas d’une acquisitionsimultanée ; d’abord acquisitiontomod<strong>en</strong>sitométrique, qui pr<strong>en</strong>dra 20à 25 sec, et pour laquelle les mouvem<strong>en</strong>tsdu pati<strong>en</strong>t seront minimes,puis acquisition scintigraphique quipr<strong>en</strong>dra 20 à 25 min, le pati<strong>en</strong>t ayanttout loisir de bouger et bi<strong>en</strong> évidemm<strong>en</strong>tde respirer. (Figure 11)b.DISCUSSION- Figure 8 -a. Un doute peut exister sur la prés<strong>en</strong>ce d‘une lésion costale posterieure ( )mais la vision de ce foyer <strong>en</strong> antérieur plaide <strong>en</strong> faveur d’une image rénale. Cecipeut être facilem<strong>en</strong>t confirmé par la superposition <strong>des</strong> <strong>images</strong> inversées.b. Incid<strong>en</strong>ce trois-quart objectivant l’excretion rénale.a. Rib abnormal focal uptake ? or r<strong>en</strong>al cavity ?Answer can be easily found by the 2 inverse <strong>images</strong> superpositionb. 3/4 posterior view showing r<strong>en</strong>al physiological tracer conc<strong>en</strong>tration Le principal problème que poseaujourd’hui la <strong>fusion</strong> d’image découledu recalage de deux acquisitionssuccessives et non simultanées.Si ceci ne prés<strong>en</strong>te pas d’inconvéni<strong>en</strong>tmajeur pour les organes "statiques",ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t le cerveau, il<strong>en</strong> va tout autrem<strong>en</strong>t pour l’abdom<strong>en</strong>ou le thorax, surtout lorsque lestemps d’acquisitions ne permett<strong>en</strong>tpas de s’affranchir du péristaltismeintestinal, <strong>des</strong> mouvem<strong>en</strong>ts respiratoireset du pati<strong>en</strong>t lui-même.Recalage semi-automatiqueTDM-imagerie scintigraphique Recalage semi-automatique d’imagerietomod<strong>en</strong>sitométrie et d’imageriescintigraphique obt<strong>en</strong>ue sur deuxéquipem<strong>en</strong>ts différ<strong>en</strong>ts, exemple :tumeur <strong>en</strong>docrini<strong>en</strong>ne diagnostiquéepar scintigraphie à l’octréoscan etlocalisée grâce à la superpositiond’une tomod<strong>en</strong>sitométrie obt<strong>en</strong>uesur un autre équipem<strong>en</strong>t (Figure 9).Ceci devrait pouvoir maint<strong>en</strong>ant êtreeffectué <strong>en</strong> un seul temps grâce audéveloppem<strong>en</strong>t de tomographemonophotonique couplé à un TDM.(TEMP-TDM).Des logiciels appliqués à l’explorationcérébrale permett<strong>en</strong>t par ailleursde réaliser la normalisation spatialed’une imagerie cérébrale fonctionnelle(per<strong>fusion</strong>, métabolisme,neuroreception) à <strong>des</strong> atlas d’imageriesanatomiques IRM, pour l’étu<strong>des</strong>tatistique de groupes de pati<strong>en</strong>ts.(Figure 10).En effet qu’att<strong>en</strong>d-on de la <strong>fusion</strong>d’<strong>images</strong> médicales ?Que les données fonctionnelles etanatomiques superposées puiss<strong>en</strong>tpermettre une aide :- diagnostique : à telle ou telle anomaliemorphologique correspond-il,ou non, une lésion hypermétaboliqueou non ? à telle image anatomiqu<strong>en</strong>ormale correspond-il un fonctionnem<strong>en</strong>t,un métabolisme ou uneper<strong>fusion</strong> normaux ou anormaux,- thérapeutique : précision sur unelésion et son ext<strong>en</strong>sion locale, régionaleà distance, avant une interv<strong>en</strong>tionchirurgicale ou radiothérapie,722Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2006 - vol.30 - n°11


M. Vermandel, N. Betrouni, E. Guedj, O. MundlerFigure 9 -Exemple de recalage d’<strong>images</strong> et<strong>fusion</strong> après acquisitions séparéesd'<strong>images</strong> :a. scintigraphique d’une tumeur<strong>en</strong>docrine pancréatique(Octréoscan®)b. tomod<strong>en</strong>sitométriquec. anatomique sur l’image scintigraphiqued. scintigraphique sur l’imageanatomiquea. b.Exemple of <strong>fusion</strong> image from dataobtained on separate imagersa. scintigraphy of a pancreatictumor (Octreoscan®)b. CTc. morphologic lesion on scintigrapyd. scintigraphic lesion on CTc. d.Figure 10 -Corrélation troubles du langage - per<strong>fusion</strong> cérébrale.Id<strong>en</strong>tification sur un r<strong>en</strong>du volumique d’IRM de la régioncérébrale dont la per<strong>fusion</strong> cérébrale est corrélée aux troublesdu langage, après normalisation spatiale d’une séried’exam<strong>en</strong>s TEMP sur un même atlas anatomique et analysestatistique voxel-à-voxel<strong>La</strong>nguage trouble and cerebral per<strong>fusion</strong> correlation.Localisation on a cerebral volume region determined by MRI of aabnormal per<strong>fusion</strong> area correlate with language, trouble afterspatial normalization of a normal TEMP exams library on a sameanatomic atlas and statistical analysis voxel to voxel.Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2006 - vol.30 - n°11 723


<strong>La</strong> <strong>fusion</strong> <strong>des</strong> <strong>images</strong> <strong>en</strong> Médecine Nucléaire. <strong>Situation</strong> <strong>actuelle</strong>.- à la surveillance, <strong>en</strong> particulier lorsqu’ilreste <strong>des</strong> masses morphologiquem<strong>en</strong>tdétectables, mais dont onne connaît pas l’évolutivité.Qu’<strong>en</strong>g<strong>en</strong>dr<strong>en</strong>t les décalages d’<strong>images</strong>?- une localisation aberrante d’un foyerd’hyperfixation. Comme nousl’avons vu, il peut s’agir d’une localisationanatomique inadéquate d’unehyperfixation faisant p<strong>en</strong>ser de manièreabusive à un foyerpar<strong>en</strong>chymateux, péritonéal conduisantà une interprétation erronée,alors que dans ce cas il s’agit d’unehyperfixation physiologique liée àl’excrétion rénale du traceur,- la superposition incongrue d’unehyperfixation correspondant a une lésionmaligne sur un organe conc<strong>en</strong>trantnormalem<strong>en</strong>t le traceur ; parexemple tumeur recto-sigmoïdi<strong>en</strong>neet vessie,- du fait <strong>des</strong> mouvem<strong>en</strong>ts respiratoiresdiaphragmatiques une mauvaiseévaluation <strong>des</strong> bases pulmonaires <strong>en</strong>particulier pour les petites lésionsjuxta c<strong>en</strong>timétriques.Quelles solutions ?- Immédiate :o connaître les risques décrits ci-<strong>des</strong>sus,et <strong>en</strong> t<strong>en</strong>ir compte pour les interprétationsde ces exam<strong>en</strong>s dont onsait que les résultats vont très souv<strong>en</strong>t<strong>en</strong> cancérologie influ<strong>en</strong>cer laprise <strong>en</strong> charge thérapeutique,o Utiliser les logiciels d’acquisitionsynchronisée, mais dont la preuve deleur utilité n’a pas à ce jour été démontré.- A plus long terme :o améliorer la s<strong>en</strong>sibilité du détecteuret de l’électronique accolée,pour avoir un temps d’acquisitionscintigraphique plus court et idéalem<strong>en</strong>tsimultané à celui de la TDM,o développer de nouveaux logicielsde recalageo coupler l’imagerie moléculaire àune autre imagerie anatomique, ultrasons,IRM. En effet, la difficulté principaled’une détection scintigraphiqueet TDM simultanée est ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>tdue à l’énorme différ<strong>en</strong>ce (plusieursordres de grandeurs) <strong>en</strong>tre l<strong>en</strong>ombre d’événem<strong>en</strong>ts liés à l’émission<strong>des</strong> photons gammas et le nombred'événem<strong>en</strong>ts liés aux photonsX. Ce d’autant que les TDM sont toujoursplus rapi<strong>des</strong> et donc producteursde rayons X et irradiants. Ceciest-il d’ailleurs justifié? cela devrait rapidem<strong>en</strong>tfaire l’objet d’une réflexion.CONCLUSIONL’avènem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> caméras TEP coupléesà la TDM est à l’origine d’unprogrès majeur <strong>en</strong> médecine nucléaire.Il a permis à l'imagerie moléculaired’avoir le complém<strong>en</strong>t indisp<strong>en</strong>sablequ’est l’imagerie anatomiqueet morphologique. Des problèmesde simultanéité d’acquisitionpersist<strong>en</strong>t <strong>en</strong> particulier ; les reconnaîtredoit permettre de s’<strong>en</strong> affranchirau mieux <strong>en</strong> att<strong>en</strong>dant que lesprogrès technologiques permett<strong>en</strong>td’y pallier.Image <strong>fusion</strong> in Nuclear Medicine today.The purpose of this paper is to do a short review of the <strong>fusion</strong> image techniques in nuclearmedicine, and show some examples of PET-CT <strong>images</strong> which interpretation can be difficult, dueto imperfect <strong>fusion</strong> of the metabolic and morphologic acquisition as they are not performedsimultaneously.Fusion / Registration / Image treatm<strong>en</strong>t / PET-CT artefact724Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2006 - vol.30 - n°11


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