12.07.2015 Views

Télécharger le numéro - Bretagne Economique

Télécharger le numéro - Bretagne Economique

Télécharger le numéro - Bretagne Economique

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Nouveau : www.bretagne-economique.comSOBREDIA, PARTENAIRE OFFICIEL DE L’OPEN DE TENNIS DE RENNES DU 12 AU 18 OCTOBRE 2009Reprise de match pour Jean-Marc Le TaconEn devenant voiturier exclusifdes prochains internationauxde tennis de Rennes, Sobredias’assure une bel<strong>le</strong> vitrine.“Je fais du tennis depuis queje suis gamin. A travers ce partenariat,j’allie une performance commercia<strong>le</strong>et visuel<strong>le</strong> à une manifestationpremium et surtout je soutiens deuxjeunes qui ont créé <strong>le</strong>ur entreprise en2005”, explique Jean-Marc Le Tacon,PDG de Sobredia, 3 concessionsautomobi<strong>le</strong>s à Rennes-CessonSévigné, Dinan et Saint-Malo, reprises en mai 2007. Anciendirecteur général de BMW à Rennes, il avait conclu en 2006 et pour3 ans un premier partenariat avec Org-Events, en charge del’organisation de l’Open de Rennes. Pour la 4ème édition, ilpoursuit la partie, mais avec <strong>le</strong>s marques Lancia, Fiat et AlfaRoméo dont il est désormais distributeur. Voiturier officiel, ilmettra à disposition des joueurs et autres VIP, 8 à 12 véhicu<strong>le</strong>sdurant <strong>le</strong> tournoi. Avec un budget global de 400 000euros, cet événement sportif monte en puissance.75 000 $ de dotation sont réservés aux joueursengagés.Un premier exercice réussiPour son premier exercice entier, Sobredia a réaliséun CA 2008 de 38 millions d’euros, “en hausse depresque 20 %. La rentabilité est éga<strong>le</strong>ment très bonne”,glisse avec malice Jean-Marc Le Tacon. Son effectifatteint 82 personnes. Six agents complètent <strong>le</strong> maillagede ce territoire qui va de Rennes à Dinan. “J’achève mapremière année de reprise entière, poursuit-il.Nous sommes dans <strong>le</strong> marché puisque 80 % de magamme ouvrent droit à la prime à la casse et au bonusécologique. Aujourd’hui, <strong>le</strong>s gens achètent un prix, unproduit mais surtout des conseils. Des petits modè<strong>le</strong>s,qui coûtaient encore 9 000 euros il y a quelques mois, partentaujourd’hui à 6 900 euros. Les marges subissent nécessairementune baisse drastique” conclut-il. Mais l’homme est denature optimiste et ne souhaite surtout pas s’étendre sur <strong>le</strong>sretombées de la crise et entretenir une morosité ambiante.Place au tennis !■ V.MACTUALITÉSBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 20097


ACTUALITÉSDEVELOPPEMENT■ Me<strong>le</strong>n s’instal<strong>le</strong> à Quimper et vise 20 recrutements.Après s’être positionnée au départ de Trégueux (22), la sociétéspécialisée dans <strong>le</strong>s chaudières à granulés de bois (2 millionsd’euros de CA en 2008 contre 1,2 million d’euro en 2007)ouvre un bureau à Quimper.” Portée par l’engouement pour cemode de chauffage, Me<strong>le</strong>n, qui travail<strong>le</strong> avec de gros distributeurstels que Glon Sanders ou Le Gouessant pour l’approvisionnementen granulés de bois, tab<strong>le</strong> déjà à Quimper “surune quinzaine, voire une vingtaine de collaborateursselon son développement.Marché visé ? Le 29et <strong>le</strong> 56. Nous recherchonsd’ail<strong>le</strong>urs des profils techniques.”Si l’entreprise ne ditpas non, à terme, à un développementvia la franchise,“aujourd’hui nous souhaitonsdévelopper nous-mêmesnotre concept afin de maîtriserparfaitement notre systèmede fonctionnement etgarantir <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>ures prestationsdu marché”, expliqueLaurent Carré, responsab<strong>le</strong>marketing.Contact : 0820 300 301■ A la veil<strong>le</strong> de ses 20 ans, Expansion 5 s’apprête àfranchir <strong>le</strong>s frontières. Reprise en 1989 par WilliamScavardo, l’entreprise basée à P<strong>le</strong>rin (22) n’a cessé de croître.“En 2008, nous avons enregistré une hausse de 22 % de notreCA et <strong>le</strong>s premiers mois de l’année confirment cette tendance.De 10 millions d’euros nous devrions passer à 14 millions deCA consolidé à fin 2009 pour un effectif total de 400 personnes.”A croire que la grande distribution et particulièrement<strong>le</strong>s centres Lec<strong>le</strong>rc – 90 % de la clientè<strong>le</strong> de l’entreprise avec200 points de ventes – attirent plus encore <strong>le</strong>s consommateurs,en cette période de crise. Expansion 5 met à la dispositiondes grandes surfaces alimentaires des forces de ventespécialisées dans <strong>le</strong> brun (TV, son-image ) et <strong>le</strong> blanc (é<strong>le</strong>ctroménager).Pour organiser au mieux ses activités, WilliamScavardo a créé, en 2007, trois filia<strong>le</strong>s complémentairesà Expansion 5 (2 sites à Paris et Plérin). Ta<strong>le</strong>ntsIngénierie emploie des vendeurs itinérants, polyva<strong>le</strong>nts,formateurs en blanc et brun, mis à la dispositiondes enseignes pour doper <strong>le</strong>s ventes de <strong>le</strong>urs rayonsspécialisés et requérant un personnel formé.Expansion SAV emploie 90 salariés en charge de livreret d’instal<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s matériels chez <strong>le</strong>s clients de cesgrandes surfaces “J’ai externalisé toutes <strong>le</strong>s centra<strong>le</strong>sSAV des Lec<strong>le</strong>rc !” Cette complémentarité de l’offre,force de ventes externalisée, SAV et formation (merchandising,chal<strong>le</strong>nges, etc) lui permet d’envisageraujourd’hui de suivre ses clients à l’international :Al<strong>le</strong>magne, Pologne, Espagne et Portugal.Contact : 02 96 74 75 728BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 2009


Régis BoironREPRISE TRANSMISSION■ Les Craquelins de Saint-Malo changent de main. A 40 ans, Régis Boiron, anciendirecteur régional d’Oséo Bourgogne, vient de racheter <strong>le</strong>s Craquelins de Saint-Malo. “Jesuis issu d’une famil<strong>le</strong> d’entrepreneurs de l’agro-alimentaire, <strong>le</strong>s Vergers Boiron à Va<strong>le</strong>nce,PME spécialisée dans <strong>le</strong> domaine des fruits, coulis et purées de fruits surgelés à destinationdes professionnels. Mon premier contact avec Nathalie Guérin, la cédante, remonte à juil<strong>le</strong>t2008. El<strong>le</strong> avait el<strong>le</strong>-même racheté <strong>le</strong>s Craquelins de Saint-Malo en 1994”. Avec un CA de2,4 millions d’euros et un effectif de 35 personnes, l’entreprise malouine fabrique, depuis1923, un véritab<strong>le</strong> produit du terroir. “Craquelins traditionnels, Mini-Malo, Mini-Craquelinsenrobés, nous allons développer notre gamme et la faire évoluer pour proposer un produitplus diététique, plus léger, notamment à l’occasion de l’apéritif. On pense à proposer unegamme bio”. Distribués dans toutes <strong>le</strong>s grandes enseignes de distribution, essentiel<strong>le</strong>mentsur <strong>le</strong> Grand Ouest, <strong>le</strong>s craquelins seront à terme présents sur tout <strong>le</strong> territoire. Régis Boiron souhaite éga<strong>le</strong>ment se tourner versl’export, <strong>le</strong>s pays anglo-saxons dans un premier temps. Dès 2003, une activité de pâtisserie surgelée haut de gamme a étédéveloppée en complément de cel<strong>le</strong> des craquelins. El<strong>le</strong> visait, jusque là, <strong>le</strong>s professionnels comme <strong>le</strong> Four à Idées ou Pomona.“Avec ce produit, nous allons éga<strong>le</strong>ment innover, nous ancrer dans <strong>le</strong> haut de gamme et à terme créer notre propre marque.”Les craquelins représentent aujourd’hui 60 % de l’activité de l’entreprise, la pâtisserie surgelée haut de gamme, 40 %.ACTUALITÉSDEVELOPPEMENTmutation dans la typologie des compétences en interne.”Attaché à travail<strong>le</strong>r en synergie avec <strong>Bretagne</strong> Pô<strong>le</strong> Naval et àdéfendre <strong>le</strong>s partenariats (au profit de tout l’écosystème),Timolor (éga<strong>le</strong>ment présente à Cherbourg) travail<strong>le</strong> ceprintemps au rachat d’une structure “sur un autre territoire etdotée d’une expertise complémentaire” confie <strong>le</strong> dirigeant.Contact : 02 97 87 15 00■ 12 millions d’euros de CA (31.03.09) pour Timolor,qui vise une opération de croissance externe.Aujourd’hui déployée entre Lorient et Saint-Nazaire où el<strong>le</strong> estproche de ses donneurs d’ordre (STX et Gaz de France), laPME (160 équiva<strong>le</strong>nts temps p<strong>le</strong>in) s’illustre dans l’équipement,“la nava<strong>le</strong> comme l’industrie”, rappel<strong>le</strong> Bruno Pivaindirigeant. “Nos 5 000 m 2 d’ateliers à Lorient sont dédiés àl’industrie, à la réparation nava<strong>le</strong>, au carénage et aux grosprojets off shore. Nos 2 000 m 2 de Loire-Atlantique serépartissant entre ateliers, bureaux et restauration.” Avec <strong>le</strong>développement et un bureau d’études qui occupe 5 personnes,Timolor a toujours fait jouer sa va<strong>le</strong>ur ajoutée. Enjeu :“apporter des améliorations aux produits existants ou développerdes produits propres.” D’ici la fin du 1er semestre, unenouvel<strong>le</strong> recrue sera ainsi intégrée. “Ingénieurs et techniciens,nous allons tab<strong>le</strong>r sur de très bons niveaux mais progressivement,en fonction des projets qui vont sortir dans l’éolien,l’off-shore ou dans <strong>le</strong> domaine industriel, en nous faisantréférencer auprès de partenaires étrangers.” La R&D ayant icipour vocation à assurer “toute la maîtrise d’oeuvre via uneBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 20099


ACTUALITÉSDEVELOPPEMENT■ Après avoir lancé bul<strong>le</strong>setmoi.com en janvier dernier,Benjamin Duquenne, créateur de livrenpoche.com(Kervignac-56), étudie 2 autres projets. Créé en 2002, <strong>le</strong> sitede vente en ligne de livres de poche fait vivre aujourd’hui 7salariés. Désormais, Livrenpoche.com propose 160 000livres à la vente et répertorie dans sa bibliothèque plus de216 000 ouvrages. “Chaque mois, explique <strong>le</strong> jeune PDG,350 nouvel<strong>le</strong>s références sont proposées et 12 000 livressont vendus dont 90 % en France, avec un prix moyen de3 euros pour l’occasion et 7 euros pour <strong>le</strong> neuf.” En 2008,<strong>le</strong> CA n’a pas crû de 25 % comme pour <strong>le</strong>s précédentsexercices mais seu<strong>le</strong>ment de 8 % pour atteindre un total de380 000 euros. “Afin de conserver tous <strong>le</strong>s emplois,je diversifie mon activité et viens d’ouvrir fin janvier“bul<strong>le</strong>setmoi”, un site de ventes de BD d’occasion à l’étatneuf. L’autre projet, pour <strong>le</strong>quel je suis en phase d’étudeavec la mairie et <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s, est l’ouverture d’uncentre de tri de livres employant des personnes en insertion.Il existe un gros marché, 350 millions de livres sont éditéschaque année en langue française. Ce type de structure àgrande échel<strong>le</strong> n’existe pas. Nous sommes en phase deréalisation mais cherchons encore des partenaires”. Avisdonc aux amateurs ! Enfin, <strong>le</strong> dernier projet, à l’horizon pluslointain, en lien avec la CCI du Morbihan, est l’implantationde livrenpoche.com en Acadie, 3 % de la clientè<strong>le</strong> internationa<strong>le</strong>de la jeune entreprise se trouve en Amérique du Nord !Contact : 02 97 36 46 91■ Ampia (Edern -29) dit non au bluff, surtout au momentde reprendre une affaire. “Prendre <strong>le</strong> travail là où il est” : sila formu<strong>le</strong> a toujours eu sa raison d’être, el<strong>le</strong> est plus quejamais d’actualité pour Ampia. “Le paradoxe, confirmeArnaud Bozec, dirigeant, c’est que je travail<strong>le</strong> encore assezbien avec <strong>le</strong> secteur Automobi<strong>le</strong>. Tout simp<strong>le</strong>ment parce que<strong>le</strong>s équimentiers pour <strong>le</strong>squels nous intervenons continuent àfaire du développement. Chez <strong>le</strong>s autres, tout est gelé.” Avec3% de son CA (2,8 millions d’euros) consacrés à la R&D, l’entreprise,experte dans “<strong>le</strong> prototypage rapide” avec mise aupoint et industrialisation (33 salariés), est de fait sous-traitantepour ses clients : cosmétique, téléphonie. Option à laquel<strong>le</strong>réfléchit Ampia : une opération de croissance externe complémentairede son marché, “toujours sur l’hexagone. Metz ?Marseil<strong>le</strong> ? Rien de moins évident que de faire son choix d’autantplus qu’il n’est pas aisé de savoir <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s sont envente, que certaines affichent un prix supérieur à <strong>le</strong>urs résultatset que je me méfie des affaires qui se révè<strong>le</strong>nt “pourries.”Ce qui m’importe, c’est de trouver une société structurée quipuisse vivre en tota<strong>le</strong> autonomie. Ampia, c’est tout de mêmeune bonne trentaine de famil<strong>le</strong>s derrière, donc pas questionde jouer au poker.”Contact : 02 98 57 72 00■ Loca<strong>le</strong> ou extra-loca<strong>le</strong> : Cantin (Lambal<strong>le</strong>-22) étoffeson offre et s’adapte au marché. Même si la fin 2008 n’apas été “terrib<strong>le</strong>”, l’entreprise “a connu mieux en janvier dernierque l’an passé à la même époque” souligne Olivier Cantin.Avec un CA de près de 2,6 millions d’euros en 2008 – “en progressionmême si notre rentabilité a un peu baissé à l’image denos marges” –, 4 boutiquesRozen Distribution en<strong>Bretagne</strong> et un réseau de300 revendeurs, l’entreprise(48 salariés) a su enregistrer<strong>le</strong>s demandes du marché.“Nous avons ajouté unecorde à notre arc avec unegamme de vêtementsconçus ici mais dont <strong>le</strong> montageest réalisé en Tunisie.”Un virage pour cette PMEconnue jusqu’alors pour nerien délocaliser. “C’est ainsique nous captons des marchésqui nous restaient inaccessib<strong>le</strong>s.Cela dit, prenez<strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités, cuisinesd’hôpitaux ou entreprises denettoyage qui nous commandentainsi de grosvolumes : parfois ces commandes nous ramènent dans <strong>le</strong>même temps, toujours chez eux, des marchés satellites quipeuvent al<strong>le</strong>r jusqu’à 70 pièces …réalisées ici.” Objectif 2009 :continuer sur cette lancée : “d’autant plus que nos revendeursproposaient déjà ces gammes moins chères... mais venues denos concurrents. Nous allons donc nous placer avec des prixaussi compétitifs que <strong>le</strong>s <strong>le</strong>urs, tout en profitant de notreimage : savoir-faire, qualité et force d’adaptation.”Contact : 02 96 31 08 0910BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 2009


ACTUALITÉSINNOVATIONUn prix de l’innovation pour la maison bioclimatique de Baticéo■ Baticéo ouvre <strong>le</strong>s portes de sa maison BBC àP<strong>le</strong>udihen-sur-Rance (22). Créée en 2007 à Saint-Malo,Baticéo ambitionne de devenir un acteur régional dans <strong>le</strong>conseil et la conception de bâtiments bioclimatiques avecéléments sains. Originalité de la démarche : pour la partieréalisation, l’entreprise met en place un système de partenariatavec des acteurs qui interviennent dans des métiersqu’el<strong>le</strong> ne couvre pas. Avec 750 000 euros de CA attenduscette année, la société a achevé la construction d’un bâtimentmodè<strong>le</strong> basse consommation à P<strong>le</strong>udihen-sur-Rance. Cetteréalisation (destinée à la vente d’ici <strong>le</strong> début de l’été), quiintègre <strong>le</strong>s exigences de développement durab<strong>le</strong> avec desmatériaux sains, est la première à être labellisée “Minergie” en<strong>Bretagne</strong>. Né en Suisse, ce label est non seu<strong>le</strong>ment historiquemais très rigoureux, puisque l’habitat devient un “système”(murs constitués de bois douglas, ouate de cellulose pour l’isolationdes murs et de la toiture, doub<strong>le</strong> vitrage, enduit minéralsur fibre de bois, chauffage assuré par un poê<strong>le</strong> à granulés debois…) Une innovation “dans l’hexagone” qui a valu à Baticéo<strong>le</strong> Prix de l’Innovation (maison individuel<strong>le</strong> bioclimatique) lorsdu dernier salon Vivre & Habiter de Saint-Malo.Contact : 02 99 19 82 18■ Coïc (Plomelin-29), c’est fortde café. Avec pour principaux clients<strong>le</strong> secteur CHR et celui de la GMS(cafés premium/torréfaction <strong>le</strong>nte), laPME (29,5 millions d’euros de CA)développe notamment 15 référencespour la gamme Hyper (dont cafés bio’et équitab<strong>le</strong>s). Présente dans <strong>le</strong> 29, <strong>le</strong>56 et <strong>le</strong> 22, el<strong>le</strong> teste actuel<strong>le</strong>ment enIl<strong>le</strong>-et-Vilaine (au magasin Cora dePacé) “Lilo Cafés”. Installée face auxcaisses, la machine “interpel<strong>le</strong>” <strong>le</strong>consommateur qui peut ainsi fabriquerlui-même son café en 5 étapes (choixde son arabica, quantité désirée, finitions,moulu ou en grains, paquet de250 gr pour cafetière filtre ouexpresso…). Coïc assure l’approvisionnementet la maintenance desmachines dotées d’une “carrosserie”qui a été développée à ses cou<strong>le</strong>urs,après achat des silos et des mécanismes. Un autre test seraréalisé avant de sortir hors des frontières régiona<strong>le</strong>s…Contact : 02 98 55 10 92Proposer des plats “comme à la maison”, tel est <strong>le</strong> concept traiteur Dans la Cuisine12BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 2009■ Dans la Cuisine... ou <strong>le</strong> labo in vivo. Testé par <strong>le</strong>Groupe Stalaven (Yffiniac-22) qui a investi 300 000 euros dansson ouverture à Rennes, ce concept de Traiteur new looks’appuie sur un constat. “Le commerce de proximité doit serenouve<strong>le</strong>r”, martè<strong>le</strong> Carine Renaudier-Lassal<strong>le</strong>, responsab<strong>le</strong>du développement de l’enseigne. “Avec la nécessité decorriger ses points faib<strong>le</strong>s !” Parmi ceux-ci, la question del’amplitude horaire. Ouverts de 9h à 20h30, ces boutiquespilotessont ouvertes 7/7jours, <strong>le</strong> dimanche de 9h à 14h “avec<strong>le</strong> test fait de <strong>le</strong>s maintenir ouvertes <strong>le</strong> dimanche soir de 18h à20h” souligne Carine Renaudier-Lassal<strong>le</strong>, forte du succès déjàconfirmé à Nantes (après Paris). Autre enjeu : remonter auprèsdes clients du groupe (bouchers, charcutiers, traiteurs) <strong>le</strong>sobservations “de terrain”. Autre conviction : choix des cou<strong>le</strong>urscomme des produits, niveaux d’offre… “savoir adapter sonpoint de vente à l’air du temps et à la modernité” et proposerdes plats “comme à la maison. Protéines, légumes, fécu<strong>le</strong>nts,fruits de saison… Plus que jamais <strong>le</strong> repas équilibré jouecomme un effet différenciateur”, précise cette responsab<strong>le</strong>.Contact : 02 96 63 80 00


Nouveau : www.bretagne-economique.comL’APPÉTIT DE LA GRANDE DISTRIBUTION DOPE L’ACTIVITÉ DE METI SOLUTIONS À L’INTERNATIONAL40 recrutements opérés en 2008“Au 1er janvier 2009, nous avons créé une filia<strong>le</strong>à Tunis pour nous rapprocher de nos clients Carrefour etMagasin Général, <strong>le</strong>s deux plus gros distributeurs, avecCasino, implantés au Maghreb. Nous avons éga<strong>le</strong>mentcréé Meti Consulting pour former aux métiers de la grandedistribution dans <strong>le</strong>s domaines qui sont <strong>le</strong>s nôtres, àsavoir l’édition de solutions logiciels et l’assistance pourla gestion des entrepôts, la logistique, l’import, tout ce quiest en amont de la gestion de la ligne de caisse. Sur cecréneau, nous sommes aujourd’hui dans <strong>le</strong> top 3 des <strong>le</strong>adersnationaux, développe Gérard Jaffré, PDG de Meti,créée en 1982 à Larmor Plage (près de Lorient), et actionnaireprincipal à 84 %. Avec 40 personnes embauchéesen 2008 (en France et à l’étranger), l’entreprise compte à ce jour150 personnes de bac +3 à bac+ 5. Le CA 2008 de 12 millionsd’euros, en hausse de 17 %, est réalisé à 30 % à l’export.“Depuis <strong>le</strong>s années 2000, nous suivons <strong>le</strong> développement de nosclients à l’étranger. C’est ainsi qu’en 2001, avec Carrefour, nousavons ouvert <strong>le</strong> premier hyper de Roumanie. Nous avons, àl’époque, créé une filia<strong>le</strong> qui compte aujourd’hui 8 personnes.”Depuis, ce ne sont pas moins de 22 magasins ouverts parCarrefour dans ce pays dont Meti assure toute l’informatique.5 autres ouvertures sont prévues en 2009. Des projets enArgentine, en Colombie ou en Pologne sont aussi dans <strong>le</strong>sMeti est présent dans <strong>le</strong>s pays de l’Esttuyaux. Ce développement à l’international s’est accompagné en2008 de celui dans <strong>le</strong> nord de la France, à Lil<strong>le</strong>, avec <strong>le</strong> groupeAuchan. Meti équipera d’ici 3 ans tout <strong>le</strong> réseau, soit 115 hypermarchés.“Pour y faire face, poursuit Gérard Jaffré, nous avonsagrandi nos locaux et sommes passés d’une surface de 1 600 m 2à 2 000 m 2 . Coût de l’opération : 500 000 euros. Nous gérons aussi70 % de la distribution dans <strong>le</strong>s Dom-Tom avec des bureaux àFort-de-France et Saint-Denis de la Réunion.” Carrefour, Auchanmais aussi Casino, Leader Price, Système U ou encore Monoprixcomptent parmi <strong>le</strong>s clients de Meti.■ V.MACTUALITÉSBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 200913


AGENDA■ Gen2biorencontres biotech organiséespar Ouest Génopo<strong>le</strong><strong>le</strong> 31 mars au Palais des congrèsAtlantia à la Bau<strong>le</strong> (44)Contact : www.gen2bio.orgFOCUSACTUALITÉS■ Agroalimentaire etdéveloppement durab<strong>le</strong><strong>le</strong> jeudi 2 avril, colloque àdestination des PME et groupesagroalimentaires sur <strong>le</strong>sobligations rég<strong>le</strong>mentaires,<strong>le</strong>s aspects énergétiqueset <strong>le</strong> développement durab<strong>le</strong>à GuingampContact : 02 96 05 82 52■ Du 2 au 5 avril,Planète durab<strong>le</strong>,<strong>le</strong> salon éco-conso & sty<strong>le</strong> de vie– découvrir <strong>le</strong>s solutionspour un monde meil<strong>le</strong>urParc expo porte de Versail<strong>le</strong>sà ParisContact :www.planete-durab<strong>le</strong>.com■ Ouest Industries,Salon interrégional de l’industrie,du 21 au 23 avril 2009au Parc expo Rennes St JacquesContact : 02 99 22 84 12www.ouest-industries.com■ Natura’ZiK,3ème édition,du 25 au 27 avril à Romillé (35),salon de la nature etde l’environnementContact : www.naturazik.com■ 28 au 30 avrilConstruisons positif3 jours d’atelier de formationcontinue aux professionsde l’architecture et de laconstruction en <strong>Bretagne</strong>Espace Equinoxe à Saint BrieucContact Abibois 02 99 27 54 26www.construisonspositif.fr■ Start West 2009<strong>le</strong>s 13 et 14 mai :La rencontre du capital etde l’innovation - CCI de Renneswww.start-west.com(L’INTERIM TOUCHÉ PAR LA CRISE ÉCONOMIQUECDD ou CDI ?Avec 163 000 emplois salariés 1 perdus en 2008 dans <strong>le</strong> secteur marchandet 203 000 autres annoncés en 2009 2 pour l’ensemb<strong>le</strong> de l’économie,<strong>le</strong> secteur de l’intérim est <strong>le</strong> premier à dévisser. Pourtant, même si <strong>le</strong>s “gros”du secteur licencient ou rationalisent, en <strong>Bretagne</strong>, <strong>le</strong>s professionnels– parmi <strong>le</strong>squels bon nombre d’indépendants – refusent de baisser <strong>le</strong>s bras.Reste aux entreprises à en avoir besoin.Avec un effondrement de 35 % de ses effectifs en février 2009, par rapport aumême mois de l’année précédente, <strong>le</strong> secteur de l’intérim s’apprête à vivre une année2009 diffici<strong>le</strong>. La présidente de Manpower France, Françoise Gri, annonce pour“hypothèse de travail”, et non pas pour prévision, un recul du marché de l’intérim“de l’ordre” de 10 % à 12 %.En <strong>Bretagne</strong>, la stabilité de l’industrie agro-alimentaire sert de parachute même sidans ce secteur aussi <strong>le</strong>s employeurs ont tendance à se restreindre. Ils usent de la“variab<strong>le</strong> intérim” avec plus de finesse. De fait, nombre d’entreprises confirment avoirrecours aux heures supplémentaires pour augmenter <strong>le</strong>ur volume d’heures travaillées.El<strong>le</strong>s ajustent <strong>le</strong>ur production grâce aux contrats de travail déjà signés. Une sortede nouveau réf<strong>le</strong>xe qui se généralise.Agro interim a choisi la spécialisation“Crise ou pas, il faut que <strong>le</strong>s gens mangent”Le bâtiment, un des premiers secteurs touchésDepuis 40 ans, “dans la viande, en vif comme en mort, en tradi’ comme en industriel”,Emi<strong>le</strong> Mondon est depuis juil<strong>le</strong>t dernier coordinateur du groupe Agro (Lambal<strong>le</strong>-22). Avecune activité en grande partie tournée vers l’intérim Pro via sa première société Agro Interimcréée en 1995 (désossage-parage-dégraissage-découpage), <strong>le</strong> groupe a connu ces14BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 2009


Nouveau : www.bretagne-economique.comdernières années un fort développementavec, en 2002, <strong>le</strong>lancement d’une société deprestations “pour mise àdisposition de volumes.Autrement dit, on travail<strong>le</strong> deslignes entières jusqu’au produitfini” ; puis au détour de2007-2008, la création de 3agences d’intérim généralistes(Armor Intérim à Lambal<strong>le</strong> et àCaulnes-22, et Argoat Intérimà Queven-56). Ajoutez à celaune implantation en Vendée(encore dédiée à l’intérim Pro)et <strong>le</strong> placement d’agents demaîtrise et de cadres “toujoursdans l’agro” et sur toutl’hexagone (Action Placement)et on aura compris que <strong>le</strong>groupe n’est jamais sorti deson coeur de métier (à peine 20 % de ses effectifs dans <strong>le</strong> généraliste,Tertiaire et BTP). “Certes, <strong>le</strong>s modes de consommation évoluent,observe <strong>le</strong> professionnel. Mais s’ils se détournent de laviande, ils se portent vers <strong>le</strong>s plats cuisinés. Cela signifie doncpresque autant de viande à travail<strong>le</strong>r. Je peux dire qu’à la différenced’autres secteurs, on n’a pas ressenti la crise ce premiertrimestre. Ajoutez à cela <strong>le</strong> rapprochement entre acteurs – je penseà Socopa/Bigard, Cooperl/ Arca – et un constat s’impose : tantEn <strong>Bretagne</strong>,<strong>le</strong>s industries de l’agro-alimentaireusent de l’intérim “avec plus de finesse”qu’il y a des animaux qui naissent et sont é<strong>le</strong>vés,il faut bien <strong>le</strong>s “travail<strong>le</strong>r” à un moment et sanstrop tarder qui plus est.” Il est vrai aussi que celafait une dizaine d’années qu’Agro intervient dansl’intérim de proximité. Avec, depuis 10 ans, 500 à550 personnes ainsi placées chaque année, Agrose réjouit de la fidélité de ses troupes : “el<strong>le</strong>s changentparfois de sites ou passent en prestations,donc en CDI.” Toujours à l’affût des nouveauxbesoins, <strong>le</strong> groupe va créer fin 2009 une société deformation “pour aider nos clients à grandir et répondreà <strong>le</strong>urs besoins de base.” De quoi perdre desmarchés où placer ses intérimaires ? “Pas vraiment.Les grosses entreprises ne veu<strong>le</strong>nt pas tropde CDI. L’intérimaire est devenu une variab<strong>le</strong>d’ajustement en fonction de la production.”Planète Intérim couvre <strong>le</strong> Finistère.Quand “l’agence d’emploi”peut faire la différenceAvec 100 000 euros de capital social et 110 000 euros decaution versés en 2008, “pour couvrir salaires et charges en casde défaillance”, Planète Intérim compte “parmi <strong>le</strong>s deux structuresréel<strong>le</strong>ment indépendantes sur <strong>le</strong> Finistère” positionne d’embléeFrédéric Le Gall. El<strong>le</strong> compte aussi 3 permanents et se réjouit dequelque 207 délégations en 2008, décompte encore <strong>le</strong> créateurde cette “agence d’emploi ; il est bon de rappe<strong>le</strong>r notre nouvel<strong>le</strong>dénomination depuis la loi Borloo de 2007”. Celui qui fut 11 ansACTUALITÉSBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 200915


ACTUALITÉSdirecteur d’agences Manpower ou encore 4 ans dirigeant d’uneenseigne Actual (siège à Laval) connait son territoire. “Nouscollons à un bassin d’emploi qui se situe entre Landivisiau,Morlaix et Landerneau. Pour des interventions dans tous <strong>le</strong>ssecteurs : IAA, bâtiment, métallurgie, transport…” Connu chezsoi et dans son métier, “cela aide”, ne cache pas Frédéric Le Gall.Mais cela ne suffit pas quand on tab<strong>le</strong> “sur 40 % de baisse d’activitépour <strong>le</strong>s premiers mois de 2009.” Dès octobre 2008, i<strong>le</strong>mbauchait une commercia<strong>le</strong> “C’est simp<strong>le</strong>, dans pareil contexte,il faut démultiplier ses forces ne serait-ce que pour maintenir <strong>le</strong>smêmes résultats. Il va y avoir de la casse, on <strong>le</strong> sait : regardez seu<strong>le</strong>mentce qui se passe quand une grosse PME se sépare de 50intérimaires ! C’est toute une agence qui est mise en péril. Lesgrands groupes commencent d’ail<strong>le</strong>urs à réduire la voilure :Adecco supprime 600 postes et Manpower rationalise ses sites…”Autre constat de Planète Intérim : “en fait, <strong>le</strong>s agences d’emploivendent une prestation de recrutement dans <strong>le</strong> cadre d’un CDDcomme d’un CDI. Par exemp<strong>le</strong>, quand une PME licencie, nouspouvons très bien intervenir auprès d’el<strong>le</strong> pour placer des profilsspécialisés dans une autre entreprise. Sauf que <strong>le</strong>s PME ont<strong>le</strong> réf<strong>le</strong>xe ANPE ou réseau : el<strong>le</strong>s ne pensent pas à nous pourreplacer <strong>le</strong> personnel… Pas plus d’ail<strong>le</strong>urs qu’el<strong>le</strong>s n’ont <strong>le</strong> réf<strong>le</strong>xesite Internet en cas de besoin. Il est vrai que nous avons aujourd’huiplus d’offres que de demandes et que la visibilité des entreprisesest passée de 3 ou 6 mois à 3 ou six semaines.”Access Interim : sauvé par l’internationalNon à la morosité ! Oui à la confianceAgence d’intérim “et” cabinet de recrutement, Access Interim(5 salariés à Brest) peut se prévaloir “d’une approche différente”,commente Laurent Robert qui a œuvré “dans <strong>le</strong> développementinternational” avant de créer son agence en janvier 2005 (clients :Alcatel -Lucent, Aéroport de Brest, Brittany-Ferries, DCN,Distri-Center, Renault, Super U, Intermarché…)L’International sauve aujourd’hui Access Interim, “via <strong>le</strong> recrutementpour un palace à Dubaï, par exemp<strong>le</strong>” explique <strong>le</strong> responsab<strong>le</strong>qui opère aussi bien pour des besoins locaux que surBordeaux ou Toulouse. “En fait, nous avons encore la chanced’intervenir dans des secteurs moins touchés par la crise.” AvecDéposez gratuitementvos offres d’emploi en ligneun CA de 1,4 million l’an passé, même si el<strong>le</strong> visait 1,7 million d’euros,Access Interim a été portée par un bon 1er semestre 2008,“sinon tout aurait été catastrophique. 2009 ? Avec, en débutd’année, 2 CDI par mois, de haute qualité qui plus est, je peuxencore considérer que ça n’est pas trop mal… De toute façon,je vais être franc : il ne faut ni céder, ni même créer la morosité !Bien sûr que nous recevons beaucoup de CV de gens compétentsqui sont “sur <strong>le</strong> carreau”, dans <strong>le</strong> bâtiment notamment. Maisquand je vois, en faisant mes courses, <strong>le</strong>s parkings des supermarchésremplis, je me dis que ça va redémarrer. Ca me redonne del’élan, oui ! Et j’espère que l’économie va reprendre d’ici l’été. Jesens même un frémissement du côté de la réparation nava<strong>le</strong>.”Sébastien Lopion,responsab<strong>le</strong> de Teamservices ,espère une reprise vers l’étéTeamservices, l’intérim tourné vers <strong>le</strong> transportDé-mar-cherCréée à Rennes en avril 2008, Teamservices (3 personnes) auraitcertes pu choisir meil<strong>le</strong>ure période. Au terme d’un an de 1er exercice,Sébastien Lopion, passé par Adecco à Vern-sur-Seiche oùil était responsab<strong>le</strong> Recrutement, a noté “un ra<strong>le</strong>ntissement àcompter de l’automne dernier. 2009 sera diffici<strong>le</strong> mais j’ai bonespoir d’une reprise vers l’été : <strong>le</strong> transport, secteur où nousintervenons, est de fait soumis à une forte saisonnalité avec desbesoins à compter d’avril jusque septembre-octobre. Des clientsnous ont déjà remonté <strong>le</strong>urs demandes par rapport aux congésd’été.” Chauffeurs poids lourd, préparateurs de commande,manutentionnaires… Autant de profils interdépendants, note <strong>le</strong>professionnel : “si <strong>le</strong>s camions ne rou<strong>le</strong>nt pas, c’est toute lachaine qui est grippée.” Cela dit, pas question de rester attentiste: “Il faut se distinguer par la qualité de délégation et <strong>le</strong> professionnalismedes personnes que nous mettons à disposition.Notre atout ? Notre expérience dans <strong>le</strong>s RH et <strong>le</strong> transport. J’aimoi-même roulé pendant un an. Le client sait qu’il aura uneréponse et la bonne ! Nous démarchons <strong>le</strong>s entreprises de transportmais aussi des PME qui ont <strong>le</strong>ur parc de camions.” Soit unerépartition de l’ordre de 70/30. “Franchement, c’est la 1ère crisegloba<strong>le</strong> que je connais. El<strong>le</strong> touche vraiment tous <strong>le</strong>s secteurs maissi nous sommes <strong>le</strong>s premiers touchés, nous serons aussi <strong>le</strong>s premiersà repartir.”■ Serge Marshall1Services statistiques des ministères du Travail et de l’Economie2Insee16BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 2009


Nouveau : www.bretagne-economique.comINNOVATION■ Blé noir (Gui<strong>le</strong>rs-29) enp<strong>le</strong>ine réf<strong>le</strong>xion sur <strong>le</strong>sseniors. Temps au travailallongé… Usure du corps…Image du personnel “âgé” peuvalorisante en restauration :confrontée à ces évolutionsattendues mais aussi aux“freins” sociétaux, l’entrepriseBlé Noir (6 salariés CDI et 6CDD) étudie des pistes“comme travail<strong>le</strong>r un peumoins mais sans baisser <strong>le</strong>s salaires et ce à partir de 55 /58ans ; organiser <strong>le</strong> travail afin que <strong>le</strong>s seniors se retrouventdavantage sur des postes de préparation et de transmission desavoirs ; présence moindre <strong>le</strong> soir et plus en journée…” révè<strong>le</strong>Brigitte Pronost, la dirigeante. Avec la société Promer LatitudeCrêpe (5 CDI et 5 CDD) dont el<strong>le</strong> a éga<strong>le</strong>ment la gérance, el<strong>le</strong>réalise un CA de 1,8 million d’euros.Contact : 02 98 07 57 40DEVELOPPEMENT■ Fi<strong>le</strong>o (La Feillée-29 ) prend de la bouteil<strong>le</strong>… Aprèsavoir réalisé une extension de 300 m 2 (75 000 euros d’investissements),l’entreprise n’a pas manqué d’anticiper sonévolution : Aquaservice, aujourd’hui digérée (50 % de sesvolumes) et intégrée dans un Holding qu’el<strong>le</strong> contrô<strong>le</strong>, Fi<strong>le</strong>o(190 000 euros CA en 2008) s’oriente désormais vers labouteil<strong>le</strong> en verre. Un positionnement pour <strong>le</strong>quel l’extensionréalisée a été d’emblée pensée (notamment pour accueillir uneligne d’embouteillage). “Nos clients sont de petites entités etde petits distributeurs sur un marché spécifique, bureaux,éco<strong>le</strong>s, col<strong>le</strong>ctivités que nous livrons sur 3 régions, <strong>Bretagne</strong>,Basse-Normandie et Pays-de-Loire, expose Marc Le Fur,dirigeant. Parallè<strong>le</strong>ment, parce que c’est une situation demarché “historique”, <strong>le</strong>s restaurants de la région <strong>Bretagne</strong> sontnombreux à proposer en bouteil<strong>le</strong> l’eau de Plancoët qui estdotée de fait d’une ligne d’embouteillage. A nous de nouspositionner. Investissements nécessaires et études demarché : tout est donc en réf<strong>le</strong>xion pour un démarrage l’anprochain.” Marché visé : CHR (Cafés/hôtels/restaurants).Idée “Développement Durab<strong>le</strong>” qui pourrait cou<strong>le</strong>r de sourcechez Filéo : <strong>le</strong> retour des bouteil<strong>le</strong>s consignées…Contact : 02 98 99 64 66ACTUALITÉS■ La PLV pour dynamiser ses ventes : Geodesis(Vannes) concentre ses efforts sur son marchéhexagonal. Avec un CA en progression de 30% (1,25 milliond’euros), l’entreprise a tout juste noté un “trou d’air” lors dusalon Maison&Objets de début d’année. “Heureusement, seul<strong>le</strong> marché américain est en régression pour <strong>le</strong> moment. Il a pureprésenter jusqu’à 20 % de notre CA à une époque. Il est enpasse de tomber à 10 %” soupire Norbert Hiblot. Présentedans <strong>le</strong> monde via 600 points de vente, Géodesis est biendécidée à concentrer son action commercia<strong>le</strong> dansl’hexagone. “Le marché français représente 1/3 de nos clients.Et il n’est pas <strong>le</strong> plus déprimé. Nous n’allons pas sortir denouvel<strong>le</strong>s gammes de senteurs mais proposer aux points devente, 5 à 6 dans un premier temps, de prendre un présentoirque nous avons conçu avec Starbay, une entreprise bretonne.”Un meub<strong>le</strong> de qualité destiné à valoriser <strong>le</strong>s bougies et“proposé à terme à 200 revendeurs.”Contact : 02 97 01 08 00BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 200917


“IN”…novationACTUALITÉS(CHEZ BIO ARMOR, LA RECHERCHE PASSE PAR LE TERRAINL’innovation de rupture,c’est un peu la quête du Graal...Forte d’une expérience dans <strong>le</strong>s biotechnologies anima<strong>le</strong>s,Bio Armor met sa R&D avant tout au service de ses clientsdont el<strong>le</strong> enregistre <strong>le</strong>s besoins. Entre innovationopérationnel<strong>le</strong> et partenariats avec remontéesd’informations, la PME a la digestion aisée.“Quand on est une PME indépendante, si on veut <strong>le</strong>rester, il faut impérativement se démarquer pour continuer à intéressersa clientè<strong>le</strong>. Ça passe par la Qualité 1 mais aussi la R&D.L’objectif étant, en ce qui nous concerne, de travail<strong>le</strong>r à larecherche de solutions naturel<strong>le</strong>s, origina<strong>le</strong>s et efficaces sur <strong>le</strong>plan économique pour nos clients, <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>veurs.” A la tête de BioArmor Développement à Plaintel (22) depuis 2000, Marc LeRoux, 57 ans, a <strong>le</strong> ton calme et posé des hommes qui saventd’où ils viennent (il dirigeait déjà l’entreprise en 1997 avant d’enracheter <strong>le</strong> fonds de commerce avec 10 salariés associésquelques années plus tard) et où ils souhaitent al<strong>le</strong>r.“Notre budget R&D ? Laissez-moi réfléchir. Il y a 3 ans, enmontant notre dossier Crédit Impôts Recherche, il a été évaluéaux a<strong>le</strong>ntours de 65 000 euros annuels. Aujourd’hui, il se situetoujours entre 3 et 4 % de notre CA.” Celui-ci s’est monté à 2,7millions d’euros pour l’exercice clôturé fin septembre 2008 avecune progression de 25 % !18BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 2009


Nouveau : www.bretagne-economique.comEmmanuel Duteil, responsab<strong>le</strong> technique en charge de l’innovation et la R&DConnue pour des marques et produits tels que Bio LisierAmbiance, Pigstart, Floractis truie ou Rumi G… Bio Armoreffectue des travaux dans 3 domaines d’activités : nutrition(porcs, volail<strong>le</strong>s et ruminants), hygiène et environnement des é<strong>le</strong>vages.“Nous sommes avant tout orientés E<strong>le</strong>vage, précise <strong>le</strong> dirigeant.Tous nos travaux de recherche sont avant tout “dictés”par <strong>le</strong> terrain.” Terrain où se déploie la force commercia<strong>le</strong> de laPME avec 5 commerciaux Grand Ouest et une télécommercia<strong>le</strong>dédiée aux commandes mais aussi à la prospective, et un responsab<strong>le</strong>export “travaillant” quelque 30 pays.Tout vient du terrainDe présence sur <strong>le</strong>s salons (à Bangkok comme au Space deRennes) en visites dans l’hexagone, mais aussi auprès de ses“clients export”, l’entreprise reste donc très attentive “aux observationsque lui remontent ses commerciaux. Prenez un problèmechronique comme la diarrhée du porce<strong>le</strong>t à la naissance. C’esten croisant <strong>le</strong>s remarques des vétérinaires et des é<strong>le</strong>veurs quenous avons développé pour <strong>le</strong>s truies une solution à base de<strong>le</strong>vure.” Une démarche que l’on pourrait qualifier de modeste –on écoute/on réfléchit/on propose – mais qui s’appuie sur un“process” qui fait la force de Bio Armor. “Tous <strong>le</strong>s mois, nous faisons<strong>le</strong> point Produit lors de la réunion avec <strong>le</strong>s commerciaux.Il s’agit de passer en revue ce qu’ils ont entendu et observéauprès de nos clients. De là, notre système Qualité formalise <strong>le</strong>sidées de terrain avec des documents écrits. Enjeu : trier, analyserl’avenir de tel<strong>le</strong> idée, jauger <strong>le</strong>s opportunités que cela représentepour l’entreprise. Ensuite, <strong>le</strong> travail de formulation deréponses peut al<strong>le</strong>r jusqu’à 1 an en fonction des complications.On formu<strong>le</strong>, on s’interroge sur la forme (Pâte ? Gel ? Liquide ?),on fait des tests… Tout cela s’enrichissant de recherches Biblio(pige et veil<strong>le</strong> sur Internet, interrogation sur <strong>le</strong>s ingrédients)jusqu’aux tests-terrain.” Tests qui s’appuieront sur des protoco<strong>le</strong>sprécis en lien avec des é<strong>le</strong>veurs et qui pourront prendre 4 mois.“Une fois la synthèse des données col<strong>le</strong>ctées réalisée, nous jugeronsde l’impact et de l’intérêt de la solution proposée. Avant l’entréedu marketing avec fiches techniques, argumentaire pour <strong>le</strong>scommerciaux…, en cas de résultats probants”. Et la bouc<strong>le</strong> estbouclée.Quand la quête du Graal passe par <strong>le</strong>s enzymes !Bio Armor reconnaît “ne rien sortir toute seu<strong>le</strong> de son chapeau”.On touche ici à l’éternel débat recherche fondamenta<strong>le</strong>/recherche appliquée. La première, cel<strong>le</strong> qui pourra accoucherde l’invention du sièc<strong>le</strong>, étant plus risquée (el<strong>le</strong> nécessite desmoyens sans horizon…) tandis que la seconde est directementopérationnel<strong>le</strong>. “Bien sûr que je rêverais de trouver la grande innovationde rupture. C’est un peu la quête du Graal pour unePME. Mais c’est diffici<strong>le</strong>” soupire Marc Le Roux… avant deglisser, toujours modeste : “il y a peut-être quelque chose quenous avons été <strong>le</strong>s premiers à offrir au marché : l’introduction desenzymes pour <strong>le</strong> nettoyage des é<strong>le</strong>vages. Jusque là, <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>veursn’avaient recours qu’à des produits chimiques, <strong>le</strong>s mêmes quel’on utilise pour nettoyer la maison. Depuis deux ans, nousavons développé une approche “soft” avec des enzymes– sécrétées par des <strong>le</strong>vures notamment – qui dégradent etfractionnent en acides aminés toute matière organique et rendentplus aisé, et naturel, <strong>le</strong> nettoyage.” Une innovation authentiquequi illustre la politique de partenariats tissée entre la PMEet de multip<strong>le</strong>s labos, Critt, Institut de l’é<strong>le</strong>vage, Cemagref,Lebham/Université de Brest… Soit 30 000 euros d’investissementsannuels “entre une demande d’étude bibliographiqueciblée, des essais avec du personnel mobilisé chez eux, des analysessur des émissions d’ammoniaque ou des contrô<strong>le</strong>s chimiqueseffectués par la SODAE 2 …”Et si votre R&D vous rend appétissant ?Quand on fait remarquer au dirigeant breton que la force des TPEet PME, c’est qu’el<strong>le</strong>s s’illustrent dans des niches dédaignées desmultinationa<strong>le</strong>s… mais que ces dernières peuvent vouloir, àterme, “<strong>le</strong>s récupérer”, la question de l’absorption de Bio Armorau nom de sa R&D est bien activée. “Vouloir être absorbée parplus gros que soi peut être une stratégie pour une PME. Ce n’estpas la mienne ! Mais nous ne pouvons pas nous disperser nonplus : il nous faudrait alors être 100 fois plus. Donc, nous choisissonsde prendre appui sur d’autres expertises.”■ Serge Marshall1Certifié GMP, Iso, Bio2Betton-35BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 2009ACTUALITÉS19


BRETAGNE EN RÉSEAUHubert Gauthier, président d’Ambalia®, veut mettremaintenant l’accent sur <strong>le</strong> développement durab<strong>le</strong>ACTUALITÉS( La forcegroupement duAmbalia® regroupe une douzaine de distributeursd’emballage alimentaire répartis sur tout <strong>le</strong> territoirenational. Hubert Gauthier, PDG de Cornouail<strong>le</strong> Emballages àQuimper, vient de prendre la présidence du réseau. Il nouspar<strong>le</strong> de ses projets pour cette mandature.AMBALIA® VEUT DEVENIR UNE MARQUED’EMBALLAGE DE RÉFÉRENCE“Je suis <strong>le</strong> plus petit en termes de volume d’activité,mais j’ai <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs résultats !” Voilà comment Hubert Gauthierjustifie ses nouvel<strong>le</strong>s responsabilités au sein du réseau Ambalia®.Le statut juridique du groupement est une SARL, Europe clubemballage, dont <strong>le</strong> siège est basé à Albertvil<strong>le</strong>. “Le réseau estné en 1994 sous l’impulsion de 2 fournisseurs majeurs dusecteur de la papeterie-cartonnerie. Ils nous ont incités, nousdistributeurs, à regrouper nos achats pour obtenir des volumesen lien avec <strong>le</strong>urs propres contraintes de production.” Depuis,Ambalia® a fait son chemin et multiplié la mise en commun deses activités. “Tous <strong>le</strong>s membres de la SARL sont associés à partéga<strong>le</strong>, quel que soit <strong>le</strong>ur niveau d’activité : 1 seu<strong>le</strong> voix parsociété. Le CA cumulé s’élève à 38 millions d’euros pourenviron 250 personnes. Nous disposons d’une secrétaire àmi-temps et d’un informaticien en charge du développement desoutils de gestion.” Les membres du réseau se réunissent 4 foispar an pendant 2 jours. Voilà pour l’organisation.Diminution des coûtsSi l’achat en commun a été la première motivation des membresdu réseau, l’échange d’expérience et l’efficacité générée<strong>le</strong>s ont poussés au fil des années à al<strong>le</strong>r beaucoup plus loin.Gestion des approvisionnements, gestion des flux, comptabilitéclients et fournisseurs, gestion des commandes, tous cesoutils sont aujourd’hui mutualisés. Les économies généréessont loin d’être neutres.Au début des années 2000, <strong>le</strong> réseau s’est attaqué à la communicationet l’enseigne Ambalia ® a vu <strong>le</strong> jour en 2003. “La forcedu groupement nous a ouvert des gammes de produits inaccessib<strong>le</strong>ssi el<strong>le</strong>s sont commandées en petites quantités. Désormais,nous pouvons faire appel à un grand nombre de fournisseurs.En 2006, j’ai véritab<strong>le</strong>ment pris en mains la communication etembauché une infographiste pour personnaliser nos emballages.Je souhaite dans <strong>le</strong>s mois à venir mettre l’accent sur <strong>le</strong>développement durab<strong>le</strong> et travail<strong>le</strong>r au juste nécessaire sur l’emballagedes produits. Ceux que nous distribuons sont 100 % recyclab<strong>le</strong>s.Je veux qu’Ambalia® devienne une marque de référenceauprès de tous nos clients.” Ces derniers sont principa<strong>le</strong>ment<strong>le</strong>s bouchers, pâtissiers, chocolatiers traiteurs et tous ceux quitravail<strong>le</strong>nt dans la vente à emporter. “Pour y arriver, poursuit <strong>le</strong>président, je vise, durant mon mandat, à harmoniser l’ensemb<strong>le</strong>des pratiques des sociétés membres et étendre notre influencegéographique. Actuel<strong>le</strong>ment, nous couvrons entre 40 et 60 %du territoire national.”“Je préfère être la locomotive que <strong>le</strong> wagon”“Aujourd’hui, j’ai deux entreprises à piloter. Je consacre 85 % demon temps à Ambalia® Cornouail<strong>le</strong> et 15 % au groupement, maisl’activité de l’une rejaillit sur l’autre.” Hubert Gauthier a reprisCornouail<strong>le</strong> Emballages il y a 5 ans. “Après une période de restructurationtota<strong>le</strong>, de 2004 à 2005, j’étais en ordre de marche au 1erjanvier 2006. Sur <strong>le</strong>s 3 derniers exercices, j’ai une progressioncumulée de mon CA de 54 %.” En 2008, celui-ci atteint 1,42 milliond’euros pour 13 salariés. Ambalia Cornouail<strong>le</strong> couvre 3 départements(22, 29, 56), compte 5 commerciaux et 800 clientsréguliers. “En 2009, je vise un CA de 1,8 million d’euros et ma préoccupationpermanente est de détecter <strong>le</strong>s besoins des clients.”L’homme admet volontiers avoir un fonctionnement extérieurbasique mais ça marche … pour <strong>le</strong> plus grand bien du réseau !■ Véronique Maignant20BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 2009


UN CO2 SUPERCRITIQUE AU SERVICE DU NATURELHitex extrait l’essence des matièresENTREPRISESCréée en 1997 à Vannes, Hitex est une entreprisede 15 salariés appartenant au groupe grec Lavipharm.Sa spécialité : l’utilisation du CO2 supercritique afinde fournir des extraits lipidiques naturels à des industrielsde la biomédecine, de la parfumerie, des cosmétiques,de la nutraceutique et de l’agroalimentaire.“Notre technologie d’extraction est basée sur l’utilisationde dioxyde de carbone dans certaines conditions de pressionet de température, au-delà du point critique, d’où <strong>le</strong> terme deCO2 supercritique”, explique Irène Lamour, directrice marketinget vente d’Hitex. “On peut comparer cela à l’eau qui existe sousune forme vapeur, liquide ou glacée. Le CO2 existe lui aussisous forme gazeuse et liquide. La forme critique est un autre étatparticulier”.Un procédé qui ne dénature pas la matière premièreHitex achète <strong>le</strong> CO2 sous forme liquide. Mis sous pression etchauffé, <strong>le</strong> CO2 supercritique passe dans de gros extracteurs eninox à travers <strong>le</strong>s matières premières qu’Hitex lui présente.L’opération terminée, la pression revient à son niveau normal et <strong>le</strong>CO2 retourne à son état gazeux. Il repart ensuite dans <strong>le</strong> circuit.Hitex travail<strong>le</strong> uniquement en B to B. “Des entreprises très pointuesviennent nous voir avec la matière première de <strong>le</strong>ur choix.Cela peut être une plante rare dont el<strong>le</strong>s connaissent <strong>le</strong>s propriétés,<strong>le</strong>s bienfaits. Nous <strong>le</strong>ur fournissons <strong>le</strong> service d’extraction.À partir de la plante même ou d’une graine, on récupère <strong>le</strong>s molécu<strong>le</strong>slipidiques pour en faire une hui<strong>le</strong> essentiel<strong>le</strong>. Nos clientsdémarchent ensuite <strong>le</strong>s marques susceptib<strong>le</strong>s d’intégrer cetextrait à l’un de <strong>le</strong>urs produits”, explique Irène Lamour.Les extraits lipidiques obtenus par Hitex tels que <strong>le</strong>s insaponifiab<strong>le</strong>s(stérols végétaux type vitamine E) sont utilisés en cosmétique(sous forme de crèmes essentiel<strong>le</strong>ment). Hitex fournitaussi des arômes à des industriels de l’agroalimentaire. El<strong>le</strong> estpar exemp<strong>le</strong> la seu<strong>le</strong> entreprise du monde à extraire l’arôme derhum avec du CO2 supercritique. En parfumerie, Hitex travail<strong>le</strong>pour des industriels fournisseurs de marques de luxe tels queChanel ou Dior qui préfèrent utiliser l’extraction d’hui<strong>le</strong>s essentiel<strong>le</strong>svia <strong>le</strong> CO2 supercritique (plutôt que via des solvants organiques).Ce procédé ne dénature en effet ni <strong>le</strong>s extraits, ni <strong>le</strong>smatières premières. Pour ses clients en biomédecine, Hitexeffectue la démarche inverse. El<strong>le</strong> ôte <strong>le</strong>s molécu<strong>le</strong>s indésirab<strong>le</strong>spour rendre tel matériau bio compatib<strong>le</strong> avec <strong>le</strong>s tissus humains(un pansement chirurgical par exemp<strong>le</strong>).L’engouement pour <strong>le</strong> bio profite à HitexLes clients d’Hitex sont basés un peu partout dans <strong>le</strong> monde(Pays-Bas, Italie, Espagne, Al<strong>le</strong>magne, Suède, Etats-Unis, Corée,Japon,...). La plupart signent une clause de confidentialité avecHitex, dans <strong>le</strong> cadre du secret industriel. “Ils viennent à nous via<strong>le</strong> site internet. Nous <strong>le</strong>s rencontrons aussi dans <strong>le</strong>s salons européensspécialisés comme <strong>le</strong> salon de pharmacie CPHI, In-Cosmetics, Vitafoods en Suisse sur la nutraceutique, ou encoreVivaness axé produits bio. Et Hitex est présent aux congrès sur<strong>le</strong>s fluides supercritiques ainsi que dans <strong>le</strong>s conventions d’affaires”,rapporte Irène Lamour.En 2008, Hitex a enregistré un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros.Pour <strong>le</strong> moment, l’entreprise n’a pas senti <strong>le</strong>s effets de lacrise. “Nous travaillons tel<strong>le</strong>ment en amont que nous anticiponssur une éventuel<strong>le</strong> baisse en 2010”, précise la directrice marketing.Actuel<strong>le</strong>ment, l’entreprise vannetaise profiterait plutôt del’engouement pour <strong>le</strong>s produits bio. “Comme nos procédéssont propres et ne génèrent pas d’effluents, ils sont certifiésEcocert.”■ Charlotte Viart22BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 2009


3DMS, DE L’IMMOBILIER AU COMMERCE ÉLECTRONIQUE, UNE COMMUNICATION EN 3D“La réalité augmentée”Nouveau : www.bretagne-economique.comL’immobilier a toujours été gros consommateur d’images 3DENTREPRISESDans l’atelier d’infographie 3DMS à Plérin,on ne se contente pas de concevoir des images,des maquettes ou des films en trois dimensions. On créede nouvel<strong>le</strong>s applications du plus profond des logicielsexistants pour révolutionner la communication 3D.Créée par Erwan Minier en 2000, 3DMS n’a cessé d’évolueren même temps qu’augmentait son chiffre d’affaires, multipliépar 8 en huit ans (405 000 euros en 2008). L’idée : réunirdeux passions, l’informatique et <strong>le</strong> dessin. “Nous étions audébut d’une période très porteuse pour l’immobilier, qui a toujoursété grand consommateur d’images. Ce secteur a compristrès tôt que la 3D faisait vendre, surtout pour des projets qui nesont pas encore sortis de terre”, remarque Erwan Minier. Pendantun temps, 3DMS bénéficie d’une bel<strong>le</strong> locomotive, grâce aucontrat signé avec <strong>le</strong> groupe Ce<strong>le</strong>os, qui donne un coup d’accélérateurau développement de l’affaire, essentiel<strong>le</strong>ment tournéevers l’architecture et l’urbanisme. Mais, de ses bureauxenvahis d’ordinateurs sur <strong>le</strong>squels vont et viennent <strong>le</strong>s techniciens,<strong>le</strong> fondateur revendique la vocation nationa<strong>le</strong> et internationa<strong>le</strong>de son activité. “A partir de 2006, nous avons beaucouptravaillé à la diversification de notre clientè<strong>le</strong> et de nos marchés.Du coup, aujourd’hui, plus de la moitié de nos clients immobiliersont en dehors de la région <strong>Bretagne</strong> et jusque dans <strong>le</strong>s paysdu Maghreb”, poursuit <strong>le</strong> fondateur.Merlin. Ainsi, el<strong>le</strong> considère désormais l’industrie et <strong>le</strong>s agencesde communication comme une clientè<strong>le</strong> à conquérir.“Même si c’est tardif, <strong>le</strong>s agences de communication commencentà avoir <strong>le</strong> réf<strong>le</strong>xe d’intégrer la 3D dans <strong>le</strong>ur plan de communication,constate Erwan Minier. El<strong>le</strong>s réalisent enfin tous <strong>le</strong>sservices que nous pouvons offrir”. Déjà, la réputation de 3DMSn’est plus à faire en matière d’hyperréalisme des images, au pointque des confrères font appel à l’entreprise afin de sous-traiterdes dossiers délicats. “Nous sortons cette année un produitoffrant la possibilité de faire de la visite ‘immersive’, expliqueErwan Minier. Sur un site Internet, <strong>le</strong>s clients pourront se déplacerdans une scène 3D, un appartement par exemp<strong>le</strong>, à lamanière d’un jeu vidéo. “Les entreprises vont pouvoir communiquercomme el<strong>le</strong>s ne l’ont jamais fait”, constate <strong>le</strong> directeur quise positionne aujourd’hui sur <strong>le</strong> commerce é<strong>le</strong>ctronique. Il en estsûr, nous en sommes à la préhistoire de la 3D. Pour demain, ilpar<strong>le</strong> de “réalité augmentée”. Et demain est tout proche…■ Véronique RollandA nouvel<strong>le</strong>s technologies,nouveaux marchésImages de synthèses, films en 3D etsurtout maquettes 3D en temps réel,forte d’un savoir-faire quasi unique,l’entreprise développe désormais sonactivité vers d’autres secteurs d’activité.Déjà, el<strong>le</strong> compte parmi sesclients de grands comptes tels queAirbus, Pierre et Vacances, ou LeroyBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 200923


DOSSIERPRISE DE CONSCIENCE ENVIRONNEMENTALE DES PMEEntre contrainteet conviction26


Nouveau : www.bretagne-economique.comIl y a deux manières d’aborderl’environnement : comme une contrainteou comme un premier pas versune logique de développement durab<strong>le</strong>.Selon <strong>le</strong>ur marché et surtout la convictionde <strong>le</strong>ur direction, <strong>le</strong>s PME bretonnesse sont engagées à des degrés etavec des résultats divers sur cette voie.Affaire à suivre…ENTREPRISES CITÉES• Ademe• Arthur & Marie (56)• Cars Bihan (29)• Deléage (35)• Dervenn (35)• Marin SA (29)• Meralliance (29)• Pô<strong>le</strong> Cristal (22)• Pop Korn (29)• Sanitherm (56)• Super U (Lanvallay-22)Prendre en compte l’empreinte écologique d’une activitééconomique relève-t-il de la contrainte ou de la conviction ? Il y a fortà parier que dans une région très marquée par la dégradation decertaines ressources naturel<strong>le</strong>s comme l’eau, l’engagement desentreprises est fortement corrélé à <strong>le</strong>ur tail<strong>le</strong> et à <strong>le</strong>ur secteurd’activité… Commençons par l’industrie phare de l’économiebretonne, l’agro-alimentaire. Souvent décriée, el<strong>le</strong> réserve de bel<strong>le</strong>ssurprises. On y trouve des démarches exemplaires, re<strong>le</strong>vant de la visionstratégique du dirigeant.Citons ainsi Meralliance à Quimper. Industriel prestataire de la grandedistribution pour 80% de son chiffre d’affaires (82 millions d’euros),Meralliance est né en 2001 du rachat par Armoric de la sociétéNarvik. Forte de 450 salariés, el<strong>le</strong> transforme du poisson sauvage fuméet mariné (saumon) dans ses deux sites de production de Quimperet de Landivisiau. “La démarche écologique remonte à 1994,explique Daniel Thépaut, ingénieur chargé de la coordination environnement/sécurité.El<strong>le</strong> a été initiée par la direction qui y voyait unargument pour se démarquer de la concurrence et fournir unesécurité à nos clients. La société a été une des premières PME à êtrecertifiées Iso 9002 en 1997 et Iso 14001 (en 1999). Après <strong>le</strong> rachatde Narvik et la mise en place d’un service qualité et environnementen 2003, el<strong>le</strong> a obtenu en 2004 la certification OHSAS (santésécurité au travail)”.En matière d’environnement, la réf<strong>le</strong>xion a porté sur l’économied’eau (station de pré traitement et suivi systématique des analysesdes rejets) et la maîtrise des déchets. “Lors de la première transfor-BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 200927


DOSSIERSUPER U À LANVALLAY (22)Diviser par deux l’impact CO 2 Suite page 30Inauguré en novembre 2008, <strong>le</strong> Super Ude Lanvallay emploie 60 personnes surune surface de vente de 2 400 m 2 . “Dèsla conception du bâtiment, j’ai voulu fairece qui était en ma mesure pour limiterl’impact de l’activité du magasin sur l’environnement,bien sûr dans <strong>le</strong>s limites dece qui était acceptab<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> plan économique,souligne Magali Queré,co-gérante. J’ai été soutenue dans madémarche par mon fournisseur, Axima, quivoulait faire du magasin une “vitrine” pourla <strong>Bretagne</strong>. Il a ainsi proposé de changer<strong>le</strong> fluide frigorifique dans <strong>le</strong> systèmede génération du froid et a pris en charge<strong>le</strong> surcoût (5 à 6 % du budget) lié à cetteinstallation.” Le magasin a divisé pardeux son impact CO2 d’abord en utilisantune centra<strong>le</strong> à froid négatif, puis enrécupérant la cha<strong>le</strong>ur des deux centra<strong>le</strong>sfroid pour chauffer <strong>le</strong>s eaux chaudessanitaires. Des économies ont aussi étéréalisées sur l’éclairage : enseigne enLED, éclairage redescendu d’un mètre sur<strong>le</strong>s rayons et <strong>le</strong>s produits.Magasin indépendant, <strong>le</strong> Super U bénéficiedes services d’une filia<strong>le</strong> de SystèmeU spécialisée dans <strong>le</strong> traitement desdéchets : “on recyc<strong>le</strong> <strong>le</strong>s pi<strong>le</strong>s, <strong>le</strong> polyester,<strong>le</strong>s cintres, <strong>le</strong>s plastiques… c’est uneorganisation mais ça se fait très bien”.La récupération des eaux de pluiepermet en outre d’alimenter la stationde lavage. Affaire de conviction, ladémarche a été présentée dans <strong>le</strong>sprospectus d’ouverture et dans lacommunication régulière du magasin“mais on en ignore l’impact sur laclientè<strong>le</strong>…”28mation, <strong>le</strong>s déchets représentent 55 % du poisson et sontrevendus à un partenaire agréé producteur de pet-food. Enmatière d’emballages, <strong>le</strong>s caisses en polystyrène sont compactéesen pains puis revendues. Depuis 1999, notre démarched’éco-conception des emballages associe tous <strong>le</strong>s services etnos clients distributeurs. Nous assurons ainsi une formed’éducation du client, mais <strong>le</strong> choix final lui appartient puisqu’ontravail<strong>le</strong> sous MDD (marque de distributeur)”.Les Danois nous <strong>le</strong>s envient !BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 2009La démarche écologique de Méraliance remonte à 1994Le secteur de l’équipement du bâtiment a su aussi saisir l’opportunitédu développement durab<strong>le</strong>. Filia<strong>le</strong> du groupe danoisDanfoss depuis 2003, Deléage est <strong>le</strong> <strong>le</strong>ader français du plancherrayonnant é<strong>le</strong>ctrique et distribue <strong>le</strong>spompes à cha<strong>le</strong>ur de la société mère. I<strong>le</strong>mploie 70 personnes à Saint-Malo etéquipe l’équiva<strong>le</strong>nt de 1 200 maisons parmois sur <strong>le</strong> marché national. En 2006, unincendie a détruit tota<strong>le</strong>ment l’atelier. Lestravaux de reconstruction ont démarréen 2007 sur un nouveau terrain. “Unegrande solidarité s’est manifestée lors dusinistre et nous avons décidé de faire travail<strong>le</strong>rau maximum <strong>le</strong>s artisans locaux,explique Bruno Guérin, responsab<strong>le</strong>Qualité, Sécurité, Environnement. Le projetreprésente un investissement de 6,2millions d’euros, qui a été réinjecté à 90 %dans l’économie loca<strong>le</strong>. Cela a permis àcertains artisans comme l’é<strong>le</strong>ctricien dechanger de dimension. Son devis étaitaussi 15 % moins cher que celui desgrandes sociétés.”Pour obtenir <strong>le</strong>s trois certifications Iso9001, Iso 14001 et OHSAS 18001, <strong>le</strong> projeta privilégié la sécurité : charpente enbéton entièrement recyclab<strong>le</strong>, isolationdes murs et des plafonds très renforcée,vitrage à haute performance énergétique.Trois pompes à cha<strong>le</strong>ur couvrent intégra<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s besoins enchauffage et eau chaude. Le bardage doub<strong>le</strong> peau contribueà l’esthétique du bâtiment. Pour <strong>le</strong> confort au travail, <strong>le</strong> bureaud’études a optimisé la lumière naturel<strong>le</strong> et <strong>le</strong>s éclairages sontgérés par la domotique “ce qui permet des économies de70 % par rapport à un éclairage standard”. Grâce au récupérateurd’eau de pluie de 120 m 3 , “70 salariés ne dépensent pasplus qu’un pavillon de 120 m 2 occupé par 4 personnes”. Enfin,sur ce chantier économe, 9 000 m 2 de terre végéta<strong>le</strong> ont ététransférés à un agriculteur.“Nous sommes engagés dans une démarche d’amélioration


Nouveau : www.bretagne-economique.comARTHUR ET MARIE À LANVAUDAN (56)Le développement durab<strong>le</strong>,une question de gènesCréée en mai 1985 par deux menuisières,“Arthur et Marie” fabrique des jeux à vocationpédagogique pour <strong>le</strong>s crèches, centresde loisirs, éco<strong>le</strong>s, orthophonistes…L’entreprise compte 30 000 clients etemploie 20 personnes dans son atelierde Lanvaudan. “Génétiquement, noussommes dans <strong>le</strong> développement durab<strong>le</strong>”,déclare Jacqueline Auffret, co-fondatrice.Nous avons installé notre atelier enzone rura<strong>le</strong>, dans un bâtiment à ossaturebois, chauffé au bois avec <strong>le</strong>s chutes del’atelier. Les panneaux solaires assurentune production d’é<strong>le</strong>ctricité éga<strong>le</strong> à laconsommation de l’atelier. Comme noussommes soumis aux normes jouets, noustravaillons du bois de pays, issude forêts certifiées, nous utilisonsdes vernis cellulosiques etdes encres conformes aux rég<strong>le</strong>mentationseuropéennes. Noustrions nos déchets, <strong>le</strong>s copauxsont récupérés par un agriculteur.Nous éditons nos 12 000 catalogueschez Cloître imprimeurs sur dupapier recyclé et avec des encres végéta<strong>le</strong>s.Nous sommes en train de mettre ladernière main à notre catalogue en ligne.Les emballages sont réduits au minimum :un film de papier et une bande de papiercollant, c’est résistant et ça donne toute lava<strong>le</strong>ur au produit. Jusqu’ici, nous n’avonspas communiqué sur notre démarche car,pour nous, el<strong>le</strong> cou<strong>le</strong> de source. Maiscomme <strong>le</strong> marché est diffici<strong>le</strong>, nous allonsessayer de sortir de notre pudeur car notremode de production bénéficie d’une imagede sérieux et peut devenir un critère desé<strong>le</strong>ction, notamment dans <strong>le</strong>s marchéspublics.”BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 200931


DOSSIERL’entreprise s’est d’abord intéressée à l’aspectécologique : “Nous avons acheté dix autocarsrépondant à la norme Euro 5, trois ans avant sonentrée en application en France. Nous avonsobtenu la certification qualité de service délivréepar l’Afaq et ses 17 engagements sont connusde tous et tenus à jour. Nous avons établi notreplan carbone. Cet état de lieux n’a pas été tropdiffici<strong>le</strong> à établir à l’intérieur de l’entreprise maisreste incertain en ce qui concerne <strong>le</strong>s clients etfournisseurs. Si <strong>le</strong> covoiturage n’est pas possib<strong>le</strong>car <strong>le</strong>s premières rotations démarrent à5h45, nous avons formé tous nos chauffeurs àla conduite économique. Nous avons constatéune baisse du nombre des accrochages et dela consommation de carburant. Pour al<strong>le</strong>r plusloin, nous nous sommes intéressés à la dimension socia<strong>le</strong> enmettant en place une gestion prévisionnel<strong>le</strong> des emplois et descompétences sur un métier où <strong>le</strong>s difficultés de recrutementsont importantes. Avec la Fédération française des transportsde voyageurs (FFTV), la Direction régiona<strong>le</strong> du travail (DRT), laRégion et <strong>le</strong> pô<strong>le</strong> Emploi, nous avons créé une association pourinformer et accueillir <strong>le</strong>s demandeurs d’emploi en reconversion.Nous avons défini une procédure : livret d’accueil et tutorat pendant<strong>le</strong>s premières tournées. Le plan de formation permet auxconducteurs d’évoluer notamment vers <strong>le</strong> tourisme. Pour nous,cette démarche est profitab<strong>le</strong>. El<strong>le</strong> donne une image de sérieuxpuisque notre PME a recruté un responsab<strong>le</strong> qualité et investidans <strong>le</strong> domaine de la préservation de l’environnement. C’estune va<strong>le</strong>ur d’exemp<strong>le</strong>”.Un manque d’objectifsLes cars Bihan ont adopté la Norme Euro 5 avant l’heureCes bons exemp<strong>le</strong>s seraient-ils <strong>le</strong>s arbres cachant la forêt ?On peut <strong>le</strong> croire si l’on écoute Patrick Valantin, société Dervennà Mouazé (35) : “Qu’il y ait une prise de conscience écologique,cela est indéniab<strong>le</strong>. La question est de savoir si el<strong>le</strong> s’accompagned’actions suffisantes pour retrouver un équilibre écologiquede plus en plus menacé. Mon expérience professionnel<strong>le</strong>en génie écologique et biodiversité me démontre que noussommes très loin du compte, tant en <strong>Bretagne</strong> que sur <strong>le</strong> territoirenational. Il ne suffit pas de trier ses déchets ou de mettredes ampou<strong>le</strong>s basse consommation pour inverser latendance (même si ces actions sont louab<strong>le</strong>s et positives) : c’estune véritab<strong>le</strong> remise en cause d’un mode de production et deconsommation qui est nécessaire pour conserver notre bienêtre,hérité des progrès de la science et de l’industrie, maiscependant intimement lié aux services rendus par <strong>le</strong>s écosystèmes.Je constate que très peu d’entreprises ont pris desmesures suffisantes pour assurer la pérennité des ressourcesnaturel<strong>le</strong>s, qui diminuent fata<strong>le</strong>ment. Il n’est plus temps des’auto-congratu<strong>le</strong>r autour des immeub<strong>le</strong>s HQE ou des bilanscarbone (même si encore une fois, cela est très positif). La seu<strong>le</strong>méthode viab<strong>le</strong> à long terme est de mener un diagnosticécologique des organisations (entreprises et col<strong>le</strong>ctivité),prenant en compte toutes <strong>le</strong>s externalités négatives (carbone,pollution, biodiversité, eau, énergie…) et de prendre <strong>le</strong>sPour Dervenn, notre mode de production et de consommation doit être remis en cause32BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 2009


Nouveau : www.bretagne-economique.comPOP KORN À BRESTUne monnaie et un labelCréée à Brest en janvier 2007 par deux jeunes diplômés,Pop Korn, agence de communication durab<strong>le</strong>, s’est d’embléepositionnée sur un certain nombre de va<strong>le</strong>urs : redonnerà l’humain sa place dans l’entreprise, retrouver unéquilibre entre écologie, responsabilité socia<strong>le</strong> et dimensionéconomique. L’agence a pris la forme d’une SCOPet a créé deux outils. Le crédit Pop est une monnaie quipermet aux clients <strong>le</strong>s moins riches de payer pour moitiéen euros et pour moitié sous forme de prestations de <strong>le</strong>urdomaine d’activité. Par exemp<strong>le</strong>, un photographe réaliserades clichés, une compagnie de spectac<strong>le</strong> vivant assureral’animation pour l’ouverture d’un point de vente d’unautre client…L’agence décerne aussi <strong>le</strong> label Comekitab<strong>le</strong> “si <strong>le</strong> clients’engage sur trois critères : avoir recours aux fournisseurslocaux, utiliser des supports papier Imprim’vert et accepterune surfacturation de 2 % pour financer un fonds desolidarité pour concevoir et diffuser des campagnes sur<strong>le</strong>s entreprises éco-solidaires du pays de Brest”. Lauréate de nombreux prix (concours Ta<strong>le</strong>nts, Fondation Macif, CréditAgrico<strong>le</strong>…), l’agence a séduit en deux ans une centaine de clients : col<strong>le</strong>ctivités (CHU de Brest, CDT, Océanopolis), entreprises(CMB, Thalès, Arteis), TPE, PME, artisans, associations, artistes...El<strong>le</strong> a aussi monté une plate-forme sur Internet qui relaie <strong>le</strong>sinitiatives de l’économie socia<strong>le</strong> et solidaire et mutualise <strong>le</strong>s flux d’informations de plus de 10 000 sites. A l’issue de la premièreannée, <strong>le</strong> bénéfice s’est établi à 15 000 euros pour un CA de 120 000 euros. “Le développement durab<strong>le</strong> correspond vraimentà un mouvement de fond”, conclut Nolwenn Yven, co-fondatrice.mesures adéquates pour préserver <strong>le</strong> potentiel naturel indispensab<strong>le</strong>tant à l’activité économique qu’à notre confort ou notresanté. La <strong>Bretagne</strong> a commencé sa mutation écologique, maissans se fixer d’objectifs et d’équilibre à atteindre. La criseéconomique est un épiphénomène de la crise écologique, etil ne faut pas se tromper de direction pour la reprise…”Gestion de l’eau 1 ou valorisation des déchets :des thèmes plus convaincantsCette opinion rejoint cel<strong>le</strong> de François Bazantais, du Pô<strong>le</strong>Cristal à Dinan. Centre technique, c’est-à-dire centre de transfertde technologie intégré aux pô<strong>le</strong>s de compétitivité, <strong>le</strong> Pô<strong>le</strong>Cristal “essaie de promouvoir une conscience environnementa<strong>le</strong>”.Il accompagne <strong>le</strong>s entreprises dans lamise en place de techniques du froid et de laclimatisation, en <strong>le</strong>s informant lors des journéestechniques et d’un colloque annuel et en intervenantsur des problématiques particulières(développement de produits, tests d’équipement,recherche de partenaires…). “La prise deconscience écologique des entreprises estsouvent proche de cel<strong>le</strong> du grand public. Selon<strong>le</strong>s secteurs, on note de grandes divergences.Dans <strong>le</strong> secteur du bâtiment, des marchéss’ouvrent dans l’habitat économe en énergie.Ce thème est repris dès <strong>le</strong>s premières lignesdes cahiers des charges et c’est devenu uneévidence pour <strong>le</strong>s maîtres d’ouvrage. Dansl’automobi<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>ments européens sontCrédit photo : Laure Maud, Green is Beautifulsuffisamment contraignants. Dans l’agroalimentaire, la gestionde l’eau ou la valorisation des déchets sont des thèmesplus convaincants que <strong>le</strong>s seu<strong>le</strong>s économies d’énergie.”Cette démarche est aussi mieux accueillie dans <strong>le</strong>s grossesentreprises “car el<strong>le</strong>s ont un souci d’efficacité économique. LesPME ont plus de difficultés à s’y intéresser car on sort ducœur de métier. Même si 40 % de la facture énergétique estSuite page 34BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 200933


DOSSIERliée à la production de froid, il y a encore des marges de progrès”.Dans <strong>le</strong> secteur de la distribution (<strong>le</strong> froid commercial),“<strong>le</strong>s progrès restent insuffisants car <strong>le</strong> niveau de décision ne sesitue pas au plan régional mais national”.Ce constat est aussi celui de l’Ademe (Agence de l’environnementet de la maîtrise de l’énergie). “L’attitude des entreprisesévolue sous une doub<strong>le</strong> pression, cel<strong>le</strong> de la rég<strong>le</strong>mentation oucel<strong>le</strong> des relations d’affaires, explique Stéphane Lecointe. C’estune prise de conscience un peu forcée, l’environnement au senslarge est vu comme une contrainte. Mais pour certains, c’est uneopportunité d’activité et, sur la région <strong>Bretagne</strong>, <strong>le</strong>s éco-activitéssont en nette expansion”.Dans <strong>le</strong>s industries agro-alimentaires, la principa<strong>le</strong> motivationreste de fabriquer un produit parfaitement compatib<strong>le</strong>avec <strong>le</strong>s normes de sécurité et de qualité, “c’est la contraintela plus forte qui l’emporte.”Crédit photo : Laure Maud, Green is Beautifuldes certifications. De l’Iso 14001, on est passé à une approcheplus transversa<strong>le</strong> avec <strong>le</strong>s normes santé sécurité environnement(OHSAS). Cette démarche convient mieux aux plus petitesentreprises car sa mise en place ne demande pas de moyenssomptuaires et el<strong>le</strong> est bien adaptée pour permettre au dirigeantde prendre un peu de recul par rapport à l’activité. Dans <strong>le</strong>urmajorité, tous <strong>le</strong>s chefs d’entreprise ont compris que <strong>le</strong> n’importequoi coûte trop cher en matière de déchets ou d’eau,même si c’est en matière d’économies d’énergie qu’il reste <strong>le</strong>plus à faire”. Et de constater : “quand l’énergie représente unposte important, l’entreprise s’y intéresse, quand c’est noyédans <strong>le</strong>s comptes, el<strong>le</strong> paie”.La tail<strong>le</strong> des PME bretonnes limite ainsi la constitution d’équipesspécialisées sur <strong>le</strong> sujet du développement durab<strong>le</strong>. Cettedémarche relève en général du chef d’entreprise ou d’un ingénieurqualité qui y consacrent <strong>le</strong> temps qu’ils peuvent.Comme <strong>le</strong> rappel<strong>le</strong> l’ingénieur de l’Agence, “<strong>le</strong> programmePerformance <strong>Bretagne</strong> Environnement+ 2 a permis de constituerdans <strong>le</strong>s PME un réseau de correspondants environnement(issus généra<strong>le</strong>ment de la qualité), qui progressent ensemb<strong>le</strong> encompétence.” Comme souvent en <strong>Bretagne</strong>, c’est <strong>le</strong> réseau quiemporte la conviction et amène <strong>le</strong> changement.■ Clotilde Chéron1Le guide de la gestion de l’eau mis au pointpar <strong>le</strong>s CCI de <strong>Bretagne</strong> en association avec l’agence de l’eauLoire-<strong>Bretagne</strong> est téléchargeab<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> site www.bretagne.cci.fr2Performance <strong>Bretagne</strong> environnement plus : opération régiona<strong>le</strong>lancée en 1994 et dont <strong>le</strong>s résultats sont : 1 700 entreprises bretonnesconstituées en réseau, 2 600 correspondants environnementaux formés,1 000 autodiagnostics réalisés. www.performance-bretagne.netDes progrès encore insuffisants“Le CO 2 est devenu l’indicateur phare, tout <strong>le</strong> monde veut y al<strong>le</strong>rde son bilan carbone, bilan global d’impact (consommationd’énergie, transports et déplacements, déchets…) qui connaîtdepuis deux ans un gros succès. Notons aussi une évolution34BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 2009


SOLUTIONS MAILEVA DE LA POSTE : L’ÉDITION DE VOTRE COURRIER AU QUOTIDIENCustos sécurise ses envois avec Mai<strong>le</strong>vaCustos SAS développe une activitéde téléassistance aux personnesâgées, à domici<strong>le</strong> ou en institution.Eligib<strong>le</strong>, depuis 2008, aux “Servicesà la personne”, l’entreprise a <strong>le</strong>devoir d’adresser un reçu fiscal à ses7 000 abonnés. David Daniel,Responsab<strong>le</strong> développement, aconfié à Mai<strong>le</strong>va <strong>le</strong> soin de réussircette mission.Fanny Honoré, chargée de compte à La Poste,et David Daniel, responsab<strong>le</strong> développement chez CustosPUBLI-INFO“Créée en 1978, Custos est uneémanation de l’Association Bretonne deRéadaptation, rachetée en 1998 parScutum, groupe français de prestations ensécurité é<strong>le</strong>ctronique et télésurveillance,explique David Daniel. Basée à Rennes,l’entreprise emploie 15 personnes, essentiel<strong>le</strong>mentdes personnes à mobilitéréduite, pour un CA de 1,65 million d’euros.El<strong>le</strong> intervient sur tout <strong>le</strong> territoire etagit sous l’égide du Conseil Général pourqui el<strong>le</strong> assure une délégation de servicepublic. Les 7 000 abonnés de Custossont équipés d’un boîtier et d’unmédaillon ou déc<strong>le</strong>ncheur radio. Leurmoyenne d’âge est de 83 ans et ce sontà 80 % des femmes. En cas d’appel de<strong>le</strong>ur part, une liaison interphone <strong>le</strong>s meten relation avec un télé assistant “enmoins de 10 secondes” précise DavidDaniel “Nous traitons 200 000 appelspar an dont 15 à 20 000 nécessitentl’intervention de la famil<strong>le</strong>, du voisin oud’un ami. Nous sommes de plus en plusune réponse à l’iso<strong>le</strong>ment des plus faib<strong>le</strong>set nos télé assistants ont un rô<strong>le</strong> d’écouteessentiel, 7 jours sur 7 et 24 h sur 24 !Nous n’avons pas <strong>le</strong> droit à l’erreur.”Cette indispensab<strong>le</strong> rigueur s’estretrouvée dans <strong>le</strong> choix de Mai<strong>le</strong>va, début2009, d’adresser <strong>le</strong>s 7 000 attestationsfisca<strong>le</strong>s au titre de l’année 2008. “Il n’étaiten aucun cas envisageab<strong>le</strong> d’assurernous-mêmes un tel envoi. Nous avonstrès vite opté pour la solution courrier degestion Mai<strong>le</strong>va proposée par <strong>le</strong> GroupeLa Poste. En effet, nous faisons déjà appelà cette dernière pour l’envoi et <strong>le</strong> retourannuel, par Colissimo, de nos 3 400boîtiers. Nous sommes abonnés à <strong>le</strong>ur“service plus” à savoir une remisede notre courrier entre 8 et 9h, chaquematin. De plus, avec Fanny Honoré,notre interlocutrice commercia<strong>le</strong>, nousbénéficions de conseils pertinents.”“La première démarche” enchaînela Chargée de comptes à La Poste, a étéla mise à jour de <strong>le</strong>ur fichier abonnés.” Ilfaut savoir que Custos a 2 000 nouveauxabonnés par an et en résilie presqueautant, 1 800. “C’est pourquoi, en lienétroit avec 2 personnes de l’entreprise,nous avons mis à jour chaque adresse etpour certains cas, recherché <strong>le</strong>s tiers pour<strong>le</strong>ur envoyer <strong>le</strong> reçu fiscal.” Une fois cettepremière étape opérée, il <strong>le</strong>ur a fallu entrer<strong>le</strong>s champs de personnalisation. Dansun courrier de gestion comme celui-ci, ilssont au nombre de 10. Autant dire que <strong>le</strong>travail en amont de la fusion estprimordial et affaire de spécialiste. “Aprèsavoir récupéré <strong>le</strong> fichier Excel à jourdes adresses destinataires, <strong>le</strong> logo, lasignature é<strong>le</strong>ctronique et bien sûr <strong>le</strong> fichierdu message de Custos, nous <strong>le</strong>ur avonsproposé une mise en page tenant surdeux feuil<strong>le</strong>s. La première expliquant <strong>le</strong>sraisons de l’envoi du reçu fiscal et laseconde détaillant <strong>le</strong> montant desprestations ouvrant droit à réductiond’impôt. Après validation de <strong>le</strong>ur part àtravers un simp<strong>le</strong> échange de mail, nousnous sommes occupés du reste grâceà la Solution Mai<strong>le</strong>va, à savoir fusion,impression, mise sous pli, affranchissementet la gestion des NPAI (N’habitePas à l’Adresse Indiquée) du courrier.”“Le gain de temps et la fiabilitéde la formu<strong>le</strong> nous font gagner de l’argent,conclut David Daniel. D’autant qu’avec7 000 envois, nous avons bénéficié d’untarif inférieur à 0,50 centimes d’euro par<strong>le</strong>ttre. Peu de prestataires sont capab<strong>le</strong>sde nous offrir ce niveau de service !”Pour toute demande de diagnostic ou renseignementsur <strong>le</strong>s solutions Courrier du groupe La Poste,n’hésitez pas à composer <strong>le</strong> 36-34(0,34 euro TTC la minute à partir d’un téléphone fixe)


Ils ont créé <strong>le</strong>ur “boîte”SIMULO TECHNOLOGIES CRÉÉE SOUS L’IMPULSION D’ENTREPRENDRE BRETAGNEL’indispensab<strong>le</strong> prospectionGROS PLANA 23 et 25 ans, Laëtitia Fermen etTristan Giraud ont créé à Lorient <strong>le</strong>ur entreprise,juste après avoir obtenu <strong>le</strong>ur Master mécaniqueet matériaux à l’UBS. Une opportunité saisieà l’issue des Entrepreneuria<strong>le</strong>s, concoursorganisé chaque année auprès des étudiantspar <strong>le</strong> réseau Entreprendre <strong>Bretagne</strong>.Laëtitita Fermen et Tristian Giraud“Nous avions imaginé nous lancer dans la recherched’un emploi, explique Laëtitia, mais <strong>le</strong>s encouragements et <strong>le</strong>soutien reçus à l’issue des Entrepreneuria<strong>le</strong>s, en septembre dernier,nous ont incités à nous lancer tout de suite. Nous avonscréé la SARL SIMULO Technologies en octobre 2008, avec uncapital de 8 000 euros, 4 000 euros chacun : toutes nos économiesamassées au cours de nos jobs d’été.”C’est grâce à <strong>le</strong>ur projet de cabinet d’études et d’ingénierie enmécanique tourné vers <strong>le</strong> secteur du nautisme qu’ils ont remportéun des quatre prix décernés par Entreprendre <strong>Bretagne</strong>.Pour <strong>le</strong> préparer, ils s’étaient investis durant 4 mois, dans <strong>le</strong>cadre de <strong>le</strong>ur Master, dans une vaste étude de marché avec<strong>le</strong> soutien de <strong>le</strong>ur parrain, un banquier du Crédit Agrico<strong>le</strong>.“Nous avons rapidement pris conscience qu’il existait un véritab<strong>le</strong>marché dans <strong>le</strong> domaine de la simulation numérique, enparticulier pour <strong>le</strong>s PME. Cettetechnologie permet de modéliserdes pièces ou desassemblages et vérifier <strong>le</strong>urtenue mécanique. Prenezl’exemp<strong>le</strong> d’un tabouret :selon <strong>le</strong> matériau dans <strong>le</strong>quelil va être constitué et <strong>le</strong> poidsde la personne qui va s’asseoirdessus, il nous faut vérifier comment il va se déformer ourésister. Nous proposons d’effectuer cette analyse comp<strong>le</strong>xepour des machines spécia<strong>le</strong>s, re<strong>le</strong>vant soit de l’agro-alimentairesoit du nautisme. Nous pouvons aussi optimiser <strong>le</strong>s machinesen réduisant, par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong>ur poids. A terme, nous pouvonsintéresser tous <strong>le</strong>s secteurs.” Aujourd’hui, seu<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s grossesindustries ont la structure suffisante pour intégrer et rentabiliserla technologie acquise par la jeune entreprise : <strong>le</strong> NAS-TRAN®. Il s’agit d’un des trois logiciels de calcul <strong>le</strong>s plusutilisés au monde depuis 30 ans. Pour répondre aux besoinsponctuels des PME dans ce domaine, SIMULO Technologies<strong>le</strong>ur propose d’intervenir sur site ou depuis <strong>le</strong>ur bureau. Un de<strong>le</strong>urs premiers projets a consisté à l’optimisation d’une machinespécia<strong>le</strong> pour l’EPR de Flamanvil<strong>le</strong> : “un marché décrochésuite à notre seu<strong>le</strong> prospection”, précise la jeune entrepreneuse.Le soutien des réseauxpour se créer un portefeuil<strong>le</strong> clientsNous avons rapidement pris consciencequ’il existait un véritab<strong>le</strong> marchédans la simulation numériqueAucun des deux associés n’a reçu de formation commercia<strong>le</strong>.“C’est pourquoi, aujourd’hui, nous consacrons 70 % de notretemps à la prospection, c’est indispensab<strong>le</strong> en phase de démarrage.Nous nous appuyons en particulier sur <strong>le</strong> réseauEntreprendre <strong>Bretagne</strong> au sein duquel nous avons trouvé nos premiersclients. A terme, <strong>le</strong> développement commercial ne seraassuré que par l’un d’entre nous”, poursuit Laëtitia. Site Internet,référencement dans <strong>le</strong>s annuaires professionnels, <strong>le</strong>s deuxassociés bénéficient éga<strong>le</strong>mentdu soutien de réseaux locauxcomme la plate-forme d’initiativeloca<strong>le</strong> de Lorient avec unparrain qui se trouve être aussiun banquier. “Pour <strong>le</strong> businessplan, ses analyses sont précieuses”L’Université de<strong>Bretagne</strong> Sud (UBS) <strong>le</strong>ur loueun bureau, au sein d’un de ses centres de recherche, <strong>le</strong> LIMATB.Ainsi, ils bénéficient, si besoin, des conseils des enseignants chercheurstravaillant sur place. Malgré l’engagement des réseauxà <strong>le</strong>urs côtés, <strong>le</strong> démarrage est plus <strong>le</strong>nt que prévu : la crise maisaussi <strong>le</strong>s délais d’encaissement qui en tant que société de servicecourent au minimum sur 60 jours. “On travail<strong>le</strong> en moyenne50 heures par semaine, week-end compris. Mais on a aucun malà penser à autre chose, c’est notre cœur d’activité, tout <strong>le</strong> resteen décou<strong>le</strong>.” La volonté et l’optimisme sont très présents chezces jeunes qui ont bénéficié d’une rampe de lancement pourcréer <strong>le</strong>ur entreprise dès la fin de <strong>le</strong>urs études.■ Véronique Maignant36BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 2009


Ils ont créé <strong>le</strong>ur “boîte”E-COMMERCELacerise: MONPATISSIER.COM , UNE VITRINE ALLÉCHANTEsur <strong>le</strong> g@teauLes pâtissiers ne veu<strong>le</strong>nt pas rester babas devant la crise et surtout la disparition de<strong>le</strong>ur spécialité. Du métier, Jean Lukès veut <strong>le</strong>s fédérer en réseau autourdu premier site en ligne de commandes de gâteaux, basé à Brest.GROS PLANIl aime bien <strong>le</strong>s défis, Jean Lukès. Son nom n’est pasinconnu des amoureux de la mer : en 1999, 2001 et 2004, iltenta, soutenu par Patrick Poivre d’Arvor et la SNSM, la traverséeà la rame de l’Atlantique depuis <strong>le</strong>s États-Unis. Les élémentsont voulu qu’il n’y parvienne pas mais en perdition aumilieu de l’océan, il a eu <strong>le</strong> temps de repenser à ces temps pluscalmes où il n’était qu’un pâtissier <strong>le</strong>s pieds bien sur terre. Unmétier abandonné pour embrasser une carrière de sportif dehaut niveau à la rame en rivière jusqu’à ce que la mer neveuil<strong>le</strong> donc pas de lui. “Il faut savoir que tenter un exploit sportif,c’est d’abord se battre pour séduire des partenaires financeurs,bien avant de s’entraîner. J’y ai appris à défendre unprojet.” Il consacre tout son temps aujourd’hui à développercelui de “monpatissier.com”, réseau des artisans pâtissiers-chocolatiers.Un métier pas fédéré“Tous <strong>le</strong>s dix ans, la spécialité de pâtisserie-chocolaterie perdprès de 50 % de ses professionnels, explique Jean Lukès. En1999, ils étaient 12 000 en France, il en reste aujourd’hui6 000… Et c’est l’un des rares métiers à ne pas s’être fédéréen réseau, comme par exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong>s boulangers autour deBanette, Mie caline ou autres marques.” A cela, trois raisonsimportantes : la qualité gustative d’un gâteau qui tient ducoup de main de celui qui <strong>le</strong> fait dans sa boutique, la non-déterminationdu client qui souvent subit <strong>le</strong> choix du gâteau plutôtqu’il ne <strong>le</strong> fait, et enfin un a priori de cherté dont <strong>le</strong>s grandessurfaces profitent au détriment des artisans.“Monpatissier.com veut réunir <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs autour d’une chartequalité pour répondre à la première question, proposer detranquil<strong>le</strong>ment choisir ou faire faire en ligne <strong>le</strong> gâteau dont onrêve, pour la deuxième, et enfin rendre plus visib<strong>le</strong> au grandnombre la différence artisana<strong>le</strong>.”Avec son bâton de pè<strong>le</strong>rin, Jean Lukès va de pâtisserie en chocolateriepour convaincre de la démarche. “La <strong>Bretagne</strong> estnotre base mais déjà des professionnels de Paris et de grandesvil<strong>le</strong>s françaises nous ont rejoints. L’étape vitrine du site atteinte,<strong>le</strong>s premières ventes en ligne ont débuté fin février. Que du fraiset du bon !”Col<strong>le</strong>r à la demande“Internet, ce n’est pas <strong>le</strong> boulot d’un pâtissier, alors à chacundes adhérents, nous créons son site, enregistrons ses commandesen ligne, l’avertissons par fax et mail, gérons son bilanfacture en fin de mois et lui payons ce qu’il a vendu.” Quel<strong>le</strong>que soit l’importance de l’activité générée, l’artisan ne rég<strong>le</strong>raque son abonnement mensuel de 38 euros, la prestation descinq salariés de monpatissier.com étant assurée par unequote-part de 4 % payée par <strong>le</strong> client par commande. “L’objectifest bien de faire retourner <strong>le</strong> consommateur chez <strong>le</strong>s artisans.Après avoir payé en ligne, il n’a plus qu’à passer à la boutiqueprendre son gâteau qui l’attend sans avoir à faire la queue. Avec<strong>le</strong> choix sur <strong>le</strong> net, il a pu choisir <strong>le</strong> type de gâteau, sa tail<strong>le</strong>, voireses ingrédients, dans un magasin se trouvant sur son trajet ouproche de l’endroit où il veut l’offrir. Col<strong>le</strong>r à la demande nouvel<strong>le</strong>des consommateurs est une obligation pour demain existerencore et vivre mieux de son métier.” Pour cette premièreannée d’exercice, Jean Lukès mise sur un CA de 500 000euros avec 500 adhérents. Et des embauches à fin 2009 pour,à 7, et avec des partenaires investisseurs, atteindre rapidement<strong>le</strong>s 900 000 euros. “A partir de là, tout est possib<strong>le</strong> : pourquoipas la livraison ? une chaîne de boutiques estampillées ?…”■ Yves PouchardBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 200937


LES 4 CAISSES BRETONNES DU CRÉDIT AGRICOLE REJOIGNENT "JEDECLARE.COM",PORTAIL DÉDIÉ AUX EXPERTS-COMPTABLES.Un guichet unique pour toutes<strong>le</strong>s déclarations socia<strong>le</strong>s et fisca<strong>le</strong>sRÉGION“Lancé dès avril 2001, <strong>le</strong> portail “jedeclare.com” a étédéveloppé sur <strong>le</strong> concept du guichet unique afin que <strong>le</strong>sutilisateurs, tels que <strong>le</strong>s PME bretonnes, puissent gérer toutes <strong>le</strong>ursdéclarations vers <strong>le</strong>s administrations fisca<strong>le</strong>s et socia<strong>le</strong>s au traversd’un seul partenaire” développe Stéphane Gasch, directeur du projetau sein du Conseil supérieur de l’ordre des experts-comptab<strong>le</strong>s.Aujourd’hui, plus d’un million d’entreprises, par <strong>le</strong> biais de6 700 cabinets d’expertise-comptab<strong>le</strong>, ont utilisé jedeclare.compour transmettre sans resaisies des données tel<strong>le</strong>s que la TVA,la déclaration de résultats des entreprises, la DADS, la déclarationunique d’embauche, etc. Entre 2007 et 2008, <strong>le</strong> flux de cestélé-déclarations a crû de 45 % et représente 65 % de cel<strong>le</strong>sreçues par la Direction généra<strong>le</strong> des impôts.Re<strong>le</strong>vés bancaires contre liasses fisca<strong>le</strong>sA terme, tous <strong>le</strong>s échanges bancaires entre PME, experts-comptab<strong>le</strong>set banques se feront par Internet. C’est dans cet esprit que<strong>le</strong>s 4 caisses bretonnes du CA viennent de signer un accordavec <strong>le</strong>s experts-comptab<strong>le</strong>s de <strong>Bretagne</strong>. En région, <strong>le</strong> CMB etla BPO adhèrent depuis plusieurs mois à “jedeclare.com”.“Par un simp<strong>le</strong> accès sécurisé à Internet, l’expert-comptab<strong>le</strong>récupère, à son rythme, <strong>le</strong>s re<strong>le</strong>vés bancaires de ses clients et <strong>le</strong>sintègre dans son propre logiciel comptab<strong>le</strong>. En échange, il peuttransmettre à la banque la liasse fisca<strong>le</strong> de son client. Tout ceciavec l’autorisation préalab<strong>le</strong> de ce dernier.” De tels échangesdevraient permettre aux banques abonnées au portail de disposerd’un dossier client actualisé et ainsi de mieux accompagner<strong>le</strong>urs clients lors de ses demandes de financements.■ V.M38BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 2009


Nouveau : www.bretagne-economique.comTAXE BORLOO : LES ÉCHANGES ENTRE LES BRETONS ET LE GOUVERNEMENT SE POURSUIVENTProchaine échéance, <strong>le</strong> 15 avrilPlus d’un millier de chefs d’entreprise bretons ont manifesté <strong>le</strong> 4 février dernier au péage de la Gravel<strong>le</strong> contre la taxe Borloo.Depuis, une délégation 1 du Col<strong>le</strong>ctif des acteurs économiques mobilisé contre cette taxe a rencontré <strong>le</strong>s directeurs de cabinet deFrançois Fillon et Jean-Louis Borloo en présence de Jean Daubigny, Préfet de Région. Point d’étape sur cette rencontre.Le Col<strong>le</strong>ctif des acteurs économiquescontre la taxe Borloo en <strong>Bretagne</strong>, quireprésente 150 000 entreprises et 900 000emplois, s’oppose à cette taxe injuste carel<strong>le</strong> représenterait pour l’économie dela <strong>Bretagne</strong> un coût de 120 millionsd’euros, soit une contribution à hauteur de12 % du PIB national alors que notrerégion n’en représente que 4,5 %.Devant la détermination des Bretons,François Fillon et Jean-Louis Borloo ontaccepté <strong>le</strong> principe d’une rencontre pourdiscuter avec <strong>le</strong>urs représentants denouvel<strong>le</strong>s voies possib<strong>le</strong>s à étudier pourtendre vers un exonération de la taxe en<strong>Bretagne</strong>. Cette réunion s’est tenue <strong>le</strong>6 mars dernier à Paris au Cabinetdu Premier Ministre.“Avec notre chef de fi<strong>le</strong>, Patrick Caré, nousavons fait preuve de notre déterminationet notre volonté à voir ce projet de loi,applicab<strong>le</strong> en 2011, retiré. Nous <strong>le</strong>ur avonsdémontré, chiffres à l’appui, en quoi cettetaxe nuirait gravement à l’économie dela <strong>Bretagne</strong>. Ils nous ont écouté et jecrois entendu”, explique Jacques Kuhn,représentant de la CRCI <strong>Bretagne</strong>,présent à cette réunion. Ce que confirment<strong>le</strong>s autres membres de la délégation :“un dialogue s’est instauré et <strong>le</strong>s représentantsdu gouvernement ont reconnuque <strong>le</strong> problème de la périphéricité estbien réel.” Au terme de cette rencontre, ila été décidé qu’un groupe de travail spécifique,en charge d’une analyse ducontexte breton, soit constitué. Il devravalider <strong>le</strong>s chiffres du col<strong>le</strong>ctif breton,calcu<strong>le</strong>r la part de l’international dans <strong>le</strong>séchanges et faire des propositions auPremier Ministre pour <strong>le</strong> 15 avril prochain.■ Véronique Maignant1La délégation emmenée par Patrick Caré,président du Medef <strong>Bretagne</strong>, était composéede Jacques Kuhn (représentant de la CRCI),Thierry Merret (représentant de la FRSEAet la Chambre régiona<strong>le</strong> d’agriculture),d’André Le Berre (président du Comitérégional des pêches), de Thierry Troesch(président de l’UIMM <strong>Bretagne</strong>),de Patrick Gilberton (représentant de l’Abea),accompagnés de Frédéric Duval(délégué général du Medef <strong>Bretagne</strong>)et d’Hervé Le Jeune (délégué généralde La FNTR <strong>Bretagne</strong>).RÉGIONL’impact de la taxe Borloo sur l’activité des PME agro-alimentaires bretonnesSORÉAL ILOU À BRIE EN ILLE-ET-VILAINE (35)Avec un surcoût de 72 000 euros, je me prive de 3 recrutementsAprès avoir racheté en 2006 <strong>le</strong> Comptoir provençal des sauces, Gil<strong>le</strong>s Bocabeil<strong>le</strong>,créateur de Soréal en 1992, contrô<strong>le</strong> et dirige depuis <strong>le</strong> 1er janvier 2008 la SAS Soréal Ilou.La nouvel<strong>le</strong> entité compte 50 salariés et 400 clients répartis au 3/4 sur <strong>le</strong> Grand Ouest.Voyons avec Gil<strong>le</strong>s Bocabeil<strong>le</strong> quel serait l’impact de la taxe Borloo sur son activité.Concepteur et fabricant de sauces fraîches pourl’agro-alimentaire, Soréal Ilou compte 400 clients, touslivrés par la seu<strong>le</strong> route. “Pour l’anecdote, Ilou c’est <strong>le</strong>chiffre 3 en basque !” commente d’emblée Gil<strong>le</strong>s Bocabeil<strong>le</strong>.Et 3, c’est exactement <strong>le</strong> chiffre par <strong>le</strong>quel notre dirigeanta multiplié son activité …en 3 ans ! Installée à Brie à 20 kmde Rennes sur la 2x2 voies en direction d’Angers, sonentreprise a sorti 5 000 tonnes de produits finis en 2008contre 1 500 en 2006. “Malgré l’augmentation significativede mon tonnage, je n’ai presque pas réussi à réduire monBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 200939


RÉGIONcoût de transport. Pour preuve, j’étais à 120 euros/tonne en2006, je suis à 110 aujourd’hui. La raison essentiel<strong>le</strong> tient dansl’augmentation incessante de la taxe carburant mais aussi duforfait messagerie mis en place”, explique Gil<strong>le</strong>s Bocabeil<strong>le</strong>.Aujourd’hui, <strong>le</strong> coût de transport à la vente représente 5,4 %du CA de Soréal Ilou, celui à l’achat, 2,5 % (l’hui<strong>le</strong> et <strong>le</strong>stomates étant <strong>le</strong>s principa<strong>le</strong>s matières premières utilisées parla PME). Le coût total de transport atteint donc 800 000 eurossoit 8 % du CA (10 millions d’euros en 2008).Je n’ai pas d’autres choix que la route“75 % de ma clientè<strong>le</strong> est localisée dans <strong>le</strong> Grand Ouest, en grosde Niort à Lil<strong>le</strong>, poursuit <strong>le</strong> dirigeant. Desservie par des 2x2 voies,el<strong>le</strong> serait donc concernée par la taxe Borloo. Cette taxe, applicab<strong>le</strong>en 2011, coûterait environ 0,12 €/km. Pour mon entreprise,ce serait un surcout transport de 72 000 euros/an. C’estpartiel<strong>le</strong>ment 3 personnes dont je me priverais, sans compterla dégradation de ma marge, puisque de toute évidence il meserait impossib<strong>le</strong> de répercuter dans sa totalité cette nouvel<strong>le</strong>taxe auprès de mes clients. J’ai parfaitement conscience que<strong>le</strong>s entreprises <strong>le</strong>s plus polluantes doivent être taxées.Cependant, aujourd’hui, je n’ai pas d’autres choix que d’utiliserla route pour acheminer mes produits. Si j’ai investi, ici, en<strong>Bretagne</strong>, ce n’est pas pour vendre dans un périmètre de50 km. Ou alors il faut me dire si nous sommes tous destinésà devenir des artisans et vendre sur <strong>le</strong>s marchés ?”Cette taxe serait d’autant plus préjudiciab<strong>le</strong> pour la <strong>Bretagne</strong>qu’el<strong>le</strong> intervient dans un contexte diffici<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s entreprisesagro-alimentaires. Cel<strong>le</strong>s-ci ont vu fondre <strong>le</strong>urs marges suite àl’envolée soudaine du prix des matières premières à l’été dernier.Selon Gil<strong>le</strong>s Bocabeil<strong>le</strong>, l’effet est doub<strong>le</strong>. “On se fait sortirà la montée et à la descente. 80 % de mes achats sontcontractuels c’est-à-dire achetés à terme (6 mois). En 2008, j’aiacheté au plus haut. Pour exemp<strong>le</strong>, l’hui<strong>le</strong> avait pris 60 %. Al’époque, je n’ai déjà pas pu répercuter cette hausse dans <strong>le</strong>smêmes proportions et ai dû rogner sur ma marge pour gardermes clients. Aujourd’hui, au vu de la baisse des cours, cesmêmes clients me demandent de baisser mes prix. Or moi jepaye toujours <strong>le</strong> prix fort. La sanction a été immédiate : en2008, j’ai perdu 1,5 point de marge. Ce phénomène de variationde cours est destructeur de va<strong>le</strong>ur.”BRETAGNE SAUMON À CHÂTEAUNEUF-DU-FAOU DANS LE FINISTÈRE (29)Incidence sur la margeCrédit photo : <strong>Bretagne</strong> SaumonA Châteauneuf-du-Faou, <strong>Bretagne</strong> Saumon transforme1 300 tonnes de saumon et de truite en produits fumés.Créée en 1988, la SA a été reprise 10 ans plus tardpar Hervé Delpierre, aujourd’hui PDG avec 80% des parts.Ses clients sont tous <strong>le</strong>s grands distributeurs. Il réalise 15 %de son CA à l’export et 5% auprès de la RHF.60% de la production française de saumon fumé est réaliséedans <strong>le</strong> Finistère. “Les origines du saumon, détail<strong>le</strong> HervéDelpierre, sont la Norvège, l’Ecosse et l’Irlande. Il arrive parcamion, via <strong>le</strong> Danemark, pour <strong>le</strong> norvégien, et représente 70 %de mon activité. La truite provient essentiel<strong>le</strong>ment de <strong>Bretagne</strong>,mais aussi du Sud Ouest et de Norvège. Les poissons sontlivrés entiers, éviscérés, par caisse polystyrène de 20 à 22 kilos,détail<strong>le</strong> <strong>le</strong> dirigeant. <strong>Bretagne</strong> Saumon emploie un effectif permanentde 140 personnes qui dépasse <strong>le</strong>s 280 en fin d’année.La PME a réalisé un CA 2008 de 23,2 millions d’euros. Malgréune hausse de son activité (+ 32 % depuis 2006, via denombreux investissements), el<strong>le</strong> n’a pas réussi à diminuer son40BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 2009


Nouveau : www.bretagne-economique.comcoût de transport. “Il est de 50 centimes d’euro/kilo. Ce coût acrû de 20 % en 2 ans et s’élève aujourd’hui à 600 000 euros.Malgré la baisse du gasoil, <strong>le</strong>s taxes carburant ne baissent pasou peu. Mes clients sont <strong>le</strong>s grands distributeurs comme Carrefour,Lec<strong>le</strong>rc, Monoprix et bientôt Auchan. Je livre sur toute la Franceavec une commande <strong>le</strong> jour A pour une livraison <strong>le</strong> jour B.Chaque jour, ce ne sont pas moins de 6 semi-remorques quipartent de chez moi. Les 15 % à l’export sont principa<strong>le</strong>mentréalisés en Belgique, en Suisse et en Italie.”Une périphicité pénalisantePour <strong>Bretagne</strong> Saumon, la taxe Borloo impactera directement samarge qui a déjà subi une baisse sur <strong>le</strong>s premiers mois del’année. “On essaye tant bien que mal de conserver nos margesen investissant pour augmenter <strong>le</strong>s volumes, en améliorant nosprocess, en négociant de plus en plus durement avec nosfournisseurs. Cependant, certains parmi ces derniers, comme dansla truite, ont mis la clé sous la porte car <strong>le</strong>urs marges étaient encoremoindres que <strong>le</strong>s nôtres. Aujourd’hui, on <strong>le</strong> sent bien, on a atteintune limite. De <strong>le</strong>ur côté, <strong>le</strong>s distributeurs ne veu<strong>le</strong>nt pasentendre par<strong>le</strong>r de hausse. C’est une incohérence dans <strong>le</strong>urlogique de meil<strong>le</strong>ur prix sur <strong>le</strong> marché. Depuis <strong>le</strong> début del’année, ils nous convoquent à Paris pour obtenir des baisses deprix. D’après vous, pourquoi <strong>le</strong>s produits MDD sont ceux qui sevendent <strong>le</strong> mieux aujourd’hui ?” interroge Hervé Delpierre.Comment allons-nous faire pour absorber une hausse de 0,12centime d’euro/km ? Il nous faut pourtant continuer à investir car<strong>le</strong> ratio coût de main d’œuvre/prix de vente a atteint unplafond.” Pour <strong>Bretagne</strong> Saumon, comme pour d’autres acteursdu secteur, c’est bien l’emploi qui serait pénalisé si la taxe Borloos’appliquait en l’état. La difficulté majeure de l’entreprise parrapport à d’autres est sa périphicité qui la taxerait pluslourdement que <strong>le</strong>s autres. L’entreprise est basée dans <strong>le</strong> Finistère,à 40 km de Quimper, 65 km de Brest, 175 km de Rennes etuniquement desservie par des 2x2 voies.RÉGIONBISCUITERIE LE DRÉAN À GUÉGON DANS LE PAYS DE JOSSELIN (56)En France, on ne raisonne que par la taxeCrédit photo : Biscuiterie Le DréanReprise en 2004 par Jean-Marc F<strong>le</strong>urot, la biscuiterie Le Dréanest spécialisée dans la fabrication de gammes de biscuits à façonpour des épiceries fines et <strong>le</strong>s grands noms du luxe comme Fauchon, Lenôtreou Hediard. 90% de sa clientè<strong>le</strong> est située hors <strong>Bretagne</strong>.Petits beurres avec ou sans chocolat, pa<strong>le</strong>ts, ga<strong>le</strong>ttes,sablés, cakes, crêpes…Le Dréan a plus d’une recette dans sonsac. “Mes matières premières sont la farine, <strong>le</strong> beurre, <strong>le</strong> sucreet <strong>le</strong>s œufs, développe Jean-Marc F<strong>le</strong>urot, <strong>le</strong> PDG. Je me fournisen <strong>Bretagne</strong> et me fais livrer 2 fois par semaine afin d’assurerfraîcheur et traçabilité de mes produits. Mon coût de transportreprésente 3 à 4 % du prix d’achat. Côté vente, je suis en sec,en expédition dite classique. J’utilise la messagerie car j’ai despetits lots. Mon coût de transport global représente 3,90 % demon CA.” Ce dernier était de 1,8 million d’euros en 2008 pourun effectif de 13 personnes. L’entreprise livre deux types declientè<strong>le</strong>s situées à 90 % hors <strong>Bretagne</strong>. La première est constituéede grossistes qui revendent sous <strong>le</strong>ur propre marque. Ils sontimplantés pour l’essentiel en région parisienne et dans <strong>le</strong> sud deCrédit photo : Biscuiterie Le Dréanla France et représentent 70 % du CA de la PME. La secondecatégorie est composée d’épiceries fines disséminées partout enFrance et vendant sous la marque de l’entreprise.Le désenclavement de la <strong>Bretagne</strong>passe par la seu<strong>le</strong> route“Le doub<strong>le</strong> impact de la taxe Borloo, coût de transport à l’entréeet à la sortie, serait très diffici<strong>le</strong> à répercuter auprès de nosclients car nous avons des marchés à terme sur un an. Je n’aipas eu la possibilité de répercuter <strong>le</strong>s hausses subies depuis 1an sur <strong>le</strong>s matières premières. Il faut savoir que certaines repartentà la hausse en ce moment, comme <strong>le</strong>s œufs qui ont pris 10 %en 15 Jours. Mon entreprise est basée à Guégon dans <strong>le</strong>Morbihan, à 40 km de Vannes et 85 km de Rennes. Le désenclavementde la <strong>Bretagne</strong> passe par la route. Il n’existe aucuneautre alternative ! Si la taxe Borloo venait à s’appliquer, il me faudraitmettre la pression sur <strong>le</strong>s transporteurs, envisager la créationde zones de livraison avec des pratiques de prix différentesselon chacune, bref mettre en place une usine à gaz, source deconflits et de perte de compétitivité par rapport aux entreprisesgéographiquement mieux situées. En plus de l’instabilité desmatières premières, viendra s’ajouter demain l’instabilité desprestations de services. Nous allons être confrontés à desmarchés de plus en plus mobi<strong>le</strong>s.”■ Témoignages recueillis par Véronique MaignantBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 200941


EnquêteINFORMATIQUE ET PME : LE CHOIX DE L’EXTERNALISATION SE GÉNÉRALISELa fin d’un casse-tête ?PRATIQUESLes bénéficesde l’externalisationPlus <strong>le</strong>s années passent, plus l’informatique se perfectionne, se complique et devientpour <strong>le</strong>s entreprises un vrai casse-tête. Pour que <strong>le</strong>s TIC (technologies de l’informationet de la communication) ne se transforment pas en TOC (troub<strong>le</strong>s obsessionnels compulsifs),<strong>le</strong>s PME et TPE bretonnes externalisent de plus en plus <strong>le</strong>ur informatique.Et <strong>le</strong>s prestataires se bouscu<strong>le</strong>nt pour offrir <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur…Dans une étude effectuée en 2006 par “Marsouin”,(pô<strong>le</strong> armoricain de recherche sur la société de l’information etdes usages d’Internet), 72 % des entreprises bretonnes déclaraientavoir eu recours à des prestataires dans <strong>le</strong>s 3 dernièresannées. Pour la maintenance du matériel (60 %), du réseau(53 %), ou des applicatifs informatiques (49 %). En fait, 7 établissementssur 10 faisaient déjà appel à un prestataire. Leurscritères de choix : la proximité et “<strong>le</strong> savoir-faire spécifique”. Troisans après, la tendance se confirme. “Aujourd’hui, fait remarquerGérard Baubau, directeur de la filière TIC à la Meito (Mission pourl’é<strong>le</strong>ctronique, l’informatique et <strong>le</strong>s télécommunications del’Ouest) à Rennes, <strong>le</strong>s entreprises se reposent presque tota<strong>le</strong>mentsur <strong>le</strong>ur prestataire, alors qu’avant il y avait quelqu’un eninterne qui s’occupait de l’informatique. Au fil des années, l’informatiqueest devenue trop compliquée et <strong>le</strong>s sociétés n’ontpas de temps à consacrer à ces problèmes. C’est un grosplantage qui <strong>le</strong>s pousse à chercher un prestataire…”Parce qu’un ordinateur en pannesuffit parfois à pénaliser sévèrementune entreprise, surtout si sonparc informatique est modeste,une société de dépannage informatiques’avère indispensab<strong>le</strong>.Contrairement aux grosses sociétés,<strong>le</strong>s PME et TPE disposent rarementd’un service de gestioninformatique intégré et <strong>le</strong>s prestatairesinformatiques proposentpour la plupart des contrats “maintenanceet dépannage informatiques”qui vont de l’interventionponctuel<strong>le</strong> à l’externalisation complètede la gestion informatique.“Majoritairement, ce sont <strong>le</strong>s TPEet PME qui font appel à des prestatairesinformatiques commenous, constate Nathalie Joly, assistantecommercia<strong>le</strong> chez “2MInformatique Solutions” (un site àYffiniac et un autre en Normandie),car c’est beaucoup trop cherd’avoir un salarié spécialisé dans l’informatique, à temps p<strong>le</strong>in…”Chez Sykio, spécialiste du management des systèmes d’informationset des organisations, implanté à Nouvoitou (35) etParis depuis 3 ans, <strong>le</strong>s offres sont particulièrement tournées vers<strong>le</strong>s PME et TPE. “On voulait travail<strong>le</strong>r pour ce type d’entreprisepour optimiser <strong>le</strong>ur mode de fonctionnement à travers desoutils informatiques et de l’organisation”, confie Didier Humbert,un des dirigeants de Sykio. Parce qu’il n’y a aucune raison pourque <strong>le</strong>s plus petites sociétés ne bénéficient pas de prestationset d’outils adéquats. “On fournit à des budgets très raisonnab<strong>le</strong>sdes outils au moins équiva<strong>le</strong>nts à ceux des grandscomptes, avec des solutions Open Sources (logiciel libre qui offreune simplicité pour exécuter, copier, distribuer, étudier, modifieret améliorer un logiciel), des applications en mode service,etc”. Philippe Dincuff, dirigeant de la société brestoise Agessi,a déclaré pour sa part dans un entretien accordé à la Meito :“J’explique aux clients que l’informatique n’est qu’un moyen pour42BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 2009


Nouveau : www.bretagne-economique.comLE PARC EXPO DE RENNES EXTERNALISE SON INFORMATIQUE DEPUIS 2004Connaître ses besoins avant de négocier un contratDu parc-expo de Rennes, <strong>le</strong> public ne connaît que <strong>le</strong>simmenses halls qui accueil<strong>le</strong>nt spectac<strong>le</strong>s, meetings et salons.Derrière, tourne en permanence une petite entreprise.“Lorsqu’on s’est agrandi, explique Gwendoline Jehanin, on aexternalisé l’informatique car c’était devenu ingérab<strong>le</strong> eninterne…” Une dizaine d’ordinateurs et des imprimantes achetéesdans <strong>le</strong> commerce obligeaient parfois à faire appel à dessociétés de dépannage. “Un jour, l’entreprise Somaintel nousa dit qu’ils pouvaient s’occuper de tout : du conseil en achatinformatique à la maintenance. Nous avons conclu un contratà l’année !” Cela fait seu<strong>le</strong>ment 4 ans que Somaintel est <strong>le</strong>faire baisser <strong>le</strong>s charges et augmenter la productivité.” ChezAdéosys, à Vannes, Ludovic Ménahes, cogérant, insiste aussisur <strong>le</strong> fait que “<strong>le</strong> salarié administrateur dans une entreprisen’évolue pas, ne s’occupe que de son client et est forcémentmoins compétent car son champ d’action est restreint.” On l’auracompris, un des avantages de la gestion informatique externeest de disposer de compétences très pointues, sans pourautant avoir à développer un service dédié. En un mot, on ygagne en sérénité, tout en faisant des économies…Comment choisir sa société de maintenance ? (voir encadré)Grande question, tant <strong>le</strong> nombre de sociétés est important surprestataire attitré du parc-expo, pour un contrat annuelnégocié à 4 000 euros. “Ils sont rapides, efficaces, aussi bienen hotline qu’en dépannage sur site et interviennent enfonction de nos besoins, précise Gwendoline Jehanin. Ainsi, ons’est aperçu que nous n’avions pas besoin de maintenancesur certaines imprimantes. El<strong>le</strong>s ont été supprimées pourfaire baisser <strong>le</strong> prix…” Pour négocier, il est indispensab<strong>le</strong>de connaître ses outils et ses besoins. Pour <strong>le</strong>s logiciels plusspécifiques, liés à l’évènementiel, <strong>le</strong> parc-expo a établiun autre contrat à l’année pour la maintenance, la hotline et<strong>le</strong>s mises à jour.Internet et dans l’annuaire. Selon Didier Humbert, “c’estl’application métier qui compte <strong>le</strong> plus. Il faut trouver <strong>le</strong> bonlogiciel de métier…” Propos confirmés par une des clientes deSykio, Marie-Dominique Doussain, gérante de “Cours &Méthode” (cours particuliers à domici<strong>le</strong>) à Dinan : “Je cherchaisun outil informatique de gestion des clients et de mesintervenants. J’ai trouvé que la solution “Ogust” correspondaità nos besoins spécifiques métiers.” Souvent la maintenance et<strong>le</strong> dépannage se font sur site ou par télé-intervention. Dans cedernier cas (beaucoup moins coûteux mais pas moinsefficace), un technicien “prend la main” à distance sur <strong>le</strong> postePRATIQUESBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 200943


CONSEILS POUR BIEN CHOISIR SON PRESTATAIRE INFORMATIQUEPRATIQUESMieux vaut un interlocuteur unique : Se renseigner sur la composition des équipes permet de se faire une idée de la disponibilité des techniciens.Est-ce que vous aurez <strong>le</strong> même interlocuteur à chaque appel pour éviter d’avoir à expliquer la configuration du parc informatique à chaqueintervention ? Si <strong>le</strong> turnover est important, cela signifie que vous aurez peu de chance d’avoir <strong>le</strong> même interlocuteur.La compétence des techniciens : Il n’est pas indiscret de demander la fréquence des stages de réactualisation, des mises à niveau sur un type de machineou de logiciel. Enfin n’hésitez pas à faire <strong>le</strong> tour des compétences du prestataire (CV des techniciens) et demandez comment il procède s’il ne sait pasrésoudre un problème. Est-ce qu’un sous-traitant intervient ?Le prestataire doit assurer la formation : Souvent, il suffit d’une mini-formation par Internet, ou par téléphone, mais el<strong>le</strong> s’avère indispensab<strong>le</strong>.La sauvegarde des données : Souvent la responsabilité du dépanneur n’est pas engagée en cas de perte de données, donc mieux vautprogrammer une sauvegarde quotidienne automatique des données. Le mieux est que <strong>le</strong> prestataire héberge vos données en toute sécurité.Des délais d’intervention <strong>le</strong>s plus courts possib<strong>le</strong> : Si <strong>le</strong> dépannage se fait sur site, exigez <strong>le</strong>s délais <strong>le</strong>s plus courts, en vous assurant aussique passé 19h vous pourrez trouver un technicien. Si <strong>le</strong> dépannage se fait en hotline, veil<strong>le</strong>z aux horaires de fermeture des centres d’appels.Des références dans <strong>le</strong> même métier que <strong>le</strong> vôtre : Demander <strong>le</strong>s références de clients qui exercent dans <strong>le</strong> même secteur professionnelpermet de savoir que <strong>le</strong> prestataire comprend votre “cœur de métier” et peut ainsi adapter ses services à vos besoins.Privilégier <strong>le</strong>s prestataires régionaux : Un prestataire qui a une ou plusieurs agences sur l’Ouest sera plus réactif que celui qui est situé àl’autre bout de l’hexagone. De plus, il connaît mieux <strong>le</strong> tissu économique régional et peut anticiper sur <strong>le</strong>s besoins que nécessite votre métier.Être très clair sur son budget : Cela permet d’éviter <strong>le</strong>s ma<strong>le</strong>ntendus de départ et peut faciliter <strong>le</strong>s négociations quand on aborde <strong>le</strong>s tarifs.Bien se connaître pour bien définir ses besoins : Il est indispensab<strong>le</strong> de prendre son temps pour décrire son activité, ses spécificités, pourque <strong>le</strong> prestataire puisse vous accompagner dans votre évolution (logiciel, prologiciel…)ou <strong>le</strong> réseau. Chez Sovetco, spécialisée dans la vente de thoncongelé à Concarneau, Claude Cannic, <strong>le</strong> PDG, précise aussique <strong>le</strong> choix du prestataire n’est pas pour rien dans <strong>le</strong>ur spécificitémétier : “nous sommes une petite société (7 salariés) etnotre prestataire nous accompagne dans un projet de progicielspécifique à notre métier !” Une bonne installation ne suffitpas, il faut que la technique se plie aux besoins.“Souvent, <strong>le</strong>s entreprises font appel à un prestatairespécifique, en plus de <strong>le</strong>ur prestataire informatique plusgénéraliste, lorsqu’el<strong>le</strong>s cherchent un logiciel adapté à <strong>le</strong>urmétier”, note Ludovic Menahes de chez Adéosys. Une foisinstallé, en mono ou multi-sites, <strong>le</strong> réseau est configuré etparamétré pour s’adapter parfaitement aux besoins et auxspécificités de fonctionnement de la société. Idem pour <strong>le</strong>sprologiciels, dont on ne peut tirer p<strong>le</strong>inement profit que s’ils sontcorrectement paramétrés en solution mono postes ou clientserveurs. Chez “Lerousseau Communication”, à Chantepie(35), <strong>le</strong> dirigeant M. James, client de DXM (spécialiste App<strong>le</strong>),a choisi son prestataire “car c’est presque une “tradition”,depuis <strong>le</strong>s années 90, d’opter pour un Mac dans <strong>le</strong> design, lapublicité ou la communication, car App<strong>le</strong> a développé deslogiciels qui lui sont propres”. DXM a donc équipé la société avecun contrat maintenance et location de matériel. Le point sur<strong>le</strong>quel peuvent s’appuyer <strong>le</strong>s sociétés aujourd’hui dans <strong>le</strong> choixdu prestataire est aussi la certification. “Nous avons engagé unedémarche qualité pour que <strong>le</strong>s clients sachent que l’on faittout pour <strong>le</strong>s satisfaire et nous avons obtenu la certification Iso9001 en 2000”, déclare Jean Prigent, directeur commercialchez Somaintel. Il ajoute aussi que <strong>le</strong>s certifications qu’unprestataire peut obtenir auprès d’un constructeur ou d’unéditeur sont toutes aussi significatives pour <strong>le</strong> client, “car el<strong>le</strong>ssigna<strong>le</strong>nt que l’on distribue et que l’on maintient <strong>le</strong> matériel enconnaissances de cause…” Nathalie Joly (2M InformatiqueSolutions) confirme son importance. “Nous sommesspécialisés dans <strong>le</strong>s produits Sage, Navision Microsoft et nousavons passé des examens pour avoir une certification Sage etassurer la hot-line derrière la vente, car on peut vendre ceproduit sans avoir l’autorisation de proposer une hot-line…La certification nous crédibilise aux yeux des clients.”■ Anny Letestu44BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 2009


JuridiqueFACE A LA CRISEActif ou passif ?En cette période de turbu<strong>le</strong>nces économiques,<strong>le</strong> droit des procédures col<strong>le</strong>ctives peut offrir un refuge salutairepour affronter des tensions de trésorerie et/ou une baissed’activité conjoncturel<strong>le</strong>. Le mot clé est “prévention”.Animé de la volonté de soutenir <strong>le</strong>s entreprises en difficultés, <strong>le</strong>législateur a souhaité corriger <strong>le</strong>s imperfections de la loi n° 2005-845 du 26 juil<strong>le</strong>t 2005, dite loi de sauvegarde, afin de la rendreplus attractive. C’est ainsi que l’ordonnance n° 2008-1345du 18 décembre 2008 assouplit <strong>le</strong>s conditions d’ouverture dela procédure de sauvegarde, permettant une protection del’entreprise <strong>le</strong> plus en amont possib<strong>le</strong> de l’état de cessation despaiements. Pour autant, la conciliation commercia<strong>le</strong> restel’outil <strong>le</strong> plus simp<strong>le</strong> d’utilisation.I. La conciliation : l’outil de prévention par excel<strong>le</strong>nceLa procédure de conciliation est ouverte à la demande dudébiteur s’il éprouve une difficulté juridique, économique oufinancière, avérée ou prévisib<strong>le</strong>, et qu’il ne se trouve pas en étatde cessation des paiements depuis plus de 45 jours (artic<strong>le</strong>sL 611-1 et suivants du code de commerce).Par simp<strong>le</strong> requête au président du tribunal de commerce pour<strong>le</strong>s commerçants et <strong>le</strong>s artisans et à celui du tribunal de grandeinstance pour <strong>le</strong>s professions libéra<strong>le</strong>s, <strong>le</strong> débiteur présente sasituation économique, socia<strong>le</strong> et financière, ses besoins definancement, et <strong>le</strong> cas échéant, <strong>le</strong>s moyens d’y faire face.Sous la direction du conciliateur désigné, l’objectif est deparvenir avec <strong>le</strong>s principaux créanciers à la conclusion d’unaccord destiné à mettre fin aux difficultés de l’entreprise.La conciliation d’intérêts divergents est favorisée par laconfidentialité de la procédure et peut prendre la forme de délaisde paiement et/ou de remise ou de financements nouveaux.En cas de résolution de l’accord et à la condition qu’il ait étéhomologué par la juridiction compétente, <strong>le</strong>s financementsnouveaux accordés bénéficieront du privilège de “new money”(L 611-11).La procédure de sauvegarde est applicab<strong>le</strong> à toute personneexerçant une activité commercia<strong>le</strong> ou artisana<strong>le</strong>, à toutagriculteur, à toute autre personne physique exerçant uneactivité professionnel<strong>le</strong> indépendante, y compris une professionlibéra<strong>le</strong> soumise à un statut législatif ou rég<strong>le</strong>mentaire ou dont<strong>le</strong> titre est protégé, ainsi qu’à toute personne mora<strong>le</strong> de droit privé.Cette procédure est destinée à faciliter la réorganisation del’entreprise afin de permettre la poursuite de l’activitééconomique, <strong>le</strong> maintien de l’emploi et l’apurement du passifau terme de l’adoption d’un plan de continuation pouvantal<strong>le</strong>r jusqu’à dix ans (quinze ans pour <strong>le</strong>s agriculteurs).A la différence de la procédure de redressement judiciaire, <strong>le</strong>débiteur conserve sur son patrimoine la faculté des actes dedisposition et d’administration (L622-3) et <strong>le</strong> plan bénéficeaux cautions et coobligés (L 622-28).Conclusion : conciliation et sauvegarde : deux outils pourtenter de prévenir des difficultés plutôt que de <strong>le</strong>s subir.Guillaume Brouil<strong>le</strong>t,(Avocat à Rennes associé de la SCPBrouil<strong>le</strong>t GlonGobbe Cousin Brouil<strong>le</strong>t Breton)PRATIQUESII. La sauvegarde : un ajustement audacieuxDepuis <strong>le</strong> 15 février 2009, la procédure de sauvegarde estouverte sur demande d’un débiteur qui, sans être en cessationdes paiements, justifie de difficultés qu’il n’est pas en mesurede surmonter.Les difficultés rencontrées n’ont donc plus à être de nature àconduire à la cessation des paiements : il suffit que <strong>le</strong> débiteurdémontre qu’il n’est pas en mesure de <strong>le</strong>s surmonter sansl’intervention d’une tel<strong>le</strong> procédure.Effets immédiats : ouverture d’une période d’observation de sixmois, désignation d’un mandataire judiciaire et, <strong>le</strong> cas échéant,d’un administrateur judiciaire, interdiction de paiement descréances antérieures (L 622-7) et suspension provisoire despoursuites jusqu’à déclaration de créances (L622-22).BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 200945


PRATIQUESMis en place en 2008 et couvrant 40 pays, “Enterprise Europe” est <strong>le</strong> réseauofficiel de la Commission européenne.En <strong>Bretagne</strong> et Pays de la Loire, <strong>le</strong>s Chambres régiona<strong>le</strong>s de commerce etd’industrie, Oséo Innovation et <strong>Bretagne</strong> Innovation ont allié <strong>le</strong>urs expertisesau sein d’“Entreprise Europe Ouest” pour accompagner <strong>le</strong>s entreprises dans<strong>le</strong>urs projets d’innovation et d’internationalisation.Retrouvez ci-dessous, une sé<strong>le</strong>ction d’opportunités de partenariatsContactez-nous au 02 99 25 41 57 ou par mél : een@bretagne.cci.frOpportunités de partenariats technologiquesContact : Caro<strong>le</strong> TAFFUTChimie-Energie : Un centre technique espagnolrecherche une solution pour purifier et stocker de l’hydrogèneproduite par voie chimique ou biologique en vuede l’utiliser dans une pi<strong>le</strong> à combustib<strong>le</strong> pour produire del’é<strong>le</strong>ctricité. Une coopération technique est visée.Demande réf : 08 ES 25E2 2RZWMicrobiologie-Déchets : Une PME polonaise a brevetéune technologie de production de préparations à basede cultures bactériennes, utilisées pour la biodégradationde déchets végétaux, de l’é<strong>le</strong>vage ou domestiques.La PME recherche un accord commercial avec assistancetechnique.Offre réf : 06 PL WPTS 0FXTEmballage-IAA : Une PME espagno<strong>le</strong> propose un filmplastique hydrosolub<strong>le</strong> biodégradab<strong>le</strong> et non-toxiquepour l’emballage avec d’excel<strong>le</strong>ntes caractéristiquesd’impression. La société est intéressée par des accordsde coopération technique afin de développer de nouvel<strong>le</strong>sapplications.Offre réf : 07 ES SERT 0HYMEnergie-Surveillance : Une PME italienne a développéun système photovoltaïque pour signa<strong>le</strong>r des objets à lasurface de la mer, disponib<strong>le</strong> dans différents matériaux etmodè<strong>le</strong>s. La PME vise une coopération technique pourun développement complémentaire du système. Lesaccords commerciaux avec assistance technique sontpossib<strong>le</strong>s.Offre réf : 09 IT 52T6 2S3NTIC-Pêche : Une PME islandaise offre un journal de bordé<strong>le</strong>ctronique pour <strong>le</strong>s navires de pêche et <strong>le</strong>s gestionnairesde flotte. La PME propose un accord de licence etun accord commercial avec assistance technique.Offre réf : 08 IS 81ET 0JHJOpportunités de partenariats commerciauxContact : Caro<strong>le</strong> WAGNERAgroalimentaire : Une société polonaise spécialiséedans l’importation de boissons alcoolisées haut degamme offre ses services de représentation sur <strong>le</strong>marché polonais.Réf : 20090217009Agroalimentaire : Une société belge spécialisée dans <strong>le</strong>sourcing de fruits et légumes offre ses services de représentationsur <strong>le</strong> marché européen.Réf : 20090206024Chimie : Une entreprise anglaise recherche un fabricantà façon de compléments alimentaires pour sportifs(tubes, poudres, sachets, capsu<strong>le</strong>s, gels, et boissons).Réf : 20090212022Construction : Une société irlandaise recherche desfournisseurs de matériel de construction. Le soustraitantréalisera des projets de grande envergure sur <strong>le</strong>marché irlandais.Réf : 20081201038Cosmétiques : Une société russe disposant d’un vasteréseau de distribution recherche des fournisseurs de produitscosmétiques afin de <strong>le</strong>s distribuer sur <strong>le</strong> marché russe.Réf : 20081211024Eco-énergies : Une société suédoiseest à la recherche de produits innovantsdans <strong>le</strong> domaine des éco-énergies,du chauffage et de l’aération.Réf : 20081218035Texti<strong>le</strong> : Une société luxembourgeoisespécialisée dans la productionde vêtements de travail recherche unsous-traitant.Réf : 200812020046BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 2009


Nouveau : www.bretagne-economique.comS E L E C T I O N SBUREAUX A LOUER• 48 m 2 - 2 pièces, réserve,Bon état. Libre.RENNES OUEST• 50 m 2 - 3 pièces, libreCENTRE RENNES• 65 m 2 - 2 pièces - 1 sal<strong>le</strong>.Libre.CENTRE RENNES• 78 m 2 - 4 pièces, bon étatLibre. Pour libéralRENNES NORD• 85 m 2 - Rdc vitrineAccueil + 4 pièces, libreRENNES OUEST• 167 m 2 - 2 pièces+ grand open space, libreRENNES EST - CESSON• 173 m 2 - 6 pièces,grande sal<strong>le</strong>, 4 parkings, libreCESSON• 285 m 2 - cloisons à convenance,8 pk, libre - RENNES NORDBUREAUX AUTONOMESA LOUER• 205 m 2 - RDC,immeub<strong>le</strong> neuf, 7 parkings,libre - RENNES OUEST• 235 m 2 - Bureaux standing,rénovation XVII e - Disponib<strong>le</strong>sPLEIN CENTRE RENNES• 3 306 m 2 ou 1 372 m 2 et 1 935 m 2Bureaux neufs “ANTARES”Livraison rapide - RENNES SUDAutres sites, nous consulter14, rue de Plélo - Colombier - 35000 RENNESTél. 02 23 42 42 42 - Fax 02 99 30 21 28E. Mail : p.guimont@giboire.fr - r.milon@giboire.frAffaires à céder (Grand Ouest)1. Chaudronnerie - Métal<strong>le</strong>rieet matériel spécialisépour l’é<strong>le</strong>vageC.A. > 1 700 K€Clientè<strong>le</strong> : 100 % pros2. Distribution de matériel de motoculture,quads et voiturettesC.A. > 1 600 K€Clientè<strong>le</strong> : pros et particuliersAffaires recherchéesRecherchons pour investisseurs nationaux,des entreprises de :- Construction bâtiments d’é<strong>le</strong>vage,(35-53-44) , CA > 1 500 K€- Terrassement voierie réseauassainissement, (35-53-44),CA > 2 000 K€- Maçonnerie Gros œuvre, (35-22-56),effectif 15 à 30 personnes.- Génie é<strong>le</strong>ctrique ou génie climatique,clientè<strong>le</strong> professionnel<strong>le</strong> (Paysde Loire, Poitou Charente), CA2 000 K€ environ- Construction bâtimentsindustriels clé en main, (35-44),CA > 2 000 K€Pour toute demande de renseignement, achat, cessionJTB ENTREPRISES :RENNESFélix JOLIVETLe Quirinal • 16, mail Anne-Catherine35000 RennesTél 02 23 400 400 - Fax 02 23 400 403E-mail : contact@jtbconseil.fr1. Entreprise de transportsur courtes distancesde produits vinico<strong>le</strong>sCA > 500 K€2. Entreprise de transportde divers produits alimentaires enciternes exploitant68 ensemb<strong>le</strong>sCA 14 M€3. Entreprise de lavagede citernes de transportréalisant 230 lavages/moisCA 1 M€4. Entreprise installationet entretien de piscineset accessoiresCA > 2 M€5. Entreprise de transportde marchandises, lignesquotidiennes et régulièresCA > 1 M€6. Entreprise de peintureindustriel<strong>le</strong>CA > 1,5 M€NANTESJacques THIÉBAUT16, rue Marie-Anne du Boccage44000 NantesTél 02 40 69 29 90 ou 06 11 88 75 24E-mail : jtb.jtr@wanadoo.frABONNEZ-VOUSÀ BRETAGNE ÉCONOMIQUEPRATIQUES35 €au lieu de41,20 €Bul<strong>le</strong>tin d’abonnementà retourner à <strong>Bretagne</strong> Économique1, rue du Général-Guillaudot - CS 14422 - 35044 RENNES Cedex - Tél. 02 99 25 41 371 an d’abonnement = 35 €*Je joins mon règ<strong>le</strong>ment à l’ordre de <strong>Bretagne</strong> Économique - *TVA 5,5 % incluseOffre valab<strong>le</strong> jusqu’au 31 décembre 20098numérosSociété ........................................................................................................................Destinataire ...................................................................................................................Adresse ........................................................................................................................Vil<strong>le</strong> .............................................................................................................................Code postal ..............................Tél. ..........................................Fax ..........................................Code APE .................................SignatureDate : .......... / .......... / ..........ou cachetBRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°192 • AVRIL 200947

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!