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Nouveau : www.bretagne-economique.comEmmanuel Duteil, responsab<strong>le</strong> technique en charge de l’innovation et la R&DConnue pour des marques et produits tels que Bio LisierAmbiance, Pigstart, Floractis truie ou Rumi G… Bio Armoreffectue des travaux dans 3 domaines d’activités : nutrition(porcs, volail<strong>le</strong>s et ruminants), hygiène et environnement des é<strong>le</strong>vages.“Nous sommes avant tout orientés E<strong>le</strong>vage, précise <strong>le</strong> dirigeant.Tous nos travaux de recherche sont avant tout “dictés”par <strong>le</strong> terrain.” Terrain où se déploie la force commercia<strong>le</strong> de laPME avec 5 commerciaux Grand Ouest et une télécommercia<strong>le</strong>dédiée aux commandes mais aussi à la prospective, et un responsab<strong>le</strong>export “travaillant” quelque 30 pays.Tout vient du terrainDe présence sur <strong>le</strong>s salons (à Bangkok comme au Space deRennes) en visites dans l’hexagone, mais aussi auprès de ses“clients export”, l’entreprise reste donc très attentive “aux observationsque lui remontent ses commerciaux. Prenez un problèmechronique comme la diarrhée du porce<strong>le</strong>t à la naissance. C’esten croisant <strong>le</strong>s remarques des vétérinaires et des é<strong>le</strong>veurs quenous avons développé pour <strong>le</strong>s truies une solution à base de<strong>le</strong>vure.” Une démarche que l’on pourrait qualifier de modeste –on écoute/on réfléchit/on propose – mais qui s’appuie sur un“process” qui fait la force de Bio Armor. “Tous <strong>le</strong>s mois, nous faisons<strong>le</strong> point Produit lors de la réunion avec <strong>le</strong>s commerciaux.Il s’agit de passer en revue ce qu’ils ont entendu et observéauprès de nos clients. De là, notre système Qualité formalise <strong>le</strong>sidées de terrain avec des documents écrits. Enjeu : trier, analyserl’avenir de tel<strong>le</strong> idée, jauger <strong>le</strong>s opportunités que cela représentepour l’entreprise. Ensuite, <strong>le</strong> travail de formulation deréponses peut al<strong>le</strong>r jusqu’à 1 an en fonction des complications.On formu<strong>le</strong>, on s’interroge sur la forme (Pâte ? Gel ? Liquide ?),on fait des tests… Tout cela s’enrichissant de recherches Biblio(pige et veil<strong>le</strong> sur Internet, interrogation sur <strong>le</strong>s ingrédients)jusqu’aux tests-terrain.” Tests qui s’appuieront sur des protoco<strong>le</strong>sprécis en lien avec des é<strong>le</strong>veurs et qui pourront prendre 4 mois.“Une fois la synthèse des données col<strong>le</strong>ctées réalisée, nous jugeronsde l’impact et de l’intérêt de la solution proposée. Avant l’entréedu marketing avec fiches techniques, argumentaire pour <strong>le</strong>scommerciaux…, en cas de résultats probants”. Et la bouc<strong>le</strong> estbouclée.Quand la quête du Graal passe par <strong>le</strong>s enzymes !Bio Armor reconnaît “ne rien sortir toute seu<strong>le</strong> de son chapeau”.On touche ici à l’éternel débat recherche fondamenta<strong>le</strong>/recherche appliquée. La première, cel<strong>le</strong> qui pourra accoucherde l’invention du sièc<strong>le</strong>, étant plus risquée (el<strong>le</strong> nécessite desmoyens sans horizon…) tandis que la seconde est directementopérationnel<strong>le</strong>. “Bien sûr que je rêverais de trouver la grande innovationde rupture. C’est un peu la quête du Graal pour unePME. Mais c’est diffici<strong>le</strong>” soupire Marc Le Roux… avant deglisser, toujours modeste : “il y a peut-être quelque chose quenous avons été <strong>le</strong>s premiers à offrir au marché : l’introduction desenzymes pour <strong>le</strong> nettoyage des é<strong>le</strong>vages. Jusque là, <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>veursn’avaient recours qu’à des produits chimiques, <strong>le</strong>s mêmes quel’on utilise pour nettoyer la maison. Depuis deux ans, nousavons développé une approche “soft” avec des enzymes– sécrétées par des <strong>le</strong>vures notamment – qui dégradent etfractionnent en acides aminés toute matière organique et rendentplus aisé, et naturel, <strong>le</strong> nettoyage.” Une innovation authentiquequi illustre la politique de partenariats tissée entre la PMEet de multip<strong>le</strong>s labos, Critt, Institut de l’é<strong>le</strong>vage, Cemagref,Lebham/Université de Brest… Soit 30 000 euros d’investissementsannuels “entre une demande d’étude bibliographiqueciblée, des essais avec du personnel mobilisé chez eux, des analysessur des émissions d’ammoniaque ou des contrô<strong>le</strong>s chimiqueseffectués par la SODAE 2 …”Et si votre R&D vous rend appétissant ?Quand on fait remarquer au dirigeant breton que la force des TPEet PME, c’est qu’el<strong>le</strong>s s’illustrent dans des niches dédaignées desmultinationa<strong>le</strong>s… mais que ces dernières peuvent vouloir, àterme, “<strong>le</strong>s récupérer”, la question de l’absorption de Bio Armorau nom de sa R&D est bien activée. “Vouloir être absorbée parplus gros que soi peut être une stratégie pour une PME. Ce n’estpas la mienne ! Mais nous ne pouvons pas nous disperser nonplus : il nous faudrait alors être 100 fois plus. Donc, nous choisissonsde prendre appui sur d’autres expertises.”■ Serge Marshall1Certifié GMP, Iso, Bio2Betton-35BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 2009ACTUALITÉS19

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