pré-recrutement pour les entreprises et un atout - ESC Pau

DOSSIERApprentissageun tremplinpour l’emploi17À LA UNEPOUR LES ENTREPRISESET POUR LES JEUNESUn partenariatgagnant/gagnant ■■■■page 18TAXE D’APPRENTISSAGELe financementpar les entreprises ■■■■page 19BNP PARIBAS« Une école de la vie » ■■■■page 20MASTERE SPECIALISEEN AUDIT EXPERTISEDes apprentis Bac + 5 ■■■■page 21EMILIE BLAZQUEZCHEZ EFFETS DE MARQUESDeux ans pour un emploi ■■■■page 22FROMAGERIES DES CHAUMESDe nouvelles opportunitéspour l’alternance ■■■■page 23GO SPORTUn emploi à la clé ■■■■page 24% des apprentis trouvent un emploi dans les six mois qui suiventleur formation. C’est dire si l’apprentissage est un outil de70pré-recrutement pour les entreprises et un atout sur le curriculumvitae des jeunes. Le gouvernement ne s’y est pas trompé en lançant,par le plan de cohésion sociale, l’objectif de 500 000 apprentisen 2009. En Béarn, des acteurs économiques locaux sont déjàconvaincus. Tour d’horizon d’expériences réussies.■■■■ CLUB DES PARTERNAIRESDE L’APPRENTISSAGEObjectif qualité ■■■■page 24LEGRAND FRANCE PYRENEESComme une partiede tennis ■■■■page 25Dynamiques Février 07

18ÀLAUNEAPPRENTISSAGEPOUR LES ENTREPRISES ET POUR LES JEUNESUn partenariatgagnant/gagnantDepuis juillet 2006, les Chambres de commerce et d’industrie ont de nouvelles responsabilitésen matière d’apprentissage. Elles interviennent, pour la collecte, par délégation de laCRCI et sont notamment chargées de l’enregistrement des dossiers. Ce qui était auparavantdu ressort de la Direction du Travail de l’emploi et de la formation professionnelle. Entretienavec Hervé Turpin, responsable du service promotion et formalités de la CCI Pau Béarn.Dynamiques : Au printempsdernier, le Ministère de l’emploiet de la cohésion sociale alancé une campagne de promotionde l’apprentissage.Comment la CCI Pau Béarnrelaie-t-elle ce dispositif ?Hervé Turpin : La CCI PauBéarn, pour sa part, a décidéd’aller au-delà des textes et deproposer une prestation deconseil. Le Point A répond àtoutes les questions, réceptionneet valide les contrats, fait le lienentre l’entreprise, l’apprenti etl’administration, informe lestuteurs et les maîtres d’apprentissage.Pour faciliter la rencontreentre l’offre et la demande, nousavons aussi créé une bourse del’apprentissage directementaccessible via le site Internet.D. : De plus en plus d’entrepriseset de jeunes s’intéressentà l’apprentissage. Quelssont les bénéfices pour les unset les autres ?H.T : Je crois qu’il faut insistersur la notion de partenariatgagnant/gagnant. Du côté desjeunes : 70 % des apprentis trouventun emploi dans les six moisqui suivent leur formation. Ducôté des entreprises : beaucoupconsidèrent l’apprentissagecomme un outil performant depré-recrutement. La périoded’apprentissage est un momentprivilégié : l’entreprise forme leMarjorie Pedespan, Hervé Turpin et Sandrine Lafargue du service apprentissagede la CCI Pau Béarn.jeune à ses méthodes, observeses capacités d’adaptation,mesure sa motivation, vérifie savolonté d’intégration dansl’équipe en place. Pour autant, ilne faut pas négliger que chacundoit faire des efforts. Le jeune esten formation, ce n’est pas unsalarié comme les autres. L’entreprisedoit s’organiser pourtransmettre les savoirs dans debonnes conditions (tuteur). Dansun contexte économique frileux,l’apprentissage répond auxbesoins de qualification desentreprises et garantit aux candidatsune insertion professionnelledurable. En 2006, le nombre decontrats enregistrés par la CCIPau Béarn a augmenté de 20 %.D. : Qui peut prétendre à uncontrat d’apprentissage ? Pourquels diplômes ?H.T : Le contrat d’apprentissageconcerne les jeunes de 16à moins de 26 ans. Selon lecycle de formation choisi, sadurée sera de 1 à 3 ans avecen moyenne 400 heures decours/an dans un centre deformation des apprentis. Ilbénéficiera d’une rémunérationcalculée en pourcentage duSMIC (de 25 à 78 %) selonl’âge et l’année de formation.L’apprentissage est une filièrede formation à part entière, duCAP aux diplômes des grandesécoles.D. : Quelles sont les aides pourles entreprises ?H.T : Les entreprises bénéficientd’une indemnité compensatriceforfaitaire versée par larégion (voir encadré page 21),d’un crédit d’impôt (1 600 à2 200 euros par apprentie paran) et d’exonérations decharges sociales par l’Etat. ■Dynamiques Février 07

APPRENTISSAGETAXE D’APPRENTISSAGELe financementpar les entreprisesToutes les entreprises ayant au moins un salarié sont redevables de la taxed’apprentissage. Et elles ont jusqu’au 28 février pour le versement.19La contribution est de0,5 % de la masse salariale.L’article 16 de la loipour l’égalité des chances du31 mars 2006 porte ce taux à0,6 % pour les entreprises deplus de 250 salariés qui n’emploientpas un minimum dejeunes de moins de 26 ans.A quoi sert cette participationdes entreprises ? A financer lescentres de formation desapprentis et les établissementsde formations technologiqueset professionnelle initiales. Pourcalculer directement le montantde cette taxe la CCI Pau Béarn,organisme collecteur et répartiteura mis en place un service“Webtaxe”. Il permet, à partirdu site Internet, de visualiser lemontant de la participation etd’éditer le formulaire de versement.Ce document daté etsigné accompagne le règlementcorrespondant et lespièces justificatives.Participerà l’apprentissageLa CCI Pau Béarn met à dispositiondes entreprises deuxcentres de formation d’apprentis: celui du CNPC et celuidu Groupe ESC Pau. Ils permettentd’investir dans les ressourcesdont elles aurontbesoin dans un avenir proche.• Le CFA à recrutement nationaldes Commerces de Sports Loisirs(CNPC)Créé en 1997, l’établissementforme les jeunes aux métiers deVendeur Conseiller Sport,Assistant Manager et Animateurcommercial en 2 ans (dont600 à 700 heures de cours paran). « Nous sommes une passerellenon seulement versl’emploi, mais vers des métierspassion », insiste MarianneChoignard, responsable dudépartement Alternance duCNPC à Pau. « A l’issue desformations, le CFA affiche 90 %de réussite aux examens et92 % d’insertion dans le commercedes articles de sport etchez les fabricants. » Lesjeunes - tous passionnés desport - accèdent au CFA avecun niveau Bac minimum. En2007 l’effectif est de 155apprentis (60 en 1997).« Aujourd’hui, les partenariatsque nous avons noués avec lesenseignes et les fabricants dusecteur nous permettentd’aider les candidats à trouverune entreprise d’accueil. C’estun plus ! »• Le Centre de Formation desApprentis de l’ESC PauDepuis 1994, 350 entreprisespartenaires ont accueilli plusde 1 000 apprentis de l’ESCPau. Par le biais de l’apprentissage:les candidats peuventpréparer le Diplôme de l’ESCPau et le Diplôme d’EtudesSupérieures Comptables etFinancières (DESCF). Durantdeux ans, les jeunes apprentis(2 e et 3 e années du cursus)passent 70 % de leur tempsen entreprise, où ils occupentdes postes à part entière,dans tous les domaines de lagestion, du commerce et dumanagement. « En 2006,100 % de la promotion, soit 67apprentis, ont obtenu lediplôme de l’ESC », préciseElisabeth Labro, directriceadjointe du CFA. « Il s’agit d’unpartenariat gagnant-gagnant.Beaucoup de jeunes ont uneproposition d’embauche enCDI à l’issue de laformation. » ■Dynamiques Février 07

20ÀLAUNEAPPRENTISSAGEBNP PARIBAS« Une école de la vie »Diplômé de l’ESC Pau par apprentissage, Nicolas Brethes “sait renvoyer l’ascenseur”.Aujourd’hui, il est maître d’apprentissage d’une étudiante de l’ESC PauLaura Magne.Nicolas Brethes et son apprentie Laura Magne.Dynamiques : Pouvez-vousnous présenter votreparcours ?Nicolas Brethes : C’est au coursde ma formation à l’ESC enapprentissage que j’ai découvertle secteur bancaire dans lequelj’ai poursuivi ma carrière. Depuisquelques mois je dirige l’agenceBNP Paribas Foch de Tarbes.Laura Magne : J’ai intégré l’ESCPau après un DUT Techniques decommercialisation et je suisapprentie au sein de cetteagence depuis avril 2006 et cejusqu’en février 2008.D : Quelle organisation estmise en place ?N.B : Tous les maîtres d’apprentissageparticipent à une réunionorganisée par le groupe ESC quileur présente ce que les étudiantssont capables de faire etce que l’on attend d’un maîtred’apprentissage. Les premièressemaines de l’apprenti sontconsacrées à la découverte dusystème, du circuit interne, desproduits et des différents métiersde l’entreprise.L.M : La première année, j’alterneles cours et les périodes deformation. Les huit derniers moisde l’apprentissage sont consacrésà une immersion totale dansl’entreprise. L’intérêt de la formuleest de pouvoir découvrirplusieurs métiers auprès de différentssalariés pour mieux choisirson orientation. Et au même titreque les salariés du groupe, j’ai pubénéficier de différents modulesde formation sur des produits outechniques du groupe.D : Quels sont les avantagesde l’apprentissage ?N.B : Notre groupe mène unevraie politique de recrutement auniveau national avec desembauches à Bac + 4 et Bac + 5.L’apprentissage constitue uneméthode de pré-recrutement. Ala BNP les apprentis sont prédestinésà un poste et normalementembauchés avec un statut cadreau terme de la formation. C’estun véritable accélérateur de carrière.L.M : Pour moi c’est deux ans degagné ! On me confie des dossiersà gérer en propre mais jesuis vraiment encadrée, c’estune solution sécurisante. L’aspectfinancier n’est pas à négligerpuisque les frais de scolarité sontpris en charge par l’entreprise etque l’apprenti est rémunéré selonun pourcentage du SMIC.D. Quels sont les conseils pourréussir cette aventure ?N.B : L’humilité est une desconditions sine qua non pourréussir son apprentissage. L’apprentidoit faire preuve de beaucoupde motivation d’organisationet d’un important investissementpersonnel.La relation entre les deux protagonistesdoit être basée sur laconfiance et l’écoute. Il s’agitd’une remise en question permanentedes deux partis et desréunions régulières permettentde faire le point.L.M : La motivation et la curiositésont importantes et il faut faireses preuves tout au long de saformation.N.B : J’encourage vivement lesétudiants à tester cette formulecar c’est une école de la vie et unplus indéniable sur le marché dutravail.L.M : Si c’était à refaire je diraisoui à 200 % ! ■Dynamiques Février 07

APPRENTISSAGEMASTÈRE SPÉCIALISÉ EN AUDIT EXPERTISEDes apprentis Bac + 521Depuis 1994 le mastère audit et expertise du Groupe ESC Pau est ouvert aussi auxétudiants / apprentis. Une formule qui séduit puisque les trois quarts d’entre euxl’adoptent. Et qui fait ses preuves : 80 % sont recrutés avant la fin de leur cursus.En prévision de leurimmersion de six moisen entreprise ou encabinet, toute la promotion dumastère spécialisé en audit etexpertise du Groupe ESC Pauparticipe durant six semainesà un stage d’aptitude etd’accès à la profession. Uncabinet virtuel d’expertisecomptable est créé pour l’occasion,encadré par cinqexperts-comptables, le toutdans des conditions réelles.Une façon de les préparer àleur futur métier. « Dès ledépart nous avons souhaitéproposer une formation enphase avec les besoins desentreprises. Il s’agit d’ailleursd’une des conditions (parmibeaucoup d’autres !) requisespar la Conférence desgrandes écoles qui accréditenotre diplôme. Nous travaillonspour cela en partenariatavec l’Ordre des expertscomptableset la Compagnierégionale des commissairesaux comptes » explique Jean-Pierre Lahille, directeur duprogramme.Accessible sur dossier etentretien aux diplômés Bac+5 (et à quelques Bac + 4spécialisés en économie, droitou sciences de gestion), lataille réduite de la promotiongarantit une pédagogie personnalisée.Le comité scientifiquecomposé de professionnelsveille à la qualité de laformation. Il choisit et adaptechaque année le contenu duprogramme en fonction desnouvelles lois et dispositions.Au total ce sont plus de 300heures de formation répartiessur 15 mois avec au final lasoutenance d’une thèse professionnelle.« L’apprentissageest une chance pour les« Nous avons des partenariats privilégiésavec de nombreuses entreprises »explique Jean-Pierre Lahille.étudiants qui permet auxmoins aisés de pouvoir bénéficierd’une formation de qualitéà moindre coût. » ■■■■■ Les aides du Conseil régionalLes lois de décentralisation de 1982 et 1983 ontconfié aux régions la gestion de l’apprentissage.L’Aquitaine contribue ainsi au financementdu fonctionnement des centres de formationdes apprentis qui préparent plus de 310diplômes. Environ 17 700 apprentis sontconcernés. La Région apporte aussi des aidesaux employeurs d’apprentis :• aide à l’embauche (sauf secteur public) : 915euros par apprenti pour la signature d’uncontrat conclu pour une durée égale au moinsà douze mois avec un jeune disposant d’unniveau de qualification inférieur ou égal au BEPou CAP lorsque l’entreprise n’a pas un effectifsupérieur à 20 salariés. Cette aide est verséesous réserve que le contrat n’ait pas étérompu pendant la période d’essai.• soutien à l’effort de formation (sauf secteurpublic) : 1 525 euros par apprenti et par annéede formation, majoration de 305 euros pour lesmajeurs. Lorsque la durée de formation en CFAdépasse les 600 heures de formation par an lemontant est majoré de 7,62 euros par heurede formation dans la limite de 200 heures.Cette aide est versée sous réserve que lecontrat ne soit pas rompu en cours d’année etque les règles d’assiduité au CFA soient respectées.Pour en savoir plus : www.aquitaine.frDynamiques Février 07

22ÀLAUNEAPPRENTISSAGEEMILIE BLAZQUEZ CHEZ “EFFETS DE MARQUES”Deux anspour un emploiAprès avoir obtenu son Bac de comptabilité, Emilie Blazquez, 21 ans, n’était plusmotivée par les études. Elle choisit alors de suivre, selon les conseils du CIO (Centred’information et d’orientation) de Bayonne, une formation de vendeuse-conseillère sport.Emilie Blazquezest une passionnée de sport.Emilie Blazquez, aujourd’huien deuxièmeannée d’apprentissage,travaille au magasin Effets deMarques à Mourenx (ventede vêtements, chaussures etarticles de sport). Elle sesouvient : « J’ai du passerdes tests de personnalité etde logique ainsi qu’un entretienavec la responsable duCNPC (Centre National Professionneldes Commercesde Sports) du Campus Sportet Commerce, MarianneChoignard. » Retenue poursuivre, pendant deux ans, laformation rémunérée de vendeuse-conseillèresport,Emilie s’installe à Mourenx etrentre dans la vie active tranquillement.Si elle le souhaiteelle pourra poursuivre avecune autre formation par alternancesur deux ans pourdevenir responsable demagasin.« Notre formation est trèsvariée. Nous suivons descours pratiques et théoriquessur les disciplines sportives.Par exemple pour le ski nousapprenons à poser des fixations,à les farter et lesréparer. Nous fabriquons dessurfs miniatures pour mieuxconnaître les matériaux. »Le programme dispenseégalement des cours decomptabilité, de marchandising,gestion, droit. Emilie vapasser le diplôme en juin prochain,certifiant ainsi sa formationde deux ans. Elle seraalors à la recherche de sonpremier emploi. ■Meilleurs apprentisde FranceTrois apprentis de Turbomeca,en formation Brevet d’étudesprofessionnelles au centre deformation d’apprentis de l’industried’Adour, ont étérécompensés “meilleursapprentis de France” pour letravail effectué. BernardCassou, Julien Estarziau etUgo Marchal, apprentis auxunités autonomes de production(“ensembles tournants”pour les deux premiers et“combustion” pour le dernier)poursuivent aujourd’hui leurapprentissage toujours chezTurbomeca, au niveau Bacprofessionnel.La bourse de l’apprentissage sur www.pau.cci.frVous envisagez de recruterun(e) apprenti(e) dès la rentréeprochaine ? Vous souhaitezpoursuivre votre formationpar le biais de l’apprentissage? Les entreprises peuventdéposer leurs offresdans la rubrique « Entreprises/Apprentissageet alternance». La bourse de l’apprentissage,récemmentcréée, permet la mise en relationdirecte entre entreprises/candidats.Conseilnuméro un pour optimiser cetoutil : déposer son offre aumoins trois mois avant la finde l’année scolaire afin d’attirerles meilleurs candidats.« Une démarche de recrutementclassique (entretiens,tests) s’impose pour trouverle candidat en parfaite adéquationavec les besoins del’entreprise et monter les dossierssereinement », préciseSandrine Lafargue, assistantechargée de l’apprentissage.Cette bourse de l’apprentissageest gratuite. Contact à laCCI Pau Béarn : SandrineLafargue et MarjoriePedespan 05 59 82 51 09.Dynamiques Février 07

APPRENTISSAGEFROMAGERIES DES CHAUMESDe nouvelles opportunitéspour l’alternanceLes Fromageries des Chaumes qui envisagent de créer quelques dizaines d’emploisdans les quatre prochaines années devraient également augmenter leur capacitéd’accueil de contrats en alternance.23Jean-Luc Brigand et François Raffarin apprécient la formule de l’apprentissage.Nous avons une longuetradition d’accueil dejeunes en apprentissage» explique François Raffarin,directeur des ressourceshumaines de la structure.« Il s’agit d’un outil de prérecrutementnotamment pourles métiers de productioncomme les conducteurs deligne ou la maintenance. Ladeuxième raison est notrepyramide des âges. Elle a tendanceà s’inverser et nousdevons anticiper nos besoinssur les métiers des techniquesfromagères par exemple quinécessitent une solide formationthéorique et une grandepratique. Enfin compte tenude notre intégration dans l’environnementsocio-économiquenous avons toujours euà cœur de bâtir des relationsprivilégiées avec les acteurslocaux et notamment lescentres de formation. »« Certains établissementsavec lesquels nous collaboronsont une véritabledémarche proactive pourplacer leurs recrues cheznous » apprécie Jean-Luc Briganddirecteur des fromageries.« Actuellement nous travaillonsavec sept étudiantsissus aussi bien de formationsen marketing comme l’IFSACque de licence professionnelletransformation des industrieslaitières. »A partir du 1 er janvier 2008,conformément à la loi envigueur, l’établissement devraconsacrer 3 % de ses effectifsà l’alternance. Un véritablechallenge pour l’entreprise.« Nous serons encore plusvigilants sur l’accompagnementdes apprentis et lestechniques mises en œuvrepour répondre à leursbesoins. Et si nous enregistronsun bon taux de réussite,la qualité des échanges avecle centre de formation n’endemeure pas moins primordiale» précise le directeur.« En interne les tuteurs doiventbien évidemment êtrevolontaires pour que la greffeprenne ! La pédagogie dontils doivent faire preuve doitêtre complétée par une parfaitemaîtrise du métier »ajoute François Raffarin. «Etpuis il s’agit d’un formidableoutil. Les salariés considèrentcette mission comme unereconnaissance de leur travail.»Les deux hommes sont unanimes« l’apprenti doit êtrecurieux et avoir envie de progresser.Il est en règle généraleplus déterminé dans seschoix professionnels et bénéficieavec cette formule d’unavantage conséquent pourson avenir. » ■500 000 apprentisen 2009Cette disposition fait partie dela loi sur l’égalité des chanceset concerne les entreprisesde plus de 250 salariés. L’objectifest d’atteindre le chiffrede 500 000 jeunes en apprentissageen 2009 et de200 000 contrats de professionnalisationà partir de 2007.En cas de non respect de cetobjectif le montant de la taxed’apprentissage sera majoréde 20 % pour atteindre 0,6 %de la masse salariale.Dynamiques Février 07

24ÀLAUNEAPPRENTISSAGEUn emploi à la cléDepuis décembre 2003, Magalie Nendza est responsable « textile, chaussures,sport co et sports d’eau » chez Go sport à Pau. Un poste qui prolonge son expérienceau sein de la société.Magalie Nendza.GO SPORTÀla tête d’une équipe dequatre personnes,Magalie sait que l’apprentissagea été pour elle unformidable atout. « Lorsquej’ai décidé d’intégrer la formationde responsable demagasin au CNPC, j’avaisdéjà préparé un BTS d’assistantede gestion par apprentissage.J’étais déjàconvaincue par la formule quiallie théorie et expérience surle terrain et permet definancer ses études en étantrémunérée. Au CNPC j’ai vraimentapprécié que les courssoient animés par des professionnels.Au sein de l’équipequi m’a intégrée dans l’entreprise,j’ai pu apporter desconnaissances nouvelles. Auquotidien, sur le terrain, j’aidécouvert le fonctionnementde la société. J’ai appris à mecomporter devant un client oudevant du personnel hiérarchique.Ce qui m’intéresseaujourd’hui, c’est de continuerà apprendre. Mon expérienceprofessionnelle m’apportebeaucoup dans les domainesde la gestion, de l’organisationet du management. C’estune bonne école. » ■Deux entreprisesd’accueilLa formation “responsable demagasin” par apprentissagedure deux ans.La première année MagalieNendza a été accueillie chezun indépendant, un spécialistede la glisse en Savoie. Souhaitants’installer à Pau, Magalies’est adressée au CNPC pourl’aider à trouver une autreentreprise d’accueil. C’estainsi qu’elle a effectué sadeuxième année d’apprentissagechez Go Sport.CLUB DES PARTENAIRES DE L’APPRENTISSAGEObjectif qualitéValoriser l’apprentissage au sein des métiers de l’hôtellerie et de la restauration. Telest l’objectif principal du club des partenaires de l’apprentissage. Pour en finir avecune image négative et faire en sorte que ces métiers ne soient plus montrés du doigt.Cela passe par le respectd’engagementset la définition d’objectifsprécis. Autour de la table,plusieurs partenaires se sontréunis : l’UMIH (Union desmétiers et des industries del’hôtellerie), le centre de formationdes apprentis de SaintCricq, la Direction du travail,de l’emploi et de la formationprofessionnelle et la CCI PauBéarn. Objectif principal :réduire le nombre de rupturede contrats d’apprentissage.Pour y parvenir, plusieursoutils ont été mis en place.Une charte de déontologiepour l’employeur et l’apprentiainsi qu’une formation dedeux jours pour connaître laloi, l’appliquer mais aussimieux comprendre lesattentes des apprentis. Parleur engagement, les professionnelsmembres du clubgarantissent un suivi pédagogiqueet des conditions d’accueildes apprentis dans leurentreprise.En cours d’apprentissage uncomité de médiation pourraêtre réuni à la demande dujeune ou de l’entreprise pourtrouver une solution à unéventuel conflit naissant etéviter ainsi une rupture decontrat. Un plus pour la centained’apprentis qui, chaqueannée, se destine à ces métiersen Béarn. Une démarche “montréedu doigt” au niveau régionalet qui servira d’exemple àBayonne, Périgueux etLibourne. ■Dynamiques Février 07

APPRENTISSAGELEGRAND FRANCE PYRÉNÉESComme une partiede tennis« L’apprentissage se joue à deux », argumente Jean-Luc Marissal responsable desressources humaines chez Legrand France Pyrénées. « Il suppose un échange etune confiance réciproque. Un investissement de la part de l’entreprise et une implicationtotale de l’étudiant. »25Jean-Luc Marissal, responsable desressources humainesChacun a son rôle.Dans ce doublé l’apprentieest motivée,impliquée. Elle fait preuved’humilité et doit prouver cedont elle est capable. L’entreprisequant à elle a la volontéde former. D’amener le jeuneà un certain niveau. Et si l’apprentieréussit, sa candidaturepourra être proposée augroupe Legrand, si opportunitéde recrutement.»“Uneremise encause”C’est une première au servicedes ressources humaines deLegrand France Pyrénées.Laure Schaeffer (étudianteà l’ESC Pau) est accueillieen tant qu’assistante ressourceshumaines depuismars 2006. Son rôle ?Contribuer aux activitésopérationnelles et participeraux projets du serviceressources humaines.Soit, par exemple, administrerles dossiers du personnel,participer à l’élaborationdu plan de formationou encore accompagnerles managers dansleur rôle RH. « La présencede Laure est unenrichissement pour leservice. Elle peut mêmeoccasionner des remisesen cause. L’objectif est defaire en sorte que l’apprentiepuisse, au boutd’un certain temps, nousapporter sa valeur ajoutée.Elle n’est pas là pourrépondre à un besoinstructurel ou organisationnelau sein de l’entreprise.C’est notre déontologie.Nous souhaitons luipermettre de découvrirnotre métier dans sa globalitéen ayant, aussi, uneconnaissance des métiersde base. Et puis notreobjectif est de préparerLaure à son premieremploi et de l’aider à bâtirson projet professionnel.» ■■■■■ Un suivitrimestriel« Le groupe ESC Pau se positionnevéritablement en tant quepilote du processus apprentissage», se félicite Jean-LucMarissal,Pour chaque contrat signé,l’école désigne un tuteur au seinde son équipe pédagogique.Ensemble, le tuteur, le maîtred’apprentissage et l’apprentie,définissent des objectifs trimestriels.Des indicateurs de mesurepermettent de suivre la progressionet l’acquisition des compétences.Chaque trimestre unbilan est réalisé pour déceler cequ’il convient d’améliorer oupas. « Ces entretiens sont l'occasiond'échanges constructifsentre l'apprentie et son maîtred'apprentissage sur le suivi desmissions, et permettent un recadragedes missions confiées »,explique Laure Schaeffer. « C’estaussi l'occasion de vérifier si lesmissions confiées sont en adéquationavec le cursus de formationESC Pau. Je suis trèssatisfaite de la relation de proximitéque j'ai avec mon maîtred’apprentissage et mon tuteur.Ils sont tous les deux abordableset à l'écoute. Je sais que jen'hésiterai pas à leur faire partde mes remarques, souhaits ouattentes particulières s'il y enavait. Plus la collaboration seraétroite et plus l'apprentissagecorrespondra aux attentes dechacun. La proximité entre lestrois parties favorisera le bondéroulement du contrat pourtous. »Dynamiques Février 07