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Ils ont créé <strong>le</strong>ur “boîte”E-COMMERCELacerise: MONPATISSIER.COM , UNE VITRINE ALLÉCHANTEsur <strong>le</strong> g@teauLes pâtissiers ne veu<strong>le</strong>nt pas rester babas devant la crise et surtout la disparition de<strong>le</strong>ur spécialité. Du métier, Jean Lukès veut <strong>le</strong>s fédérer en réseau autourdu premier site en ligne de commandes de gâteaux, basé à Brest.GROS PLANIl aime bien <strong>le</strong>s défis, Jean Lukès. Son nom n’est pasinconnu des amoureux de la mer : en 1999, 2001 et 2004, iltenta, soutenu par Patrick Poivre d’Arvor et la SNSM, la traverséeà la rame de l’Atlantique depuis <strong>le</strong>s États-Unis. Les élémentsont voulu qu’il n’y parvienne pas mais en perdition aumilieu de l’océan, il a eu <strong>le</strong> temps de repenser à ces temps pluscalmes où il n’était qu’un pâtissier <strong>le</strong>s pieds bien sur terre. Unmétier abandonné pour embrasser une carrière de sportif dehaut niveau à la rame en rivière jusqu’à ce que la mer neveuil<strong>le</strong> donc pas de lui. “Il faut savoir que tenter un exploit sportif,c’est d’abord se battre pour séduire des partenaires financeurs,bien avant de s’entraîner. J’y ai appris à défendre unprojet.” Il consacre tout son temps aujourd’hui à développercelui de “monpatissier.com”, réseau des artisans pâtissiers-chocolatiers.Un métier pas fédéré“Tous <strong>le</strong>s dix ans, la spécialité de pâtisserie-chocolaterie perdprès de 50 % de ses professionnels, explique Jean Lukès. En1999, ils étaient 12 000 en France, il en reste aujourd’hui6 000… Et c’est l’un des rares métiers à ne pas s’être fédéréen réseau, comme par exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong>s boulangers autour deBanette, Mie caline ou autres marques.” A cela, trois raisonsimportantes : la qualité gustative d’un gâteau qui tient ducoup de main de celui qui <strong>le</strong> fait dans sa boutique, la non-déterminationdu client qui souvent subit <strong>le</strong> choix du gâteau plutôtqu’il ne <strong>le</strong> fait, et enfin un a priori de cherté dont <strong>le</strong>s grandessurfaces profitent au détriment des artisans.“Monpatissier.com veut réunir <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs autour d’une chartequalité pour répondre à la première question, proposer detranquil<strong>le</strong>ment choisir ou faire faire en ligne <strong>le</strong> gâteau dont onrêve, pour la deuxième, et enfin rendre plus visib<strong>le</strong> au grandnombre la différence artisana<strong>le</strong>.”Avec son bâton de pè<strong>le</strong>rin, Jean Lukès va de pâtisserie en chocolateriepour convaincre de la démarche. “La <strong>Bretagne</strong> estnotre base mais déjà des professionnels de Paris et de grandesvil<strong>le</strong>s françaises nous ont rejoints. L’étape vitrine du site atteinte,<strong>le</strong>s premières ventes en ligne ont débuté fin février. Que du fraiset du bon !”Col<strong>le</strong>r à la demande“Internet, ce n’est pas <strong>le</strong> boulot d’un pâtissier, alors à chacundes adhérents, nous créons son site, enregistrons ses commandesen ligne, l’avertissons par fax et mail, gérons son bilanfacture en fin de mois et lui payons ce qu’il a vendu.” Quel<strong>le</strong>que soit l’importance de l’activité générée, l’artisan ne rég<strong>le</strong>raque son abonnement mensuel de 38 euros, la prestation descinq salariés de monpatissier.com étant assurée par unequote-part de 4 % payée par <strong>le</strong> client par commande. “L’objectifest bien de faire retourner <strong>le</strong> consommateur chez <strong>le</strong>s artisans.Après avoir payé en ligne, il n’a plus qu’à passer à la boutiqueprendre son gâteau qui l’attend sans avoir à faire la queue. Avec<strong>le</strong> choix sur <strong>le</strong> net, il a pu choisir <strong>le</strong> type de gâteau, sa tail<strong>le</strong>, voireses ingrédients, dans un magasin se trouvant sur son trajet ouproche de l’endroit où il veut l’offrir. Col<strong>le</strong>r à la demande nouvel<strong>le</strong>des consommateurs est une obligation pour demain existerencore et vivre mieux de son métier.” Pour cette premièreannée d’exercice, Jean Lukès mise sur un CA de 500 000euros avec 500 adhérents. Et des embauches à fin 2009 pour,à 7, et avec des partenaires investisseurs, atteindre rapidement<strong>le</strong>s 900 000 euros. “A partir de là, tout est possib<strong>le</strong> : pourquoipas la livraison ? une chaîne de boutiques estampillées ?…”■ Yves PouchardBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 200937

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