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Fiche Technique sur le traitement de l'eau potable n°1

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<strong>Fiche</strong> <strong>Technique</strong> <strong>sur</strong> <strong>le</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong> l’eau potab<strong>le</strong> n°1Le <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s pestici<strong>de</strong>sLes pestici<strong>de</strong>s, souvent très solub<strong>le</strong>s dans l’eau, contribuent à la dégradation <strong>de</strong> la ressourcepar ruissel<strong>le</strong>ment ou infiltration. Etant potentiel<strong>le</strong>ment dangereux pour la santé humaine, <strong>le</strong>urélimination est un enjeu pour l’alimentation en eau potab<strong>le</strong>. Bien que <strong>de</strong>s techniques curativesexistent, la meil<strong>le</strong>ure solution pour diminuer <strong>le</strong>s concentrations en pestici<strong>de</strong>s dans l’eau reste laréduction <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur usage.1 – Rég<strong>le</strong>mentationLa Directive européenne 98/83/CE du 3 novembre 1998, transposée en droit français par <strong>le</strong> décret2001-1220 du 20 décembre 2001, fixe <strong>le</strong>s concentrations maxima<strong>le</strong>s dans l’eau potab<strong>le</strong> distribuée à :- 0,1 μg/l (microgramme/litre) par pestici<strong>de</strong> et par produit <strong>de</strong> dégradation- 0,5 μg/l pour l’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>s pestici<strong>de</strong>s et produits <strong>de</strong> dégradation2 - <strong>Technique</strong>s d’élimination <strong>de</strong>s pestici<strong>de</strong>s pour l’eau potab<strong>le</strong>En raison <strong>de</strong> la solubilité <strong>de</strong>s pestici<strong>de</strong>s, <strong>le</strong>s procédés classiques <strong>de</strong><strong>traitement</strong> <strong>de</strong> l’eau (clarification, filtration <strong>sur</strong> sab<strong>le</strong>, désinfection) sontinefficaces pour <strong>le</strong>ur élimination. Des <strong>traitement</strong>s spécifiques commel’adsorption <strong>sur</strong> charbon actif ou la filtration membranaire doivent alors êtreenvisagés.Adsorption :Capacité d’un corps<strong>de</strong> retenir <strong>de</strong>smolécu<strong>le</strong>s à sa<strong>sur</strong>face.2.A. - Adsorption par charbon actifLa gran<strong>de</strong> capacité d’adsorption <strong>de</strong>s matières organiques et <strong>de</strong>s pestici<strong>de</strong>spar <strong>le</strong> charbon est liée à sa forte porosité. Afin d’augmenter encore samicroporosité et sa capacité d’adsorption, on l’active par <strong>traitement</strong> thermique.Le charbon <strong>de</strong>vient alors du Charbon Actif.‣ Charbon Actif en Grain (CAG)Pour retenir et fixer <strong>le</strong>s pestici<strong>de</strong>s, on utilise, en fin <strong>de</strong> chaîne <strong>de</strong> <strong>traitement</strong>, un filtrecylindrique contenant du Charbon Actif en Grain (dit lit filtrant au CAG) qui peut aussi remplacer lafiltration <strong>sur</strong> sab<strong>le</strong>.


Afin d’éviter la saturation progressive <strong>de</strong>s pores du CAG au cours <strong>de</strong> l’utilisation du filtre etdonc une perte <strong>de</strong> ses capacités d’adsorption, il est indispensab<strong>le</strong> <strong>de</strong> l’entretenir et <strong>de</strong> <strong>le</strong> régénérerpar :- lavages réguliers à l’eau associés à un détassage à l’air,- remplacement et régénération périodique par <strong>traitement</strong> thermique (préconisation annuel<strong>le</strong>souhaitab<strong>le</strong>).‣ Charbon Actif en Poudre (CAP)Le Charbon Actif en Poudre est composé <strong>de</strong> particu<strong>le</strong>s <strong>de</strong> charbon actif très fines. Il est utilisé eninjection en amont <strong>de</strong> la filière <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> (avant l’étape <strong>de</strong> clarification) et doit être séparé <strong>de</strong> l’eau(par décantation/filtration) après avoir adsorbé <strong>le</strong>s pestici<strong>de</strong>s. Ce procédé implique un usage uniquedu CAP (éliminé avant d’être saturé) et engendre un coût important <strong>de</strong> fonctionnement.L’utilisation <strong>de</strong> CAP peut répondre à plusieurs applications :- pour <strong>le</strong> <strong>traitement</strong> ponctuel, suite à une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> crise <strong>de</strong> pollution (orage, déversementacci<strong>de</strong>ntel),- en première phase d’adsorption, en amont d’un passage <strong>sur</strong> un filtre à CAG, pour réduire lavitesse <strong>de</strong> saturation du filtre,- en usage exclusif et couplé avec une filtration <strong>sur</strong> membrane pour permettre son élimination.‣ Avantages et inconvénientsLes <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> charbon actif ne sont pas en concurrence dans <strong>le</strong>ur utilisation et sontsouvent complémentaires.CAG+ Adapté et utilisé en cas <strong>de</strong> pollutionchronique,+ Bon rapport coût/efficacité.CAP+ Soup<strong>le</strong> d’utilisation (dosage selon concentrations),+ Complémentaire au filtre à CAG pour <strong>le</strong> préserveret écrêter <strong>le</strong>s pics <strong>de</strong> pollution,- Ren<strong>de</strong>ment d’élimination <strong>de</strong>s pestici<strong>de</strong>s faib<strong>le</strong>.2.B. - Filtration membranaireUne secon<strong>de</strong> technique consiste à filtrer l’eau <strong>sur</strong> une membrane semi-perméab<strong>le</strong> qui retient<strong>le</strong>s micropolluants dont <strong>le</strong>s pestici<strong>de</strong>s, et laisse passer l’eau. Deux types <strong>de</strong> techniques, sedifférenciant par <strong>le</strong> diamètre <strong>de</strong>s pores <strong>de</strong>s membranes, peuvent être utilisés :- la nanofiltration,- l’osmose Inverse.Ces techniques, peu utilisées car très coûteuses (particulièrement la nanofiltration), peuventêtre intéressantes dans <strong>le</strong> cas d’une eau brute avec plusieurs paramètres à traiter (dureté, pestici<strong>de</strong>s,nitrates,…). En effet, la filtration membranaire n’est pas encore la solution optima<strong>le</strong> pour un <strong>traitement</strong>exclusif <strong>de</strong> ce paramètre.3 – Ouvrages en Seine et MarneExemp<strong>le</strong> <strong>de</strong> quelques constructeurs en Seine et Marne : OPALIUM, OTV, DEGREMONT,SAUR, STEREAU, MARTEAU…Exemp<strong>le</strong> <strong>de</strong> quelques usines <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong>s pestici<strong>de</strong>s en Seine et Marne : Perthes enGâtinais (60 m 3 /h), St Pierre <strong>le</strong>s Nemours (600 m 3 /h), Dormel<strong>le</strong>s (100 m 3 /h),…


Cuve <strong>de</strong> <strong>traitement</strong> à CAGCompresseur <strong>de</strong> détassage <strong>de</strong> CAG4 - Pour al<strong>le</strong>r plus loinGui<strong>de</strong> technique : Les pestici<strong>de</strong>s dans l’eau potab<strong>le</strong> - Ministère <strong>de</strong> la Santé et <strong>de</strong> la Solidarité.http://www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/eaux_alimentation/eaux_pestici<strong>de</strong>s.pdf

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